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1973 Carnet d'un Passionné
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Envoyé par camerat Voir le message
Anecdotes intéressantes.
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17 JUIN
GP DE SUEDE F1
Pour la première fois de son histoire, le championnat du monde de Formule 1 fait escale en Suède. L'organisation de cette course découle de la popularité grandissante du champion national Ronnie Peterson. L'épreuve se déroule à Anderstorp, un circuit assez isolé puisque Göteborg se situe à cent kilomètres et Stockholm à plus de 400 km. Son tracé est lent et assez peu intéressant, formé d'une succession de courbes et d'une seule ligne droite. Bref pas l'endroit pour aller s'éclater...
Le plateau est plus réduit qu'à l'accoutumée, certaines équipes n'ayant pas eu le temps de réparer les dégâts subis à Monaco, d'autres trouvant le déplacement trop onéreux. Ainsi Ferrari n'engage de nouveau qu'une seule voiture pour Jacky Ickx. Manquent à l'appel la Tecno de Chris Amon, la Brabham privée d'Andrea de Adamich et les deux March privées de James Hunt et David Purley. Fatigué par ses mauvais résultats, Nanni Galli a quitté l'écurie de Frank Williams et a annoncé sa retraite immédiate. Du coup Williams fait appel pour le remplacer à un pilote danois payant, Tom Belsø. Sans volant depuis fin 1972, le Suédois Reine Wisell fait son retour sur une March engagée par l'écurie Pierre Robert au couleur nationale de la Suède.
Tous les supporteurs suédois attendent la victoire de leur héros « Super Swede » Ronnie Peterson. Celui-ci ne les déçoit pas en réalisant la pole position, certes de justesse puisqu'il devance Cevert par moins d'un dixième de seconde. Les deux concurrents pour le titre mondial Stewart et Fittipaldi se partagent la deuxième ligne. Reutemann prouve les progrès de la Brabham BT42 en obtenant la cinquième place. Il précède les McLaren de Hulme et de Revson. Suivent Ickx, Beltoise et Hailwood. Wisell obtient une belle quatorzième place avec sa March jaune. Enfin les essais voient un gros accident de Pace, qui s'en tire indemne mais se qualifie à une piètre seizième place. On note la mauvaise performance des Shadow : Oliver est 17ème et Follmer 19ème. Qualifié 22ème et dernier, Belsø ne prend pas le départ car sa voiture est donnée à Ganley. En fait, son sponsor n'a pas réglé la note à Frank Williams, et par conséquent le Danois est privé de course.
Le soleil brille en ce 17 juin et les tribunes sont pleines de supporteurs venus encourager Ronnie Peterson. Pendant le tour de formation Wisell subit une panne de suspension et ne pourra prendre le départ qui voit Peterson conserver sa première place tandis que Fittipaldi s'installe entre les deux Tyrrell. Le Brésilien se place dans le sillage de son équipier et se retrouve deuxième au premier freinage devant Cevert, Stewart, Reutemann, Ickx et Hulme. Hill s'arrête dès le premier virage à cause d'un problème de pompe électrique.
A la fin du 1er tour, Peterson mène devant E. Fittipaldi, Cevert, Stewart, Reutemann, Hulme, Ickx, Revson, Hailwood et Beltoise. Hill est toujours dans sa voiture et finira par repartir pour regagner les stands alors que Wilson Fittipaldi perd le contrôle de sa Brabham dans la courbe Opel et heurte le rail.
Au 3e tour les Lotus s'échappent et possèdent cinq secondes d'avance sur Cevert et Stewart. Reutemann doit céder la cinquième place à Hulme et les positions semblent figées en tête de l'épreuve. Peterson et Fittipaldi sont roues dans roues et précèdent de quelques centaines de mètres Cevert, Stewart et Hulme.
