1973 Carnet d'un Passionné

[camerat]

D'abord mes préférées les McLaren

15 Peter Revson



7Johnny Rutherford



5 Gary Bettenhausen



3 Roger McCluskey



12 Bobby Allison



77 Salt Walther



89 John Martin



Ensuite les Parnelli

1Joe Leonard



4 Al Unser



11 Mario Andretti



Une Kingfish (What is that ?)

24 Steve Krisiloff



Les Coyote que je n'aime pas

14 AJ Foyt



84 Georges Snider



Le Reste que des Eagle

2 Bill Vukovitch Jr



6 Mike Hiss



8 Bobby Unser



9 Sam Sessions



16 Lee Kunzman



18 Lloyd Ruby



19 Mel Kenyon



20 Gordon Johncock



21 Jim Caruthers



28 Bob Harkey



30 Jerry Karl



35 Jim McElreath



40 Swede Savage



44 Dick Simon



48 Jerry Grant



60 Graham McRae



62 Wally Dallenbach



66 Mark Donohue



73 David Hobbs



98 Mike Mosley



La McLaren cassée de Revson



Malheureusement aux essais disparait un ancien des courses Indycar, Art Pollard.

[CMTARGA]

On n'en attendait pas moins de CAMERAT...

[RB29]

Cet accident sera le début de la descente aux enfers pour Salt Walther.


Pour les Kingfish tu regardes ici : https://www.oldracingcars.com/kingfish/70/71/
là : https://www.oldracingcars.com/kingfish/72/

et puis là : https://www.oldracingcars.com/kingfish/73/

[RB29]

[RB29]

[camerat]

René si tu as un livre ou revue sur Indy 73, je cherche les non-partants, of course, notamment Hurtubise, à quoi ressemblait sa voiture en 73 ?

[RB29]

J'ai çà.

[RB29]

J'ai parlé trop vite!
Je n'ai rien trouvé!

[CMTARGA]

Bon on va passer à une course plus sympa tout le monde semblant d'accord pour qu'INDY 73 c'était la cata ....

2 JUIN

GP MONACO F3



La principale nouveauté de ce GP de MONACO 1973, c'était incontestablement son circuit. Pratiquement inchangé depuis sa création, le tracé de la piste monégasque connaissait une modification importante dans sa partie basse et notamment sur le secteur allant du virage du Bureau de Tabac au retour sur la ligne de départ-arrivée. La Principauté dans son désir à la fois de dynamisme sportif et de gain sur la mer ayant décidé l'implantation d'une piscine olympique sur l'ancien tracé, il convenait d'en opérer le contournement et pour ce faire une route fut dessinée en gagnant sur le port et la mer. Cet endroit autrefois rectiligne devenait de- facto ardu avec en entrée un esse rapide et en sortie un pif paf serré. De plus cet allongement entraînait aussi la disparition de la célèbre épingle du gazomètre au profit d'une épingle beaucoup plus serrée dite de la RASCASSE suivie d'un virage à droite en dévers complet ramenant sur la ligne droite des stands. En plus d'un allongement sensible, ce parcours entraînait également de grosses difficultés de pilotages supplémentaires et un paquet de changement de vitesse en plus. Tout ceci nécessita des travaux colossaux qui firent que le GP fut décalé de 15 jours par rapport aux habitudes.

Tout comme en 1970, MONACO sera pour moi ( et donc pour vous) l'occasion de faire un petit tour du côté de la F3 toujours non traitée dans mes carnets mais qui mérite ici par le prestige et la qualité de cette épreuve particulière, un coup de projecteur. Tout comme en 1970, MONACO reste la course F3 annuelle de référence et 1973 n'échappe pas à la règle. Pas moins de 82 engagements avaient été reçus par les organisateurs avec ce qui se fait de mieux dans la discipline à la tête des quels on trouve toujours le championnat britannique mais aussi celui de France qui depuis 3 ans a pris un essor considérable et devint l'égal de son homologue anglais. A cela une explication, l'implication de RENAULT via ALPINE qui depuis 1971 développa un moteur aussi efficace que le traditionnel FORD dont les préparateurs HOLBAY ou NOVAMOTOR continuaient à inonder le marché. Résultat le duo DEPAILLER-JABOUILLE en plus d'écraser les championnats de France 1971/1972, réussirent des exploits même sur les terres britanniques donnant à la discipline une caractère plus international. Mais en 1973 la domination du losange est plus discutée. Tout d'abord le duo de pilotes français est monté d'un cran en F2 mais surtout l'ALPINE toujours dotée d'un châssis tubulaire n'est plus aussi compétitive face aux constructions monocoques britanniques des BRABHAM-MARCH-LOTUS-GRD etc..mais aussi et surtout celles d'un certain Tico MARTINI installé à MAGNY-COURS. Depuis les début de saison sous les couleurs du BP RACING les monoplaces nivernaises accumulent les victoires notamment grâce à Jacques LAFITTE et MONACO ne va pas y échapper.

