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Sébastien BOURDAIS

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  • Mais au-delà de la course proprement dite, dans l'arrière boutique se trame, le retour officiel de FORD en compétition, à travers une toute nouvelle GT appelée à affronter dans les grandes courses d'endurance, les CORVETTE, FERRARI, PORSCHE, reines de la catégorie et notre manceau va y jouer un rôle non négligeable.

    C'est donc au Salon de DETROIT, en janvier qu'a été présentée par le géant américain une maquette d'un coupé encore fortement inspiré de la fameuse GT40 des années 60, mais s'en éloignant beaucoup plus que le modèle apparu en 2004, qui esthétiquement et mécaniquement en était proche. Là par contre, même si il y a encore un air de famille, l'évolution aérodynamique est palpable mais aussi la mécanique en diffère considérablement avec un V6 turbo en lieu et place du traditionnel V8. Immédiatement au delà de la production industrielle envisagée, il est clair que l'objectif premier est la course et une fois l'homologation GT obtenue ( 100 exemplaires construits), son exploitation pour la compétition sera immédiatement opérée, le programme officielle étant envisagé sur une durée de 4 ans. Tout au long de l'année FORD a mis en place son plan de bataille. A la société canadienne MULTIMATIC de développer la voiture de base pour en faire une véritable GTE et l'exploiter en course sur le continent européen et au team de Chip GANASSI d'opérer le programme sportif sur le continent américain en sachant que les deux entités seront réunies au MANS. Voilà une belle opportunité pour les spécialistes de l'endurance car, si il ne s'agit pas d'un programme permettant de viser la victoire absolue, par contre il ouvre la voie à de belles courses disputées au sein d'équipes très professionnelles et à un palmarès qui peut donner des espérances supérieures. La catégorie GTE n'allait elle pas être appelée à devenir la compétition phare à la suite des désertions successives des prototypes AUDI puis PORSCHE laissant TOYOTA seul maître du jeu ?

    Inutile de dire que l'opportunité pour Sébastien de pouvoir disputer à nouveau ses chères 24H du MANS au volant d'une voiture usine, même de "seconde" catégorie, ne pouvait se refuser d'autant que le calendrier INDY CAR l'autorisait parfaitement. Aussi quand Chip GANASSI, lui proposa d'intégrer son équipe endurance, le manceau accepta avec empressement. C'est ainsi que dès le mois de décembre, Sébastien, fin metteur au point et vu son expérience dans ce type de compétition, était convié à DAYTONA pour participer à une séance d'essais grandeur nature dans la perspective de l'ouverture de la saison 2016 sur le tracé floridien. Cette première prise de contact s'avéra très positive pour notre héros et le programme FORD, un complément parfait à sa saison INDY CAR avec 4 épreuves à son programme DAYTONA-SEBRING PETIT LE MANS et bien sûr enfin et à nouveau, les 24H de son pays natal.

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    • 2016

      C'est donc encore un programme copieux qui attend Sébastien en cette année 2016 et ça démarre sur les chapeaux de roues avec le ROAR TO DAYTONA 15 jours avant les 24H. A cette occasion la FORD GT fait ses grands débuts face à la concurrence et celle-ci est particulièrement relevée dans sa catégorie GTLM ( GTE en WEC), passons la en revue.

