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1968 carnet d'un passionne

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  • Utilisons la pause IMSA Daytona qui occupe tout le monde pour faire le recit du rallye San Remo.

    Le rallye de San Remo compte pour le championnat européen des constructeurs, comprendre qu’il y a aussi un championnat européen des conducteurs… C’est la première fois qu’il s’appelle rallye de San Remo, ex rallye des Fleurs les années précédentes. Les routes sont exécrables, neige, boue, gués à franchir. Autres contrariétés, l’ordre des départs est donné par tirage au sort, ce qui donne un mélange des amateurs parmi les pros, et des dépassements impossibles pour certains victimes de cette « loterie ».
    Porsche n’envoie qu’une seule 911T pour Pauli Toivonen qui est chanceux de partir avec le n°7.



    Alpine présente deux A110 1300cc pour le vainqueur de l’an dernier Piot et Vinatier avec les n°12 et 18.




    Vinatier dès la 1ere spéciale perd presque 2mn 30 pour cause d’Alfa plantée dans la neige.



    Piot malgré un moteur poussif venant du mulet est déchaîné et dépasse même Toivonen au général mais la pression d’huile en côte d’alerte avant la dernière spéciale gâche cette belle course.


    Pour Vinatier



    Troisième larron chez Renault, Nicolas sur une Gordini Gr2 étonne, prend même la tête à la 3e spéciale. Hélas une banale crevaison dans la 8e tourne à la galère car dans la boue le cric ne tient pas debout, il faut trouver des rochers… Résultat là où Piot mets 5mn 23 pour cette spéciale, Nicolas en sort au bout de 24mn 36sec. Plus tard un contact avec un rocher termine la course de la Gordini.



    Avant c'était mieux

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    • Lancia privé de Munari toujours convalescent, Traumann au Charbonnières, Ove Andersson passé chez Ford, c’est compliqué de réunir des équipages pour les 6 Fulvia d’usine. Kallstrom, Pat Moss et Barbasio sont connus, mais le suédois Jerry Larsson débutant sur Lancia, Cavallari habitué aux rallyes nationaux et un petit nouveau qui vient de la moto et qui n’en est qu’à son second rallye de sa vie, Amilcar Ballestrieri. Seule Pat Moss a un numéro avantageux, le 5.
      Les 6 voitures terminent, mais sans avoir pu vraiment se mêler à la lutte en tête. Pat Moss termine seconde, une course presque parfaite, aucune pénalisation.



      Kallstrom finit 4e.



      Barbasio 6e.



      Cavallari 8e.



      Larsson 9e.



      Ballestrieri 14e.



      Ove Andersson fait débuter l’Escort en rallye, équipée d’un moteur Lotus. Après un début de rallye difficile, Andersson commence à se battre avec les meilleurs, revient du diable vauvert pour échouer à quelques points de Pat Moss, donc 3e. Résultat de bon augure pour l’avenir de l’Escort.



      Après un début de course aisé dans la neige et le brouillard, les BMC Mini s’attendaient à souffrir dans les ornières boueuses, ce fut le cas. La boîte d’Aaltonen cède dans la 12e suite à une fuite d’huile.



      La boue nuisible au refroidissement a eu raison de la Mini de Fall. Le joint de culasse n'a pas survécu.



      Avant c'était mieux

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      • Ogier et Lucette Pointet sur la DS21 groupe 1 remporte avec volonté le groupe, belle course.



        Chez Alfa le rallye commence mal, Lucien Bianchi n’arrive pas à démarrer sa GTA restée dans le froid toute la nuit dans le parc, batterie prévue pour circuit et non rallye. Poussée par les spectateurs la voitures est largement pénalisée et Lucien rentre directement à l’hôtel. Personne n’a eu le temps de le prendre en photo.

        Gamet percute Ballestrieri dans une spéciale et abandonne, suspension touchée.