Courue en deux manches qualificatives de 16 tours et une finale de 24, cette édition ne fut pas aussi palpitante que le plateau le laissait prévoir. Les essais voyaient d'entrée une nette domination des français LECLERE ( ALPINE) signait la pole de la première manche, LAFFITE celle de la seconde. Les manches qualificatives ne furent qu'une formalité pour nos deux jeunes coqs français, le premier devançant à l'arrivée son compatriote ETHUIN ( MARTINI) et le japonais KUWASHIMA (MARCH) , le second l'expérimenté Conny ANDERSSON ( MARCH) et l'italien Giorgio FRANCIA ( BRABHAM). Sur la première ligne de la grille de la finale donc LAFFITE ( sa manche plus rapide lui donnait la pole ) LECLERE ce qui laissait supposer un âpre combat. Mais au départ c'est un troisième larron qui les surprit, ANDERSSON plus prompt prit le commandement devant notre duo tricolore la jaune devant la bleue. Ils ne mettront qu'un demi tour à trouver l'ouverture sur le suédois le passant imparablement et immédiatement prirent du champ, ANDERSSON ralentissait le peloton de chasse. Devant LAFFITE est talonné par l'ALPINE et au 4ème tour son pilote tente une manœuvre audacieuse à la piscine qui se termine mal puisque il est obligé de se retirer suspension cassée alors que la MARTINI peut continuer sans encombre jusqu'au drapeau à damiers d'autant qu'ANDERSSON bouchonne toujours allégrement derrière. Et pourtant ça klaxonne, SERPAGGI ( ALPINE) qui a effectué une superbe remontée essaie par tous les cotés et finalement contraint le suédois à la faute ce qui lui donne enfin l'accès à la seconde place. Le pilote ALPINE se lance alors à la poursuite de LAFFITE mais celui-ci contrôlera et finira encore avec 15 secondes d'avance sur la ligne d'arrivée.

LAFFITE et la MARTINI BP au-dessus du lot


LECLERE (ALPINE) le seul contestataire ici devant son équipier SERPAGGI


Conny ANDERSSON le bouchon


Couleurs monégasques.....

 

[CMTARGA]

3 JUIN

GP MONACO F1


En préparant le résumé de ce GP, je suis retombé sur la retransmission ( très partielle) que l'ORTF dans le cadre des dimanches après-midi, animés par un dénommé M.Drucker ( et oui déjà lui...) qui nous avait été offerte et qui à peine le départ donné fut interrompue par une panne d'électricité générale... Juste le temps d'apercevoir Cevert jaillir de sa seconde ligne et v'lan écran noir...Je me souviens encore de ma colère ce jour là, pour une fois qu'on voyait un GP à la télé ....Quand les images sont enfin revenues Cevert avait disparu et Peterson menait..

Mais avant d'en arriver là il convient de revenir en arrière à commencer par le passage en revue des participants à cette 31ème édition et de ce côté mise à part la présence d'une seconde Ferrari B3 pour Merzario aux côtés de Ickx et les débuts de David Purley avec sa March 731 personnelle, c'est surtout l'arrivée dans le championnat en grand pompe avec yacht, hélico et champagne à volonté de l'extravagante écurie Hesketh et de son pilote James HUNT lui aussi au volant d'une March 731, qui marque les esprits.