      Il y a tout d'abord la rivale américaine de toujours CHEVROLET et sa CORVETTE avec ses C7R apparues en 2014 et qui depuis ont trusté les succès sur tous les continents. Idem pour les PORSCHE 991 qui elles datent de 2013. Deux concurrents très aguerris et très impliqués. FERRARI avec sa nouvelle 488 GTE l'est moins, tout au moins en IMSA WEATHER TECH (nouvelle dénomination de l'USCC) confiant sa représentation à des équipes privées de haute volée comme RISI COMPETIZION alors qu'en championnat du monde (WEC) sa représentation sera plus officielle avec AF CORSE. Enfin BMW qui réserve sa nouvelle M6 GTLM au seul continent américain avec un engagement via le TEAM RLL de Bobby RAHAL. Pour le championnat WEC, il faudra aussi compter sur les vieillissantes, mais toujours solides, ASTON MARTIN VANTAGE de PRODRIVE. Une opposition donc très fournie et aguerrie que notre Seb va devoir affronter au volant d'une toute nouvelle auto et autour de laquelle se met en place une toute nouvelle structure. Car si le TEAM GANASSI est loin d'être novice en endurance, l'organisation mise en place pour exploiter la FORD GT avec sa composante MULTIMATIC elle l'est. Ce sont deux autos qui sont engagées pour cette grande première avec deux équipages à composante essentiellement européenne et pilotes typés plutôt endurance mise à part le polyvalent BOURDAIS. Sur la N°66 donc Sébastien avec Joey HAND et Dirk MULLER, sur la N°67 Ryan BRISCOE-Richard WESTBROOK et Stéphan MUCKE. A signaler que les N°66 et 67 ne sont pas le fait du hasard, mais pour remémorer les victoires au MANS en 1966 et 1967 de la marque à l'ovale bleu.

      Le ROAR se passe au mieux, les deux coupés FORD n'étant distancés de la meilleure GTLM ( une BMW) que de 2 centièmes, reste à savoir ce qui se passera sur 24H. Aux essais proprement dits, la N°66 avec notre héros au volant décroche un excellent 15ème temps absolu devant nombre de protos DP ou LMP2. Mais il faut préciser que les qualifications se sont déroulées sous une pluie battante permettant à nouveau aux PORSCHE GT de se mettre en évidence laissant quand même Seb à plus de 5 secondes. La course des FORD peut se résumer à une séance d'essais grandeur nature avec de multiples soucis surtout du côté des boites de vitesses qui immobilisèrent les deux coupés à plusieurs reprises. Mais satisfaction malgré tout, les deux franchissant la ligne d'arrivée. La 66 de Sébastien finissant 30ème au général et 7ème de sa catégorie à 32 tours de la CORVETTE gagnante du GTLM. La N°67 terminant beaucoup plus loin. Il n'en reste pas moins que lorsqu'elles étaient piste, elles se montrèrent très compétitives face à leurs concurrentes ce qui faisait dire à notre héros à l'arrivée : "C'est un tout nouveau programme, donc nous nous attendions à avoir des soucis, mais à la fin, la voiture a montré du rythme et nous avons été en mesure d'atteindre le drapeau à damier. Il y a eu un problème qui s'est produit à plusieurs reprises et qui nous a évidemment mis hors course. Cela n'était jamais arrivé auparavant. Nous allons juste essayer de le comprendre et de le résoudre et de revenir plus forts."

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      • La course suivante en mars les 12H de SEBRING, ne sera pas une sinécure pour notre héros. Dès les qualifications cela ne se passait pas très bien. Dirk MULLER au volant de la 66 devant avorté son tour rapide victime d'une crevaison alors que sa sœur la 67 elle décrochait une bonne 3ème place devant les CORVETTE et derrière les BMW. Résultat la voiture de Sébastien ne réalisait que le 9ème temps des GT dont il faut signaler que malgré l'incroyable diversité de conception et type de motorisation, celles-ci se tiennent en moins d'une seconde c'est dire si la Balance Of Performance ( BOP) est efficace. Mais la course ne redonnera pas le sourire à l'équipage BOURDAIS-HAND-MULLER. C'est ce dernier qui prit le départ et il était au volant quand la pluie arriva avant la fin de le 2ème heure. Les incidents se multiplièrent et les drapeaux jaunes aussi. Au cours de l'un d'eux, Dirk MULLER toujours au volant surpris par une flaque tira droit dans les pneus. Le temps de remettre sur le bon chemin la N°66 et de rentrer pour réparer, plusieurs tours sont perdus. Peu de temps après c'est le drapeau rouge qui est de sortie tellement le temps est dégradé. L'interruption durera plus de 2 heurs si bien qu'on peut parler plutôt des 9 heures de SEBRING. A la reprise BOURDAIS au volant est avant dernier au général et compte 6 tours de retard sur le leader GT. La piste reste humide et piégeuse dans ces conditions, difficile de remonter au classement aussi est-ce une 10ème place finale GT qui attend notre trio et ça aurait été pire sans l'accrochage éliminatoire entre la CORVETTE de GARCIA et la PORSCHE de ESTRE. Au final il y a malgré tout des satisfactions. La FORD soeur a fini dans le même tour que la CORVETTE rescapée une nouvelle fois vainqueur et a démontré toute sa vélocité et endurance. Pour Sébastien maintenant, l'heure est au retour à l'INDY CAR, il retrouvera la FORD GT à l'occasion des 24H du MANS.



