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Sébastien BOURDAIS
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Merci TONTON...on poursuit le récit de ces 24H victorieuses...
SUITE
ROAD & TRACK
La route de Ford vers la victoire aux 24 Heures du Mans en 2016 n'a pas été pavée de facilité ou de perfection, mais tout s'est bien passé au final.
L'assaut de l'ovale bleu sur la course automobile la plus célèbre du monde a commencé par une pole position, a produit le tour le plus rapide de la course et a obtenu un résultat dominant, les GT à moteur V6 biturbo franchissant la ligne d'arrivée en première, troisième et quatrième position.
De l'extérieur, la voiture victorieuse n°68 pilotée par Joey Hand, Dirk Muller et Sébastien Bourdais, quadruple champion de Champ Car et natif du Mans, semblait être sous contrôle de vitesse tout au long de l'épuisante course de 24 heures. Et si cela a été vrai pendant une grande partie des deux jours de compétition, Bourdais a cru que tout allait s'écrouler à cause d'une révolte de l'électronique de sa GT.
Ce n'était pas exactement un cas de Skynet devenant conscient de lui-même, mais comme le Français le raconte, conduire une Ford GT-gone-rogue a fait ce qu'il appelle "le relais de l'enfer". Coupé de l'équipe la nuit, ne sachant pas s'il pouvait se fier à la quantité de carburant que la GT lui indique qu'il lui reste à utiliser avant de s'arrêter, Bourdais a commencé à suer à grosses gouttes dans le cockpit.
"Ce triple relais a été le plus stressant que j'ai eu dans ma vie", a-t-il déclaré à Road & Track. "De très loin. Nous nous battions manifestement pour la tête, puis tout d'un coup, la radio s'éteint. Et elle s'éteint pendant 40 minutes. Je suis parti. Je suis sur mon île. Je n'ai aucune idée si le carburant [précision du réservoir] est bon, mauvais, mauvais, terrible ; aucune idée. Je vais devoir me débrouiller tout seul. Le panneau de signalisation de l'équipe, je ne peux pas vraiment le voir. Le reflet de la nuit rend difficile de le voir. J'étais donc seul pour décider quand j'allais devoir passer aux stands."
N'ayant aucune information à sa disposition à un moment critique, Bourdais avait deux façons différentes de perdre la course, une façon de rester sur la bonne voie, et la nécessité de faire confiance au nombre de carburant restant sur le tableau de bord numérique monté sur le volant. Faire descendre la voiture jusqu'à ce qu'elle ait assez de carburant pour se rendre aux stands, mais pas assez pour boucler un autre tour, c'était le point de mire qu'il devait atteindre.
"Je vais vous dire, quand vous décidez qu'il vous reste un tour et demi de carburant supposé dans la voiture, vous voulez rentrer aux stands parce que vous ne voulez pas tomber en panne d'essence", a-t-il dit. "En même temps, vous ne voulez pas vous arrêter parce que c'est trop tôt et vous savez que le chiffre vous dit que c'est trop tôt. Et vous vous dites : 'J'espère que l'erreur de carburant est exacte, qu'elle n'est pas pire que ce qu'elle est supposée être', parce que si je fais tomber la voiture en panne d'essence, je vais être le plus stupide de tous les temps. Et vous ne voulez pas non plus ravitailler tôt, parce que si vous le faites, cela ajoute un arrêt à la fin avec un seul tour de splash-and-go, et vous avez perdu la course sur ce point. Et ce n'est pas mieux. Le stress à ce moment-là a crevé le plafond."
Bourdais a peut-être réussi son premier essai, mais la Ford n°68 n'avait pas fini de s'amuser à ses dépens.
"Ensuite, lors du deuxième relais, la radio est revenue", a-t-il poursuivi. "Au troisième relais, après la période de voiture de sécurité, toute l'électronique se fige dans la voiture. Je n'ai plus de tableau de bord, plus d'affichage, plus rien. Les seules choses qui fonctionnent sont la radio et les palettes de changement de vitesse. Il n'y a donc pas de limiteur de vitesse dans les stands, et je ne peux pas non plus arrêter la voiture. Le bouton d'arrêt sur le volant ne fonctionne plus. Donc, le contrôle de la traction est juste en train de devenir fou ; quoi qu'il arrive, il fait tout foirer. C'était le relais de l'enfer".
