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1970 Carnet d'un Passionné
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HOCKENHEIM F2 & INTERSERIE
ON DISTRIBUE LES TITRES
Encore une fois le public germanique est plutôt gâté et notamment les heureux habitants du sud ouest de la RFA ( à l'époque) et éventuellement les lorrains et alsaciens qui ont pu assister à HOCKENHEIM en cette année 70, à une centaine de kilomètres de chez eux, à pas moins de 5 meetings internationaux et à chaque fois devant des tribunes bondées....Heureuse époque!
A REGAZZONI la F2
Le programme de ce BADEN WURTENBERG und HESSEN GP, comprenait tout d'abord la grande finale du Trophée européen de F2 où rien sur le papier n'était encore fait entre REGAZZONI le leader et son dauphin Derek BELL. En arrivant au MOTODROM le suisse ne comptait que 4 points d'avance sur le britannique. Celui-ci pu même disposer aux essais d'une BMW en lieu et place de son habituelle BRABHAM ce qui ne pouvait que rééquilibrer les forces compte tenu des dernières performances de la machine bavaroise. Pour la petite histoire il faut savoir que quelques jours après cette course, BMW annonçait son retrait de la discipline et que voulant jouer un baroud d'honneur en espérant confier à BELL la voiture lui permettant peut être d'être champion, elle espérait se retirer avec les honneurs. Cette situation inédite était due aussi au fait que BMW était à cours de pilotes pour ce meeting , ses vedettes SIFFERT et ICKX étant retenus à ZELTWEG, seul Dieter QUESTER était présent ainsi que l'ingénieur essayeur Dieter BASCHE qui s'y collait. Comme il restait une monoplace disponible, dans le contexte indiqué ci-dessus, c'est BELL en attente de l'arrivée de sa BRABHAM qui en hérita. Pas pour longtemps puisque le britannique commit une sortie de route dès les premiers essais et dû définitivement se rabattre sur sa monture habituelle. Dommage le sort du championnat en aurait peut être été changé...
Les essais bousculaient la hiérarchie habituelle puisque c'est Ronnie PETERSON et sa MARCH qui s'emparait de la pôle ce qui constituait une surprise. CEVERT et sa TECNO était à ses côtés sur la première ligne, sur la seconde ligne on retrouvait IKUSAWA et sa LOTUS et QUESTER. REGAZZONI lui n'était que 5ème et BELL lointain 11ème seulement ce qui le mettait dans une situation délicate pour viser le titre. Le britannique ne se fera pas longtemps des illusions puisque à peine le départ était donné ( pour la première fois lancé de style Indianapolis et à ma connaissance unique pour la F2 ) que la BRBHAM orange plongeait un peu plus dans le classement suite à un bazar provoqué par IKUSAWA au freinage de la première chicane. Pendant ce temps c'est CEVERT qui menait la troupe devant son coéquipier lui idéalement parti et très bien placé pour le titre. Les deux TECNO prirent rapidement la poudre d'escampette seule la BMW de QUESTER restant collée à leurs basques. Derrière PETERSON et FITTIPALDI se livraient une farouche bagarre pendant toute la course. A mi course exactement CEVERT, une nouvelle fois malchanceux, voyait son moteur partir en fumée, laissant REGAZZONI et QUESTER s'expliquer jusqu'à l'arrivée qui se termina en pugilat. Dans le dernier tour la BMW tenta l'intérieur à l'entrée du Stadium mais la TECNO se rabattit provoquant l'accrochage. La blanche monta dans les airs mais miraculeusement retomba sur ses roues et QUESTER plus prompte malgré sa cabriole réaccéléra immédiatement alors que REGAZZONI parti en toupie dans l'herbe mit plus de temps à retrouver son chemin. Au final la BM passa la ligne la première avec un avantage infime de 1.3 secondes, permettant aux bavarois de partir la tête haute. Pour REGAZZONI peu importe, avec sa seconde place il décrochait le titre sans coup férir. Il fallu presque la photo finish pour départager PETERSON et FITTIPALDI qui seront classés dans cet ordre. Derek BELL au prix d'une belle remontée finissait 6ème derrière REUTEMANN et pouvait nourrir quelques regrets après avoir mené plus de la moitié du championnat. Heureusement pour lui, sa carrière en endurance sera plus fructueuse.