        C'est une nouvelle fois dans les rues de St PETESBURG que les retrouvailles ont lieu avec l'équipe de Jimmy VASSER et sa DALLARA toujours propulsée par le V8 CHEVY sans grand changement technique, le kit aéro fourni par le motoriste américain ayant donné toute satisfaction à l'opposé du HONDA. Ce dernier a obtenu des organisateurs de l'INDY CAR une révision de son kit et espère avoir comblé le déficit qui était le sien en 2015 ce qui devrait accroître sérieusement la concurrence. BOURDAIS est cette fois l'exclusif pilote KVSH même si Matt BRABHAM, petit fils de Jack, est annoncé dans l'équipe satellite PIRTECK.

        Au terme des qualification et malheureusement pour le clan HONDA, il semble à première vue que pas grand chose ait changé au royaume de l'INDY CAR. Les 4 PENSKE de POWER ( qui sera suppléé par SERVIA suite à un sérieux crash à la fin des qualifs)-PAGENAUD-CASTRO NEVES et MONTOYA sont encore devant DIXON soit 5 CHEVY aux avants postes. Pour Sébastien aussi pas de gros changements non plus. Il est 8ème et à nouveau meilleur des autres CHEVROLET, malgré une altercation avec ALESHIN qui l'a nettement bloqué pendant un tour rapide. Sa course consistera à maintenir sa position de départ en espérant de la casse devant lui. C'est malheureusement l'inverse qui va se produire. Peu après son pit stop alors qu'il est au fond du peloton un drapeau jaune intervient et lors du restart un empilement à lieu devant lui le faisant encore plus rétrograder. Il est 16ème quand la course repart mais perd des places, sa DALLARA ayant été touchée dans l'incident. Finalement sa voiture étant de plus en plus inconduisible, il finit dans le mur à 20 tours de la fin. Pas la meilleure façon d'entamer la saison.

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        • Cette année dès la seconde manche nous sommes sur un ovale, en l'occurrence le petit anneau de PHOENIX qui n'avait plus été visité par l'INDY CAR depuis 2005.On se souvient que l'année dernière ce type de tracé sur la fin de saison avait plutôt bien réussi à notre héros. Qu'en sera-t-il maintenant ? La réponse ne tarde pas avec un modeste 15ème temps le compte n'y est pas. Car en plus il est le moins bien qualifié du camp CHEVROLET, alors que le nouveau kit aéro HONDA ne s'avère guère plus efficace sur ovale. Dès le départ Seb gagne trois places et se maintient jusqu'à son pit stop sous drapeau jaune qu'il sera, comme à son habitude, un des derniers a effectué, grâce à son pilotage qui allie efficacité et économie de carburant. Malheureusement au restart il se fait tasser contre le mur par MONTOYA. Sa DALLARA peut poursuivre mais évidemment elle n'a plus le même comportement et finalement sa 8ème place au baisser du drapeau à damiers dans cette situation est plus que miraculeuse.

