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1973 Carnet d'un Passionné
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22 JULLET
WATKINS GLEN CAN AM
Comme de coutume la course CAN AM qui en était à sa 3ème manche se déroulait le lendemain des 6 heures mais contrairement au passé, où il était de coutume que les protos qui venaient de disputer leur course participent à la manche CAN AM du lendemain, cette année malheureusement aucun d'eux n'y figurait, donnant au plateau de cette épreuve un relief toujours aussi pâle. Si en plus vous y ajoutez une domination totale de DONOHUE et de son "monstre" PENSKE qui le vit faire la pole, dominer la première manche dite qualificative et effectuer un cavalier seul dans la course proprement dite, on aura vite fait le tour. Pour être honnête il faut quand même saluer la superbe performance de David HOBBS et de sa vénérable McLAREN M20 de Roy WOODS, qui réussit à battre toutes les autres 917 pour s'adjuger une brillante seconde place réussissant même à devancer Jody SCHEKTER et sa pourtant surpuissante 917 Turbo WASEK POLAK.
Mark DONOHUE et sa 917 PENSKE imbattable...ça va devenir un leitmotiv!
David HOBBS et sa McLAREN CHEVY la performance devant toutes les autres 917 Turbo
Une fois de plus SCHECKTER aux avants postes mais battu par HOBBS et son V8 atmo
La SHADOW est encore bien loin du compte avec un nouvel abandon rapide
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29 JUILLET
GP HOLLANDE F1
Quand on pense au GP de Hollande 1973, immédiatement reviennent à l'esprit, les horribles images en direct à la TV de la mort de Roger Williamson et des tentatives désespérées de David Purley de tirer son infortuné collègue du brasier devant des secours inexistants. Je pense que comme moi, tous ceux qui ont vécu cette scène devant leur télévision en ce dimanche après midi, en sont encore écoeurés et révoltés. Bien sure à l'époque la sécurité tant passive qu'active n'était pas un niveau de ce que l'on connaît de nos jours, mais la désinvolture avec laquelle les organisateurs hollandais avaient appréhendé le problème éclatait ici au grand jour. Le retentissement de ce drame retransmis dans le monde entier aura servi d'électrochoc et si le pauvre Williamson l'a payé de sa vie, on peut au moins se dire qu'à partir de ce moment, le feu à un peu mieux été pris au sérieux et les moyens de le combattre plus efficacement développés et adoptés sur tous les circuits du monde même si le danger existera toujours voir l'accident de Grosjean.
Ce GP de Hollande renaissait puisque absent en 1972 et le tracé de Zandvoort a été re-surfacé, la sécurité renforcée par l'ajout de zones de dégagements et de barrières de sécurité. Une nouvelle chicane a été installée au niveau de Panorama pour ralentir les voitures. A six épreuves de la fin du championnat, la lutte pour le titre reste très ouverte. Emerson Fittipaldi reste sur une mauvaise passe de trois abandons consécutifs, mais entre temps Jackie Stewart n'a inscrit que cinq points. Plus que jamais, leurs équipiers respectifs François Cevert et Ronnie Peterson apparaissent comme les outsiders de cette fin de saison, au même titre que les deux pilotes McLaren Peter Revson et Denny Hulme.
La grande nouvelle de cette épreuve est l'absence de la Scuderia Ferrari. Après les performances calamiteuses de la 312B3, l'équipe italienne décide de faire l'impasse sur deux Grands Prix avant de revenir avec une voiture améliorée. En fait, la Scuderia subit en coulisse une profonde révolution. Le patron de Fiat Gianni Agnelli somme Enzo Ferrari de rappeler Mauro Forghieri à la direction technique et de faire le ménage parmi la direction sportive. Le plateau en est bien sûr plus réduit par rapport à la course britannique. Roger Williamson est toujours au volant de la March STP, Jarier lui étant en Suède pour un course F2 à qui de toute façon il donne priorité. Williams accueille encore un pilote payant pour sa deuxième voiture. Cette fois c'est le pilote néerlandais Gijs van Lennep, déjà aperçu à Zandvoort en 1971 sur une Surtees, qui est choisi. A propos de Surtees il faut signaler l'exploit de l'équipe de Big John qui, 15 jours après le désastre de Silverstone, réussit à reconstruire deux voitures pour cette course.
