28 JUIN
ROUEN F2 BMW BIS malgré tout...
Avant de narrer la course de F2, je ne peux passer sous silence celle de F3 qui vit malheureusement deux des principaux espoirs français de la course disparaître simultanément, je veux parler de Jean-Luc SALOMON et Denis DAYAN.
Comme je l'ai indiqué à l'occasion du GP de MONACO cette discipline étant avant tout basée à l'époque sur des championnats nationaux, ne rentre donc pas dans mes objectifs et c'est pourquoi je ne l'ai développée qu'à l'occasion du meeting monégasque qui faisait référence comme seule manifestation internationale. Cela dit il était de coutume que des étrangers puissent participer au championnat national sans pour autant y marquer de points. Tel était le cas de la course de F3 en préambule de la seconde manche des Trophées de France courue sur le toboggan de ROUEN LES ESSARTS et qui vit la première grande victoire internationale d'un certain James HUNT. Mais si je vous parle de cette course spécifique et comme je l'ai indiqué en préambule, c'est à cause des drames qu'elle a connue. Une des caractéristiques de cette piste est constituée par sa vitesse de pointe extrêmement élevée où l'aspiration joue un rôle prépondérant mais dans un environnement nullement dégagé et plat, à l'inverse d'un MONZA ou SILVERSTONE et où, en conséquence, la moindre sortie de route se paye cash. Et tel fut le cas en ce sinistre dimanche après midi où les F3 roulent en peloton se frôlant à plus de deux cents à l'heure notamment dans la périlleuse descente des SIx Frères avant d'arriver à l'épingle du Nouveau Monde. C'est d'abord Bob WOLLEK (BRABHAM) qui, comme un coup de semonce, s'accroche au 13è tour et s'en tire miraculeusement avec un bras cassé. Mais dès le tour suivant la GRAC de Denis DAYAN pour une cause inconnue mais vraisemblablement mécanique, heurte violement le talus. Son pilote est transporté à l'hôpital où il décédera dans la nuit. La tragédie n'est pas finie, Jean-Luc SALOMON sur sa MARTINI joue la victoire avec un groupe de 11 furieux dont HUNT-BEUTTLER-Wilson FITTIPALDI-JAUSSAUD-JARIER etc.... Un accrochage se produisit provoquant une cascade de sorties de piste élimant 6 d'entre eux sans gravité pour cinq, mais malheureusement pas pour SALOMON dont l'arceau de la MARTINI n'avait pas résisté au choc, tuant sur le coup son pilote.
Le peloton des F3 au NOUVEU MONDE
Denis DAYAN
Jean-Luc SALOMON
Heureusement la course de F2 elle ne connu aucun drame si ce n'est la sortie de WATSON et de sa BRABHAM qui se blessa compromettant sa fin de saison. Courue en deux courses qualificatives de 15 tours chacune et une finale de 25 tours, la seconde manche des Trophées de France après celle de PAU, promettait beaucoup sur ce circuit sélectif et dangereux Le plateau était une fois riche des meilleurs participants de la discipline avec à sa tête, sa majesté RINDT accompagné de son vieux comparse Graham HILL sur les LOTUS 69 de son team. FITTIPALDI était également présent sur la sienne ainsi que le japonais IKUSAWA. PETERSON et sa MARCH en progrès est là ainsi que le contingent habituel de BRABHAM avec en chef de fil Black Jack lui même sur la voiture de COOMBS et PESCAROLO sur la BT 30 avec laquelle il avait brillé à PAU. Egalement sur des BT 30 en extras, la présence de Jean-Pierre JAUSSAUD et DE ADAMICH en plus des BELL-WESTBURY-SCHENCKEN et MAZET. REGAZZONI et CEVERT en attente d'une nouvelle auto avec leurs habituelles TECNO. PYGMEE alignait son contingent de 3 MB pour BELTOISE-JABOUILLE -DAL BO. Enfin BMW faisait en force sa première apparition de l'année en France avec son équipe au grand complet SIFFERT-ICKX-QUESTER et HAHNE qui officiaient au volant de monoplaces dotées de carrosseries très profilées directement inspirées de l'aviation puisque conçue par l'avionneur teuton DORNIER. Preuve si il en fallait que seule compte ici la vitesse de pointe plus que la tenue de route. A ce jeu une des grandes préoccupations de toutes les équipes était de savoir si il fallait rouler avec ou sans aileron chacun y trouvant avantages ou inconvénients.