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          Si Sébastien comptait sur la course de LONG BEACH pour refaire surface sur un tracé qui lui a parfois réussi, les qualifications allaient vite le ramener à la réalité. C'est une bien modeste 14ème position sur la grille de départ qui l'attendait et le changement de couleur de sa DALLARA KVSH n'y changeait rien. Il n'améliore guère sa position au drapeau vert en pointant 13ème et pour une fois, lui et son équipe, font le pari de s'arrêter prématurément dès le 20ème tour en espérant un rapide drapeau jaune permettant de remonter au classement. Malheureusement pour le manceau, cette course fut marquée de façon très surprenante sur ce tracé tortueux, par l'absence de tout incident et lorsque tout le monde aura effectué son stop, il se retrouve seulement 12ème. Nouvel arrêt au 50ème des 80 tours, si bien que ce n'est que sur les stratégies que le classement de notre Seb s'établit à une pauvre 9ème place finale pendant que Simon PAGENAUD triomphait pour la première fois sous les couleurs du Captain PENSKE.



          La 4ème manche se déroule sur le premier circuit routier de l'année avec le tracé naturel de BARBER. Est-ce le cadre bucolique de l'Alabama qui a donné des ailes à nos frenchies, toujours est-il que PAGENAUD signe la pole et que notre Seb lui décroche enfin une position digne de son rang avec la 5ème place sur la grille de départ. L'embellie va être de courte durée pour le manceau et il faut bien le reconnaître uniquement de son fait. Au départ qu'il prend aux côtés de RAHAL celui-ci force le passage pour lui ravir sa 5ème place. Furieux BOURDAIS, au premier gauche en descente pour récupérer son bien, retarde au maximum son freinage, si bien qu'il perd l'arrière de sa DALLARA, coupe la corde sur l'herbe et va heurter le pauvre DIXON qui ne demandait rien. Résultat notre héros penaud est bon, d'abord pour un arrêt dès la fin du premier tour pour changer pneus et capot avant endommagé, puis plus tard pour un drive through bien mérité. Ce qui aurait pu ou dû être une belle course se transforme en morne procession qui s'achève à une anonyme 16ème place. De son côté Simon PAGENAUD vengera un peu le manceau en dépossédant le même RAHAL de la victoire dans les tous derniers tours de la course.

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          • Chapeau, CmTarga pour ce roman-fleuve !
            Accro depuis le 12 Avril 1970

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            • Merci TONTON j'espère ne pas lasser avec mon "roman fleuve"...

              Nous voilà à INDIANAPOLIS, non pour les 500 Miles qui est l'épreuve suivante, mais pour le GP routier qui sert maintenant de traditionnel mise en bouche avant que ne commence la grande fête de l'INDY CAR. Les qualifications voient notre Sébastien décrocher une honnête 8ème place qui peut laisser espérer une bonne course et enfin un bon résultat à la veille de l'INDY 500, ça ne serait pas du luxe. Si comme notre héros ( et moi...) vous aviez les plus grandes espérances pour cette course et bien vous allez être vite déçus. La course de notre pauvre Seb va presque s'arrêter au bout de la longue ligne de départ, quand Tony KANAAN, pris dans la mêlée du premier freinage, ne trouve rien de mieux que de tasser le manceau contre le mur et de le bloquer là. Une fois dégagé par les commissaires de son entrelacs d'avec le brésilien, il regagne son stand pour une longue réparation, sa suspension avant droite ayant souffert. Il en repart avec 3 tours de retard, mais son équipe rapidement préféra l'arrêter définitivement. Pendant ce temps son compatriote Simon PAGENAUD enfile les victoires avec sa 3ème consécutive, ce qui fait maintenant de lui, le chouchou français des américains au détriment de BOURDAIS et ce n'est pas sans conséquence pour son image qui pâlit de plus en plus.