Les séances du vendredi sont perturbées par une forte pluie, qui permet tout de même au jeune Lauda de se mettre en évidence en signant le meilleur temps. Le samedi la pluie a cessé mais Emerson Fittipaldi est victime d'un gros accident à près de 240 km/h, suite à la défaillance d'une jante. Le champion du monde est sorti de sa Lotus avec plusieurs hématomes et des luxations aux deux chevilles et au talon gauche. Sa participation à la course paraît compromise. De nouveau la pole position n'échappe pas à Peterson, qui devance en première ligne les deux Tyrrell de Stewart et Cevert. En deuxième ligne se trouvent Hulme et Reutemann. Le vainqueur de Silverstone Revson est sixième et précède Hunt qui confirme une nouvelle fois toute la qualité de la March version Hesketh. Suivent Pace, Beltoise et Oliver dont c'est la meilleure qualification depuis le début de l'année. E. Fittipaldi n'ayant pu réaliser de bon temps lors de la séance du samedi, il n'est que seizième sur la grille. Le jeune Williamson est 18ème. Le revenant van Lennep est vingtième avec l'Iso-Marlboro. Suite à des soucis techniques, Hailwood a signé le dernier chrono.
La course se déroule sous un ciel couvert. Après quelques hésitations, Fittipaldi décide de prendre le départ, mais les douleurs qu'il ressent en montant dans sa Lotus sont si vives qu'il ne paraît pas en mesure de piloter pendant une heure et demie dans ces conditions. Peterson prend un bon envol et devance Stewart et Cevert au premier virage. Pace démarre superbement et se porte à la hauteur du Français à Tarzan. Il ressort de la courbe en troisième position. Lauda est heurté par Ganley au freinage de l'Hunzerug et part dans les graviers. Il parvient à regagner la piste. Peterson mène donc devant Stewart, Pace, Cevert, Hunt, Hulme, Reutemann, Revson, Oliver et Regazzoni. Ganley entre au stand Williams pour faire réparer sa voiture abîmée par l'accrochage avec Lauda. Fittipaldi est 22ème et regagne les stands en fin de tour. Ses chevilles le font trop souffrir pour qu'il puisse continuer. C'est son quatrième abandon consécutif. Il quitte aussitôt le circuit pour rejoindre une clinique à Genève.
Tout va bien pour Peterson qui est plus rapide que Stewart au rythme d'une seconde au tour alors que Cevert prend la troisième place à Pace et c'est alors que les pilotes bouclent leur 8ème tour que semble-t-il suite à une crevaison, la March de Williamson est expédiée contre le rail externe au niveau de Hondenvlak. Le choc est tel que la voiture est renvoyée en piste, se retourne et s'embrase. Elle finit par s'arrêter sur le bas-côté opposé au lieu du choc. Purley, qui suivait Williamson, arrête aussitôt sa voiture dans l'herbe et court au secours de son collègue. Williamson est alors conscient mais prisonnier de sa voiture retournée et en flammes. Il appelle Purley à l'aide. Il faut agir rapidement et Purley s'emploie à retourner la March. Des commissaires de course le rejoignent mais ne l'aident pas, sans doute parce qu'ils ne portent pas de vêtements ignifugés. Purley réclame un extincteur: il traverse la piste, au péril de sa vie, pour en arracher un des mains d'un pompier. Il l'actionne autour du brasier, mais ce dernier ne cesse de croître. Pendant ce temps-là les officiels ne font rien et la course continue. Plusieurs spectateurs tentent de franchir les barrières de sécurité pour secourir Williamson, mais ils sont refoulés par la police. Purley a vidé son extincteur, sans succès. Il tente à nouveau, seul, de soulever la voiture, mais il ne peut rien faire. Un policier lui demande de s'écarter: personne ne viendra en aide à Williamson. L'incendie se propage et une fumée noire envahit les airs. Depuis les stands, une voiture de pompiers se met enfin en route mais elle doit traverser la moitié du circuit à vitesse réduite pour arriver sur les lieux. Furieux, Purley est écarté de la zone du sinistre. Il agite les bras, s'interpose sur la piste interpelle les pilotes qui passent sans s'arrêter. Ils pensent en effet que la voiture en feu est celle de Purley et qu'il n'y a pas de péril. Plus loin en amont, un autre incendie s'est déclaré suite à l'explosion du réservoir de la March. La situation est dangereuse car la visibilité est rendue nulle par l'épaisse fumée.