De nouveau, la bataille fait rage lors des essais entre les Lotus et les Tyrrell. Stewart réalise sa première pole position de la saison, la quinzième de sa carrière, avec deux dixièmes de seconde d'avance sur Peterson. Hulme confirme la bonne tenue de la McLaren M23 en qualifications avec la troisième place. Il précède Cevert et E. Fittipaldi. Ce dernier a eu beaucoup de mal à régler sa machine La grande performance est l'œuvre de Lauda, sixième avec la modeste BRM. Ickx est septième sur la Ferrari, devant Regazzoni et W. Fittipaldi. Ganley est un brillant dixième avec l'Iso-Marlboro. Vainqueur la saison passée sous des trombes d'eau, Beltoise est onzième. Certains pilotes de pointe n'ont pas été performants: Revson est 15ème, Reutemann 19ème. Les petits nouveaux s'en tirent plutôt bien: Hunt est 18ème, Purley 24ème. Le quintuple vainqueur Graham Hill est avant-dernier, devant de Adamich.

Qualifié en vingtième position, Follmer ne peut pas prendre le départ à cause d'un accident lors du warm-up.

Au départ donc Stewart et Peterson prenant des envols moyens, Cevert leur grille la politesses et vire en tête à Sainte-Dévote. Regazzoni est aussi excellemment parti et pointe à la troisième place, devant Stewart et la fin du 1er tour Cevert mène devant Peterson. A deux secondes se trouve Regazzoni qui retient Stewart, E. Fittipaldi, Lauda, Ickx, Hulme, W. Fittipaldi et Amon. Malheureusement dès le 2ème tour Cevert heurte un trottoir au Casino, endommage un pneu et se fait doubler par Peterson puis par tout le peloton. Ainsi exactement comme Servoz-Gavin cinq années plus tôt, la malheureuse expérience du départ canon d'un pilote français chez Tyrrell suivi d'une désillusion totale se renouvelle à l'identique à croire qu'un esprit maléfique sévit sur la principauté....Le français stoppe à son stand et repartira en dernière position.

Peterson se retrouve donc en tête devant Regazzoni qui est attaqué par Stewart et Fittipaldi. Hulme fait une erreur et se fait doubler par W. Fittipaldi et Amon. Comme Regazzoni bouchonne Peterson possède rapidement une bonne avance sur un peloton contenu. Stewart, E. Fittipaldi et Lauda klaxonnent derrière Regazzoni et sous la pression au 6ème tour le suisse rate son freinage à la sortie du tunnel et part en vrille à la chicane du port. Il repart mais doit passer par les stands. Débarrassés de la BRM Stewart et Fittipaldi remontent à grandes enjambées sur Peterson d'autant que le suédois rencontre des problèmes d'alimentation. Il n'est ainsi pas en mesure de résister à Stewart qui le dépasse sur la ligne de chronométrage. Fittipaldi en fait de même ainsi que Lauda, Ickx et W. Fittipaldi.

Au 10e tour Stewart mène avec trois secondes d'avance sur E. Fittipaldi. Lauda est troisième à cinq secondes puis viennent Ickx, W. Fittipaldi, Peterson, Amon, Ganley, Hulme et Beltoise. Lauda résiste bien aux attaques de Ickx. Le jeune Autrichien impressionne beaucoup les spectateurs. Cela va mal en revanche pour Amon et sa Tecno qui doit passer aux stands après un beau début de course car ses freins fonctionnent mal. Dix tours plus tard tandis que Stewart et Fittipaldi sont seuls en tête de l'épreuve, à plus de vingt secondes Lauda contrôle sa troisième place devant Ickx. W. Fittipaldi est cinquième devant Peterson qui peut poursuivre en ménageant sa consommation. Hulme est septième et précède Ganley et Beltoise. Plus loin Hailwood, Jarier et Pace sont en bagarre pour la dixième place. Cevert est dix-septième.

Au 25e tour la boîte de vitesses de Lauda tombe en panne et Ickx occupe désormais la troisième place. Pace et Hailwood sont repassés devant Jarier mais le brésilien va rapidement renoncer ( transmission). Maintenant Stewart qui poursuit sa chevauchée en solitaire possède huit secondes d'avance sur E. Fittipaldi. Ickx est troisième à plus de trente secondes et précède d'une seconde l'étonnant W. Fittipaldi. Peterson toujours en difficultés avesc son alimentation est cinquième et est très menacé par Hulme qui va le passer. Suivent Ganley, Beltoise, Pace, Hailwood, Jarier et Hunt. Cevert est maintenant seizième, à la lutte avec Reutemann et 10 tours plus tard il est onzième après avoir dépassé l'argentin mais aussi Revson, puis Merzario et Hunt et c'est pas fini...