Le mano à mano REGAZZONI-QUESTER....
L'accrochage du dernier tour, la BMW décolle et REGA part en tête à queue
Dieter QUESTER et la BMW adieu victorieux à la F2
REGAZZONI et la TECNO une fin de saison tonitruante et le titre à la clef
Derek BELL aux essais avec la BMW dommage qu'il ne l'ai pas conservée pour la course...
Dernier podium F2 de g à d PETERSON-QUESTER-REGA ( champion)
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NEUHAUS 1er CHAMPION
Les 300 miles d'HOCKENHEIM constituaient donc l'ultime manche du premier championnat INTERSERIE et ils allaient couronner fort logiquement un pilote de PORSCHE 917 en la personne de Jurgen NENHAUS, le coupé allemand ayant totalement dominé ce championnat et ce même si c'est Helmut KELLENERS et sa MARCH 707 qui l'emporta ici haut la main sur un terrain convenant parfaitement à la grosse cavalerie de sa machine. Au bilan de ce championnat, les deux 917 de NEUHAUS et VAN LENNEP se partagèrent chacun la quasi totalité des épreuves, le premier en remportant une de plus. KELLENERS et sa MARCH triompha également à CROFT alors que notre Vic the QUCK s'appropria la manche précédemment courue à HOCKENHEIM.
Départ de la meute la MARCH sera vainqueur et la 917 bleue et jaune championne
Jurgen NEUHAUS et la 917 GESIPA un titre mérité.
Gijs VAN LENNEP et la 917 AAW, le seul challenger
Ronnie PETERSON une pige sur la petite LOLA BONNIER 5ème devant pas mal de "grosses"
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18 OCTOBRE
1000 KM PARIS
MATRA et la Der de BLACK-JACK
Il faut bien le reconnaître la liste des concurrents de cette 10ème édition des 1000 KM de PARIS courus sur le brontosaure de MONTHLERY était un peu pauvre puisque, à part MATRA, aucune équipe officielle n'était présente. Certes les Protos 3 litres français devaient affronter 3 PORSCHE 917, 2 FERRARI 512 et 2 LOLA T70 de la catégorie Sport 5 litres mais toutes engagées par des privés et ce n'est pas faire injure à un NEUHAUS tout juste couronné en Intersérie ou un JUNCADELLA, que de considérer que face à une équipe MATRA qui plus est sur son terrain, la tâche semblait ardue...et elle le fut.
Mais au paravent un petit tour sur les forces en présence sur le plateau de Saint-Eutrope et honneur aux vainqueurs de 1969 à savoir MATRA qui alignait pour l'occasion deux barquettes V12 du modèle 660 apparu au MANS mais l'une nettement allégée et dotée d'une queue courte dans le style de celle utilisée par les 650 du Tour Auto, l'autre ( en fait la voiture du Mans) parée d'une aérodynamique identique à la version mancelle soit exactement à l'opposé, preuve que chez MATRA on ne savait pas trop sur quel pied danser. La première était confiée au duo BELTOISE-PESCAROLO, alors que sur la seconde le "vieux' BRABHAM retrouvait François CEVERT. Face à eux donc les 917 dont celle engagée par le MARTINI RACING mais en fait la psychédélique de AAW pour son pilote habituel, VAN LENNEP épaulé ici par Gérard LARROUSSE, la GESIPA de NEUHAUS-KAUHSEN et enfin la ZITRO de MARTIN qui comme à IMOLA était associé à Nino VACCARELLA. Côté FERRARI, JUNCADELLA alignait sa 512S pour lui-même et Jean-Pierre JABOUILLE alors que Georg LOOS partageait la sienne avec Franz PECSCH. Au volant des LOLA on retrouvait les belges PILETTE-GOSSELIN ( VDS) et les suisses PILON-COCHET. Il y avait aussi des PORSCHE 908 notamment celle du MARTINI RACING confiée cette fois aux duettistes locaux CHASSEUIL-BALLOT-LENA.