Pendant que le malheureux Williamson est abandonné à son sort, Reutemann sort de la piste assez violemment à Tarzan suite à l'éclatement d'un pneu. Heureusement le pilote argentin n'est pas blessé. Une voiture « de sécurité » est stationnée en pleine piste à Hondenvlak. Les drapeaux jaunes sont agités et les pilotes lèvent le pied. Quelques pompiers vont tenter d'éteindre les incendies.
La course continue même si elle a perdu tout intérêt. Au 15ème tour Peterson mène devant Stewart (8s.), Cevert (8.5s.), Pace (13s.), Hunt (13.5s.), Hulme, Revson, Beltoise et Regazzoni (22s.), W. Fittipaldi et van Lennep (33s.), Lauda (56s.), Hill (1m.) et Follmer (1m. 10s.). Pace qui est en difficulté avec ses pneumatiques et se fait passer par Hunt et Hulme. La course semble comme pétrifiée mais la sortie de route de Wilson Fittipaldi à Tarzan à cause de pneus dégradés ranime les craintes d'un nouveau drame. Heureusement il sen sort indemne pas sa Brabham qui comme celle de son équipier a été victime au même endroit d'une défaillance de ses pneus
Au 30ème tour le moteur de Hulme explose et Peterson mène toujours devant Stewart (11s.), Cevert (12s.), Hunt (28s.), Revson (42s.), Beltoise (44s.) et Lauda (1m. 12s.). Suivent van Lennep, Hill et Regazzoni.qui vient de s'arr^ter pour changer de pneus. Puis Lauda est victime d'une fuite d'huile et revient au stand BRM pour la colmater. Il repartira lui aussi après quelques instants. Ganley est chez Williams pour nettoyer ses coulisses de gaz, obstruées par la mousse des extincteurs déversés sur la voiture de Williamson. Soudain au 50ème tour Peterson est plus lent, il n'a plus que cinq secondes d'avance sur Stewart car il a du mal à passer ses vitesses, mais il semble dans un premier pouvoir maintenir cet écart, mais 10 tours plus tard Stewart et Cevert sont dans ses roues et l'écossais le déborde à Tarzan et s'empare ainsi du commandement. Cevert en fait autant le tour suivant plaçant ainsiles deux Tyrrell en tête de la course. Le pilote suédois va désormais essayer de finir l'épreuve mais au 67ème tour de la fumée s'échappe de la sa voiture et c'est l'abandon. La course semble jouée: Stewart mène avec quelques secondes d'avance sur Cevert. Hunt tient maintenant une superbe troisième place devant Revson et Beltoise. Bien que relégué à deux tours, van Lennep est dans les points. A deux tours de l'arrivée Cevert est victime d'une crevaison lente mais il décide de poursuivre, en espérant que la roue tienne le coup jusqu'à l'arrivée ce qui sera le cas.