Bien qu'il ait pu parler avec l'équipe Ford Chip Ganassi Racing, celle-ci n'a pas été en mesure d'exorciser la GT pendant que Bourdais luttait contre les autres voitures en course pour la victoire. Après avoir survécu à la possession démoniaque de la Ford à la mi-course, il devait rentrer au stand et céder la voiture à son copilote Dirk Muller. Plus de comédie à l'horizon, ainsi que deux autres occasions de gagner des pénalités.
Avec une limite de vitesse stricte à respecter dans la voie des stands, et une règle exigeant que les moteurs soient éteints pendant le ravitaillement, Bourdais a tenté de se conformer aux deux règles et a eu un taux de réussite de 50 %.
" Je suis arrivé dans les stands sans limiteur de vitesse, en regardant l'Aston Martin qui faisait le plein derrière moi, en essayant de jauger ma vitesse pour ne pas faire d'excès de vitesse sur la voie des stands ", a-t-il déclaré. "Évidemment, quand je suis arrivé dans nos stands, parce que je fais ça, mes ceintures de sécurité ne sont pas défaites, Dirk essaie de me sortir de la voiture, et la voiture est toujours allumée parce que j'essaie toujours de trouver un moyen de l'éteindre mais l'interrupteur principal ne fonctionne pas.... C'était dur, c'est tout ce que je peux dire. Mec, ce n'est pas si facile parfois."
Pendant l'arrêt, l'équipe Ganassi a remplacé le volant par un volant de rechange, ce qui a permis de résoudre les problèmes d'électronique. Bourdais a fait un travail parfait pour éviter une infraction de vitesse, mais avec son incapacité à couper le moteur pendant l'arrêt, la n°68 a reçu une pénalité pour avoir fait le plein avec le moteur en marche.
Cette erreur a coûté du temps à la n°68, mais Bourdais, Muller et Hand se sont repris pour offrir à Ford la victoire à l'occasion du 50e anniversaire de son premier triomphe au Mans en 1966. Pour le bien du Français, on peut seulement espérer que ce volant défectueux a été brûlé sur un bûcher et enterré derrière le garage.
Enfin si vous en voulez plus je vous conseille cette petite vidéo FORD en anglais qui résume bien le tout.
https://www.24h-lemans.com/fr/actualites/retour-sur-la-victoire-de-ford-aux-24-heures-du-mans-en-video-41865
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A peine remis de ses émotions mancelles que Sébastien retraversait l'Atlantique pour disputer la 9ème manche de l'INDY CAR sur le beau circuit ROAD AMERICA d'ELKHART LAKE qui marquait le début de la seconde moitié du championnat où notre héros occupe la 14ème position. C'est la toute première fois que l'INDY CAR y fait étape ce qui devrait donner un avantage à Seb dans la mesure où lui y a disputé des manches CART et remporté la course 2007 lors de sa dernière saison. Malheureusement il semble que sa connaissance du terrain n'ait pas suffi au vu de son modeste 12ème temps des qualifications. Au départ il réussit un bon envol mais est percuté par KIMBALL dans la mêlée du premier freinage. Son aileron arrière cassé lui impose un long arrêt pour le changer et lui fait perdre plus d'un tour sur les leaders. Dès lors sa course va se résumer à une morne procession à la queue du peloton et ce n'est que par les ennuis subis par quelques concurrents, qu'il ne finit pas lanterne rouge à la 18ème place.
Changement total de décor pour la 10ème manche avec le petit speedway de l'IOWA, un terrain à priori guère favorable à la DALLARA N°11 de notre héros, ce que confirment pleinement les qualifications avec une 16ème position sur la grille.. Comme à son habitude, Sébastien retardant au maximum son premier stop, pointe à la 3ème place et repart de son boxe en 13ème position. A mi course il est 10ème. Lors de son dernier stop à 50 tours de la fin, il cale mais heureusement on était sous "jaune" si bien qu'il ne perd pas de place, repart 7ème mais à 1 tour des leaders. Il ne reste plus qu'à espérer un nouveau drapeau jaune pour revenir dans le tour et comme ce ne sera pas le cas, BOURDAIS devra se contenter de la 8ème place finale étant dépassé par KANAAN dans les derniers tours.