        Pianta se permettant « d’effacer 2 lacets » par un double tonneau, la GTA arrive à l’arrivée cahin-caha avec le copilote assis dans le coffre pour compenser la suspension défaillante. Il termine très loin au général.







        Claude Laurent est tout heureux d’avoir une Daf à moteur Renault. Hélas un arbre de roue n’a pas supporté ce surplus de puissance.


        Avant c'était mieux

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        • Passage de gué, ici Trombotto, Ogier, Piot, Vinatier, Fall, on se croirait au Safari...











          Toivonen remporte ce rallye, une victoire chanceuse.



          Merci Christian Moity d’avoir réalisé un superbe reportage pour L’Automobile, dont je me suis inspiré.
          Avant c'était mieux

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          • Pas de sous à l'époque pour m'acheter tous les mois une revue ... 
            En tous les cas BRAVO une fois de plus ....je vais me coucher et verrai la suite de DAYTONA et du MONTE demain Bonne nuit au courageux 

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            • En différé, formidable reportage ... 55 ans plus tard ...

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              • Envoyé par CMTARGA Voir le message
                Pas de sous à l'époque pour m'acheter tous les mois une revue ...
                En tous les cas BRAVO une fois de plus ....je vais me coucher et verrai la suite de DAYTONA et du MONTE demain Bonne nuit au courageux
                A 11 ans je n'avais pas non plus les francs pour investir dans des revues dont je ne connaissais pas l'existence d'ailleurs. La première revue automobile que j'ai feuilletée, c'est quand mon père a acheté L'Automobile de juillet 1968. C'est le déclic qui nous a fait, avec mon grand frère, continuer l'achat de cette revue. Ce n'est que dans les années 80-90 que j'ai investi dans des revues anglaises, italiennes et récupérant les années 60 et 70. Encore cette semaine j'ai acheté des Autosport de 1967 pour essayer de boucher les trous de ma collection.
                Avant c'était mieux

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                • Retour à BERCELONE F2

                  Bien que ne comptant pas pour le championnat d’Europe ouvert aux seuls pilotes dits de « non notoriété », c’est à dire ceux en gros n’ayant jamais gagné en F1, ce GP de BARCELONE disputé sur le majestueux, mais délicat circuit de MONTJUICH avait fait le plein de vedettes et candidats comme vous avez pu le constater dans les légendes des photos ci-dessus. CLARK et STEWART en étaient tête de liste mais beaucoup tablaient sur Jochen RINDT, le roi de la F2 qu’il était déjà. Au niveau matériel peu de nouveautés à part les FERRARI disposant donc d’un nouveau moteur DINO que l’on dit très puissant. Pour le reste il ne s’agit que d’adaptations des voitures vues en 1967.


                  Après ce très (trop) long préambule revenons à la compétition et aux essais de ce GP F2 et comme prévu le trio infernal monopolisait la première ligne avec dans l’ordre STEWART-CLARK-RINDT, ce qui promettait. La surprise venait de PESCAROLO qui signait le 4ème temps alors que presque débutant en F2 et précédait BELTOISE son chef de fil. Derrière on retrouvait les FERRARI de ICKX et AMON et Brian REDMAN sur la LOLA de David BRIDGES ( cf sa bio). STEWART ne se laissa pas surprendre au départ et prit le commandement pour ne plus le lâcher. Sa tache fut d’autant plus facilitée que ses 2 principaux rivaux CLARK et RINDT furent, dès le second tour, pour le premier éliminé et le second retardé, suite à un freinage raté de ICKX qui emboutit la LOTUS et retarda la BRABHAM. Résultat STEWART se retrouva immédiatement avec une confortable avance devant PESCAROLO, BELTOISE, AMON, REDMAN, COURAGE, SCHLESSER. RINDT venait après et entama une furieuse remontée qui le propulsa à la seconde place 10 tours plus tard. On pensait que l’autrichien à ce rythme n’allait faire qu’une bouchée de l’écossais, mais peut être trop fougueux, son moteur faiblit puis l’abandonna définitivement peu après la mi course. PESCAROLO récupéra alors la seconde place devant AMON car BELTOISE avait dû stopper, puis venait COURAGE et REDMAN en bagarre, mais celle-ci cessa quand le moteur du second cassa. La fin de course fut animée par le duel PESCARLO-AMON, mais notre barbu réussit à contenir le pilote FERRARI jusqu’au drapeau à damiers que STEWART avait déjà reçu depuis longtemps.

