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Brian Herman Thomas REDMAN

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  • Envoyé par CMTARGA Voir le message

    Ma seule concurrence venait de George Follmer et Jackie Oliver dans les Shadow DN3. J'ai gagné la première manche sous la pluie. Pour la deuxième manche, il faisait sec, alors j'ai demandé à Mark ce qui se passerait dans ces conditions s'ils rainuraient un jeu de slicks pour temps sec. Donohue a dit : "Essayons." Malheureusement, l'expérience s'est soldée par un sous-virage sévère et j'ai terminé à une décevante deuxième place derrière Jackie Oliver, Follmer étant entré en collision avec son coéquipier, s'éliminant lui-même".[/I][/FONT]


    George Follmer et Jackie Oliver, les deux coéquipiers se tirent la bourre derrière Brian.



    Miss Ohio entre Brian et Mark Donohue.

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    • Une nouvelle fois TIPO ton message a mis des lustres à apparaitre....

      ça marche aussi mal que la FERRARI du NART....mais il est vrai que quand Brian l'a pilotée c'était déjà une antiquité....

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      • Enfin pour clôturer dignement cette saison riche en émotions diverses, Brian une fois rentré en Europe ne pu refuser à Derek BENNETT de piloter en compagnie de Peter GETHIN sa dernière création la CHEVRON B26 à l'occasion du BOAC 500 à BRANDS HATCH qui était l'avant dernière manche du Championnat du monde constructeurs. Les ALFA ROMEO ayant déserté la discipline, laissaient les MATRA face aux seules MIRAGE de John WYER donnant à la discipline une vison crépusculaire faute de combattant. Miracle au terme des essais, la petite CHEVRON 2 litres de notre héros signait un magnifique 3ème temps des essais certes à 3 secondes des invincibles MATRA, mais devant les MIRAGE. Au départ GETHIN réussit même sur quelques centaines de mètres à devancer les françaises. Bien vite tout rentra dans l'ordre et la petite CHEVRON finira au pied du podium après avoir dû céder à une MIRAGE mais en ayant totalement dominé la catégorie 2 litres . Brian en garde un souvenir ému à la fois du fait des la prestation de sa voiture mais aussi de sa couleur ..."J'ai piloté pour la première fois la nouvelle Chevron B26 de 2 litres avec Peter Gethin. Propulsée par un moteur Hart, qui produisait 15 ch de plus par rapport au Cosworth DBG. La voiture avait débuté en mai et était la première Chevron à être équipée d'une monocoque en aluminium. Lors de sa première course à l'Interserie de Silverstone, Gethin a joué au milieu des Porsche 917 et des McLaren plus puissantes pour une excellente 5e place. En raison de sa couleur marron inhabituelle, la voiture a été surnommée la Chocolate Drop. Avec Peter à BRANDS HATCH , la voiture était fantastique et malgré un arrêt au stand angoissant de 8 minutes pour changer un amortisseur, nous avons terminé a une excellente 4eme place au général et 1er de la classe. Même si nous avions 11 tours de retard sur la Matra MS670 victorieuse de Beltoise- Jarier et la voiture sœur de Pescarolo et Larrousse, nous étions dans le même tour que la 3e place Mirage GR7 de Bell et Hobbs"  

        Près de l'exploit avec la CHEVRON 2 LITRES à BRANDS HATCH

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        • C'est la dernière course de Brian pour Derek Bennet et Chevron.

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          • D'accord avec toi TIPO pour BENNETT mais pas pour CHEVRON ...On va le voir sous peu  

            V 1975-1977 VIVE L'AMERIQUE !

            Autant le dire tout de suite à partir de là, la carrière de pilote mais également la vie de Brian (sans référence aux  MONTY PYTHON....), va maintenant se tourner essentiellement vers l'Amérique. Il est vrai qu'en Europe son avenir est bouché faute de F1 dont il sait qu'il n'a plus rien à espérer, mais également l'endurance dont on a vu qu'elle connaît déjà une période sans qui va ne faire que s'accentuer. Dans ces conditions le choix est vite fait d'autant que là bas, il sait pouvoir compter sur l'équipe HAAS-HALL qui lui assure l'essentiel, ce qui sera encore la cas en 1975 avec un nouveau programme F5000. Pour autant Brian ne dédaignera pas les opportunités lorsqu'il s'agira de piloter de belles autos susceptibles de viser la victoire.