La MATRA de BELTOISE signa le meilleur temps de essais au nez et à la barbe des 5 litres ce qui donna immédiatement le ton des forces en présence et CEVERT sur la seconde barquette bleue étant 3ème, la 917 "psy" de VAN LENNEP réussissant à s'intercaler entre les MATRA. NEUHAUS et JUNCADELLA suivaient alors que VACCARELLA avait brûlé le moteur de sa 917 qui sera forfait.
Dès le départ BELTOISE prend les commandes suivi par VAN LENNEP alors que BRABHAM qui assure le premier relais sur la seconde MATRA est confronté à des ennuis de freins qui l'ont relégué en 11ème position. Mais il va remonter rapidement aux avants postes d'autant que les abandons se succèdent avec la LOLA de PILON et surtout la 917 de VAN LENNEP le seul capable de tenir le rythme des bleus qui commet un surrégime fatal pour son moteur. Après 20 tours BELTOISE est nettement en tête et précède la 917 de NEUHAUS, la 512 de JUNCADELLA et BRABHAM en pleine remonté. A la suite du premier ravitaillement les mécanos de la 917 GESIPA oublient de refermer le réservoir si bien que KAUHSEN doit s'arrêter à nouveau perdant un temps précieux et cédant sa place à CEVERT qui a doublé la 512 espagnole. A mi course les deux MATRA sont donc en tête PESCAROLO comptant un tour d'avance sur la voiture soeur, alors que la 917 et la 512 rescapée ( LOOS ayant disparu) se bagarrant comme des chiffonniers pour la troisième place mais à plusieurs tours des bleus avant que JABOUILLE ne prenne définitivement l'ascendant sur la teutonne qui finira par abandonner en vue de l'arrivée suite à la sortie de KAUHSEN. En tête CEVERT revient dans le tour du leader car BELTOISE qui a repris le volant a de plus en plus de mal à changer de vitesses ce qui a nécessité un arrêt supplémentaire pour remette de l'huile car la boite fuit. Cette réparation de fortune sera insuffisante puisque à quelques tours de la fin, la transmission casse définitivement laissant ainsi la victoire à ses équipiers CEVERT et BRABHAM pour qui, on ne le sait pas encore, ce sera sa toute dernière dans une compétition internationale, Black Jack annonçant sa retraite définitive à fin de la saison. Le duo JABOUILLE- JUNCADELLA finit second devant la 908 MARTINI sur laquelle LARROUSSE a trouvé refuge après l'abandon précoce de sa 917 ce qui ne fit pas les affaires de CHASSEUIL qui de ce fait ne prit pas le volant. En GT victoire sur la fin de la 911 des suisses JACQUEMIN-REY alors que Titi GREDER et Marie-Claude BEAUMONT ont mené l'essentiel sur leur CORVETTE avant que le hard-top ne s'envole les obligeant à un long arrêt pour réparer.
La 660 du duo CEVERT-BRABHAM coté pile et côté face
LA 660 de BELTOISE en petite tenue et en tête devant VAN LENNEP
Les 917 en échec à MONTHLERY
JABOIULLE sur la 512 de JUNCADELLA une seconde place probante
La 908 MARTINI sur laquelle s'est réfugiée LARROUSSE 3ème
La dernière victoire de Jack BRABHAM partagée avec CEVERT en France sous les couleurs françaises.
La CORVETTE GREDER aurait dû gagner le GT si ....
Dernière modification par CMTARGA, 18 avril 2020, 08h11.