A SUIVRE
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SUITE
Jackie Stewart remporte ainsi sa 26ème victoire en Formule 1, ce qui lui permet de battre le record de succès en championnat détenu par Jim Clark. Cevert finit deuxième offrant un nouveau doublé à Tyrrell. Hunt termine troisième et obtient ainsi son premier podium pour sa quatrième course seulement. Lord Hesketh est aux anges. Revson est quatrième et précède Beltoise. Van Lennep se classe sixième et inscrit son premier point, le premier également pour Iso-Marlboro. Pace, Regazzoni, Ganley et Follmer sont les autres pilotes à franchir la ligne d'arrivée.
Au-delà de ces événements tragiques, ce GP de Pays-Bas marque un tournant dans le championnat du monde 1973. Stewart compte en effet désormais dix points d'avance sur Fittipaldi au classement général et devient le favori dans la quête du titre mondial. Pis encore pour le Brésilien, Cevert n'est plus qu'à deux points derrière lui. Au classement des constructeurs, du fait de ce score vierge, l'équipe de Colin Chapman rétrograde à la deuxième place, avec quatre points de retard sur Tyrrell.
La LOTUS d'Emerson FITTIPALDI après sa violente sortie aux essais
PETERSON emmène la meute, PACE s'est intercalé entre les TYRRELL boys
Roger WILLIMASON et David PURLEY en route vers leurs destins
Carlos PACE et James HUNT les stars montantes de la F1
Nouveau doublé TYRRELL dans la tristesse
James HUNT et la MARCH HESKETH un podium à la 4ème course. Chapeau !
Gijs VAN LENNEP un point à domicile sur l'ISO de Franck WILLIAMS
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29 JUILLET
MANTORPARK F2
La 11ème manche du championnat avait donc lieu à MANTORP PARK situé au nord est de GÖTEBORG. Le plateau y était presque complet si ce n'est qu'il y manquait l'idole local Ronnie PETERSON et les TEXACO STAR. La concomitance de dates avec le GP de HOLLANDE explicitant ceci bien que les performances de la LOTUS F2 n'incitent certainement guère le champion suédois pas plus que son équipier brésilien, à l'enthousiasme. Ce sont donc pas moins de 35 voitures qui étaient annoncées initialement mais les forfaits des stars F1 et aussi entre autres, de STUCK mal remis de son séjour spadois, réduisait finalement à 22 les participants à la tête desquels JARIER, donc seul représentant de l'usine MARCH, faisait bien entendu figure de favori. Ses dauphins MASS et DEPAILLER étaient bien présents accompagnés cette fois comme à KINNKULLE par le local Torsten PALM sur la seconde SURTEES et JABOUILLE sur la ELF2. Les frères BRAMBILLA et bien entendu la voiture de Tom WEATHCROFT manquaient dans l'effectif des MARCH privées qui, par contre, comptait les habituels COULON et VANDERVELL. John WATSON lui faisait sa rentrée F2 au volant de la CHEVRON usine assurant l'intérim de GETHIN engagé aux USA. Trois MOTUL étaient présentes pour PRYCE, JAUSSAUD et WOLLEK et bien entendu les GRD du Team local PIERRE ROBERT étaient au complet avec en tête WISELL flanqué de ses compatriotes GUNNARSON et NORDSTROM.
DEPAILLER et sa ELF signait une pole contestée du fait des erreurs de chrono. JARIER s'assurait la première ligne et WATSON et sa CHEVRON était un surprenant 3ème devant les deux MOTUL de WOLLEK et JAUSSAUD. MASS n'était que 6ème, de toute évidence victime du chrono fantaisiste, se retrouvait aux côtés de JABOUILLE et VANDERVELL. L'épreuve comme toujours courue en deux manches, la première voyait un bref intermède d'un demi tour en tête pour DEPAILLER avant que JARIER ne le déborde et s'assure une facile et confortable victoire. Le clermontois lui assura sa seconde place et c'est derrière qu'il y eu un peu d'animation. MASS dépassa dès le départ les MOTUL, pour se placer dans le sillage de WATSON, il réussit son dépassement à mi parcours s'assurant la 3ème place. PRYCE et COULON eux se disputèrent la 5ème place pour finir dans cet ordre. La seconde manche fut une formalité pour Jean-Pierre JARIER, s'adjugeant ainsi sa 6ème victoire de l'année et sa marche vers le titre. DEPAILLER victime de son moteur ne pu défendre ses chances face à MASS qui avec sa seconde place finale creuse l'écart au championnat sur le clermontois classé seulement 4ème au final. John WATSON 3ème de cette seconde manche était sur le podium final redonnant confiance aux hommes de Dick BENNETT après le drame de ROUEN. PRYCE et JAUSSAUD sur leur MOTUL étaient les derniers dans les points.