                  [SIZE=3]Au départ STEWART à droite garde l'avantage


                  Jim CLARK vient d'être heurté par ICKX, il n'ira pas plus loin


                  Jackie STEWART et la MATRA impérial
                   

                  PESCAROLO emmène la chasse devant BELTOISE et RINDT 
                  [/SIZE]

                   

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                  • Bonjour. C'est qui le n° 10? Redmann ?

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                    • Non P4 su tu avais bien suivi mon "REDMAN" tu saurais qu'en 1968, Brian était au volant d'une LOLA pas d'une McLAREN 

                      Cela dit ta question est utile   puisque elle  m'a permis de mettre le doigt sur une erreur de ma part....

                      La N°10 en question était donc une McLAREN M4A COSWORTH  pilotée par un certain Graeme LAWRENCE de nationalité néozélandaise et qui était engagée en tout début de saison par l'équipe McLAREN elle-même contrairement à ce que j'ai indiqué  (comme celle de Robin WIDDOWS) 

                      Bon cela dit ça dura pas longtemps. Devant le peu de résultat McLAREN et LAWRENCE ne poursuivront pas, ce dernier retournant dans sa Nouvelle Zélande natale pour poursuivre sa carrière dont j'avoue la découvrir ici https://en.wikipedia.org/wiki/Graeme_Lawrence

                       

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                      • RE. Je ne savais pas où je mettais les doigts sut le clavier en posant cette question. Parfait et merci pour la réponse. Je viens de lire wiki, ça me va comme explication. Bon après-midi.

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                        • 7 AVRIL



                          [SIZE=3]Une date à jamais marquée d’une pierre noire pour tous les passionnés, avec la disparition du Grand Jimmy CLARK. Pourtant ce week-end copieux s’annonçait sous les meilleurs auspices avec en même temps, coté endurance, la seconde manche du Championnat constructeurs à BRANDS HARTCH et les essais préliminaires du MANS et cette trop fameuse et sinistre course de F2 du DEUTSCHLAND TROPHAE à HOCKHEIM.[/SIZE]

                          [SIZE=3]Commençons par celle-ci bien que pour moi, ce n’est pas sans un pincement au cœur que je l’aborde. J’ai encore 55 ans plus tard le goût amer de la tristesse quand j’ai appris la mort de CLARK. Comme je l’ai déjà indiqué, ma passion pour le sport auto était toute neuve et bien entendu, Jim CLARK était pour moi le modèle absolu du pilote de courses. Encore gamin, je ne pouvais imaginer vu son aura et son palmarès, qu’il se tue au volant d’une voiture de course et qui plus est dans une compétition de second rang, dont je n’étais même pas au courant de son existence étant concentré sur celle de BRANDS HATCH où sévissait Tommy FRANKLIN pour nous la faire vivre. Je ne m’étendrai pas sur les causes et circonstances de l’accident, que comme tout à chacun, j’ignore précisément malgré les multiples scénario distillés ça et là. Comme je l’ai déjà écrit, dans les années 70 pour cause de proximité, je me suis souvent rendu à HOCKENHEIM et pas une fois en pénétrant dans le stadium je n’ai eu une pensée pour ce jour funeste. [/SIZE]