40e tour Stewart est premier devant E. Fittipaldi (9s.) et Ickx (37s.). Le pilote Ferrari doit surveiller la Brabham de W. Fittipaldi alors que Beltoise perd le contrôle de sa BRM dans le virage du Casino et heurte le rail. La voiture dévale la pente jusqu'à Mirabeau avant de s'arrêter, suspensions pliées.. Au 45ème tour alors que Cevert a encore doublé Jarier et Hailwood pour se retrouver 7ème , Ganley ayant abandonné alors que Frank Williams pouvait espérer marquer des points, le français gagne encore une place suite au retrait de Ickx qui laisse la troisième place à Wilson Fittipaldi. Cevert grimpe donc à la sixième position alors que Hill s'arrête à son stand pour changer un pneu crevé.

Les incidents se multiplient cette fois c'est Hulme qui est victime d'une crevaison lente et doit s'arrêter à son stand pour changer de pneus. Il perd ainsi sa quatrième place, alors que Reutemann rejoint la liste des abandons à cause d'une panne de boîte de vitesses si bien qu'au 50e tour Stewart mène avec dix secondes d'avance sur E. Fittipaldi qui ne parvient pas à le rattraper. Son frère Wilson est troisième à plus de quarante secondes. Peterson est quatrième devant Cevert et Hailwood. Suivent Jarier, Revson, Hunt et de Adamich, Merzario lui entre aux stands à cause d'un souci de pression d'huile. Pendant une vingtaine de tours la situation est stabilisée puis Stewart baisse de rythme afin de ménager ses disques de freins qui ont tendance à surchauffer. Revson prend enfin la septième place à Jarier qui doit aussi laisser passer Hunt, le français n'arrive plus à sélectionner correctement ses vitesses et il abandonne à son tour.

Au 70e tour connaissant les difficultés de Stewart, E. Fittipaldi fait le maximum pour le rattraper. L'écart entre les deux hommes est tombé à huit secondes et à chauqe boucle le brésilien à la Lotus reprend du terrain alors que pour son frère à la Brabham c'est l'abandon. A 3 tours du but l'écart entre les deux premiers n'est plus que de deux secondes, Emmo tente le tout pour le tout dans l'ultime boucle en pulvérisant le record du tour mais trop tard Stewart a passé la ligne d'arrivée avec une seconde d'avance.

Jackie Stewart remporte ainsi sa 25ème victoire en Formule et égale le record de succès établi par son compatriote Jim Clark. Malgré une voiture diminuée par un souci d'injection, Peterson obtient la troisième place et inscrit enfin ses premiers points de l'année. Cevert est quatrième après une nouvelle brillante remontée. Les McLaren de Revson et Hulme prennent les derniers points. De Adamich, Hailwood, Hunt et Oliver sont les seuls autres pilotes à rallier l'arrivée. Au championnat la bataille fait rage entre Fittipaldi et Stewart, chacun ayant remporté trois de ces six premières courses. Le Brésilien est toujours leader du championnat avec 41 points contre 37 à l'Écossais. Cevert est maintenant solidement installé à la troisième place avec 21 points. Au classement des constructeurs, Tyrrell augmente un peu son avance sur Lotus qui n'est que de quatre points.
 

[CMTARGA]

CEVERT un départ en trombe trop vite interrompu ....dommage vraiment dommage !


Dernier tour FITTIPLADI est presque revenu dans les roues de STEWART


25ème victoire pour STEWART et 3ème succès dans la Principauté


Emerson FITTIPALDI second mais toujours leader au championnat


PETERSON encore une fois la poisse 3ème seulement


CEVERT la remontée du GP de dernier à 4ème ...beaucoup de regrets


Pour leur première en championnat du monde HUNT et le TEAM HESKETH ont rallié l'arrivée


Wilson FITTIPALDI et sa première sur la BT 42 mention très bien


Niki LAUDA a éclaté au grand jour à l'occasion de ce GP .

