Nous n'étions pas trop éloignés l'un de l'autre...moi juste de l'autre côté de la frontière
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1973 Carnet d'un Passionné
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7 OCTOBRE
USA F1
Inutile de dire que suite au drame de la veille, le GP des USA a perdu tout son intérêt. Certes l'enjeu de ce dernier Grand Prix de l'année était la coupe des constructeurs convoitée par Lotus et Tyrrell. Un point seulement sépare les deux équipes anglaises, au profit de celle de Colin Chapman, quant à la lutte pour la place de vice-champion pour laquelle s'affrontaient Emerson Fittipaldi et François Cevert celle-ci malheureusement a pris fin.
Par ailleurs, il est fort probable que cette course, la centième, soit la dernière de Jackie Stewart. Si l'Écossais n'a pas encore annoncé officiellement son retrait, celui-ci est devenu un secret de polichinelle. Mais les circonstances dramatiques que va connaître l'équipe Tyrrell vont tout précipiter. Le samedi soir, après une dernière séance d'essais sans intérêt, Stewart décide de disputer la course, arguant que c'est sans doute ce qu'aurait désiré Cevert. Mais son épouse Helen s'y oppose formellement. Jackie cède et déclare forfait, imité par Chris Amon. L'équipe Tyrrell se retire donc du Grand Prix en signe de deuil. Ce faisant, elle abandonne le titre constructeur à Lotus. En revanche Jacqueline Beltoise, la sœur de François Cevert, restée en France car enceinte de son deuxième enfant, autorise son mari à courir. Dès son retour en en Europe, Stewart annoncera son retrait définitif de la compétition et mise à part quelques séances d'essais pour la presse, on ne reverra jamais plus l'homme au casque à tartan au volant d'une voiture de course ce qui fait que son compteur restera à 99 GP disputés.
Reste qu'un GP eu bien lieu en ce dimanche 7 octobre 1973 sur le circuit de Watkins Glen et qu'il mérite malgré tout d'être raconté.
Au préalable signalons que Jody Scheckter est encore au volant de la troisième McLaren, que Surtees aligne une autre voiture pour Jochen Mass, que Shadow engage aussi un troisième modèle confié à Brian Redman, que John Watson remplace Rolf Stommelen dans la Brabham sponsorisée par Ceramica Pagnossin, que Clay Regazzoni fait son retour dans la deuxième BRM après une course d'absence et enfin, que Frank Williams a réalisé un gros coup pour cette dernière épreuve, en obtenant l'accord de Jacky Ickx pour piloter la deuxième Iso-Marlboro.
Aux essais une nouvelle fois Peterson a réalisé la pole position et précède Reutemann, dont les résultats sont de plus en plus encourageants pour Brabham. Fittipaldi est troisième devant Hunt qui prouve une nouvelle fois toute la qualité de la March Hesketh. Du fait du forfait de Stewart, Hailwood se retrouve virtuellement cinquième. Il devance les McLaren de Revson et Hulme. Viennent ensuite Pace et Scheckter. Beltoise occupe la 14ème position. Il est devancé par Redman qui réalise une très belle performance puisqu'il domine ses équipiers Oliver et Follmer pour sa première course avec Shadow.
Au départ Peterson conserve l'avantage par rapport à Reutemann. Fittipaldi garde un temps la troisième place mais Hunt le surprend par l'extérieur. Pendant ce temps Revson a eu un problème d'embrayage et est resté un temps scotché. Il agite les bras mais surprend Redman et W. Fittipaldi qui doivent partir en tête-à-queue pour l'éviter. Finalement les trois pilotes parviennent à reprendre leur route. A la fin du premier tour, Peterson mène devant Reutemann, Hunt, E. Fittipaldi, Hailwood, Hulme, Scheckter, Beltoise, Pace et Mass. Von Opel renonce suite à une panne d'accélérateur tandis que Redman doit s'arrêter à son stand pour changer ses pneus qui se sont détruits dans son embardée, il abandonnera plus tard boite bloquée. Dès le 4ème tour Hunt prend la deuxième place à Reutemann. De son côté Fittipaldi commet une erreur et perd trois places aux profits de Hulme, Hailwood et Scheckter. Peterson ne compte qu'une seconde et demie d'avance sur Hunt, suivi par Reutemann. Hulme est à cinq secondes puis vient Scheckter qui a doublé Hailwood. W. Fittipaldi est bloqué aux stands pour réparer sa Brabham endommagée. Au 8ème tour Fittipaldi prend la sixième place à Hailwood alors que Peterson compte une et deux secondes d'avance sur Hunt et Reutemann. Hulme est à cinq secondes et précède Scheckter et Fittipaldi. Suivent les trois Surtees de Hailwood, Pace et Mass, ainsi que la BRM de Beltoise qui peu de temps après doit s'arrêter pour régler ses suspensions alors que Revson est revenu à la quinzième place. Hailwood lui aussi a un problème de suspension, s'arrête et ne repart qu'en vingt-et-unième position. Cette mésaventure permet à Revson de grimper au dixième rang.