Ces rares photos proviennent exclusivement de SPORT AUTO (si vous en avez d'autres....)
MASS devant WATSON
DEPAILLER contient PRYCE
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3-5 AOUT
RALLYE DES MILLE LACS
Malgré son échec au rallye de Pologne et la victoire de FIAT, encore sa seule rivale au championnat, ALPINE avait décidé de faire l'impasse sur le rallye des 1000 LACS faute de pilote finlandais dans ses rangs, partant du principe que sans eux, pas de victoire possible. Pourtant FIAT elle avait tenté sa chance bien que dépourvue également de flying finn en espérant ainsi refaire une partie de son retard sur le constructeur français. Achim WARMBOLD de nouveau épaulé par Jean TODT était seul chargé de cette mission impossible par l'équipe italienne et autant le dire tout de suite, à aucun moment il fut en capacité de jouer le moindre rôle devant se contenter d'une 8ème place finale synonyme de 3 malheureux petits points au championnat bien insuffisants pour menacer les bleus toujours large leader au soir de cette épreuve. Et pourtant le miracle faillit se produire puisque avant d'entamer la dernière étape de la classique finlandaise, ce n'était pas un homme du cru qui menait, mais bien un suédois ( l'ennemi de toujours) en la personne de Stig BLOMQUIST et de sa SAAB 96 une nouvelle fois éblouissant. Celui-ci prit le commandement de l'épreuve dès la seconde spéciale, en remporta en tout 20, soit le meilleur score, et possédait une avance de plus d'une minute quand son moteur rendit l'âme. Dès lors son second, Timo MAKINEN flanqué de Harry LIDDON, récupérait la victoire pour FORD, empochait son 4ème succès dans ce rallye et sauvait l'honneur de sa nation en conservant le monopole finnois des victoires aux 1000 LACS. Léo KINNUNEN qui traditionnellement quitte les pistes pour participer à son rallye national, n'a pas failli en 1973 en s'alignant cette année au volant d'une PORSCHE CARRERA. D'entrée il signa le meilleur temps de la première ES et se maintenait aux avants postes mais surpris par le brouillard en fin d'étape il rétrograda. Une fois le jour revenu, il se lança dans une folle remontée pour finir sur les talons de celui qui fut incontestablement la révélation du rallye, Marku ALEN. Ce jeune finlandais parfaitement inconnu du public éclata au grand jour à l'occasion de cette édition des 1000 lacs. Au volant d'une banale VOLVO 142, il fut le second performer avec 11 victoires de spéciales et finit à seulement 2 minutes de son aîné autrement plus expérimenté. Inutile de dire que "maximum attack" n'allait plus quitter les devants de la scène du rallye pendant de nombreuses années. Signalons enfin la participation de quelques éléments tricolores autres que TODT. CHASSEUIL au volant d'une 1000 RALLYE ne finira pas alors qu'un certain Jean-Claude BERTRAND ( le futur créateur de l'ABIDJAN-NICE) au volant également d'une SIMCA RALLYE finit 47ème.