            Telle sera le cas avec BMW, qui va proposer à notre héros d'intégrer son équipe officielle pour les courses américaines du championnat IMSA dont la première épreuve dès janvier est les 24H de DAYTONA. A cette occasion Brian va découvrir le coupé 3.0CSL de la marque à l'hélice et faire équipe avec Ronnie PETERSON. Après avoir signé le second temps des essais derrière la monstrueuse CORVETTE GREEWOOD, la paire suédo-britannique ne va pas être épargnée par les pépins mécaniques qui rapidement vont la retarder alors que la voiture sœur de POSEY-STUCK se balade en tête mais sera éliminée sur casse moteur après 14H de course comme beaucoup plus tôt, le coupé de notre héros. Mais un mois plus tard aux 12H de SEBRING il aura sa revanche. Redonnons la parole à Brian qui nous raconte sa victoire.

            "Pour les 12 heures de Sebring, il était prévu que je conduise à nouveau avec Ronnie Peterson, mais pour une raison quelconque, la FIA ne l'a pas autorisé à participer. L'Australien Allan Moffat a été engagé pour le remplacer. Hans Stuck et Sam Posey étaient dans une deuxième BMW. Il n'y avait pas eu de course à Sebring en 1974 en raison de la crise de l'énergie, et la question se posait de savoir s'il y en aurait une cette année. À la dernière minute, John Greenwood est intervenu pour assurer le spectacle. La piste, qui avait toujours été extrêmement rugueuse, l'était encore plus en raison du manque d'entretien. La zone des stands est délabrée, le vénérable pont MG est en lambeaux et les avions abandonnés garés le long des pistes sont désormais des squelettes métalliques rouillés. Avant la course Jochen Neerspasch chef de l'équipe, a décidé que Stuck et Posey seraient les lièvres pour tenter de briser la concurrence de l'armada de Porsche RSR. Vers la moitié de la course, au 102e tour sur 238, la voiture de Stuck/Posey s'est retirée et Hans et Sam ont fait des relais dans notre voiture. Au final, nous avons gagné avec trois tours d'avance, mais ce n'était pas facile. J'étais dans la voiture pour le dernier relais et la batterie était à plat. Nous n'avions pas beaucoup d'avance, donc nous n'avons pas pu prendre le temps de la changer. J'éteignais les phares sur le circuit et je les rallumais quand je passais devant les stands pour ne pas avoir de drapeau noir. A 15 minutes de l'arrivée, la jauge de température de l'essieu arrière était au maximum. J'ai ralenti autant que possible et j'ai ralenti jusqu'au drapeau à damier. Il s'est avéré que l'engrenage du pignon s'était pratiquement désintégré. La chance était de notre côté."

            La BMW 3.0CSL fait également partie du panthéon des voitures préférées de Brian comme il nous l'explique :

            La BMW CSL était une autre voiture fantastique. Nous avons gagné les 24 heures de Daytona en 1976 avec cette voiture et c'était tellement bon que vous vous demandiez pourquoi quelqu'un d'autre s'en souciait. À Daytona, nous sommes passés à cinq cylindres vers cinq heures du matin et en la conduisant assez fort. et en utilisant le régime maximal de 9 000 tr/min, nous avons pu tourner plus vite que les Porsche ou Corvette RSR les plus rapides. C'était une voiture très maniable et le moteur six cylindres en ligne jusqu'à 9 000 tr/min était quelque chose à entendre.

            DAYTONA avec PETERSON  (abandon)


            SEBRING à 4 pour la victoire sur le coupé BMW 3.0CSL


             

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            • Daytona et Sebring 1975







              Brian est revenu au casque ouvert pour les voitures fermées.

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              • Exact TIPO. Brian ne reviendra définitivement à l'intégral pour les voitures fermées, que lorsque son employeur le lui imposera...on verra ça en son temps

                Brian reprendra le volant de la BMW aux 6 heures de RIVERSIDE et de WATKINS GLEN ainsi que pour la finale à DAYTONA chaque fois en finissant second et aux 9 heures de KYALAMI où il finira 3ème cette fois en compagnie de Derek BELL.