20e tour Peterson a pris un peu de champ par rapport à Hunt et possède trois secondes d'avance. En revanche Reutemann a décroché après avoir été gêné par Hill. Il est à une quinzaine de secondes du leader. Hulme est quatrième puis viennent Scheckter et Fittipaldi, toujours en lutte. Pace est septième devant Mass, Merzario et Revson, l'italien va bientôt perdre pied et l'américain va passer Mass pour se retrouver 9ème. Au 33e tour Pace est victime d'un bris de suspension et s'arrête sur le bas-côté, juste en face de la voiture de Watson. Merzario de plus en plus en difficulté est doublé par Jarier et s'arrête , puis Mass est trahi par son moteur ce qui fait que Beltoise est maintenant dixième, pourchassé par Ickx qui va le doubler.
40e tour Scheckter part en tête-à-queue à cause d'une défaillance de ses suspensions. Fittipaldi qui le suivait doit freiner en catastrophe et faire un gros écart pour l'éviter. La course est terminée pour le Sud-Africain et Fittipaldi qui a fait deux énormes plats sur ses pneus entre aux stands et regagne la piste en sixième position. Peterson mène avec sept secondes d'avance sur Hunt. Reutemann est troisième à vingt secondes. Hulme est à quarante-cinq secondes, suivi par Revson, E. Fittipaldi, Jarier, Ickx, Beuttler et Beltoise. Mais le suédois est un leader fragile si bien que Hunt, qui a préservé ses forces et ses pneus, commence à hausser le rythme. Au 50ème tour Peterson n'a plus que cinq secondes d'avance sur Hunt. Reutemann est toujours troisième à une vingtaine de secondes. Suivent Hulme, Revson, E. Fittipaldi, Jarier, Ickx, Beuttler et Regazzoni, lequel est en lutte avec son équipier Beltoise. Le tour suivant Hunt est revenu à trois secondes de Peterson alors que Beuttler, Beltoise et Regazzoni sont roues dans roues et se disputent la neuvième place.
55e tour Hunt est de plus en plus proche de Peterson et semble en mesure de l'attaquer. Beuttler se fait doubler par Beltoise et par Regazzoni. 57e tour moins d'une seconde sépare Peterson et Hunt qui convoite sa première victoire. Le tour suivant le britannique réalise le meilleur tour en course alors que Jarier sort de la piste dans les Esses et heurte le rail à l'endroit même où Cevert s'est tué la veille. Fort heureusement le français est parfaitement indemne.
59ème et dernier tour: Ronnie Peterson aura résisté jusqu'au bout à James Hunt pour empocher sa quatrième victoire de la saison. Le jeune Anglais termine à seulement six dixièmes du Suédois. Reutemann finit troisième et donne à Brabham son second podium de la saison. Hulme et Revson sont quatrième et cinquième, tandis que E. Fittipaldi conclut son année par une terne sixième place. Ickx a réussi sa pige au volant de l'Iso et ramène une belle septième place. Viennent ensuite Regazzoni, Beltoise, Beuttler, Jarier (tout de même classé), Ganley, Hill, Follmer, Oliver et Merzario. W. Fittipaldi n'est pas classé.
Le succès de Ronnie Peterson permet à Lotus de remporter son sixième titre de champion du monde des constructeurs. Ce qui est sans doute mérité car la Lotus 72 a encore une fois été très impressionnante cette année-là, même si le titre des pilotes lui échappe. Emerson Fittipaldi est tout de même titré vice-champion du monde tandis que Ronnie Peterson grimpe sur le podium du championnat à la place de François Cevert. Enfin il faut souligner la performance du moteur Ford-Cosworth et des pneus Goodyear qui ont remporté toutes les courses de la saison.