Au 10e tour Peterson compte une seconde et demie d'avance sur Fittipaldi. Cevert est troisième à quatre secondes et précède Stewart et Hulme. Reutemann est sixième à quinze secondes et devance Ickx, Revson, Hailwood et Beltoise. Puis les Lotus sont rattrapés par Cevert, lequel a pris un peu de marge sur Stewart si bien que 10 tours plus tard la situation s'est resserrée en tête avec Peterson qui mène devant Fittipaldi (0.5s.), Cevert (1s.), Stewart (3s.), Hulme (4s.) et Reutemann (14s.). Viennent ensuite Ickx, Revson, Hailwood et Pace. Stewart commence à se rapprocher sensiblement du trio de tête et au 30ème tour il est revenu derrière Cevert et le déborde 3 tours plus tard.
A la mi-course ( 40ème tour) l'ordre est désormais le suivant Peterson, Fittipaldi, Stewart, Cevert et Hulme se tiennent en moins de cinq secondes. Reutemann évolue au sixième rang, à vingt secondes des leaders. Ickx se maintient au septième rang avec une Ferrari instable. Jarier lui à mis pied à terre tout comme Hailwood. Le quintet poursuit son ballet en tête, pour le plus grand plaisir du public suédois, mais on attend un dépassement. Il faut attendre le 60ème tour pour que les choses évoluent et c'est Hulme qui est de plus en plus pressant derrière Stewart et Cevert et quand ce dernier est géné par Revson à qui il prend un tour ( esprit d'équipe ?) Hulme en profite pour sauter le français.
Au 65e Fittipaldi rencontre des difficultés lors du passage des vitesses. Cela fait les affaires de Stewart qui se met à harceler le Brésilien. Le trio de tête est roue dans roue alors que Hulme est à trois secondes de ce trio, mais il remonte rapidement. Cevert est semé. Sa voiture n'est pas très fringante et perd beaucoup de temps sur les quatre premiers. Au 70e tour Fittipaldi est désormais bloqué en quatrième vitesse et doit laisser passer Stewart puis Hulme. Le champion du monde poursuit sa route malgré tout mais voit Cevert revenir sur lui très rapidement qui le passera deux tours plus tard
Stewart ne trouve pas l'ouverture sur Peterson, tandis que Hulme observe la situation. Fittipaldi est maintenant sous la menace de Reutemann qui le passe sans encombre le brésilien abandonnera au 77ème tour. Pendant ce temps Stewart est obligé de ralentir, un disque de freins de la Tyrrell est en surchauffe et laisse passer Hulme qui reste le seul adversaire de Peterson et se trouve dans ses échappements d'autant que le suédois est victime d'une crevaison lente. Il parviendra à contenir le néo-zélandais encore deux tours mais au 79ème des 80 que compte la course, la Lotus noire et or s'incline devant la McLAREN blanche et orange au grand désespoir des spectateurs suédois. Une fois de plus Ronnie est accablé par la malchance et devra encore patienter pour sa première victoire F1.
Hulme remporte donc la septième victoire de sa carrière en F1, la première de la saison pour McLaren et la première de la M23. Peterson termine deuxième et évidemment ne peut être que déçu par ce dénouement. Cevert est troisième et précède Reutemann qui inscrit ses premiers points de l'année. Stewart a joué de malchance mais peut tout de même être satisfait de se classer au cinquième rang. Sixième, Ickx inscrit le premier point de la Ferrari 312B3. Revson termine septième et précède au classement Beuttler, Regazzoni, Pace, Ganley, E. Fittipaldi, Lauda et Follmer.
Malgré ses déboires Stewart n'a pas fait une mauvaise opération puisqu'il revient à deux points de Fittipaldi au classement général. Cevert est toujours un solide troisième et n'a que seize points de retard sur le pilote brésilien. Au niveau de la coupe des constructeurs, Lotus revient à deux points de Tyrrell. Avec 26 points, McLaren est solidement installée au troisième rang et précède Ferrari et Brabham
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Au départ les LOTUS s'imposent aux TYRRELL
1er tour l'ordre est maintenu LOTUS devant, TYRRELL derrière
Le trio de tête PETERSON-EITTIPALDI-STEWART le vainqueur est ailleurs ...pour le moment
"L'ours" a encore de beaux restes, Ronnie beau joueur et Cevert à nouveau sur le podium
HULME et la McLAREN M23 ont su exploiter les malheurs des autres
La lutte pour le titre grandeur nature
REUTEMANN et la BT42 en net progrès 4ème
Les premiers points de la FERRAI B3 mais loin des meilleurs
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Pour les accrocs, le billet de Tommy Franklin est à partir de 35'55" :
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Merci INDY12 de reprendre tes bonnes habitudes....Bon puisque tu n'es pas intervenu pour LE MANS voilà un petit rattrapage signé l'ami Tommy FARNKLIN qui pendant 20 minutes nous présente l'édition 1973 et souvent ça vaut le cout...Bonne écoute et puis pour ceux qui n'ont pas connu le bonhomme un petit portrait...il l'a bien mérité.