Aux essais PETERSON et REGAZZONI se distinguaient en signant l'un et l'autre le meilleur temps de leur manche respective. Les BMW de SIFFERT et ICKX suivant et RINDT le moral dans les chaussettes en provenance direct des funérailles de COURAGE, se contentait d'un 4ème temps. Dans la première manche SIFFERT prend immédiatement les commandes qu'il ne lâchera plus malgré les efforts de PETERSON dans un rythme équivalent mais qui ne trouva pas l'ouverture et fut battu d'un souffle par la BMW alors que Jack BRABHAM, sans aileron, effectua une superbe remontée de sa 6ème place initiale pour finir 3ème lui aussi dans les roues du duo de tête. BELL-WESTBURY et DE ADAMICH complétant le classement alors qu'au rayon des malchanceux on notait FITTIPALDI et HAHNE. Dans la seconde REGAZZONI conserva l'avantage de sa pole et RINDT dû cette fois s'avérer battu. PESCROLO finissait à une bonne 3ème place alors que SCHENKEN parti en première ligne avait dû faire un arrêt comme CEVERT. BELTOISE lui ayant abandonné alors que ICKX était passé à côte de sa course pour ne finir que 6ème.
Les 7 premiers des manches plus les 4 meilleurs temps des non classés ( SCHENKEN-FITTIPALDI-MAZET et JAUSSAUD) s'alignaient sur la grille de la finale et l'on notait que mise à part FITTIPALDI et les BMW, tout le monde avait retiré son aileron. Les deux suisses de la première ligne ne laisseront à personne le soin de mener, le tessinois prenant au départ l'ascendant sur son compatriote qui le repasse rapidement. Pour autant ni l'un ni l'autre ne réussit à se détacher et mieux un groupe compact de 7 bolides composé de SIFFERT-REGAZZONI-PETERSON-SCHENKEN-BELL-ICKX et FITTIPALDI remonté du diable vauvert, roule roue dans roue et vont se disputer la victoire. PESCAROLO et CEVERT ont disparu alors que RINDT et BRABHAM en délicatesse avec leur tenue de route sans aileron ont dégringolé. A l'abord du dernier tour PETERSON commet une faute au Nouveau Monde ce qui en plus de l'éliminer provoque une cassure dont profite les deux suisses mais aussi FITTPALDI et sur la ligne d'arrivée c'est SIFFERT et la BMW qui la coupe le premier, REGAZZONI pourtant dépassé par le brésilien à l'entame de la dernière ligne droite réussi in extremis à repasser à l'aspi assurant un doublé helvétique.
Départ de la meute sur le toboggan des ESSARTS
L'épingle du NOUVEAU MONDE: SIFFERT devant PETERSON et FITTIPALDI
REGAZZONI l'autre suisse de la course précède RINDT et SCHENKEN
SIFFERT-REGAZZONI-FITTIPALDI le tiercé gagnant à ROUEN
SIFFERT et sa BMW DORNIER. Deux victoires consécutives pour les bavarois
PETERSON et la MARCH en gros progrès...Admirez le style!
ROUEN F2 BMW BIS malgré tout...
Avant de narrer la course de F2, je ne peux passer sous silence celle de F3 qui vit malheureusement deux des principaux espoirs français de la course disparaître simultanément, je veux parler de Jean-Luc SALOMON et Denis DAYAN.
Comme je l'ai indiqué à l'occasion du GP de MONACO cette discipline étant avant tout basée à l'époque sur des championnats nationaux, ne rentre donc pas dans mes objectifs et c'est pourquoi je ne l'ai développée qu'à l'occasion du meeting monégasque qui faisait référence comme seule manifestation internationale. Cela dit il était de coutume que des étrangers puissent participer au championnat national sans pour autant y marquer de points. Tel était le cas de la course de F3 en préambule de la seconde manche des Trophées de France courue sur le toboggan de ROUEN LES ESSARTS et qui vit la première grande victoire internationale d'un certain James HUNT. Mais si je vous parle de cette course spécifique et comme je l'ai indiqué en préambule, c'est à cause des drames qu'elle a connue. Une des caractéristiques de cette piste est constituée par sa vitesse de pointe extrêmement élevée où l'aspiration joue un rôle prépondérant mais dans un environnement nullement dégagé et plat, à l'inverse d'un MONZA ou SILVERSTONE et où, en conséquence, la moindre sortie de route se paye cash. Et tel fut le cas en ce sinistre dimanche après midi où les F3 roulent en peloton se frôlant à plus de deux cents à l'heure notamment dans la périlleuse descente des SIx Frères avant d'arriver à l'épingle du Nouveau Monde. C'est d'abord Bob WOLLEK (BRABHAM) qui, comme un coup de semonce, s'accroche au 13è tour et s'en tire miraculeusement avec un bras cassé. Mais dès le tour suivant la GRAC de Denis DAYAN pour une cause inconnue mais vraisemblablement mécanique, heurte violement le talus. Son pilote est transporté à l'hôpital où il décédera dans la nuit. La tragédie n'est pas finie, Jean-Luc SALOMON sur sa MARTINI joue la victoire avec un groupe de 11 furieux dont HUNT-BEUTTLER-Wilson FITTIPALDI-JAUSSAUD-JARIER etc.... Un accrochage se produisit provoquant une cascade de sorties de piste élimant 6 d'entre eux sans gravité pour cinq, mais malheureusement pas pour SALOMON dont l'arceau de la MARTINI n'avait pas résisté au choc, tuant sur le coup son pilote.