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Nous voilà dans les rues de TORONTO pour la 11ème manche. Une piste qui a souvent souri à Sébastien. Qu'en sera-t-il cette année? Les qualifications confirment cet état de fait en décrochant une belle 5ème place tous les espoirs sont permis. Départ, Seb maintient sans difficulté sa position mais parti en pneus durs à l'inverse de ceux qui le précèdent, il ne peut suivre le rythme. Cela va lui permettre malgré tout d'être leader quand il marquera son premier pit stop qu'il sera encore une fois un des derniers a observé au 30ème tour. Il repart 9ème en pneus tendres alors que les autres sont maintenant en dures et se retrouve vite 4ème.Un long drapeau jaune intervient alors pénalisant BOURDAIS dans sa remontée et quand le feu passe au vert, ses pneus sont out, il doit alors vite rentrer pour son second stop. Reparti 8ème en durs à 25 tours du but il ne devra plus s'arrêter normalement à l'inverse de tous ceux qui le précédent. Malheureusement des drapeaux jaunes successifs vont permettre d'éviter ces arrêts si bien que notre héros ne finit que 7ème. Seule consolation sa magnifique résistance face à DIXON autrement mieux armé que lui.
MID OHIO est l'étape suivante avec son circuit routier naturel qui devrait à nouveau bien convenir à Seb. Et bien non c'est la déconvenue avec un misérable 16ème temps aux qualifications. Comment expliquer une telle inconstance dans les performances de la DALLARA N°11 ? Incontestablement le manque de moyens est l'explication rationnelle quand on voit au contraire, la régularité aux avants postes des grosses équipes. Deux places perdues d'entrée de jeu mais vite retrouvées. Un pit stop sans histoire relativement tôt. Peu de temps après l'accrochage DIXON-CASTRONEVES qui entraîne une neutralisation, dont une bonne partie du peloton profite pour s'arrêter. Pas BOURDAIS qui se retrouve 4ème .Bien joué car après son second stop, il est encore 6ème après les arrêts des autres. Une nouvelle fois sa stratégie décalée lui est favorable à condition que les circonstances de la course le soient aussi. En l'espèce un drapeau jaune pour lui permettre encore de ravitailler sans perdre des places. Celui-ci intervient bien à 25 tours du but. Seb ravitaille et conserve sa 6ème place qui se transforme vite en 5ème. Il reste 4 tours, SATO 4ème est à l'agonie avec ses pneus et Sébastien le remonte à vitesse grand V, tente immédiatement de le dépasser en freinant tard mais le japonais anticipe son freinage et le surprend. C'est l'accrochage les deux monoplaces filent dans le bac à graviers dont celle du français ne s'échappera pas. Voilà encore un bon résultat compromis, ce qui n'allait pas être sans influence pour la suite.
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En effet dans la coulisse, il se murmure de plus en plus, que Kevin KALKHOVEN, le principal bailleur de fonds de l'équipe, en a assez vu depuis 2003 qu'il est sur le circuit et devant le peu de réussite de son équipe, songe à fermer la boutique. Il est donc urgent pour Sébastien d'assurer ses arrières. Pour ce faire il reste encore 4 courses et la première se dispute à POCONO et son anneau particulier en forme de dé, dont on se souvient du triste épisode en 2015 avec l'accident qui a coûté la vie à Justin WILSON. Fort de ses prestations précédentes sur les super speedways, Seb n'attend pas grand chose de cette épreuve. Une 18ème position sur la grille n'a rien d'encourageant. Pourtant et une nouvelle fois notre héros allait tirer partie d'une course pourtant bien mal engagée. Un départ prudent suivi d'une remontée méthodique grâce une nouvelle fois à des pits stops tardifs l'amènent avant la mi course à la 10ème place. A 40 tours de la fin il prend même brièvement la tête. Mais c'est au tour 177, lors d'un arrêt collectif sous drapeau jaune, que BOURDAIS tente un coup de poker. Juste un splash pas de pneu neuf et le voilà second à 20 tours du but .Malheureusement d'une part les officiels, à tort, le placent en 3ème position au restart et ses pneus usés ne lui permettent pas de résister à HUNTER REAY et NEWGARDEN pour finir 5ème. Quand on pense qu'il a démarré 18ème, c'est assez inespéré et constitue sa toute meilleure performance sur un super-speedway en INDY CAR. Voilà qui tombe à pic quand il s'agit de négocier un nouveau contrat!