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Un super souvenir pour moi, j'étais présent au centre de l'autodrome. C'était la première course à laquelle j'assistais
Il existe des petits films d'amateur sympathiques (dont l'un est commenté):
L'arrivée:
660-arrivée 1000Km de Paris 70.jpg
Brabham (Matra):
3xr0.jpg
Cevert acrobatique:
big-5789360171.jpg
Cevert:
img-5789359f6c.jpg
Pescarolo:
img-5789364237.jpg
Les Matra:
mmm.jpg
Une Lola T70 privée (Pillon / Cochet):
1970_1000kmParis.jpg
Greder / Beaumont (Corvette):
IMG_0039_mod.jpg
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Merci INDY12 pour ces deux petits films fort sympas...qui ont le mérite de nous faire patienter en attendant CAMERAT
J'espère que le commentateur du premier lira mon résumé pour corriger ses erreurs...Par contre intéressant...On apprend que TODT faisait du baby sitting....
Pour le second on comprend à quel point BRABHAM a été handicapé par les freins de sa MATRA au début...
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Envoyé par ferrari p4 Voir le messageBonjour, qu'est il arrivé au toit de la Corvette de Greder/Beaumont?Avant c'était mieux
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CANAM LAGUNA SECA
HULME malgré le retour d'OLIVER
A une manche de la fin, cette fois le plateau est enfin à la hauteur, car aux principaux habitués que sont les HULME,GETHIN, REVSON, EATON, MOTSCHENBACHER etc...arrive une deuxième BRM pour RODRIGUEZ, le retour d'ELFORD sur la CHAPARRAL "aspi" et à nouveau AMON et sa MARCH. Enfin et surtout le come-back de l'AUTOCOAST ou plus exactement la TITANIUM TRD de OLIVER. Vous vous souvenez certainement de l'effrayant looping du britannique au MONTREMBLANT avec cette auto qui fut complètement détruite. Son géniteur Peter BRYANT réussit à convaincre de nouveaux investisseurs de lui donner les moyens de construire un nouvel exemplaire, d'où la nouvelle appellation de cette auto identique à la déco près à celle s'étant illustrée en début de saison. Les investisseurs en question n'eurent pas à regretter, car d'entrée leur pouliche se mit en évidence en finissant l'épreuve à une superbe seconde place dans les roues de l'inévitable Denis HULME. Au paravent à nouveau c'est la CHAPARRAL de ELFORD qui avait mis à mal la domination kiwi en décrochant la pole mais une nouvelle fois la mécanique complexe de l'oiseau blanc fit des siennes dès le tour de chauffe entraînant son abandon immédiat. Les McLAREN boys pouvaient de ce fait parader au départ mais c'était sans compter sur OLIVER et la nouvelle venue qui ne cessa de harceler HULME alors que GETHIN était sortie de la piste sur une flaque d'huile. Les autres, tous les autres, REVSON et sa LOLA allégée qui avait pourtant laissé entrevoir de réelles possibilités, comme AMON et les deux BRM, avaient une fois de plus échoué au fond du classement à plusieurs tours du duo de tête. Enfin on ne quitte pas LAGUNA SECA sans parler de l'extravagante MAC'S IT SPECIAL à quadruple moteurs ( oui vous avez bien lu, 4 moteurs ROTAX de 2 cylindres deux temps ????) pilotée par l'inconscient pilote japonais FUSHIDA qui devait plus regarder les 4 compte tours qui ornaient son tableau de bord que la piste puisqu'il ne réussit pas à qualifier la bête ....
Les nouveautés du paddock
Retour tonitruant de l'ex AUTOCOAST devenue TITANIUM de OLIVER
L'extravagante MAC'S IT à 4 moteurs. Deux devant, deux derrière????
Au départ ELFORD et la CHAPARRAL ne sont déjà plus là.
Image trompeuse les deux Mclaren devant HULME et GETHIN
OLIVER et l'ex AUTOCOAST: une menace réelle pour les KIWIS
ELFORD et la CHAPARRAL à nouveau en pôle ...ça commence à faire jaser...
RODRIGUEZ et la BRM: une bien modeste 5ème place pour leurs débuts ensemble
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