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STEWART ne disputera pas son 100ème GP. Il vient soutenir BELTOISE au départ
Le faible écart à l'arrivée entre PETERSON et HUNT
Ronnie PETERSON a résisté jusqu'au bout pour enlever sa 4ème victoire
Ceux qui avaient encore des doutes sur HUNT et le Team HESKETH n'en n'ont plus
REUTEMANN et la BRABHAM BT 42 des promesses pour 1974
Jacky ICKX une pige sur la modeste ISO de Franck WILLIAMS 7ème quand même
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14 OCTOBRE
VALLELUNGA F2
L'enjeu de cette ultime manche du Championnat était l'attribution de la place de dauphin de Jean-Pierre JARIER titré depuis belle lurette ce qui explicite certainement l'absence de toute MARCH officielle sur le tourniquet romain de VALLELUNGA. Cette lutte opposait Jochen MASS et sa SURTEES à l'homme fort de la fin de saison revenu à 3 points de son concurrent, Vittorio BRAMBILLA et sa MARCH et qui de ce fait partait largement favori. Si au final l'italien réussit son challenge ce ne fut pas dans la facilité contrairement aux pronostics. Pas tellement du fait de son adversaire direct. L'allemand après avoir décroché seulement le 4ème temps des essais derrière les MARCH de BRAMBILLA-COULON et LUNGER ( CHEVRON), sortit violemment de la piste au début de la première manche ruinant ses chances de défendre sa seconde place au championnat. Mais encore fallait-il que son rival comble son écart initial et c'est là que ce fut plus compliqué. Aux essais "le gorille de MONZA" eut la mauvaise idée, une fois sa pole réalisée, de sérieusement endommager sa MARCH le contraignant à disputer la course sur une voiture rafistolée. Même si il prit la tête devant COULON de la première manche, il dû procéder à un arrêt aux stands pour changer ses pneus prématurément usés du fait de réglages hasardeux, laissant le champ libre au français pour l'emporter devant PETERSON dont la TEXACO STAR, jusqu'à maintenant, ne nous avait pas habitué à une telle performance. Par contre dans la seconde manche l'italien à la MARCH orange, une fois les réglages efficaces de son châssis retrouvés, s'imposa aisément devant COULON mais insuffisamment pour combler l'écart avec le français vainqueur au cumul des deux manches devant lui. Peu importe Vittorio BRAMBILLA était bien le digne dauphin de JARIER démontrant, si besoin en était, la suprématie des MARCH et de leur 4 cylindres BMW sur la concurrence. Jo VANLANTHEN sur une GRD était classé 3ème devant BINDER sur sa MARCH, alors que les espoirs de PETERSON partirent en fumée lorsque le moteur de sa LOTUS explosa provoquant un bel incendie de sa monoplace dont il eut juste le temps de s'extirper.
La MARCH de BRAMBILLA après sa sortie aux essais
La victoire à COULON, la seconde place à BRAMBILLA vice champion
Grille seconde manche COULON- PETERSON- BRAMBILLA
La SURTEES de MASS après sa sortie
Le moteur de la LOTUS de PETERSON part en fumée comme les espoirs du suédois
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10-13 OCTOBRE
RALLYE SAN REMO
A l'arrivée du Rallye SAN REMO on aurait déjà pu fêter à trois épreuves de la fin, le premier champion du monde de la catégorie si on était sure du classement du championnat. Oui mais voilà, l'aléa lié au résultat du Rallye autrichien qui comme nous l'avons vu est loin d'être dénoué, ainsi que les doutes sur l'organisation de l'ultime manche, le Tour de Corse, pas encore du fait de la crise pétrolière dont nous allons reparler, mais plus prosaïquement suite à un nombre d'inscrits insuffisants, font qu'il n'est pas encore possible de dire si ALPINE malgré sa victoire est déjà titrée ou non. Evidemment la première place de Jean-Luc THERIER, malgré la seconde de VERINI et de son coupé FIAT, ne laissait guère de doute sur l'issue finale, mais rien n'était joué, repoussant d'autant les festivités francophones.
Au départ les forces en présence était relativement déséquilibrée. ALPINE engageant 3 berlinettes 1800 pour ses habituels DARNICHE-THERIER-NICOLAS alors que son rival FIAT avait mis le paquet sur son terrain national avec pas moins de 4 124 ABARTH et à leur volant PINTO-BACHELLI-BARBASIO ainsi que le jeune VERINI auxquels il fallait adjoindre 3 autres coupés privés mais assistés par l'usine. De plus la firme turinoise pouvait compter sur sa cousine, LANCIA qui à défaut de pouvoir encore aligner la STRATOS, engageait également 3 FULVIA HF pour les locaux BALLESTRIERI et PREGLIASCO et le fidèle finlandais LAMPINEN mais sans MUNARI au prétexte de l'indisponibilité de son équipier MANUCCI. Net avantage donc en faveur des italiens mais le nombre ne fait pas forcément le vainqueur. BMW poursuivait également son effort toujours avec son duo WARMBOLD-WALDEGAARD sur les 2002 TI. Voilà pour les principaux concurrents où on notait l'absence de FORD et DATSUN. Couru en 2 étapes, le parcours comprenait pas moins de 37 spéciales pratiquement toutes mixtes asphalte-terre compliquant fortement la donne pneumatique.