L'antépénultième étape c'est à nouveau un super-speedway, celui du TEXAS et fort de son résultat précédent, tous les espoirs sont permis pour Sébastien. Une nouvelle 18ème place sur la grille ne saurait décourager notre héros, mais prouve encore une fois, qu'en vitesse pure, sa DALLARA N°11 est loin du compte et que c'est plus au talent et l'intelligence de la course de son pilote, qu'elle doit ses résultats flatteurs. Une fois de plus le manceau va appliquer sa méthode mais ce sera beaucoup plus compliqué du fait des circonstances de la course. Démarrée sous un ciel menaçant, celle-ci était interrompue au bout de 80 tours, du fait à la fois d'un gros crash entre DALY et NEWGARDEN nécessitant la remise en état des safer-walls, puis d'un violent orage. On repartait le lendemain pour 140 tours et notre Seb 16ème au restart mais déjà à un tour des leaders. Pendant toute cette seconde partie de course, il essaya en vain de combler ce retard. Les 30 derniers tours, relevèrent plus de la roulette russe que de la compétition pure. Le peloton de 20 furieux se battant roue contre roue entraîna une multitude de drapeaux jaunes et les éliminations successives de pas mal de concurrents si bien que notre BOURDAIS réussit à franchir la ligne d'arrivée à une honorable 10ème place. Ce jour là l'important était de finir entier.
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ACTUALITES..
BOURDAIS en pole à LONG BEACH et pas qu'un peu..1/2 seconde plus vite que son équipier
Je vous conseille la vidéo ici https://www.youtube.com/watch?v=pL-l9OBiZOo avec des passages au ras de murs et de superbes glissades de JAMINET
Espérons que cette fois sera la bonne pour notre Seb ( course ce soir à 23H su IMSA TV)
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Oui RB j'espère que j'aurai le plaisir de le raconter le moment venu...en attendant retour à 2016
Puisque j'ai entre ouvert la boite de pandore à propos de l'avenir en INDY CAR de notre Seb, autant l'ouvrir un peu plus à deux courses de l'échéance de cette saison 2016. Autant le dire tout de suite, les bonnes places ne sont pas légion car en disparaissant KVSH va laisser un vide, VASSER et SULLIVAN ne pouvant envisager de poursuivre seuls l'aventure. Pour ce qui est des top teams. Chez PENSKE on est au complet et en plus il est difficilement envisageable d'avoir deux frenchies sous le même toit. Chez ANDRETTI on est très conservateur et satisfait de ses pilotes qui font un peu partie des meubles, donc pas de place pour un intrus. Reste GANASSI et la logique aurait voulu que BOURDAIS y trouve refuge. Chip n'était-il pas venu chercher Sébastien pour piloter une des ses FORD GT ? Je dis LA logique, je ferai mieux de dire MA logique. Je me souviens qu'à l'époque c'est ce que j'espérais. Cela aurait enfin permis à mon Seb d'avoir les bonnes armes pour se battre et montrer à tous qu'il était toujours aussi bon qu'à l'époque du CHAMP CAR. Malheureusement mon rêve ne se réalisera pas comme nous le verrons plus tard.
En attendant et pendant que les tractations s'amplifient en coulisse ( rien n'est évidemment officiel), place à l'avant dernière course du championnat qui promet, puisqu'elle va se dérouler sur le circuit historique de WATKINS GLEN. Cela fait 6 ans que l'INDY CAR n'a pas remis ses roues sur le tracé new-yorkais, mais Sébastien en connaît les contours, grâce à ses participations GRAND AM. Il le fait savoir en décrochant une superbe 3ème place sur la grille de départ soit son meilleur résultat en qualification cette année. Voilà qui promettait et la désillusion n'en fut que plus forte. Seb loupa son départ et fut immédiatement dépassé par PAGENAUD, KANAAN et CASTRONEVES, voulant se rattraper à l'accélération à la sortie du premier droit, trop de gaz l'expédia en tête à queue sans rien heurter et le voilà bon dernier. Dès lors sa course va consister à rattraper le temps perdu. Il se dispense de s'arrêter au premier drapeau jaune, il est revenu à la 11ème place. Grâce à l'efficacité retrouvée de sa machine, il pourra demeurer à ce niveau et comme bon nombre vont être sur la réserve dans les derniers tours, il va gagner pas moins de 5 places pour finir 5ème. Mais que voilà une bonne opportunité de faire beaucoup mieux gâchée stupidement. Il est vrai qu'à ce moment Sébastien n'a certainement pas l'esprit tranquille ne sachant pas clairement de quoi son avenir sera fait d'où une précipitation mal venue due à une fébrilité certaine.
