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Lorenzo bandini

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  • prosto
    a répondu
    Merci CMTARGA d'enrichir avec ces photos magnifiques ces textes.

    Oui cétait courant à l'époque de parler de la descente de la gare vers la station Hairpin. Depuis on parle plutôt de l'épingle du Loews.

    Cet hôtel remplacé actuellement par le 4 étoiles Fairmont 
    12 Avenue des Spélugues, 98000 Monaco
    Dernière modification par prosto, 15 mai 2020, 12h59.

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  • CMTARGA
    a répondu
    A la sortie de l'ancienne gare ?

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  • tipo 151
    a répondu
    20200514_223431.jpg 
    Dernière modification par tipo 151, 14 mai 2020, 21h40.

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  • CMTARGA
    a répondu
    En gros une piste bien pourrie.....

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  • CMTARGA
    a répondu
    Pour illustrer

    L'abandon de BRABHAM qui constate les dégâts


    La traînée d'huile bien visible entre la chicane et le Bureau de Tabac et avant la chicane


    L'erreur de Jimmy au freinage de la chicane où on voit bien aussi l'huile et le ciment

     

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  • prosto
    a répondu
    Tout se passa comme prévu. Mieux placé sur la grille, prompt au démarrage, Bandini vire en tête au virage de Sainte Dévote, devant Brabham, Hulme, Stewart, Surtees. Mais dans la descente de la gare, Brabham n’est déjà plus là, un événement de course qui allait s’avérer lourd de conséquences. Victime d’une fuite d’huile, Brabham part en tête à queue au virage de Mirabeau. Une bielle a perforé le bloc moteur en alliage léger. « C’est comme si on m’avait enlevé le siège de sous le postérieur. » expliquera-t-il plus tard. Il reprend la piste bon dernier tout en continuant, sans le savoir, de déverser son huile sur le circuit.


    ​​​​​​​

    1er tour dans la descente de la gare

    Mais il n’y a pas que Brabham qui perd son huile, Siffert également. Le tête-à-queue de Brabham a créé le désordre dans le peloton des voitures qui roulent en rangs serrés au cours de ce premier tour. La Cooper de Siffert a heurté l’arrière de la voiture de McLaren, et son radiateur d’huile est endommagé. Il perd de l’huile lui aussi. Immédiatement, les commissaires de piste se précipitent pour déverser de la poudre de ciment, notamment au freinage de la chicane, un des points les plus délicats du circuit.

    Lorenzo Bandini, en tête de la course, ne se doute de rien. Mais il a déjà fort à faire pour contenir Hulme et Stewart qui sont sur ses talons. Car tel est le problème des Ferrari 12 cylindres par rapport aux voitures britanniques : elles sont lourdement chargées en essence en début de course. Pour peu qu’il arrive à maintenir son avantage sans trop solliciter ses freins, tout ira de mieux en mieux pour lui au fur et à mesure que sa voiture s’allègera. Mais toute cette stratégie va s’effondrer dès le deuxième tour.

    Dans le tunnel, il est surpris par l’huile étalée sur la piste. Il hésite un instant. Denny Hulme en profite pour le dépasser et passer en tête au virage de la chicane. Bandini est-il encore perturbé par ce qui vient d’arriver ? Toujours est-il que Jacky Stewart, en embuscade juste derrière lui, le dépasse au Bureau de Tabac. A l’issue du deuxième tour, Bandini est troisième. Pire encore, dans les tours qui suivent, handicapé par le poids de sa Ferrari lourdement chargée en essence, il a du mal à suivre le rythme des deux hommes de tête. Mais il s’accroche néanmoins. Peut-être pense-t-il que le temps travaille pour lui.



    Bandini au 3è tour dans le ciment à la chicane


    Le grand Jim Clark a lui aussi été victime de l’huile répandue sur la piste. En septième position, derrière Surtees, Gurney et McLaren, il pense que le carambolage est inévitable et décide de prendre l’échappatoire. Il s’immobilise, sort promptement de sa voiture, la remet dans le sens de la marche, reprend le volant, et se lance dans une poursuite échevelée, battant plusieurs fois le record du tour. A chaque passage, il gagne au moins une place au classement. La foule s’enthousiasme devant cette démonstration de l’Ecossais au sommet de son art.



    Jim lark demi tour dans l'échappatoire à la chicane
    Dernière modification par prosto, 14 mai 2020, 17h13.

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  • prosto
    a répondu
    Oui oui je connais...mais très souvent cela ne fonctionne pas. Comme d'ailleurs sur ce forum qui est capricieux et ne laisse pas le temps. Mais heureusement il y a des amateurs sympa.

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  • CMTARGA
    a répondu
    Rassures toi PROSTO on avait compris....( si tu veux corriger un message ouvre "modifier" en bas à droite, tu modifies et tu fais enregistrer tout en bas en bleu...

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  • prosto
    a répondu
    Oui aujourd'hui les nouvelles générations ne supportent pas le danger, le risque, tout doit être protégé sinon on attaque en justice etc… en bref on dirait qu'ils ont peur de la vie simplement. Mais je m'écarte de Lorenzo.
     

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  • prosto
    a répondu
    Oui aujourd'hui les nouvelles générations ne supportent pas le danger, le risque, tout doit être protégé sinon on attaque en justice etc..en bref on dirait qu'ils ont peur de la vie simplement. Mais je m'écrate de Lorenzo 

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  • CMTARGA
    a répondu
    Oui mais n'est-on pas aller trop loin...??? On le voit aujourd'hui avec le confinement ....( c'est mon opinion)

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  • prosto
    a répondu
    Vraiment bravo CMTARGA quelles belles photos et de la précision. Merci, je vais continuer. C'était aussi les normes de sécurité de l'époque !!!