Encore Merci Monsieur Tommy FRANKLIN
https://www.ina.fr/audio/PHF08011434...973-audio.html à partir de 36'10''
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17 JUIN
RHEIN POKALRENNEN HOCKENHELM F2
Conscient des insuffisances de son moteur FORD face au dominateur 4 cylindres BMW, Brian HART le préparateur patenté pour la F2 de la firme américaine, s'était remis à la tache pour donner aux deux équipes les plus en pointe au championnat SURTEES et ELF-COOMBS, une version plus puissante dont seuls Jochen MASS et Patrick DEPAILLER allaient disposer pour cette seconde visite du championnat à HOCKENHEIM et le résultat ne se fit pas attendre. Dès les premiers essais le français et l'allemand dominaient nettement la meute dans cet ordre. Une fois de plus DEPAILLER malchanceux était cette fois victime de la rupture d'une suspension à haute vitesse dont il se tirait sans dégât mais son patron John COOMBS ne voulant pas prendre de risque retira la ELF2 des engagés. Il n'en fallait pas plus pour que Jochen MASS domine outrageusement cette 8ème manche du championnat d'autant que la concurrence était clairsemée. Encore une fois le carambolage de date cette fois avec le GP de SUEDE privait la course allemande de la présence du leader du championnat et de son équipier les deux Jean-Pierre JARIER et BELTOISE et leur MARCH BMW officielles. Certes Hans STUCK était bien là pour représenter la marque de Bicester mais à nouveau, il démontra encore son manque d'expérience en sortant de la route dans la première manche alors qu'il occupait la seconde place loin derrière son compatriote. Heureusement pour le clan MARCH BMW les clients étaient là pour rattraper le coup à commencer par Colin VANDERVELL excellent au volant de celle de Brian LEWIS qui après avoir décroché le 3ème temps de essais finissait second des deux manches et second au général. Jacques COULON sur la MARCH de l'équipe ANTAR managée depuis le retrait de l'écurie FILIPINETTI par l'usine elle-même, connaissait un parcours identique en étant classé 3ème de la 1ère manche mais en étant devancé dans la seconde par Vittorio BRAMBILLA, l'italien ne le délogeant pas pour autant de la dernière place du podium final. Enfin notons la nouvelle contre performance des MOTUL pourtant au nombre de 4 au départ avec PESCAROLO-SCHENKEN-JAUSSAUD-WOLLEK dont seule celle du barbu fut classée 5ème toutes les autres furent éliminées, WOLLEK ne pouvant même pas prendre le départ moteur cassé.
Au classement du championnat grâce à sa seconde victoire MASS prend la seconde place à DEPAILLER mais demeure encore à 12 points de JARIER.
Le duo teuton MASS-STUCK l'un triomphe l'autre pas encore.
Colin VANDERVELL et Jacques COULON étaient là pour suppléer les MARCH officielles
Heureusement
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17 JUIN
CHARADE 2 LITRES
Le plateau de la 4ème manche du championnat d'Europe courue sur le magnifique tracé de Charade promettait beaucoup avec 35 engagés comptant tous les protagonistes habituels et cerise sur le gâteau les débuts de l'ALPINE RENAULT V6 sur son sol natal. Malheureusement pour les fans des bleus, tout comme à l'occasion de la manche précédente, la prestation de la barquette française fut des plus brèves puisqu'elle s'acheva dès le tour de chauffe après une nouvelle fois une belle prestation aux essais, JABOUILLE décrochant le 3ème temps.