MAKINEN-LIDDON donnent sa première victoire de l'année à l'ESCORT
Markku ALEN la révélation du rallye 2ème
Leo KINNUNEN a prouvé qu'il était polyvalent 3ème
WARMBOLD-TODT et la FIAT ABARTH n'on rien pu faire 8ème seulement
Stig BLOMQUIST était largement en tête quand le moteur de la SAAB a cédé
Hannu MOKKOLA sur cette VOLVO visait la 3ème place mais les bosses eurent raison de son équipier
Shekhar METHA et la DATSUN 240Z une expérience exotique loin de son Afrique ( abandon)
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5 AOUT
GP ALLEMAGNE F1
Une semaine après le drame de Zandvoort tout le monde est encore sous le choc et la sécurité notamment incendie est l'objet de toutes les conversations et controverses d'autant qu'elle constitue sur le tracé de plus de 22 km du "grand" Nurburgring un problème quasi insoluble, même si les organisateurs allemands, redoutant un nouvel accident, ont mis en place des moyens de secours supplémentaires comme des hélicoptères équipés de lourds extincteurs qui survoleront la totalité de la course.( dommage que cela n'ait plus existé lors de l'accident de Lauda 3 ans plus tard...)
Cette course se déroule de nouveau sans Ferrari qui devrait faire son retour au GP d'Autriche. L'équipe officielle March est bien sure forfait, imitée également par Hesketh, Tecno et Ensign. La Brabham privée de John Watson ne pourra également s'aligner. Ces forfaits permettent à certaines équipes d'engager trois voitures. C'est le cas de McLaren qui confie une M23 au "ring meister" Jacky Ickx, libéré par Ferrari suite à la rupture bilatérale de son contrat avec la Scuderia. Surtees aligne une troisième TS14 pour le régional de l'étape Jochen Mass, déjà aperçu à Silverstone. Enfin l'équipe Ceramica Pagnossin se voit de nouveau prêter par Brabham une BT42 donnée à l'Allemand Rolf Stommelen, en remplacement d'Andrea de Adamich. Chez Williams, Henri Pescarolo est de retour au volant de l'Iso-Marlboro.
Les essais sont dominés par Stewart qui réalise la pole position, sa dix-septième en carrière, avec une demi-seconde d'avance sur Peterson. Cevert est troisième devant Ickx, impressionnant d'aisance au volant d'une McLaren qu'il ne connaît pourtant pas. Lauda est un excellent cinquième sur la BRM et précède Reutemann, Revson et Hulme. Les deux BRM de Beltoise et Regazzoni sont en cinquième ligne. Encore très handicapé par ses blessure hollandaises, Fittipaldi fait ce qu'il peut et obtient une méritante quatorzième place. Les Allemands Mass et Stommelen sont respectivement 15ème et 16ème. Beuttler, Hill, Follmer et Purley occupent la queue du peloton. Ganley est victime d'un gros accident lors des essais et détruit sa voiture. Il doit donc déclarer forfait alors qu'il était pourtant qualifié en 19ème position.
Stewart prend un départ assez moyen mais parvient à contenir Peterson qui finalement se fait surprendre par Cevert. Suivent Ickx et Lauda. Ickx double Peterson à Nordkehre. Mais le Suédois récupère sa position quelques mètres plus loin. Les deux hommes continuent à se battre jusqu'à ce qu'à Breidscheid Peterson ralentisse, victime d'un problème de distributeur et s'arrête dans l'herbe. A la fin du premier tour Stewart mène devant Cevert. A huit secondes du leader se trouve Ickx qui précède Lauda, Reutemann, Revson, Pace, Hulme, E. Fittipaldi et W. Fittipaldi. Beuttler est au ralenti en dernière position, suite à une crevaison à l'avant-gauche.
Les deux Tyrrell caracolent en tête. Ickx a pris le départ avec des pneus trop durs et sa McLaren survire, ce qui l'empêche de suivre les voitures bleues. Une rupture de suspension envoie Lauda dans le décor à Kesselchen. Le choc est violent et l'Autrichien se casse le poignet dans sa mésaventure. De son côté Revson a frôlé une barrière et dégringole au classement. Sa roue arrière gauche est endommagée mais il poursuit sa route. Wilson Fittipaldi double son frère Emerson.Beuttler est aux stands pour faire réparer sa voiture. Il pourra repartir avec deux tours de retard.