La première étape courue sur deux jours comportait pas moins de 25 ES et autant le dire tout de suite, 20 revinrent à un pilote ALPINE qui d'entrée écrasèrent la concurrence. Pour autant la tâche des français ne fut pas facilitée par l'abandon, dès la première spéciale, de DARNICHE sur sortie de route. Mais THERIER et NICOLAS assurèrent la pérennité en tête des bleus et les deux premières places au terme de l'étape avec un écart de -30 secondes entre eux . Derrière, les pépins ne manquèrent pas. Chez FIAT en dehors d'un niveau de performance insuffisant face aux ALPINE, vint se greffer un problème récurrent qui handicapa toutes les 124 ABARTH et qui entraîne des coupures moteurs si bien, qu'outre l'abandon de PINTO, la meilleure celle de VERINI n'est que 4ème devant celle de BARBASIO. Par contre chez LANCIA, BALLESTRIERI 3ème, reste une menace pour les bleues, ses coéquipiers PREGLIASCO et LAMPINEN sont déjà distancés. Mais c'est encore pire pour BMW, WARMBOLD lui aussi d'entrée est sortie de la route et son équipier WALDEGAARD après avoir perdu une roue est relégué a plus de 10 minutes et finira par se retirer.
La seconde étape et ses 12 ES prévues voyait d'entrée de jeu, la perte de sa seconde place par NICOLAS suite à une crevaison. BALLESTRIERI et VERINI en profitait, mais le premier pas pour longtemps car suite à un problème d'injection il était repassé par le français. En voulant de nouveau l'attaquer le pilote LANCIA explosait ses suspensions et était contraint à l'abandon, si bien qu'à mi parcours THERIER était toujours en tête devant VERINI et NICOLAS.
Ce dernier se lançait à la poursuite du jeune italien pour retrouver son bien mais des ennuis d'embrayage tempérèrent ses ardeurs et il se contenta de la 3ème place. Le privé Giullio BISULLI sur une 124 privée finissait à une probante 4ème place en devançant les voitures usines de BARBASIO et PAGANELLI et les LANCIA de PREGLIASCO et LAMPINEN.
THERIER-JAUBERT et leur ALPINE intraitables vainqueurs et fossoyeurs des espoirs de FIAT
Maurizio VERINI le benjamin de l'équipe FIAT 2ème
Les FIAT ont connu beaucoup d'ennuis, le titre s'est envolé ?
NICOLAS-VIAL auraient pu assurer le doublé ALPINE
Giulio BISULLI 4ème sur sa 124 ABARTH privée
Jusqu'à son abandon BALLESTRIERI a montré que la FULVIA HF avait encore de beaux restes
Dernière modification par CMTARGA, 16 février 2021, 16h29.
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Un peu de matière pour la San Remo
Beaucoup de Fiat 124 Spyder et de Lancia Fulvia au départ
1 Thérier
2 Ballestrieri
3 Warmbold incroyable il n'existe pas (sur internet) de photo de la BMW de Warmbold et pourtant la marque Trofeu a fait la miniature, au lieu de faire celle de Waldegard dont les photos existent.
4 Pinto
5 Darniche
6 Mubari Forfait
7 Barbasio
8 Nicolas
9 Paganelli
10 Waldegard
11 Lampinen
12 Verini
14 Pregliasco
15 Il Pilota - Pittoni
16 Pelganta
17 Bisulli
18 Bossetti
19 Bacchelli
20 Dall'Ava
24 Ambrogetti
25 Trucco
30 Barailler
J'en ai encore d'autres mais des totalement inconnus sur Opel Ascona
Quelques français connus au départ mais je n'ai pas de photos, Clarr, Errani, Dorche, Chianea...Avant c'était mieux
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14 OCTOBRE
LAGUNA SECA CAN AM
L'avant dernière manche du championnat devait lever l'insoutenable suspens pour savoir si Marck DONOHUE et sa 917/30 PENSKE allait ou non être couronné puisque il lui suffisait d'être classé pour qu'il en soit ainsi. Pour autant cette épreuve ne manqua pas d'intérêt dans son déroulé comme nous allons le voir, mais aussi, pour la première fois, les organisateurs pouvaient compter sur un plateau digne de ce nom. Non pas par sa quantité, car si il y avait bien le nombre ( 26), certaines autos auraient eu plus leur place dans un musée que sur la piste. C'est bien l'originalité de certains concurrents qui mérite qu'on en fasse le détail. En premier lieu après des essais intensifs de ses deux versions, SHADOW alignait de nouveau ses DN2 atmo pour OLIVER et turbo aperçue à ROAD AMERICA, cette fois entre les mains de Vic The Quick ELFORD (cf ma bio...) qui faisait ainsi un retour à la CAN AM et dans cette équipe 3 ans après son expérience peu concluante avec la "planche à roulettes". Mais le britannique n'était pas la seule attraction "turbocompressée" puisque l'équipe de Mike SLATER déjà annoncée à ROAD ATLANTA avec sa McLAREN CHEVY turbo et Mario ANDRETTI étaient cette fois bien là et un moteur préparé par Barry CROWE un ancien de chez Jim HALL. Autre nouveauté un peu exotique l'ALFA-ROMEO 33 de Otto ZIPPER revue et corrigée aérodynamiquement confiée à Milt MINTER mais dont on ne pouvait attendre de miracles vue sa faible cylindrée. Plus intéressante était la présence d'une seconde 917 VASEK POLAK aux côtés de celle de SCHECKTER et confiée à Brian REDMAN.