Une fois remis de leur déception les spectateurs tricolores eurent droit malgré tout à une belle course d'où les pilotes français ne furent pas absents. A commencer par Gérard LARROUSSE qui signa une magnifique pole au volant de la LOLA BMW du Team ARCHAMBEAUD. A ses côtes sur la grille on retrouvait MERZARIO et son ABARTH, puis donc JABOUILLE dont a vu la déconvenue et Chris CRAFT le vainqueur de MISANO et sa LOLA. Guy EDWARDS avait retrouvé des couleurs en troquant le moteur CHEVY VEGA pour un traditionnel FORD BDG et se retrouvait en 3ème ligne aux côtes de Jean-Louis LAFOSSE lui toujours fidèle au bloc CHEVY dans sa LOLA.
Au départ MERZARIO grille la politesse à LARROUSSE qui précède EDWARDS et LAFOSSE, CRAFT ayant loupé son envol. Pour LAFOSSE la perspective d'un bon résultat va vite s'échapper suite à une crevaison l'obligeant à un arrêt, il finira 7ème. Au 4ème tour c'est l'ABARTH de tête qui est frappée suite à un problème d'allumage laissant LARROUSSE seul en tête devant EDWARDS, CRAFT, BURTON (CHEVRON) et HINE (ABARTH) qui remplace le néo retraité GALLI. Côté français si tout va bien pour le leader ça va moins fort tant pour ANDRUET (ABARTH) que pour Marie-Claude BEAUMONT qui fait une pige sur le mulet de LAFOSSE. Pour le premier une crevaison puis une légère sortie ne lui permirent de viser que la 9ème place quant à la "dame", elle finit loin à 3 tours du vainqueur. Roger DUBOS et sa vénérable CHEVRON vue au MANS finit lui à une honnête 8ème place. Mais revenons à notre leader qui mène "tranquillement" lorsque peu après la mi-course, il arrive moteur éteint au stand en panne de batterie. Il repartira le couteau entre les dents, établira le record du tour, mais devra s'arrêter à nouveau en vu de l'arrivée. Pendant ce temps, EDWARDS a pris le commandement et ne lâchera plus jusqu'au drapeau à damiers remportant enfin une victoire après un début de saison catastrophique .CRAFT enregistre encore un bon résultat en finissant second et la lutte pour la 3ème place qui opposa BURTON, SANTOS (MARCH) et LEPP (CHEVRON) s'acheva pour les deux premiers dans cet ordre, le troisième lui en panne de freins finit dans le décor dans le dernier tour.
Départ MERZARIO a pris les commandes devant LARROUSSE et EDWARDS
Gérard LARROUSSE et la LOLA ARCHAMBEAUD pas de passe de deux une semaine après LE MANS
L'ALPINE de JABOUILLE trop vite éliminée
Le trio vainqueur sur fond de décors auvergnat
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24 JUIN
1000 KM ZELTWEG
Pour la première fois depuis le début de la saison les 4 principaux protagonistes du championnat du monde des constructeurs vont s'affronter. Jusque là à chaque fois il en manquait 1 ou 2, mais là sur l'OSTERREICHRING, MATRA-FERRARI-ALFA-ROMEO et MIRAGE sont bien présents. Voilà donc un superbe plateau même si celui-ci est réduit à seulement 17 partants. Pour MATRA et MIRAGE, le contingent habituel pour des épreuves de 1000KM est là avec BELTOISE-CEVERT et PESCAROLO-LARROUSSE, HAILWOOD-WATSON et BELL-GANLEY. Chez FERRARI ICKX-REDMAN et MERZARIO-PACE vont seuls représenter la Scuderia alors que chez ALFA la seconde voiture prévue pour DE ADMICH et FACETTEI sera absente laissant le soin au seul duo F1 REGAZZONI-STOMMELEN, de représenter la firme milanaise.