              Inutile de dire que fort de ces multiples déconvenues, ce n'est pas avec la confiance parfaite chevillée au corps que Sébastien aborde sa 6ème participation à l'INDY 500 qui fête sa 100ème édition. Comme on pouvait s'y attendre, la DALLARAN°11 de notre héros n'allait pas se révéler parmi les meilleurs durant tous les essais préparatoires, ni non plus au moment des qualifications même si une progression des résultats étaient quand même à noter. Une 19ème place sur la grille de départ n'avait rien de rassurant non seulement pour le résultat final, mais aussi et surtout face aux risques d'accrochage qui se produisent généralement au milieu du peloton. Heureusement il n'en sera rien au départ et Seb se maintient à sa position en ce début de course. Premier arrêt sans problème au 30ème tour. 20 tours plus tard drapeau jaune , BOURDAIS ravitaille comme tout le monde, il est 16ème. A mi course il est toujours dans le milieu du peloton à 8 secondes des leaders mais sa voiture ne semble pas capable de faire beaucoup mieux. Aussi dans la seconde partie de course, Sébastien opte pour une stratégie à l'économie et il s'en est fallu de peu qu'elle paye cash. A 10 tours de la fin alors que les splashs se multiplient, lui reste en piste, il est 10ème. A 5 tours du but il est 5ème et le voilà second à 3 tours de l'arrivée, seul Alexander ROSSI le devance. Malheureusement à l'inverse de l'américain que bouclera son dernier tour en quasi roue libre pour l'emporter, Seb lui sera lui aussi contraint à un splash, devant laisser passer une meute à ses trousses pour ne finir que 9ème. Damned!


               

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              • Allez Seb, vas-y, ça va aller mieux .
                Bravo CM. Tu vas faire imprimer cette bio ?

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                • Non pourquoi elle est si bien que cela ....

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                  • Non-non, tu ne lasses pas, c'est bien documenté, bien illustré, c'est bien, c'est de "la bel ouvrage" !
                    Accro depuis le 12 Avril 1970

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                    • Envoyé par tipo 151 Voir le message
                      Allez Seb, vas-y, ça va aller mieux .
                      Bravo CM. Tu vas faire imprimer cette bio ?

                      ça serait bien, ça mérite mieux que 5 lecteurs assidus et 5 de passage.....

                      Compliments ! 
                      Vous aimez les 24 heures, le polar, le suspens, la pop music, la 2è guerre mondiale, la poésie ? c'est ici!
                      www.l-oree.org

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                      • Merci les amis.. Oui TIPO ça va aller beaucoup mieux...

                        En arrivant à DETROIT pour le traditionnel double-header,l'équipe KVSH et Sébastien n'imaginaient certainement pas qu'ils allaient y réussir leur résultat de l'année. Une très modeste 13ème place aux qualifications ne laissaient rien augurer de particulièrement bon, pourtant ce jour là ce sera l'exploit. Le ciel est bas mais il ne pleut pas au moment du départ que notre héros prend avec prudence en perdant 2 places et il en perd encore 2 avant le premier drapeau jaune au 10ème tour. Au restart il perd encore 3 places le voilà 19ème. Quelques gouttes tombent alors incitant à retarder le pit stop. Mais pour BOURDAIS il n'y a pas que cela qui l'incite à ne pas rentrer aux boxes. Grâce une fois de plus à son pilotage efficace, il poussera son relais au delà de la mi course faisant de lui le tout dernier à ravitailler en occupant la 4ème place derrière un trio PENSKE emmené par PAGENAUD. Quand il ressort des stands il est 12ème. Un long drapeau jaune intervient peu après et tout le monde s'arrête, sauf BOURDAIS qui se retrouve 4ème. Il reste 20 tours. Devant le manceau il y a MONTOYA-RAHAL-DIXON qui eux non plus n'ont pas stoppé. Seb ne cherche pas à leur coller le train préférant une nouvelle fois économiser le carburant tout en maintenant sa position. Les trois premiers vont successivement s'arrêter laissant Seb leader à 10 tours de la fin. Aura-t-il suffisamment de carburant pour aller au bout et cette pluie qui menace toujours tantôt éparse tantôt plus intense. Il compte alors près de 20 secondes d'avance sur un trio PENSKE. Son équipe le rappelle alors pour un splash express parfaitement réussi et il ressort juste devant ce trio. Comme DALY, qui lui avait succédé au commandement, doit à son tour ravitailler, voilà notre Sébastien à nouveau leader. Les derniers tours seront angoissant la pluie étant toujours là et DALY menaçant d'autant qu'en rattrapant son "copain" de début de saison ALESHIN puis Marco ANDRETTI qui ne lui facilitèrent guère la tache, c'est avec une avance de seulement 1.5 secondes que notre héros franchissait la ligne d'arrivée en vainqueur, il faut bien le dire surpris. Inutile de dire que l'équipe KVSH avec les patrons Jimmy VASSER et Kevin KALKHOVEN, accueille en champion son pilote. Sébastien remporte ainsi sa 4ème victoire INDY CAR et la 35ème en monoplaces américaines. Lui comme ses hommes, ne le savent pas encore, mais ce sera la dernière de la saison et de leur collaboration.