                          [SIZE=3]Mais revenons à la compétition. Cette première épreuve du Trophée Européen courue comme d’habitude en 2 manches, tout juste une semaine après BERCELONE voyait un plateau plus restreint puisque manquaient notamment STEWART et RINDT. En fait seuls les prétendants au titre, donc ceux n’étant pas qualifiés de « notoriété », étaient présents, mise à part l’équipe LOTUS qui engageait ses 2 stars de la F1 et FERRARI avec le seul AMON. Les essais disputés sur une piste grasse humide, avaient vu une domination du duo MATRA BELTOISE-PESCAROLO, la surprise venant du local Kurt AHRENS, Champion F3 1967, qui étrennait à cette occasion une BRABHAM dont l’originalité était qu’elle était sponsorisée par MARTINI, une première. Derrière Derek BELL (BRABHAM) et COURAGE occupaient la seconde ligne, puis venaient seulement AMON et CLARK. HILL étant encore plus loin, les LOTUS semblant en retrait du fait de leurs pneus FIRESTONE moins performants que les DUNLOP.

                          Il[/SIZE]
                          [SIZE=3] bruine quand les 20 bolides s’alignent au départ. BELTOISE est le plus vite en action devant son équipier et AHRENS et c’est au 4ème tour, alors qu’il occupait la 7ème place, que Clark perdit le contrôle de sa LOTUS qui alla se fracasser contre un arbre tuant sur le coup son pilote. Pendant ce temps, ignorant le drame, la course continue ( pas de drapeau rouge à cette époque tout juste un jaune agité et encore ? ), AHRENS a pris le meilleur sur les MATRA boys à la grande joie du stadium qui s’enflamme pour son pilote.Mais cela ne durera pas puisque au 10ème des 20 tours de cette première manche, son moteur rend l’âme. Dès lors BELTOISE et PESCAROLO purent dérouler jusqu’ à ligne d’arrivée, qu’ils passèrent dans cet ordre loin devant les BRABHAM des britanniques Chris LAMBERT et Derek BELL, AMON n’étant que 6ème et HILL 12ème.[/SIZE]

                          [SIZE=3]Au moment de la mise en grille pour la seconde manche, tout le monde est au courant de la mort de CLARK et inutile de dire que le cœur n’y est guère, Graham HILL y renonçant fort logiquement. Cette fois sur sol sec, BELTOISE et PESCAROLO durent batailler pour s’imposer face à LAMBERT mais surtout Piers COURAGE avec la BRABHAM de Franck WILLIAMS, qui s’avéra un coriace adversaire s’intercalant même à l’arrivée entre les bleus. Au classement cumulé BELTOISE l’emportait devant PESCAROLO ce qui d’entrée lui donnait une bonne avance au championnat sur ses principaux adversaires.[/SIZE]

                          [SIZE=3]Jim CLARK son dernier départ[/SIZE]


                          [SIZE=3]Doublé bleu blanc rouge dans la tristesse
                          [/SIZE]


                          [SIZE=3]BELTOISE et la MATRA intraitable et leader du championnat[/SIZE]


                          [SIZE=3]Kurt HARENS et sa BRABHAM MARTINI[/SIZE]


                          [SIZE=3]Piers COURAGE une belle seconde manche sur les talons des MATRA[/SIZE]

                           

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                          • Erreur de photo sous ce texte ....Foutu forum de merde où ne peut prévisualiser et que les SIZE sont revenus 

                            Jim CLERK son, dernier départ

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                            • Avant cette journée fatidique à Hockenheim, Clark avait testé la Lotus 56 turbine à Indianapolis.
                              A ce que j'ai lu, il en était ravi de cette voiture.



















                              De gauche à droite, Andy Granatelli Monsieur STP, Clark, Parnelli Jones pilote de la Turbine STP en 1967, un inconnu pour moi et Colin Chapman.

                              Avant c'était mieux

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                              • Merci pour ce beau reportage qui rend aussi hommage à Jimmy CLARK. Par contre moi j'avais le souvenir que ces essais n'avaient pas été aussi heureux que tu l'indiques. Peut être me trompe-je.  

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