Pourtant dès les essais la domination MATRA allait se faire sentir une fois la pluie disparue qui avait laissé entrevoir, grâce à leur pneus FIRESTONE, une première ligne toute bleue et orange aux couleurs GULF-WYER. Les GOODYEAR des MATRA et FERRARI ayant retrouvé leur terrain sec de prédilection, dans l'ordre CEVERT, PESCAROLO et ICKX remirent les pendules à l'heure, le premier pulvérisant le record de la piste. Seul HAILWOOD maintient sa MIRAGE aux avant postes devant la seconde FERRARI. Quant à l'ALFA accablée par des problèmes de lubrification elle ne pu couvrir aucun tour et devait partir en dernière ligne...pas très bon signe. Les PORSCHE MARTINI se distinguaient une nouvelle fois par leur performance en devançant l'essentiel des protos 2Litres mais aussi esthétiquement la CARRERA de MULLER-VAN LENNEP arborant une queue longue d'inspiration 917.
En course ce fut pire puisqu'à aucun moment une MATRA ne quitta la tâte de la course. Ainsi dès leur premier ravitaillement intervenu après ceux de la FERRARI de ICKX, le seul a avoir pu, un tant soit peu menacer l'hégémonie des bleus, les duettistes français purent reprendre la piste sans perdre le leadership démontrant leur très nette supériorité sur la concurrence désorientée. Restait à désigner l'équipage vainqueur. Au départ BELTOISE pourtant en pôle se faisait déborder par PESCA mis il repassa en tête grâce à un ravitaillement plus rapide. Puis au bout de 25 tours seulement il revient à son stand, la pompe à essence de sa voiture n'allant pas chercher le dernier quart du réservoir. Dès lors le duo PESCAROLO-LARROUSSE s'assurait un avantage certain qui le désignait une nouvelle fois vainqueur. Mais c'était sans compter sur la hargne de François CEVERT au sommet de son art. Celui-ci surpris par l'arrêt prématuré de son beau frère d'équipier n'eut pas le temps de s'équiper de boule Quies avant de prendre le relais. Parti malgré tout le couteau entre les dents, il remonta d'abord et doubla ICKX et sa FERRARI qui en avait profité pour s'installer en seconde position, puis se lança à l'assaut de la MATRA à nez vert pilotée par LARROUSSE. Pour tout ceux qui ont eu la chance de l'entendre, la mélodie du 12 cylindres MATRA était irrésistible mais de façon intermittente lorsque le bolide passait à vos pieds. Par contre quand vous aviez ses vociférations permanentes dans votre dos, c'était une autre musique...Malgré ce contexte particulier, le pilote TYRRELL revint dans le tour du leader au moment où DUCAROUGE passa la consigne de conserver les positions à son grand mécontentement si bien que la fin de course fut beaucoup plus paisible pour les bleus s'assurant un irrésistible doublé bien venu au championnat.
Derrière, loin derrière ICKX-REDMAN menèrent leur course en solitaire loin devant le trio composé de leurs équipiers et des MIRAGE. Finalement ces dernières s'imposèrent, dans l'ordre HAILWOOD-WATSON devant BELL-GANLEY, MERZARIO-PACE connaissant des problèmes de capot avant ne finissant que 6ème devant la toujours constante ALFA 33 V8 de FACETTI-PAM et la PORSCHE MARTINI de VAN LENNEP-MULLER. Quant à l'ALFA V12 de REGAZZONI-STOMMELEN, après de multiples arrêts pour essayer d'enrayer un problème d'allumage, elle réussit à passer sous le drapeau à damiers mais bien trop loin pour être classée.