Le peloton des F3 au NOUVEU MONDE
Denis DAYAN
Jean-Luc SALOMON
Heureusement la course de F2 elle ne connu aucun drame si ce n'est la sortie de WATSON et de sa BRABHAM qui se blessa compromettant sa fin de saison. Courue en deux courses qualificatives de 15 tours chacune et une finale de 25 tours, la seconde manche des Trophées de France après celle de PAU, promettait beaucoup sur ce circuit sélectif et dangereux Le plateau était une fois riche des meilleurs participants de la discipline avec à sa tête, sa majesté RINDT accompagné de son vieux comparse Graham HILL sur les LOTUS 69 de son team. FITTIPALDI était également présent sur la sienne ainsi que le japonais IKUSAWA. PETERSON et sa MARCH en progrès est là ainsi que le contingent habituel de BRABHAM avec en chef de fil Black Jack lui même sur la voiture de COOMBS et PESCAROLO sur la BT 30 avec laquelle il avait brillé à PAU. Egalement sur des BT 30 en extras, la présence de Jean-Pierre JAUSSAUD et DE ADAMICH en plus des BELL-WESTBURY-SCHENCKEN et MAZET. REGAZZONI et CEVERT en attente d'une nouvelle auto avec leurs habituelles TECNO. PYGMEE alignait son contingent de 3 MB pour BELTOISE-JABOUILLE -DAL BO. Enfin BMW faisait en force sa première apparition de l'année en France avec son équipe au grand complet SIFFERT-ICKX-QUESTER et HAHNE qui officiaient au volant de monoplaces dotées de carrosseries très profilées directement inspirées de l'aviation puisque conçue par l'avionneur teuton DORNIER. Preuve si il en fallait que seule compte ici la vitesse de pointe plus que la tenue de route. A ce jeu une des grandes préoccupations de toutes les équipes était de savoir si il fallait rouler avec ou sans aileron chacun y trouvant avantages ou inconvénients.
Aux essais PETERSON et REGAZZONI se distinguaient en signant l'un et l'autre le meilleur temps de leur manche respective. Les BMW de SIFFERT et ICKX suivant et RINDT le moral dans les chaussettes en provenance direct des funérailles de COURAGE, se contentait d'un 4ème temps. Dans la première manche SIFFERT prend immédiatement les commandes qu'il ne lâchera plus malgré les efforts de PETERSON dans un rythme équivalent mais qui ne trouva pas l'ouverture et fut battu d'un souffle par la BMW alors que Jack BRABHAM, sans aileron, effectua une superbe remontée de sa 6ème place initiale pour finir 3ème lui aussi dans les roues du duo de tête. BELL-WESTBURY et DE ADAMICH complétant le classement alors qu'au rayon des malchanceux on notait FITTIPALDI et HAHNE. Dans la seconde REGAZZONI conserva l'avantage de sa pole et RINDT dû cette fois s'avérer battu. PESCROLO finissait à une bonne 3ème place alors que SCHENKEN parti en première ligne avait dû faire un arrêt comme CEVERT. BELTOISE lui ayant abandonné alors que ICKX était passé à côte de sa course pour ne finir que 6ème.
Les 7 premiers des manches plus les 4 meilleurs temps des non classés ( SCHENKEN-FITTIPALDI-MAZET et JAUSSAUD) s'alignaient sur la grille de la finale et l'on notait que mise à part FITTIPALDI et les BMW, tout le monde avait retiré son aileron. Les deux suisses de la première ligne ne laisseront à personne le soin de mener, le tessinois prenant au départ l'ascendant sur son compatriote qui le repasse rapidement. Pour autant ni l'un ni l'autre ne réussit à se détacher et mieux un groupe compact de 7 bolides composé de SIFFERT-REGAZZONI-PETERSON-SCHENKEN-BELL-ICKX et FITTIPALDI remonté du diable vauvert, roule roue dans roue et vont se disputer la victoire. PESCAROLO et CEVERT ont disparu alors que RINDT et BRABHAM en délicatesse avec leur tenue de route sans aileron ont dégringolé. A l'abord du dernier tour PETERSON commet une faute au Nouveau Monde ce qui en plus de l'éliminer provoque une cassure dont profite les deux suisses mais aussi FITTPALDI et sur la ligne d'arrivée c'est SIFFERT et la BMW qui la coupe le premier, REGAZZONI pourtant dépassé par le brésilien à l'entame de la dernière ligne droite réussi in extremis à repasser à l'aspi assurant un doublé helvétique.
Départ de la meute sur le toboggan des ESSARTS
L'épingle du NOUVEAU MONDE: SIFFERT devant PETERSON et FITTIPALDI
REGAZZONI l'autre suisse de la course précède RINDT et SCHENKEN
SIFFERT-REGAZZONI-FITTIPALDI le tiercé gagnant à ROUEN
SIFFERT et sa BMW DORNIER. Deux victoires consécutives pour les bavarois
PETERSON et la MARCH en gros progrès...Admirez le style!
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