                         

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                          La seconde course sur le circuit de BELLE ISLE allait être moins favorable. Avec le 12ème temps Sébastien repartait quasiment à l'identique de la veille, donc pourquoi ne pas doubler la mise? Cette fois le soleil est de la partie. Un turbin a lieu au premier virage dont profite Seb pour gagner 3 places. Comme la veille, il rentre dès le 13ème tour et repart 15ème. Au fil des arrêts, il se retrouve 4ème. Second arrêt au 34ème tour, il repart 10ème. Le même scénario se reproduit donc, mais en mieux puisque suite à un drapeau jaune pour lequel il est un des rares à ne pas s'être arrêté, le voilà en tête à 20 tours de la fin. A ce moment le manceau est en état de renouveler son exploit du samedi, reste à savoir si les aléas de la course vont à nouveau lui être favorables. Dès le "vert" Sébastien attaque au maximum pour créer un écart suffisant sachant qu'il devra encore ravitailler. A 10 tours de la fin, il fait un splash et repart 10ème mais vu le peu de tours restant, il ne pourra améliorer son score que de deux rangs, car contrairement à la veille, seuls deux de ceux le précédant devant s'arrêter encore pour ravitailler. Le moins que l'on puisse dire c'est que le double-header de DETROIT n'aura pas été avare en émotion pour notre héros, voilà de quoi lui donner des ailes pour rejoindre LE MANS et ses 24H.
                           

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                          • Pour la 12ème fois Sébastien allait retrouver sa chère piste des 24H. Je ne reviendrai pas sur les éléments de cette participation de notre héros que j'ai déjà développés à l'occasion de mon introduction des 24H de DAYTONA. Je préciserai quand même, que l'ensemble des protagonistes évoqué à cette occasion était bien présent dans la Sarthe et sans exagérer tous les participants à la catégorie GTE PRO soit 14 voitures réparties entre FERRARI(3) -PORSCHE (3)-CORVETTE(2)-ASTON MARTIN(2) et FORD (4) étaient de potentiels vainqueurs de cette catégorie. Que notre Sébastien faisait équipe comme aux USA avec Joey HAND et Dirk MULLER et que cette fois leur FORD GT portait le dossard N°68. Les essais de notre trio les avaient vu être les plus rapides des GTE PRO devant une voiture sœur, preuve que la FORD d'une part était particulièrement adaptée aux spécificités du circuit mais aussi qu'elle avait nettement progressé depuis ses débuts américains....et que la BOP ne lui était pas trop défavorable..(cqfd)

                            En ce qui concerne la course, comme vous le n'ignorez certainement pas, c'est bien le trio BOURDAIS-MULLER-HAND qui remporta la catégorie GTE PRO devant une FERRARI RISI COMPETITION avec la quelle la lutte fut intense jusqu'au bout. Que la FORD N°68 pointa en tête pendant 13 Heures s'avérant nettement le meilleur équipage de la firme américaine. Que mise à part la première heure essentiellement effectuée pour cause de pluie intense, derrière le safety car, elle pointa toujours parmi les 5 premiers et qu'elle ne connu aucun ennui majeur ( cf voir toute fois l'article ROAD & TRACK). Enfin je ne manquerai pas de souligner avant de donner la parole au protagoniste N°1 de l'aventure, que notre Sébastien ne pu s'empêcher sur le podium de verser une larme de joie et d'émotion pour avoir enfin concrétisé son rêve de gosse de gagner chez lui, quand bien même il ne s'agissait que d'une victoire de catégorie. Etre sur la plus haute marche du podium des 24H ça n'a pas de prix, surtout après tant de frustrations passées.