Départ PESCA prend l'ascendant sur son équipier
PESCAROLO-LARROUSSE : le "couple" de l'année
BELTOISE-CEVERT rien n'y fait la poisse s'acharne sur les "beaufs"
FERRARI un ton nettement en dessous
Encore beaucoup de soucis pour l'ALFA V12
La spectaculaire queue de sirène de la CARRERA MARTINI
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24 JUIN
ROUEN F2
La 9ème manche du Championnat F2 ( en fait la 5ème du championnat régulier) courue sur le toboggan de ROUEN LES ESSARTS promettait beaucoup puisque cette fois la totalité du plateau F2 annoncé depuis le début de saison était enfin réuni. Certes la concurrence des 1000 KM de ZELTWEG privait de la présence des BELTOISE-CEVERT-PESCAROLO, BELL et HAILWOOD mais leurs équipes respectives elles, étaient bien toutes présentes. Aux habituelles et multiples MARCH-BMW officielles ou privées venaient s'ajouter les SURTEES, MOTUL, ELF2, CHEVRON, GRD et même PYGMEE et BRABAHM mais surtout les deux TEXACO STAR des stars de la F1 FITTIPALDI et PETERSON, bref ce qui pouvait se faire de mieux dans la discipline. Oui mais voilà la fête annoncée fut totalement gâchée par le terrible accident durant les essais qui coûta la vie à Gerry BIRRELL dans la vertigineuse descente des SIX FRERES qui se révéla une nouvelle fois constituée un piège mortel en cas de sortie de route. En dehors du drame proprement dit qui jeta un voile de tristesse sur l'épreuve et le forfait des CHEVRON, une véritable psychose de la sécurité envahit ( un peu tard) organisateurs et participants, certains de ces derniers menaçant de boycotter la course si rien n'était fait. Dans la précipitation il fut décidé d'installer une chicane dans cette fameuse descente matérialisée par des balles de pailles et des bloc de polystyrène. Mais ce remède, si il s'avéra efficace pour réduire la vitesse, fut la source de nombreux incidents et polémiques.
Revenons à notre plateau de rêve et à tout seigneur commençons par le leader incontesté du Championnat Jean-Pierre JARIER, flanqué du seul Hans STUCK au volant des voitures officielles, emmenait une meute de quelques 7 MARCH BMW où on notait surtout outre le forfait des frères BRAMBILLA, le transfert de Roger WILLIAMSON dans le clan des voitures de Bicester au détriment de GRD dont il était jusque là le meilleur représentant. VANDERVELL si brillant à HOCKENHEIM lui était bien présent comme Jaques COULON ou Mike BEUTTLER. Chez SURTEES, MASS avait un nouveau équipier en la personne de José DOLHEM. John COOMBS engageait pour DEPAILLER et JABOUILLE ses ELF2 et chez MOTUL SCHENKEN, PRYCE ainsi que JAUSSAUD et WOLLEK assuraient la représentation de Ron DENNIS. GETHIN et BIRRELL avaient les CHEVRON officielles alors que MORGAN et Brett LUNGER étaient au volant de leur voiture. Le clan GRD, si il avait perdu WILLIAMSON, pouvait compter sur les voitures du Team Pierre ROBERT avec WISELL et GUNNARSON ainsi que celles des japs IKUSAWA et KAZATO. Wilson FIITIPALDI continue de représenter tant bien que mal BRABHAM, mais devant les piètres résultats enregistrés jusque là par la belle BT40, avait troqué son FORD pour un BMW SCHNITZER ( le 4 cylindres officiels étant l'apanage exclusif des MARCH usines). PYGMEE avec le seul François MIGAULT assurait ici une représentation épisodique. Enfin les TEXACO STAR. Emerson et Ronnie étaient bien présents sous le haut vent LOTUS avec leur Texaco Star dont on notait ( est-ce un hasard ? ) un nouveau museau effilé façon LOTUS 72 beaucoup plus dans la tradition CHAPMAN.