[CMTARGA]

2 JUIN

IMOLA EUROPE 2L & GT

Le meeting d'IMOLA combinait les Protos 2 litres et le GT respectivement pour leur 3ème manche de chacun de ces championnats d'Europe.

En 2litres la grande nouveauté de cette épreuve était les débuts dans la catégorie, de l'ALPINE A440 V6 RENAULT GORDINI aux mains bien entendu du pilote maison Jena-Pierre JABAOUILLE. Des débuts difficiles puisque après des essais compliqués, la barquette française dû se retirer moteur cassé dès la première manche toutefois sans avoir manqué de marquer les esprits, en signant le meilleur tour en course preuve de sa vélocité.

Pour ce qui concerne les autres prétendants, il fallait noter la présence d'Henri PESCAROLO et de Dieter QUESTER au volant des ABARTH officielles, MERZARIO comme GALLI étant retenus en F1 au GP de MONACO. Le reste du plateau étant composé des habituels concurrents au volant de leur LOLA-CHEVRON- MARCH et GRD au volant de laquelle on retrouvait, comme au Ricard, l'ancien pilote LOTUS F1 Dave WALKER.

Les essais voyaient la belle performance de Gérard LARROUSSE et sa LOLA ARCHAMBEAUD qui signait la pole devant CRAFT lui aussi sur LOLA, la CHEVRON de BURTON et la MARCH de TURIZIO. PESCAROLO et son ABARTH était 6ème et on notait le très mauvais 16ème temps de Guy EDEWRDS et sa LOLA-CHEVY . La course courue en deux manches voyait dans la première un cavalier seul de LARROUSSE devant CRAFT, BURTON. PESCA finissant 6ème soit exactement l'ordre de la grille. La seconde manche fut beaucoup plus animée. LARROUSSE de nouveau s'envole en tête mais est rapidement trahi par son moteur, laissant le leadership à un duo composé de WALKER et PESCAROLO qui se battra jusqu'à la ligne d'arrivée mais qui restera dans cet ordre. CRAFT ayant fini second puis 3ème est déclaré vainqueur au cumul des temps. BURTON second PESCA 3ème et WALKER 4ème.

lARROUSSE et la LOLA ARCHAMBEAUD devant la MARCH de TURIZIO et PESCA et son ABARTH


Les grands débuts de l'ALPINE RENAULT V6


Pour le GT je suis aussi pauvre en information que pour la course de MONTHLERY , SPORT AUTO n'ayant pas plus fait d'effort pour cette épreuve que pour la précédente en se limitant au seul résultat dans la rubrique "on a couru".

Pourtant cela aurait mérité une nouvelle fois un peu plus car si notre BALLOT LENA cette fois ne monta pas sur la plus haute marche du podium finissant quand même 3ème, la grande nouveauté de cette épreuve était que cette fois les CARRERA RS totalement dominatrices jusque là, avaient été nettement battues par la DE TOMASO PANTERA usine aux mains de l'ingénieur pilote Mike PARKES vainqueur sans coup férir des deux manches. SCHINKENTANZ lui se classait second.

Mike PARKES et la DE TOMASO PANTERA net vainqueur


Cette fois les PORSCHE n'ont droit qu'aux accessits

[can the can 2]

et chouette, on approche des 24 heures du Mans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[camerat]

Une seule photo à rajouter pour Imola



Et je sais maintenant pourquoi la Carrera Samson de réserve au Mans 1973 avait le n°87

[CMTARGA]

Bon je sais que vous attendez tous ça...alors on y va en 3 épisodes....

9/10 juin

24 heures du Mans



En entamant le récit de ces 24H du cinquantenaire je suis partagé entre plusieurs sentiments ....

Bien sure celui de la joie procurée par la superbe victoire du duo PESCAROLO-LARROUSSE et de MATRA. Pas une victoire à la Pyrrhus comme en 1972 ( et en 1974) contre une faible adversité, non là c'est le fruit d'une terrible bagarre face à un adversaire valeureux jusqu'au bout et qui plus est FERRARI, multiple vainqueur dans la Sarthe et qui depuis, n'y a jamais remis les pieds tout au moins officiellement.