                            Pour ne pas vous assommer un peu plus, je préfère laisser Sébastien raconter sa course en mixant une interview donnée à OUEST-FRANCE avec une autre plus technique donnée à la revue américaine ROAD & TRACK traduit avec DEEPL et dont vous voudrez bien excuser quelques fois les expressions...savoureuses, mais qui a le mérite de narrer des épisodes épiques et peu connus de la course du manceau.

                            OUEST FRANCE

                            Tout s'est mêlé à la ligne d'arrivée pour l'enfant du pays qui n'avait jamais vraiment été à la fête au Mans : en dix participations, il a été contraint à abandonner trois fois (1999, 2004, 2010) et a terminé autant de fois à la deuxième place. Mais ça, c'était avant ce dimanche après-midi, quand la FORD n° 68 a franchi la ligne d'arrivée en tête dans la catégorie GTE-Pro. Sébastien Bourdais, désormais plus habitué des circuits américains que des événements européens, exulte. Sa joie se mêle à la sidération, quand il constate que la TOYOTA n° 5 s'est arrêtée juste avant le dernier tour. « Il y a trop eu de moments cruels dans ma carrière que je comprends tout à fait leur douleur », explique-t-il à chaud dans les paddocks. Un peu plus tard, Sébastien Bourdais est revenu, au calme, sur cette victoire.

                            Sébastien Bourdais : Oui, c'était une course très intense. Il n'y a aucun moment de répit. Il fallait tout vivre à fond, être à bloc à chaque tour. C'est vraiment exceptionnel : il est rare de faire des courses où les pilotes sont aussi acharnés et motivés. Et quand ça penche en ta faveur, c'est encore plus savoureux !
                            Quel a été le moment déterminant dans votre course ? Clairement, c'est quand Toni Vilander part à la faute avec sa Ferrari 488 GTE à 3 h 14 avant l'arrivée. À ce moment-là, on se battait dans une fourchette de six secondes, ce qui était hallucinant ! Et d'un seul coup, on a repris une quarantaine de secondes. À ce moment-là, tu n'es plus à la merci de l'intervention d'un safety car ou d'un drapeau jaune. Ça a changé la physionomie de la course, même chez Ferrari : ils ont pris un coup sur la tête et n'ont plus imprimé le même rythme ensuite.
                            Qu'avez-vous ressenti au moment où vous aviez compris que vous gagneriez ? Honnêtement, je n'ai pas pensé à mes expériences précédentes sur ce circuit. L'expérience avec Ford dépasse mes simples souvenirs, je ne suis qu'une petite personne face à l'histoire de la marque. Ford, c'est une famille où tout le monde a travaillé dur pour réaliser cet exploit. Ça a été une course incroyable. Et en prenant du recul, on se rend compte de ce que nous venons de faire : 50 ans après les victoires de la marque au Mans, nous récidivons. En plus, il y a la même bataille qu'avec Ferrari. Je ne sais pas si quelqu'un aurait pensé à un scénario aussi idyllique. Qui aurait pu écrire le script de ce que nous avons vécu ?
                            C'est l'une des plus belles victoires de votre carrière ? Il s'agit sans doute d'une des plus symboliques. Les courses d'endurance, ça ne peut jamais être des satisfactions individuelles, c'est toujours un travail d'équipe. Et l'histoire avec Ford est belle. C'est un privilège et un honneur de faire partir de cette aventure. »
                            L'aventure Ford va continuer ? Oui, je pense qu'ils vont essayer de capitaliser sur le fait qu'ils ont dessiné une voiture exceptionnelle qui sera difficile à battre au Mans. J'espère que je ferais partie des prochains épisodes.

                            A SUIVRE....

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                            • Sympa le Seb .

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                              • C'est Le Mans, voici donc ma contribution ;-)

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                                Accro depuis le 12 Avril 1970

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