Nous voilà arrivés au terme de la saison avec la course de SONOMA qui en plus d'être l'ultime épreuve de Sébastien chez KVSH ( même si bien sûr rien n'est encore officiel), va aussi voir le sacre de notre Simon PAGENAUD au détriment de son équipier Will POWER. Un sacré contraste avec la relative pale saison de BOURDAIS incontestablement détrôné à cette occasion de son rang de meilleur frenchie aux USA. De l'extérieur tout au moins cette situation ne semble ne jamais avoir altéré la relation entre les deux hommes, Seb ayant parfaitement admis ce changement de statut, tout le monde sachant pertinemment que son matériel n'est pas la hauteur de celui de son compatriote. Quoi qu'il en soit, il reste une course à disputer et si PAGENAUD prend tout de suite l'ascendant en décrochant la pole, notre héros lui se contente de la 9ème place sur la grille de départ. Celui-ci est moyen mais permet d'éviter le grabuge même si Sébastien perd deux places. Un premier stop sans encombre au 16ème tour, le second au 32ème et enfin un dernier au 62ème d'où il redémarre 15ème. Les places gagnées par la suite qui l'amèneront à la 10ème finale, l'auront été essentiellement grâce aux ultimes ravitaillements des autres et voilà comment s'achève, sans éclat, une collaboration de 3 années avec KVSH, faite de quelques hauts mais trop de bas.
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Pour Sébastien se pose maintenant la question du choix de l'équipe. Mais si il existe bien maintenant une conviction bien ancrée chez lui, c'est bien celle de la nécessité d'une équipe immédiatement structurée avec les bonnes personnes au bon endroit et ne plus compter, comme c'était le cas précédemment sur leur venue éventuelle et progressive en cours de route. Pour ce faire Seb va avoir un interlocuteur privilégié qui depuis longtemps attend le retour de l'enfant prodige dans son équipe et cet homme c'est Dale COYNE. On se souvient que lors de son retour aux USA en 2011, c'est ce même Dale COYNE qui l'avait accueilli dans son équipe et lui avait permis de disputer les manches routières du championnat INDY certes sans grand résultat tangible à l'époque. Oui mais voilà cette fois Sébastien n'est plus l'invité mais bien le pilote désiré et quand celui-ci exigea la présence de ses deux ingénieurs préférés Olivier BOISSON et Craig HAMPSON ainsi que pas mal d'anciens de NEWMAN HASS de la belle époque, le patron américain accepta sans hésitation. Je vous livre ci-dessous les impressions de notre champion à l'orée de cette nouvelle collaboration.
"J'en avais vraiment marre de ne pas savoir ce qui allait se passer chaque hiver. Ce fut pareille tous les ans. Tout semblait aller puis à la fin de l'année ça n'allait plus. On me disait au fait on n'a plus de fric, alors l'équipe explosait. C'est frustrant de tenter de monter un projet et de le voir capoter au dernier moment. Je préfère piloter pour une petit équipe qui ne connaît qu'une chose aller de l'avant. Je pense qu'entre Penske, Ganassi et Andretti, le niveau s'élève partout. La compétition devient vraiment féroce. Vous avez besoin de tous les outils pour pouvoir, en tant que pilote, réaliser ce que vous voulez faire, c'est-à-dire être en tête et gagner des courses. En ce qui me concerne, je n'ai pas vraiment vu de meilleure opportunité que de retrouver Dale. Je crois vraiment que Dale apporte beaucoup notamment la constance qui nous a manqué chez KVSH. Je ne peux que faire confiance à Dale pour que nous ayons tout ce dont nous avons besoin pour aller de l'avant. Cela signifie-t-il que nous sommes une équipe de pointe ? Bien sûr que non. Nous serons toujours en train de construire l'équipe et d'essayer d'évaluer où sont nos forces et nos faiblesses. Je ne veux pas vraiment faire de déclaration définitive. Je fais confiance à toutes les personnes impliquées pour donner le meilleur d'elles-mêmes, et je ferai de même. Je suis très confiant, nous pouvons faire quelque chose de vraiment intéressant. Une équipe d’une telle qualité, je n’en ai pas connu depuis mon époque en Champ Car. Désormais, on dispose des outils pour les choses bien. C’est motivant et excitant. Pour ce qui concerne le moteur, globalement, on a vu des Honda se battre devant à tout moment de la saison. Chevrolet a l’avantage de la puissance partout, mais en faisant du bon boulot, on peut compenser."