                Avant de se lancer dans le championnat US de F5000 qui ne démarre qu'au mois de juin, REDMAN trouve le temps et l'opportunité de disputer 2 épreuves du championnat européen, cette fois au volant d'une CHEVRON-CHEVROLET pour le compte de Tony DEAN. A BRANDS HATCH comme à OULTON PARK il fut contraint à l'abandon.



                Et oui TIPO encore une CHEVRON...Il y en aura d'autres 




                 

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                • Merci CM de parfaire ma connaissance de la carrière de Brian ...
                  Je n'avais pas trace de ces deux courses british pour Tony Dean ...
                  Sur la deuxième photo, c'est bien des petits tas de neige sur le bord de la piste ? ... 
                   

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                  • OUI TIPO c'est bien de la neige il faut dire qu'on est au mois de mars à OULTON PARK et si j'en crois ce petit film il y en avait encore plus la veille ici à 9.47
                    David Purley and his Chevron B30 F5000 car at Oulton Park, Good Friday 1975

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                    • Et on en arrive au programme prioritaire de Brian pour cette année 1975, la F5000 avec l'équipe de Carl HAAS et Jim HALL. Eric BROADLEY le concepteur des LOLA avait pondu pour cette saison un nouveau modèle la T400 qui allait s'avérer catastrophique lors des premiers essais. HAAS, l'importateur LOLA en Amérique, bien qu'ayant vendu plusieurs châssis T400, n'hésita pas pour son équipe, à revenir au T 332 triomphateur l'année précédente. Dès la première course sur l'ovale de POCONO, la T 332 de l'équipe HAAS comme celles de Parnelli JONES, qui lui aussi avait conservé ses anciens châssis, dominèrent la concurrence au grand courroux de clients LOLA qui peinaient avec leurs T400 tout neufs. Tout ceci pour dire qu'à nouveau le championnat allait se circonscrire à un duel REDMAN face aux pilotes de Parnelli JONES, Mario ANDRETTI et Al UNSER. Brian l'emporta à POCONO-WATKINS GLEN et MID OHIO alors que les hommes de Parnelli JONES, eux triomphèrent à MOSPORT, ROAD AMERICA et ROAD ATLANTA. On arrive alors à la course de LONG BEACH antépénultième manche du championnat qui va s'avérer déterminante pour le titre.Ecoutons Brian nous la raconter :

                      "La course de Long Beach a été un exemple de ma bonne fortune. Le samedi après-midi, lors de la dernière séance de qualification, ma Lola s'est déportée sur le côté après avoir atterri dans le virage à droite, où la chaussée est déformée j'ai senti que quelque chose avait cassé. J'ai dit à Jim que je pensais qu'il y avait un problème avec le différentiel à glissement limité Weisman. Il a dit qu'il détestait démonter la transmission juste avant la course, mais qu'il y jetterait un coup d'œil. En effet, le différentiel s'était cassé et il était changé pour la course. C'était la première course à Long Beach et le peloton était très compact avec les habitués de la F5000 mais aussi bon nombre de pilotes F1 venu faire un extra. Pendant les deux premiers tours, Al Unser a mené. Au troisième tour, Andretti et Brise l'ont dépassé pendant que j'étais en 4ème position à regarder l'action. Au 10ème tour, le désastre a frappé. Encore une fois, ma Lola a dérapé en atterrissant après le saut du premier virage. Un autre glissement limité a cassé. La seule chose à faire était d'y aller doucement sur la surface très rugueuse en montée avant le dernier virage sur la ligne droite des stands, et de faire de même dans le virage 1. J'ai rapidement commencé à perdre du terrain par rapport au trio volant devant. La prochaine chose que j'ai vue, c'est Unser coincé dans le mur, puis Mario qui se traînait pour revenir jusqu'aux stands avec une panne de transmission. Puis Brise est sorti avec un demi-arbre cassé et j'étais soudainement en tête avec Scheckter qui se rapprochait progressivement. Puis Jody a été victime lui aussi d'un demi-arbre cassé au 29ème tour de la course de 50 tours. J'ai alors été soulagé et j'ai gagné. Ce n'était pas une grande victoire en termes d'effort du pilote, mais certainement mémorable. Après la course, ils n'ont pas trouvé la reine de la course pour la cérémonie de remise des prix. Elle a été découverte plus tard, complètement ivre, dans un bar local. Elle a été remplacée par Patti Queen, épouse de Jack Queen, président de notre sponsor Boraxo. En raison du succès de Long Beach, Boraxo est devenu notre principal sponsor pour le reste de l'année 1975 et à nouveau en 1976."