Les essais en dehors de la traditionnelle domination des 917 emmenées comme d'habitude par DONOHUE et SCHECKTER devant FOLLMER, voyaient d'entrée un bonne performance de REDMAN et OLIVER qui se retrouvaient au 4ème et 5ème rang de la grille, Il n'en était pas de même pour les nouvelles turbos, tant la SHADOW d'ELFORD que la McLAREN d'ANDRETTI qui connurent de multiples soucis reléguant le premier au dernier rang et pire pour le second son forfait pure et simple, remplacé par John CANNON.
La manche dite qualificative allait se révéler surprenante laissant augurer un résultat peu habituel car si comme prévu DONOHUE s'envola en tête devant SCHECKTER, sa démonstration fut brutalement interrompue par un arrêt inopiné tout comme pour SCHECKTER si bien que c'est FOLLMER qui se retrouvait en pole devant REDMAN et OLIVER, nos deux leaders étant pour le premier en milieu de grille, le second tout à la queue. Ce coup du sort rendait le résultat de la course incertain même si on se doutait que leur remontée aux avants postes allait l'animer. Au départ l'ordre en tête restait en l'état, DONOHUE pointait à la 9ème place, SCHECKTER en 17ème position. Deux tours plus tard, la 917 PENSKIE était déjà 4ème celle de VASEK POLAK 10ème au moment où eu lieu un gros carambolage juste devant le sud-africain. Celui-ci trouvant la piste complètement obstruée pila et fut embouti par CANNON le contraignant à l'abandon. Une fois le pace-car effacé, la course reprit son cours mais cette fois DONOHUE revenu dans le peloton de tête n'en fit qu'une bouchée dépassant tour à tour OLIVER, puis REDMAN et enfin FOLLMER pour s'imposer aisément et ceindre le titre. FOLLMER comme REDMAN ayant abandonné, c'est OLIVER et la SHADOW atmo qui montent sur la seconde marche du podium alors que son équipier du jour sur la version turbo a depuis longtemps abandonné, ses freins ne supportant pas le surplus de puissance.
Deux attractions la McLAREN turbo d'ANDRETTI, devant L'ALFA 33 de MINTER
Départ de la finale DONOHUE noyé dans le peloton...il n'y restera pas longtemps
Un belle deuxième place pour OLIVER et la SHADOW atmo
Brian REDMAN avec la 917 VASEK POLAK de bons débuts
ELFORD et la SHADOW turbo ...il y a des progrès à faire...
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21 OCTOBRE
ESTORIL F2
Bien que le championnat F2 soit maintenant achevé, cette épreuve à ESTORIL attira un plateau intéressant. La découverte de ce nouveau tracé inauguré quelques semaines plus tôt par le championnat GT en était peut être la raison même si la quantité n'était pas au rendez-vous la qualité y était, jugez-en. Les MARCH officielles de JARIER et STUCK aux quels s'était joint le local Mario CABRAL, celles des deux derniers lauréats BRAMBILLA et COULON, les ELF2 de JABOUILLE associé cette fois à l'australien Tim SCHENKEN, en remplaçant de luxe de DEPAILLER toujours immobilisé, ainsi que quelques individualités comme les BRABHAM de Wilson FITTIPLADI ou de STOMMELEN. Bien sure l'absence de toutes SURTEES, CHEVRON ou MOTUL se faisait sentir mais ce sont 18 candidats quand même qui se pressaient dans le paddock portugais pour disputer une course comme de tradition courue en deux manches.
Surprise lors de la première séance d'essais puisque c'est la BRABHAM de FIITPALDI qui s'avérait la plus véloce, mais dès la seconde, les MARCH boys, JARIER en tête, remettaient les pendules à l'heure avec dans l'ordre derrière le néo champion, COULON et BRAMBILLA. FIITIPALDI conservait une bonne 4ème place devant STUCK. Mais surtout ces essais étaient marqués par la grosse sortie de SCHENKEN avec la ELF suite à une nouvelle rupture de moyeu entraînant également, par sécurité, le forfait de JABOUILLE et réduisant le nombre de belligérants à seulement 16 unités.