Comme de coutume en F2, la course comptait deux manches qualificatives de 20 tours chacune et une finale de 30 tours pour les 20 meilleurs .Ce beau schéma s'avéra en fait quasiment inutile puisque suite à l'accident de BIRRELL et au forfait des CHEVRON ainsi que ceux de BEUTTLER et JABOUILLE suite à des casses durant le essais, le contingent total n'était plus que de 21 partants. Dans la première JARIER auteur de la pole n'eut aucun mal à s'imposer. MASS son second sur la grille assurait une nouvelle seconde place lorsque son moteur l'abandonna. SCHENKEN empocha la place de dauphin au terme d'une belle remontée puisque parti dernier après avoir calé sur la grille et assura ainsi le peu de spectacle de cette manche. COULON finit 3ème alors qu'il occupait le second rang avant le dernier tour mais dû laisser passer l'australien son joint de culasse menaçant de lâcher. LUNGER, VANDERVELL,IKUSAWA et MIGAULT finirent dans cet ordre. Dans la seconde manche qui fut plus animée c'est WILLIAMSON avec sa nouvelle monture qui s'imposait montrant qu'il s'était vite adapté après avoir lui aussi signé la pole. Derrière lui un groupe compact composé de WISELL, Wilson FITTIPALDI, PRYCE, JAUSSAUD, DOLHEM, PETERSON et Emerson FITTIPALDI, va animer l'épreuve dont STUCK et DEPAILLER seront vite éliminés le premier sur casse moteur, le second suite à une touchette dans la fameuse chicane. Le clermontois n'en sera pas la seule victime, PETERSON lui aussi faillit à cet endroit. Pendant ce temps WILLIAMSON qui menait sereinement vit son moteur lâché laissant WISELL et Wilson FIITPALDI lui succéder et comme le suédois dû s'arrêter suite à une crevaison, le brésilien frère de l'autre, filait vers une victoire autant inespérée que bienvenue. PRYCE lui aussi ayant renoncé et Emerson s'étant arrêté à de multiple reprises, seuls JAUSSAUD et DOLHEM franchirent la ligne d'arrivée dans cet ordre.
La finale voyait une écrasante domination de JARIER. Seules 17 voitures y participèrent PETERSON, WILLIAMSON et DOLHEM étant forfaits. Dès le départ la MARCH officielle s 'envola, Wilson FIITPALDI et sa BRABHAM à ses côtés n' y pouvant rien et était même devancé à la fin du premier tour par SCHENKEN. Heureusement pour l'intérêt de la course les STUCK, MASS et DEPAILLER relégués en fond de grille suite à leurs misères précédentes, remontaient à grande vitesse dans le peloton si bien qu'à mi course l'ordre était JARIER loin devant SCHENKEN, MASS, STUCK, Wilson FITTIPALDI qui rétrogradait au fur et à mesure, COULON et DEPAILLER. WOLLEK comme WISELL,Emerson FITTIPALDI et MIGAULT avaient disparu. La fin de course fut marquée par le nouvel abandon de STUCK et par le dépassement de MASS sur SCHENKEN qui s'assurait ainsi une nouvelle seconde place bien loin du vainqueur. Wilson FIITIPALDI lui perdait la 4ème place au profit de COULON et DEPAILLER était le dernier classé dans les points au terme d'une course chaotique suite à la remise en état partielle de son ELF2 après la manche qualificative.
Ce nouveau triomphe permet à JARER à mi parcours de compter déjà près de deux victoires d'avance sur son dauphin Jochen MASS.
JARIER et sa MARCH-BMW au-dessus de la mêlée
La fameuse chicane des SIX FRERES négociées ici par WISELL
Roger WILLIAMSON étincelant sur sa nouvelle MARCH BMW
Wilson FITTIPALDI et la BRABHAM ont retrouvé des couleurs. Grâce au moteur BMW ?
Explication allemande au NOUVEAU MONDE: MASS v/s STUCK
Gerry BIRELL: Le drame
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24 JUIN
NIVELLES GT EUROPE
Voilà une épreuve de plus du championnat d'Europe GT complètement boudée par les médias car là je n'ai même pas la moindre photo de l'évènement. Je veux bien que le circuit de NIVELLES où se déroulait cette 4ème manche ne soit pas des plus excitants, mais de là à ce que l'ensemble (même AUTOSPRINT) n'ait pas daigné y consacrer la moindre cliché me semble abusif d'autant que la manche précédente à IMOLA avait vu un autre vainqueur qu'une PORSCHE CARRERA. Donc à votre bon cœur si vous avez ça!.
Aussi en tout et pour tout, vous devrez vous contenter une fois de plus du "on a couru" de SPORT AUTO qui nous indique que Clemens SCHCKENTANZ sur la KREMER a gagné les deux manches et bien évidemment le général. Que BALLOT-LENA a fini 3ème de la première et second de la seconde et 2ème au général. Je complète par quelques infos glanées sur RSC en précisant que FITZPATRICK n'était pas là et que PARKES et BOURGOIGNIE sur leur DE TOMASO PANTERA ont pour le premier abandonné et le second finit 8ème.