                      Après cette victoire et fort des abandons de ses deux principaux adversaires, les deux 3ème places de Brian à LAGUNA SECA et RIVERSIDE furent suffisantes pour lui assurer un second titre consécutif.

                      La LOLA T332 bien meilleure que la T400 de l'année


                      LONG BEACH la course qui a tout fait basculer en faveur de Brian


                      Avec Jim HALL l'entente parfaite pour un second titre consécutif

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                      • Envoyé par CMTARGA Voir le message

                        ... les deux 3ème places de Brian à LAGUNA SECA et RIVERSIDE furent suffisantes pour lui assurer un second titre consécutif.[/FONT]
                        A Laguna Seca avec la T332, devant Tom Brise dans Corkscrew :




                        A Riverside sur la T400 après avoir endommagé la T332 lors des essais :



                         

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                        • Toujours le document utile TIPO....Quelle drôle de gueule cette T400 pas étonnant qu'elle ne marchait pas 

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                          • Envoyé par tipo 151 Voir le message
                            A Laguna Seca avec la T332, devant Tom Brise dans Corkscrew :




                            A Riverside sur la T400 après avoir endommagé la T332 lors des essais :



                             
                            Bonsoir c est pas plutot Tony brise

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                            • Tony bien sur ... 
                              J'ai du confondre avec Tom Cruise ... 
                              Merci Tonton.

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                              • Enfin, en tant que vainqueur du championnat F5000 1974, Brian, comme tout champion US, fut convié à participer à l'IROC au volant de CAMARO. La première épreuve eu lieu en septembre 1975 à MICHIGAN où il finit 7ème. Puis 2 courses à RIVERSIDE en même temps que l'épreuve F 5000 en octobre, là où Brian finit 3ème. Il nous raconte ici ce double emploi ce qui reflète parfaitement son état d'esprit et la terrible détermination dont il fait preuve. Par ailleurs Brian nous livre aussi l'explication de l'usage de la LOLA T400 à RIVERSIDE mis en lumière par TIPO, suite à une violente sorte de route avec sa T332 habituelle.

                                "Lors de la première séance d'essais F5000 du vendredi matin, tout allait bien avec la Lola, jusqu'à la sortie du très rapide virage 9. Juste au moment où j'étais à l'attaque mon pneu avant gauche a éclaté. Complètement hors de contrôle, la Lola a traversé la piste et a heurté le mur extérieur en ciment à plus de 100 mph. Ma tête a rebondi d'avant en arrière si fort qu'elle a brisé l'écran en plexiglas sur les côtés du cockpit. Puis arrive la course IROC et comme d'habitude, nous étions tous dans un peloton et une tape amicale de Richard Petty m'a fait partir en tête-à-queue à la sortie du virage 7. Richard a eu la gentillesse de choisir un endroit sûr et j'ai fait un tête-à-queue inoffensif dans la terre et le gravier avant de reprendre la course. Mais au tour suivant, en entrant dans le virage 9, à au moins 150 mph, l'accélérateur s'est bloqué. Je suis allé directement dans le mur de soutènement extérieur, ce qui a mis à nouveau à rude épreuve les muscles de mon cou. Je me suis traîné hors de la Camaro, ma combinaison bleue de pilote était maintenant noire de sueur. J'étais épuisé d'essayer de garder la tête haute, mais le devoir m'appelait et je suis allé directement sur la grille de départ et j'ai grimpé dans Lola. Pendant la course, tout ce que je pouvais faire, c'était de conduire. Nous avons terminé 3ème, assez pour remporter le championnat et dans le dernier tour, en jetant le coup d'œil habituel aux jauges du moteur, il n'y avait pas de pression d'huile. Je me suis arrêté et on m'a remorqué. L'examen a montré qu'un goujon cassé avait bloqué la pompe à huile. J'ai encore eu de la chance. J'ai ainsi remporté le championnat de Formule 5000 pour la deuxième année consécutive, cette fois avec 227 points contre 165 pour Mario. Avec mon salaire et les prix que j'avais gagnés en pilotant pour BMW et la série IROC, l'année avait été assez fructueuse d'un point de vue financier et bonne sur la piste."

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