D'autre part la fascination et la douleur ( toute relative) vécue sur place. Je m'explique ...
La brillante ORTF ( encore elle) avait décidé d'être pile en grève le week-end des 24h. Une honte insupportable pour moi alors qu'on allait assister à une formidable édition avec une bagarre de géants digne selon moi des duels FORD-FERRARI qui m'avaient fait tant rêver tout gosse justement devant mon écran TV et là ces messieurs fonctionnaires, s'autorisaient de nous priver de toute image...insupportable!

Il faut rappeler ( pour les - de 20 ans....) qu'à l'époque les seules sources d'infos de notre sport, c'étaient quelques directs à la TV ou de brefs résumés, la radio avec l'ami Tommy FRANKLIN comme très justement rappelé par INDY12 ici (dommage qu'il ne persévère pas...), ou Bernard SPINDLER à RMC, L'EQUIPE qui à l'époque consacrait toujours sa dernière page à l'automobile ( ça a bien changé depuis....en mal TRES mal) et enfin les mensuels SPORT AUTO, L'AUTOMOBILE, ECHAPPEMENT etc....et c'était tout.

Alors furieux de cette situation scandaleuse, j'ai pris mon courage à deux mains ( et mes maigres économies) et pris la décision d'aller vivre sur place ce dont on voulait me priver chez moi. J'avais convaincu un copain de lycée de m'accompagner mais au dernier moment il a déclaré forfait. Et me voilà parti seul pour la grande aventure à 17 ans, avec pour tout bagage un sac de sport dans lequel j'avais glissé un grand plastic pour m'abriter en cas de pluie. Cette année là, la SNCF intelligente ( et oui ça a existé...) avait combiné avec l'ACO un billet PARIS-MONTPARNASSE -24H permettant le voyage AR et une entrée enceintes générales pour un prix très abordable.

J'avais dégotté un transport gratis STRASBOURG-PARIS et voilà comment je me suis retrouvé le samedi vers midi sur le circuit des 24H en en prenant plein les yeux à chaque pas au milieu d'une foule énorme face aux stands à admirer "pour de vrai" tout ce qui me faisait rêver...Je revois les deux BM avec AMON devant leurs stands, CEVERT remontant la ligne de départ pour monter dans sa MATRA sous les applaudissements, le silence bruyant de la foule ( oui je sais c'est un oxymore) avant que les moteurs ne soient lancés et que le volume sonore monte dans les insupportables...... délicieusement supportables. Le départ, la fin du premier tour, quand MERZARIO a débouché complètement à l'attaque, largement en tête, et puis la ronde qui s'installe devenant enivrante jusqu'à plus soif....la nuit les phares, les couleurs dans les stands éclairés , le ronronnement du dirigeable GOODYEAR qui distille le classement affiché sur ses flancs au dessus de ma tête, la nuit interminable et sans le moindre sommeil ( je suis là face aux stands FERRARI-MATRA pour tout voir) , le petit matin avec une petit déjeuner avaler dans une buvette où une gentille dame, certainement à la vue de ma tronche défaite, m'offre un croissant en plus des deux tartines sèches auxquelles j'ai droit, mais surtout une terrible soif qui m'assaille. La poussière soulevée par les centaines de milliers de godasses qui piétinent le sable des gradins m'a complètement déshydraté, si bien que la fin de course est un calvaire pour moi et enfin quand le drapeau à damiers s'abaisse devant la MATRA, je me précipite dans le train me ramenant à PARIS où je m'endors immédiatement jusqu'à l'arrivée saoulé de bruits et de sommeil. Voilà telles furent mes premières 24H, j'en ai connu d'autres dans de bien meilleures conditions, mais celles-ci ont bien évidemment et définitivement un goût particulier.

Après une telle intro vous comprendrez que je ne vais pas vous asséner en plus mon récit complet de la course d'autant qu'il existe un post ici, consacré à cette édition des 24H alors j'avoue...CAMERAT ayant eu la bonne idée, il y a quelques temps pour dénoncer un plagiat, de donner le truc de la traduction automatique DEEPL, j'ai pris l'article de l'époque de MOTORSPORT dont j'ai fait l'exégèse que voici tout en le laissant dans son jus. Je pense qu'il mérite sa lecture car le point de vue british est quelque fois.... cocasse...