En attendant la saison 2016 n'est pas tout à fait achevée pour Sébastien, il lui reste à disputer avec ses comparses habituels Joey HAND et Dirk MULLER, PETIT LE MANS sur le sympathique tracé de ROAD ATLANTA au volant de la FORD GT N°66. Notre trio ne réussit que le 4ème temps des essais, précédé par la voiture sœur N°67 de DIXON-BRISCOE-WESTBROOK en pole des GTLM, par une CORVETTE et une FERRARI. La course va se résumer en un long duel entre la FERRARI RISI COMPETITION de FISCICHELLA-VILANDER-CALADO et la FORD de notre trio, la 67 ayant été rapidement retardée par un souci de turbo. Jusqu'à une heure de l'arrivée rien n'était fait, la FERRARI et la FORD s'échangeant la première place au gré des ravitaillements. Puis la FORD perdit du terrain à cause d'un barre anti-roulis cassée, qui la pénalisa du fait d'une tenue de route rendue aléatoire pour finir à la deuxième place GT de justesse devant la CORVETTE de GAVIN. Cela dit, le bilan FORD pour ce premier exercice est convainquant avec avant tout la victoires GT au MANS ainsi qu'à WATKINS GLEN et LAGUNA SECA. Même si les titres WEC GTE et IMSA GTLM ne sont pas encore venus couronner la belle américaine. En 2017 avec l'aide de Sébastien?
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2017
L'année 2017 de Sébastien ne pouvait pas mieux débuter que par la victoire aux 24 H de DAYTONA en catégorie GTLM de sa FORD GT toujours partagée avec le duo MULLER-HAND. Une victoire d'autant plus belle qu'elle fut arrachée au terme d'un âpre combat qui dura pendant toute l'épreuve. Le résultat final en démontre toute son intensité. Les 7 premiers après 24H de course, se tenant tous dans le même tour avec des écarts infimes et parmi ceux-ci 4 des 5 marques représentées, seule BMW n'y figurant pas. Comme en 2016 en plus de la marque bavaroise, PORSCHE-CORVETTE-FERRARI et FORD étaient bien présents sur la grille de départ dont la FORD N°66 de BOURDAIS était déjà le leader. La lutte fut intense entre tous les compétiteurs, les premières places s'échangeant au gré des faits de course et des ravitaillements avec un ingrédient supplémentaire, la pluie qui s'invita pendant une grande partie de l'épreuve. A une demie heure de la fin rien n'était fait et il fallu un dépassement osé et musclé de Dirk MULLER sur la FERRARI de CALADO ( tiens encore une fois) pour que notre trio favori s'impose avec seulement 2 secondes d'avance sur l'italienne. Une fois la ligne d'arrivée franchie, Sébastien laissait éclater sa joie pour ce second triomphe dans le double tour d'horloge floridien après sa victoire absolue en 2014.
« C’est une des plus anciennes courses d’endurance que tout le monde a besoin de gagner ou de perdre, et pour être honnête avec vous, nous n’avons rien fait, aucune erreur, ni au Mans ni ici, et cela a juste payé, Comme Joey Hand l’a dit, la voiture est en un seul morceau, et n’a pas une égratignure. Nous ne sommes pas retournés au garage, nous n’avons pas fait d’arrêts imprévus aux stands ou quelque chose du genre. Pour être honnête avec vous, Dirk a tout réussi à la fin. C’est toujours ainsi à Daytona. Tout ce qui se passe pendant 23 heures et demie n’a presque pas d’importance. Tout se joue à partir du dernier drapeau jaune. Vous savez, nous avons quitté ce dernier pit stop en troisième position, ce qui ne nous a pas plu, et oui, il a dû passer la Ferrari, la Corvette, et avec toute la pression, il est allé au bout. Je ne peux pas être plus heureux, pour Ford, pour tout le monde impliqué dans les courses chez Ganassi. C’est une autre grande réalisation, et j’en attends encore beaucoup plus. »
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Les 12 Heures de SEBRING furent un peu moins favorables. Déjà devancée aux essais par sa sœur N°67, la 66 du trio BOURDAIS-MULLER-HAND dû cette fois s'incliner face à la CORVETTE de GARCIA-ROCKENFELLER-MAGNUSSEN. Tout comme à DAYTONA, la lutte fut intense tout au long de l'épreuve et le classement final s'établit plus sur les stratégies de ravitaillement que sur une réelle différence de performances tant les écarts furent insignifiants comme le traduit à nouveau le résultat final. La CORVETTE devançant la FORD de 6 secondes seulement. La N°66 figura pendant toute la course dans les toutes premières places démontant à nouveau que l'équipage composé de notre héros et de ses deux compères, était bien le fer de lance l'équipe FORD GANASSI. De bon augure pour renouveler leur victoire au MANS, prochaine participation de Sébastien à cette aventure.
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