Brian Herman Thomas REDMAN

[CMTARGA]

Fidèle au poste TIPO...comme d'habitude...Je n'avais pas remarqué sur ma photo du podium du NURBURGRING il y a les vainqueurs ICKX et REDMAN mais aussi Carlos PACE le coéquipier de MERZARIO qui lui n'y est pas...Serait-il fâché le Tutur ????? 

[CMTARGA]

A la veille de la classique mancelle le match MATRA v/s FERRARI en est donc à l'égalité parfaite de 2 contre 2 (MIRAGE l'ayant emporté à SPA et les bleus s'étant dispensés de la TARGA où FERRARI a failli). Pour l'un comme pour l'autre LE MANS revêt une importance particulière avec bien sûr pour MATRA une seconde victoire sur son terrain et pour FERRARI la perspective de renouer avec cette épreuve mythique 8 ans après son dernier triomphe. Là encore je ne vais pas rentrer dans le détail de l'épreuve vous renvoyant à mon carnet 1973, pour seulement m'attarder sur la course de notre héros et son comparse belge. Meilleur représentant du cavalino avec la seconde position derrière une MATRA, au terme des essais, leur 312 PB N°15 démarra sur le mode moderato laissant à leur équipier MERZARIO le rôle de lièvre.. Au fil des heures et des incidents la N°15 s'impose en tête de course, disputant à la MATRA rescapée de tout incident pilotée par PESCAROLO et LARROUSSE le leader ship. A tour de rôle sur le matin les deux équipages rivaux vont être victimes de soucis mécaniques. D'abord la "rosso" casse un échappement qui doit être remplacé. Puis la bleue est victime de ses freins nécessitant un long arrêt qui remet les deux à égalité. La fin de course promet d'être intense. Mais à 1 heure de la fin la messe est dite, la FERRARI N°15 est poussée derrière les stands moteur cassé. Brian ne gagnera pas les 24H du MANS. Il raconte:

"Ferrari n'a pas participé à la course du Mans en 1972 en raison de problèmes de fiabilité du moteur de Formule 1 équipant la 312PB. C'est la seule grande course de l'année que Ferrari ne remporte pas. En 1973, la Scuderia a inscrit trois voitures aux 24 Heures, une pour Arturo Merzario et Carlos Pace, la deuxième pour Tim Schenken et Carlos Reutemann, et la troisième pour Jacky Ickx et moi. On m'a demandé de tester la voiture au Paul Ricard, à l'époque un nouveau circuit ultramoderne en vue des eaux méditerranéennes de la Côte d'Azur. Tous les pilotes aiment avoir la possibilité d'essayer des idées nouvelles sans la pression des essais limités d'un week-end de course. J'ai heureusement convenu que la chaleur du sud de la France, les paysages lyriques et l'agneau rôti rincé dans le vin violet de Bandol créaient l'environnement parfait pour le développement sérieux de voitures de course. Parmi les concepts que le directeur de l'équipe, Mauro Forghieri, voulait explorer, figurait l'abaissement de la boîte à air qui alimente le moteur en oxygène. Il m'a demandé de mesurer l'effet sur le flux d'air en desserrant mes ceintures à vitesse maximale et en levant la tête. L'effet immédiat a été que mon casque a été aspiré contre la prise d'air et que, soudain, je regardais le ciel dans une voiture de course roulant à 170 mph. Les urgences libèrent une force cachée et j'ai réussi à sortir ma tête du courant d'air et à contrôler la voiture. C'était une conversation intéressante au dîner. Plus de vin, s'il vous plaît.
Avant le départ de la course de 1973, Jacky est venu me voir et m'a dit : "Bree-an, je ne veux pas prendre le départ et me battre avec Merzario". Leur animosité était bien connue et mutuelle. Je lui ai rappelé que l'un des neuf prototypes en course gagnerait, et que Le Mans était une question de survie. J'ai prévenu Jacky qu'à la fin du premier tour, il devait s'attendre à me voir en neuvième position. Bien", a-t-il répondu, un sentiment qui ne ressemble pas du tout à Jacky. À 19 heures, trois heures seulement après le début de la course, nous avions été dépassés par nos coéquipiers. De façon inattendue, j'ai reçu un signal hors séquence pour rentrer aux stands. Forghieri voulait examiner nos freins car les plaques d'appui de la voiture de Merzario s'étaient soudées aux disques. Il a été décidé que nos freins étaient en bon état et que nous pouvions continuer jusqu'à minuit. À peu près à ce moment-là, l'autre Ferrari a développé une fuite de carburant et nous avons hérité de la tête. Tard dans la matinée du dimanche, nous avons également développé une fuite de carburant similaire à celle qui a retardé notre voiture sœur, et nous avons souffert d'un échappement cassé que les mécaniciens ont essayé en vain de réparer. Le dimanche après-midi, Jacky et moi avions glissé en deuxième position derrière la Matra-Simca MS670B d'Henri Pescarolo et Gérard Larrousse, mais nous avions encore une petite chance de remporter la victoire. J'avais terminé mon dernier relais et je me reposais lorsque Jacky m'a annoncé que notre moteur était tombé en panne alors qu'il entrait dans les stands. Nous avions couru 332 tours et si nous avions pu franchir la ligne d'arrivée par nos propres moyens, une exigence du Mans, nous nous serions classés troisième. Les mécaniciens de Ferrari, épuisés, étaient en larmes lorsqu'ils ont poussé notre voiture hors des stands. La tribune a fait une ovation à notre équipe." 