A défaut de photo vous avez droit à la tronche de SCHICKENTANZ et de sa PORSCHE à SPA ( ça reste belge...)
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24 JUIN
NORISRING INTERSERIE
La 4ème manche se déroulait sur l'inimitable NORISRING dans la banlieue de la magnifique NUREMBERG qui allie passé historique douteux et magnificence de la mégalomanie bétonnière de l'époque mais qui mérite malgré tout le détour pour son ambiance particulière. Les quelques 23 participants inscrits eux n'en avaient certainement cure en s'apprêtant à disputer ce traditionnel meeting du printemps et étaient assurément plus préoccupés par la météo très capricieuse. Côté pronostiques inutile de dire que les faveurs allaient en priorité aux 917/10 turbo de KAHAUSEN et KINNUNEN seuls vainqueurs jusque là même si les LOOS, KRAUS, STEKKONIG ou Jurgen BARTH avec leur 917 turbo ou non, espéraient un bon résultat sur cette piste atypique qui réserve toujours son lot d'incidents et de surprises. A propos de surprise le paddock en recelait une belle avec la McLAREN M20 de Helmut KELLENERS dont le V8 Chevrolet avait été doté par le préparateur suisse MORAND d'un double turbo. Avec cet équipage le pilote allemand espérait bien contrer la surpuissance des barquettes de Weisach. Restait à connaître la fiabilité... Le plateau hétéroclite était également composé de divers ex CAN AM plus ou moins fraîches essentiellement McLAREN et de PORSCHE 908 dont celle toujours vaillante de Reinhold JOEST.
Comme indiqué ci-dessus la pluie a fortement perturbé les séances d'essais ce qui n'a pas empêché que les duettistes habituelles se distinguent en occupant la première ligne de la grille de départ, la jaune devant la blanche et bleue. Par contre KELLENRS et sa monture sur-vitaminée se jouait des conditions atmosphériques pour signer un excellent 3ème temps de bon augure pour l'intérêt de l'épreuve. Lors de la séance de warm up, le turbo de la 917 de KAHAUSEN cassa obligeant ses mécanos à une partie de mécanique incertaine, aussi le pilote barbu préféra prendre le départ avec la 917 atmo de son équipier STEKKONIG celui-ci étant chargé de mener sa voiture à l'arrivée de la première manche pour permettre sa réparation définitive en vue de la seconde manche. Au départ KINNUNEN n'eut donc aucun mal à s'imposer en tête et comme le V8 Chevy turbo de la McLAREN partait en fumée dès le premier virage laissant une belle traînée d'huile semant la panique dans le peloton, c'est Michel WEBER sur une antique McLAREN M8F qui pointait second devant LOOS et KAHAUSEN seulement 4ème. Très vite cette manche se résuma à un cavalier seul en tête du finlandais et de sa 917/10. LOOS sur la sienne, s'empara rapidement de la seconde place de WEBER et KAHAUSEN en fit de même quelques tous plus tard les 3 hommes finissant dans cet ordre loin du vainqueur. Malheureusement pour KAHAUSEN, STEKKONIG ayant abandonné il était condamné à rester au volant de la 917 atmo lui retirant tout espoir de contestation de la victoire. Toutefois la pluie était de la partie au départ de la seconde manche et comme celle-ci est plus l'alliée des mécaniques souples que des furies turbocompressées, tout n'était peut être pas perdu. L'espoir ne dura pas longtemps, KINNUNEN est sa 917 turbo se joua des éléments démontrant que même sur terrain glissant "la grosse teutonne" tient par terre et s'imposa aisément. Derrière par contre une solide bagarre opposa LOOS, KAHAUSEN, KRAUS et BARTH après que PILLETTE et sa McLAREN VDS ait abandonné. Ils finirent dans cet ordre si ce n'est JOEST et sa petit 908/3 profitant de la pluie, réussit à s'intercaler pour prendre la 4ème place.
Grille de départ de la première manche sur le sec
KINNUNEN s'est emparé du commandement, derrière le V8 turbo de KELLENERS explose
Seconde manche départ sous la pluie KINNUNEN toujours devant
La McLAREN v8 turbo de KELLENERS un feu de paille...
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