Commençons par l'IMSA à la veille de cette course, la 3ème de l'année après DAYTONA et SEBRING, comme nous l'avons vu, les FORD ne sont pas au mieux et les espoirs reposent sur une durée d'épreuve moindre et des circuits plus propices comme semble l'être le tracé urbain de LONG BEACH assurément moins favorable aux "grosses" CORVETTE et BMW. Les essais ne confirment pas ce pronostic, certes les BMW sont handicapées mais une des CORVETTE réussit à devancer la FORD N°66 de notre héros et l'autre devant sa soeur N°67. Plus grave les deux PORSCHE monopolisent la première ligne des GT LM. C'est Sébastien qui s'y colle au départ de ces 100 minutes de course. Sur ce circuit pour le moins exigu où les bolides IMSA ont l'air aussi à l'aise qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, pas question d'attaque intempestive, pour doubler il faut être sûr de son coup. Sébastien le sait bien et se contente de suivre le train à sa 4ème place en évitant les embûches. Au bout de 40 minutes, les deux FORD sont les premières à ravitailler espérant réussir un "undercut" sur leurs concurrents avec aussi l'espoir de drapeaux jaunes propices. Seb cède le volant à son équipier allemand qui se charge de la fin de course. Et ça marche. Une fois que toutes les GT LM ont ravitaillé, MULLER est bien en tête. Reste à savoir si il va aller au bout sans ravitailler. A ce moment il précède les deux PORSCHE et les deux CORVETTE. Devant économiser du carburant, il se fait ramarrer par les 4, puis malgré une résistance farouche se fait passer par la PORSCHE de BAMBER qu'il va harceler mais devra laisser filer dans les derniers tours toujours à cause de sa consommation. Arrive le dernier tour, les CORVETTE de MAGNUSSEN et MILNER sont dans le pare-chocs de la FORD et à la ré accélération d'un des derniers virages, celle-ci faute de carburant hoquette, la CORVETTE du danois alors l'embroche et l'expédie dans le mur, pour elle finir seconde et sa sœur 3ème. Le pauvre MULLER reste sur place et notre duo doit se contenter de la 4ème place.


Le lendemain la course INDY CAR n'allait pas apporter beaucoup plus de satisfactions à notre héros. Tout d'abord ses qualifications ne se sont pas bien passés, souffrant d'un sous virage excessif que la chaleur de la fin d'après-midi a mis en évidence alors que le matin Seb trouvait sa voiture parfaite. Résultat une bien modeste 14ème place en grille ne laissant pas augurer une course facile. Telle fut bien le cas, car hormis le gain de 3 places dans les premiers tours, tout le reste ne fut qu'un long chemin pour finir à la 11ème place buttant jusqu'au bout sur un ROSENQUIST imperturbable et ne pouvant y remédier du fait de l'absence de tout drapeau jaune qui aurait permis une stratégie plus osée.


Joey HAND étant encore souffrant, c'est à nouveau Sébastien qui le supplée à l'épreuve IMSA suivante sur le routier de MID OHIO pour une épreuve de 2H40. Bien lui en prit car notre héros ne fit rien moins que d'y réussir la pole position des GTLM sur la FORD GT N°66 toujours partagée avec Dirk MULLER. Voilà qui ne lui était pas arrivé dans une voiture fermée depuis la CORVETTE DP en 2014. Malheureusement Seb n'allait pas profiter longtemps de sa position privilégiée. Les GTLM démarrant simultanément avec les protos, deux LMP2 précédant juste la FORD du manceau loupèrent leur envol l'obligeant à un écart dont profitait immédiatement la PORSCHE de PILET et la CORVETTE de MILNER. PILET écopait rapidement un drive trough pour départ volé laissant le commandement à la CORVETTE devant la FORD 66.Comme d'habitude la lutte très serrée opposait les 4 marques avec chacune un représentant aux avants postes. Mais rapidement il apparu que les FORD au fur et mesure de leur relais étaient handicapés par une dégradation plus importante de leurs pneus. Seb perdait ainsi sa seconde place au profit de la PORSCHE de VANTHOOR. Il stoppait au bout de 45 minutes et passait le relais à son équipier. La BMW de BLOMQUIST s'empara alors de la troisième place de notre duo et la conserva jusqu'au bout, MULLER connaissant les mêmes problèmes et se maintient à la 4ème place lorsque qu'à une 1/2 heure de la fin sa FORD nécessita une réparation de son capot arrière la faisant dégringoler à sa 7ème place finale. Au terme de cette nouvelle épreuve, il était clair que le poids excessif imposé à la FORD par la BOP entraînait une plus grande dégradation des pneus. On verra qu'au MANS ce sera encore plus flagrant au grand désarroi de notre Seb.



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