Brian au départ


La victoire était possible


C'est fini le moteur vient de casser

[Tonton Claude]

Contributions !!!

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[CMTARGA]

Merci pour ce florilège TONTON 

[tipo 151]

Encore ...

[CMTARGA]

Restait à disputer pour le compte de la Scuderia, les 1000 kms de ZELTWEG et les 6 heures de WATKINS GLEN, l'ultime manche de BUENOS AIRES étant finalement annulée. En Autriche le doublé MATRA et l'évidente baisse de forme des FERRARI, permirent au premier de s'assurer un avantage quasi définitif au championnat et à notre duo de ne briguer qu'une pale 3ème place. La seconde place de ICKX-REDMAN sur le sol américain n'empêcha pas le sacre de la marque française et son avantage définitif dans le match l'opposant aux italiens s'achevant par le score sans appel de 5 contre 2. A la fin de la saison FERRARI renonçant aux courses d'endurance, l'association de Brian avec la Scuderia s'acheva également avec un total de 4 victoires à son actif.

ZELWEG et WATKINS GLEN des places d'honneur seulement


Pas de petit commentaire MARANELLO sur ce chapitre FERRARI de Brian ??? 

[tipo 151]

En définitive, fin de saison 73 décevante chez Ferrari pour Brian et Jacky.

[CMTARGA]

Quelle coïncidence. Au moment où j'achève le chapitre FERRARI de Brian on apprend le décès de Mauro FORGHIERI l'ingénieur emblématique de la marque italienne qui fut à l'origine de toutes les autos pilotées par Brian sous le cavalino et que celui-ci cite à de nombreuses reprise de son fameux "Bree...an" RIP.
Mauro tous les passionnées de course et d'automobile te doivent assurément quelque chose   

[ferrari p4]

Bonjour. Merci Mauro pour tes réalisations, tu m'as fait rêver..image.png

[maranello2005]

Brian Redman, me rapporte au Mans 1973, j'avais passé les 3/4 de la course devant le Stand de la Scuderia, le dimanche matin, quand la 312 PB est rentrée, et que les mécanos l'on poussée le long des stands pour ab, je me suis mis a pleuré comme un gamin. 

[maranello2005]

1968-Modena-Dino 166 F2-Redman_Enzo_Gozzi

[maranello2005]

BARC Crystal Palace 1967

Brian sur son circuit fétiche prend le meilleur sur la P3/P4 de David Piper :

n° 123 
330 P2/3 "0838"

[maranello2005]

 Nous avions couru 332 tours et si nous avions pu franchir la ligne d'arrivée par nos propres moyens, une exigence du Mans, nous nous serions classés troisième. Les mécaniciens de Ferrari, épuisés, étaient en larmes lorsqu'ils ont poussé notre voiture hors des stands. La tribune a fait une ovation à notre équipe."[/I] [/FONT]

Désolé Brian de ne pas avoir été en phase avec le public, je pleurais trop, mais j'ai apprécié
 

[CMTARGA]

Merci MARANELLO de ta contribution même si je ne comprends pas pourquoi tes phots s'affichent ainsi 

Moi j'étais dans les tribunes en face des stands FERRARI où j'ai passé l'essentiel de la course et j'ai applaudi ....  

[maranello2005]

va savoir, nous devions être tout près