COULON prenait un meilleur départ que JARIER alors que STUCK suite à un accrochage avec KUROSAWA ( GRD) était tout de suite très retardé. Les deux hommes de tête roulaient immédiatement en solitaire devant BRAMBILLA et les BRABHAM de STOMMELEN mieux parti que FITTIPALDI. Ce dernier victime d'une crevaison en fin de manche ne finit que 7ème derrière le japonais KAZATO (GRD) et CABRAL. Devant, par contre les choses vont évoluer, puisque après 3 tours JARIER sauta la MARCH de son compatriote pour s'emparer du commandement qu'il ne lâchera plus. COULON maintiendra sa seconde place à distance du leader et STOMMELEN eu raison de BRAMBILLA dont les pneus FIRESTONE s'avérèrent ici un handicap. La seconde manche voyait un nouveau cavalier seul de JARIER même si il dû maintenir pendant toute la course un COULON plus incisif. Derrière BRAMBILLA cette fois en fit de même face à STOMMELEN mais cela s'avéra insuffisant pour déloger l'allemand binoclard de la dernière marche du podium final.
JARIER-COULON un duo de MARCH en sol majeur....
STOMMELEN et la BRABAHAM TRIVELATTO une belle 3ème place au final
La vedette locale Mario CABRAL 8ème seulement sur une MARCH officielle
La ELF2 de SCHENKEN après sa sortie aux essais
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28 OCTOBRE
RIVERSIDE CAN AM
Si on avait encore un doute sur la nette supériorité de Mark DONOHUE et de sa PORSCHE 917/30 PENSKE, il s'est chargé de le dissiper dès les essais de cette ultime manche en signant nettement les deux meilleurs temps avec sa voiture de course et son mulet. Dommage qu'il n'est pas eu le don d'ubiquité sans quoi la première ligne aurait été entièrement PENSKE. Mais rassurez vous, sa démonstration en course fut à la hauteur. Victoire dans la course qualificative et la course principale en menant chacune de bout en bout...Amen, la messe est définitivement dite. Derrière loin derrière REDMAN le nouveau venu chez VASEK POLAK vola la vedette à son équipier SCHEKTER en finissant second de la manche qualificative alors que le sud africain lui était retardé le reléguant en fond de grille de la course principale où il abandonnera après une belle remontée. Davis HOBBS qui avait retrouvé des couleurs sur sa Mc LAREN finissait 3ème au nez et à la barbe de toutes les autres 917 laissant augurer une belle bagarre pour la seconde place. Dès cette course qualificative les SHADOW étaient relégués aux oubliettes OLIVER sur l'atmo finissant 10ème alors que ELFORD sur la turbo abandonnait rapidement. Mario ANDRETTI jouait à nouveau l'arlésienne en laissant sa place, comme à LAGUNA SECA, après des essais calamiteux sur la McLAREN turbo, à John CANNON qui n'ira pas bien loin. La course voyait donc un cavalier seul de DONOHUE et une hécatombe derrière lui. Successivement REDMAN et HOBBS disparurent et c'est HAYWOOD qui empochait la médaille d'argent alors que KEMP sur la 917 RC COLA avait le bronze, son équipier FOLLMER lui aussi ayant trébuché. Devant cette insolente domination les officiels décidèrent d'exclure les voitures turbo pour 1974 ce qui sonna le glas de 917 outre atlantique.
Mark DONOHUE et la 917/30 PENSKE une insolente domination sur le championnat 1973
Brian REDMAN a confirmé sur la 917 VASEK POLAK jusqu'à son abandon
David HOBBS et la McLAREN CHEVY avait retrouvé des couleurs dommage
ANDRETTI/CANNON deux hommes pour une McLAREN-CHEVY turbo loin du compte
Les SHADOW en grosses difficultés (ici ELFORD) ...heureusement les organisateurs veillent pour la saison 1974
Une réapparition: la FERRARI 512M de Sam POSEY
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Sorry l'ami...Mais d'après RCS il s'agit bien d'une 512M châssis 1048 qui avait débuté au MANS en 1971entre les mains de PESCA et PARKES.
La dénomination 512F n'est pas officielle puisque due aux modifications faites par FILIPINETTI....Bon cela dit si tu veux l'appeler comme ça ça ne me gène pas et ça eu le mérite pour moi d'approfondir la chose ...