3e tour Stewart mène avec une seconde d'avance sur Cevert. Ickx est troisième à dix secondes. Vient ensuite un peloton composé de Reutemann, Pace et Hulme. Suivent W. Fittipaldi, E. Fittipaldi, Regazzoni et Mass. Beltoise est au ralenti, crevaison. Lauda est évacué vers l'hôpital le plus proche pour soigner son poignet. Au 5e tour Stewart mène devant Cevert (1s.) et Ickx (11s.). Derrière Reutemann est quatrième à plus de vingt secondes et contient tout un groupe qui roule à la queue leu leu composé de Pace, Hulme,Wilson et Emerson Fittipaldi, Mass, Regazzoni, Pescarolo et Hailwood. Les tours passent sans grand changement si ce n'est des arrets pour des problèmes de pneus de Purley et Hailwood alors que c'est fini pour Beltoise à cause d'un problème de transmission.
8e tour vingt-et-une secondes d'écart entre Stewart et Ickx, Cevert suivant toujours son coéquipier. Pace double Reutemann en tout début de ce tour. Malgré un moteur en train de rendre l'âme, l'Argentin va encore résister durant une bonne partie du tour à Hulme et aux frères Fittipaldi. Puis il doit mettre pied à terre. Regazzoni renonce aussi suite à une panne de moteur. Pace est maintenant le pilote le plus rapide et remonte sur Ickx. Hulme rencontre des problèmes d'échappement et se fait doubler par les Fittipaldi. Il reculera encore en se faisant encore doublé par Revson, Pescarolo et Stommelen pour tomber à la 12ème place finale.
A l'entame du dernier tour les positions en tête sont figées Stewart mène toujours juste devant son équipier modèle qui de toute évidence ne cherche absolument pas à l'attaquer et Ickx est trop loin, derrière Mass et Oliver mettent une forte pression sur Fittipaldi mais le Brésilien tient bon malgré ses douleurs. Jackie Stewart remporte sa 27ème victoire en Formule 1, un seconde et demie devant Cevert qui complète ainsi un fabuleux doublé pour Tyrrell. Ickx conclut sa pige chez McLaren par un formidable podium. Quatrième avec la modeste Surtees, Pace est la révélation du jour. Wilson Fittipaldi termine cinquième devant son frère Emerson, dont la sixième place paraît médiocre si l'on oublie qu'il a disputé la course avec des chevilles toujours très endolories. Le jeune Mass obtient une très belle septième place devant Oliver, revenu d'un mauvais début de course. Suivent Revson, Pescarolo, Stommelen, Hulme, Hill, Hailwood, Purley et Beuttler.
Cette victoire permet à Stewart de consolider sa première place au championnat. Cevert prend la deuxième place au général à Fittipaldi et compte quinze points de retard sur son leader. Fittipaldi a dix-huit points de moins que Stewart et a presque perdu toutes ses chances de conserver sa couronne. Tyrrell creuse l'écart en tête du championnat des constructeurs et possède maintenant douze points d'avance sur Lotus.
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Jacky ICKX sur la McLAREN l'attraction de ce GP et un beau podium loin devant ses équipiers du jour
Les TYRRELL boys s'envolent dans le décor somptueux du RING ..le VRAI!
La 27ème de STEWART dominateur
François CEVERT l'équipier modèle a prouvé une nouvelle fois qu'il pouvait être à la hauteur de son leader
Carlos PACE et la modeste SURTEES encore une grande performance
Emerson FITTIPALDI trop handicapé pour se battre à armes égales perd pied au championnat
LAUDA cette fois a eu de la chance.....
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300 000 spectateurs quand même pour le Ring de l’époque, comme indiqué dans le billet de Tommy Franklin:
(à partir de 20'47")
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