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  • CMTARGA
    a répondu
    Pour illustrer les propos, on voit CHIRON drapeau à la main vient se placer devant BANDINI...



    Il va falloir qu'il fasse un sacré écart pour ne pas se faire passer dessus par HULME complètement à gauche...



    Lorenzo prend un meilleur envol que BRABHAM malgré le patinage de ses roues


    Lorenzo s'envole....Remarquez la protection des spectateurs ??? Quand on dit qu'on a changé de civilisation....

     

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  • prosto
    a répondu
    Suite...

    3è partie

    Dimanche 7 Mai 1967

    A 10 heures du matin, Lorenzo Bandini avait rejoint le garage où les mécaniciens effectuaient les derniers réglages. Il avait tout de suite tombé la veste, ne pouvant s’empêcher de les aider. En fait, il aimait bien vérifier que tout était en ordre, plus par habitude que par défiance. Ensuite, il avait pris son déjeuner à l’Astoria avec quelques amis et des journalistes français.

    A 13 heures 45, tout le monde était à pied d’œuvre dans le stand Ferrari. Margherita était arrivée en pantalon, sa veste sur le bras et un sac avec les chronos, un carnet et une bouteille thermos.

    A 13 heures 55, les voitures sont alignées sur la grille de départ, les moteurs tournent. Lini se penche et hurle à l’oreille de son pilote : « Tu devrais remercier les organisateurs. Je ne sais pas pourquoi, mais ils t’ont donné la meilleure position sur la grille, à droite alors que la première courbe est à droite. Cela aurait dû être à Brabham de partir à l’intérieur. Curieusement, ils t’ont donné sa position, tant mieux, c’est très, très bien. A toi de partir comme un diable sort de sa boîte, si tu restes à droite jusqu’à la courbe, tu lui prends 20 mètres, puis c’est tout de suite la montée, comme ton moteur est plus puissant, tu le lâches, ce sera plus facile que ce que nous pensions hier soir, tu vas lui damer le pion, Ciao Lorenzo. »



    Margherita pendant la course, avec Barbara Amon. La veste en tweed que l’on aperçoit derrière Marguerita est celle de Ludovico Scarfiotti

    Louis Chiron, drapeau en main se poste devant le nez de la Ferrari, Lorenzo Bandini se hause dans son cockpit et lui crie : « Pousse-toi de là, Louis, tu veux que je te passe dessus ? ». Chiron ne se pousse pas, et il expliquera plus tard pourquoi il avait agi de la sorte. Il aimait beaucoup Bandini, mais il connaissait aussi son caractère impulsif. Alors, en se plaçant juste devant sa monoplace, il l’empêchait de faire un faux départ et d’en être pénalisé. Il lui fit un sourire et un clin d’œil, il abaissa son drapeau tout en faisant un saut en arrière. La course était lancée…


     

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  • prosto
    a répondu


    Chris Amon et Lorenzo Bandini vainqueurs des 1000 km de Monza en avril 1967 


    Stratégie

    A l’heure dite, ils étaient réunis dans une arrière salle du grand hall de l’Hôtel de Paris. Il faisait chaud, et tous avaient tombé la veste. Lini avait étalé sur la table un plan du circuit ; il avait toutes ses fiches devant lui et comparait les temps de chaque concurrent. Il développa son analyse de la situation : « Surtees ne devrait pas faire plus de quinze tours ; et ne nous préoccupons pas des BRM non plus. Les seuls adversaires que nous allons rencontrer sont Brabham et, dans une certaine mesure, Clark. Mais en fait. Clark n’est pas à craindre ; sa Lotus n’a pas de grosses possibilités, les temps qu’il a réalisés sont même assez médiocres. Comme nous allons attaquer dès le début de la course, il ne tiendra pas le rythme. Toi Lorenzo tu pars le plus vite possible et tu lâches les autres, Amon derrière te couvrira. Avant le vingtième tour, vous devriez avoir la victoire en main.

    Cela devrait être une simple promenade pour toi. Ecoute-moi bien, si tu pars bien, personne ne pourra te contrer sur ce circuit que tu connais si bien. » Bandini fit une objection : « d’accord, mais c’est quand même Brabham qui a fait le meilleur temps. » Lini : « ce que je sais, c’est qu’il a obtenu ce temps avec un réservoir presque vide, toi ton temps tu l’as fait avec 100 litres d’essence ce qui représente environ une demi-seconde. » La réunion se termina sur cette note optimiste.



    Franco Lini à Daytona en février 1967, avec Barbara Amon

    Le soir, Bandini et ses amis se retrouvèrent à nouveau au restaurant La Ferme sur les hauteurs de Monaco. A 21 heures 30, il quitta la table pour rentrer à l’Hôtel tandis que les autres allèrent une fois encore faire la fête chez Les Ecossais à Nice, pour finir la soirée au Casino. Longtemps après, Chris Amon se souvenait de cette dernière soirée : « je n’ai jamais cru dans les prémonitions, mais la veille de la course, après avoir mangé ensemble dans un petit restaurant de l’arrière-pays, Lorenzo semblait savourer chaque instant de la vie, le printemps, les fleurs, un pêcheur à la ligne qu’il observait au bord de l’eau… J’ai eu une étrange impression que je n’ai jamais oubliée. »

    René Fiévet et Jean-Paul Orjebin


    A suivre.

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