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31 OCTOBRE-4 NOVEMBRE
PRESS ON REGARDLESS RALLY USA
Pour justifier de son appellation mondiale, le nouveau championnat des rallyes se devait de visiter le continent américain ce qu'avait fait déjà son prédécesseur le bref et défunt championnat international en 1972 et pour ce faire, de nouveau, c'est le Rallye PRESS ON REDGARDLESS couru dans l'état du MICHIGAN au nord des USA le long de la frontière canadienne, qui fut choisi. Disputé essentiellement sur la terre, il comprenait plus de 550 kms de spéciales avec 85 prévues au départ réparties sur 3 étapes.
Ce lointain déplacement ainsi que la situation au championnat, n'incita guère les équipes d'usine à aller affronter les pistes US et au final seules FIAT et POLSKI-FIAT avaient entré des engagements officiels. Mais la firme turinoise, certainement après sa déconvenue du SAN REMO, y renonça laissant sa "cousine" polonaise y être seule représentée officiellement, ce qui ne manquait pas de piquant, car il s'agissait de la toute première équipe originaire de derrière le rideau de fer, à participer à une épreuve sur le sol américain. Donc les 3 POLSKI 125 étaient les seules voitures usine au départ et leur présence tenait plus d'un message politique que d'un véritable engagement pour la victoire même si leur robustesse pouvait leur permettre de légitimes espoirs de bien figurer. ALPINE malgré tout, avait expédié la Berlinette de THERIER au SAN REMO à peine révisée, pour un duo local composé de Randy GRAVES et Ruth HETEL, charge à eux d'assurer sur place toute la logistique. En fait les véritables favoris étaient les JEEP WAGONEER 4/4 qui s'étaient assurées la victoire l'année précédente et qui fortes de leurs pilotes locaux et de leur transmission intégrale bénéficiaient malgré leur embonpoint, d'un avantage certain sur ce terrain gras boueux de fin d'automne. On pouvait également compter sur la vedette locale John BUFFUM qui disposait d'une ESCORT RS elle aussi en provenance directe de l'usine et sur l'ancien vainqueur du SAFARI, l'allemand Edgar HERRMANN lui au volant d'une modeste SUBARU GL.
Je dois avouer que SPORT AUTO ( comme les autres) s'étant dispensé de tout compte rendu de cette épreuve ( faute d'intérêt ?), je suis à cours d'infos pour effectuer mon habituel résumé. Je pourrais seulement vous dire, grâce à l'excellent site ewrc result.com, que finalement ce sont 79 ES qui furent disputées, que le meilleur performeur et de loin, fut le vainqueur final le canadien Walter BOYCE sur sa TOYOTA COROLLA qui en remporta à lui tout seul 45 devant l'autre animateur BUFFUM (8ES) qui lui dû se contenter de la 4ème place finale. Que les JEEP favorites furent nettement dépassées cette année aucune ne finissant, tout comme l'ALPINE. Que par contre les POLSKI réussirent un joli tir groupé aux 6ème, 12ème et 15ème rangs et que c'est une VOLVO 142 qui monta sur la seconde marche du podium devant une DATSUN 240Z toutes deux pilotées par des locaux.
BOYCE-WOODS et leur TOYOTA COROLLA signent la toute première victoire de la firme nippone en championnat du monde...qui s'en souvient ?
Les POLSKI-FIAT 125 seule équipe usine présente
L'ESCORT de BUFFUM ramène quelques points au constructeur anglais
L'ALPINE n'a pas vu la ligne d'arrivée
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3 NOVEMBRE
9 HEURES de KYALAMI
Comme de tradition et bien que ne comptant pour aucun championnat international, la classique sud africaine clôturait la saison circuit et attirait ceux qui voulaient encore tirer une dernière salve avant de remiser casques, gants et combinaison en attendant l'année suivante, d'autant que celle-ci ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices pour notre sport. Suite à la débâcle arabe dans la guerre du kippour, les pays producteurs de pétrole emmenés par l'Arabie Saoudite fermèrent le robinet à titre de représailles contre les pays occidentaux soutiens d'Israël. Toute l'économie se trouva bloquée à commencer par l'approvisionnement en essence, ce qui compromettait bien évidemment l'organisation des courses. Dans un premier temps celles-ci purent encore se dérouler normalement compte tenu des réserves mais la menace planait de plus en plus sur leur poursuite.
Pour autant et à nouveau, les animateurs principaux des coures d'endurance MATRA comme FERRARI tout comme pour IMOLA, se dispensèrent du déplacement africain, ce qui en ce qui concerne l'équipe italienne était d'autant plus regrettable que ça aurait été l'occasion de voir pour la dernière fois le superbe prototype 312 PB en action. Seul John WYER et ses troupes répondirent présents avec ses deux MIRAGE COSWORTH habituelles mais dont les équipages avaient été remaniés puisque seul HALWOOD et BELL étaient présents, flanqués de coéquipiers inédits. Le premier avec le belge Hugues DE FIERLANT, le second avec la nouvelle star James HUNT décidément très éclectique. Le duo LAFOSSE-WISELL réapparaissait à cette occasion avec leur LOLA COSWORTH et la fidèle PORSCHE 908/3 de JOEST épaulé par Herbert MULLER clôturait la courte liste des protos 3 litres. Par contre quelques belles originalités se dissimulaient dans la catégorie 2 litres, à commencer par la toute nouvelle CHEVRON B26 engagée par le team local GUNSTON mais qui en fait venait directement de l'usine. A son volant on y retrouvait aux côtés du pilote titulaire Ian SCHECKTER frère de l'autre, rien moins que John WATSON qui avait ainsi trouvé refuge faute de MIRAGE. Tim SCHENKEN lui, faute de FERRARI, était au volant d'une GRD, épaulé par la vedette locale Dave CHARLTON alors que Chris CRAFT partageait une LOLA T292 avec Eddie KEIZAN. On notait aussi la présence européenne du duo HINE-GROB et leur CHEVRON B23. Enfin cerise sur le gâteau, l'usine BMW avait expédié un coupé 3.0 CSL pour un duo inédit avec Hans STUCK et Jacky ICKX, un habitué de l'épreuve. Le reste du plateau était comme d'habitude composé d'équipages locaux avec des montures hétéroclites allant de diverses anciens protos 2 litres LOLA et CHEVRON en passant par des CHEVROLET FIRENZA ( production locale), TOYOTA CELICA ou FORD CAPRI et ESCORT, d'où émergeaient deux DATSUN 240Z engagées par un team local, mais très suivies par l'usine japonaise, soit un total de 27 participants.
Les essais voyaient naturellement les deux MIRAGE trustées les deux premières places de la grille, HAILWOOD faisant mieux que BELL. Suivaient la LOLA de LAFOSSE et la CHEVRON de WATSON qui précédait la 908 de JOEST. La BM officielle était bien sure et de loin la meilleure hors protos avec le 8ème temps. En panne d'embrayage la LOLA de CRAFT est forfait au départ et HAILWWOD s'empare du commandement devant LAFOSSE mieux parti que BELL mais qui bien vite va être stoppé par des problèmes d'allumage. WATSON récupère ainsi la 3ème place mais va se faire déloger rapidement par JOEST. La course entre dans son train-train avec les 3 protos 3litres en tête quand HUNT qui a pris le relais rentre au stand suspension cassée. Il en repartira après 25 minutes et peu après c'est l'autre MIRAGE qui est au stand avec une fuite d'huile rédhibitoire, si bien que grâce à une consommation moindre WATSON/SCHECKTER se retrouvent en tête devant la 908 et la GRD de SCHENKEN. Mais à force de tirer sur la consommation SCHECKTER est en panne d'essence et rentre péniblement pour refaire le plein, permettant au duo JOEST-MULLER de prendre le commandement qu'il conservera jusqu'à la mi course où ils commencent à avoir des ennuis d'injection. La CHEVRON de WATSON repasse alors en tête devant la PORSCHE et pendant ce temps la MIRAGE survivante, remonte à vitesse grand V .Une fois repartie après un bref arrêt, la 908 se lance à la poursuite de la CHEVRON et petit à petit refait son retard quand le bolide britannique est victime de surchauffe qui va le faire reculer à la 5ème place finale. A la 6ème heure, JOEST/MULLER sont donc installés en tête devant la MIRAGE de BELL-HUNT à 6 tours et celle-ci, à son rythme, peut encore briguer la victoire, jusqu'à à ce qu'un nouvel arrêt pour cause d'injection défectueuse ne la contraigne à la seconde place finale. Ainsi la vénérable PORSCHE 908/3, trois ans après son apparition, l'emporte et sa carrière se poursuivra entre les mains de son propriétaire pilote pendant quelque temps encore. HINE-GROB finissent 3ème et premier 2 litres alors qu'une des deux DATSUN finit à une brillante 4ème place loin devant la BMW de STUCK-ICKX seulement 7ème au terme d'une course anonyme.
La 908/3 de JOEST-MULLER une victoire méritée pour la "grand-mère"
Les MIRAGE en première ligne ont déçu...
....Même avec James HUNT au volant
La nouvelle CHEVRON B26 aurait pu l'emporter pour sa première course
Une DATSUN 240Z surprenante 4ème
On s'attendait à beaucoup mieux du duo ICKX-STUCK et de leur BM officielle
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