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Lorenzo bandini
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C'est toujours le cas !
Vers le 65ème tour, Bandini commence progressivement à lâcher prise. Petit à petit, l’écart recommence à se creuser : 15 secondes au 70ème tour. Au même moment, McLaren s’arrête à son stand, laissant la troisième place à Chris Amon. En tête, Denny Hulme maîtrise la course, avec une incroyable aisance, aidé il est vrai par une voiture parfaite pour la circonstance. « Ma voiture était la meilleure du plateau, parfaitement équilibrée Elle survirait un peu mais son comportement était vraiment extraordinaire grâce à sa légèreté. Je n’avais presque pas besoin de tourner le volant et je pouvais la diriger à l’accélérateur. » déclara-t-il après la course. A l’évidence, Bandini ne peut pas en dire autant et commence à montrer des signes de fatigue. Bien des années plus tard, Giulio Borsari se souvenait : « il était arrivé à 7 secondes du leader, Denny Hulme. Il donnait l’impression de pouvoir le rattraper. A chaque passage devant les stands, nous lui faisions des signes et il nous répondait.
Puis, soudain, il a cessé de nous répondre. Il pilotait la tête inclinée vers l’avant, comme s’il dormait. Il était clairement victime d’un écroulement physique. Il fallait l’arrêter ! Mais on n’arrête pas un pilote qui a accompli une telle remontée et qui se retrouve deuxième, à quelques centaines de mètres du leader. Ce n’était pas une décision facile à prendre pour le directeur sportif, Franco Lini. On le laissa donc continuer ainsi. Ce qui devait arriver arriva. »
Dans le stand Ferrari, on ne se fait plus d’illusions. Après tout, finir aux deuxième et troisième, ce n’est pas si mal même si on espérait plus. Franco Lini a montré le panneau SLOW à Bandini. Au 80ème tour, il y a 20 secondes d’écart. Bandini a ralenti, tout simplement parce qu’il est épuisé. C’est visible à l’œil nu : ses zones de freinage varient d’un tour à l’autre, ses trajectoires sont changeantes, il manque des changements de vitesses. Phil Hill apporte son témoignage : « à la fin du 81ème tour, il était en train de craquer, déjà un peu « en vrac » après le Gazomètre à l’entrée de la ligne droite des stands. »
Margherita a une dernière vision de son mari passant devant les stands à l’amorce du 82ème tour (10). Elle ne voit pas ce que lui indiquent les panneauteurs de l’équipe, mais en réponse, elle le voit lâcher brièvement les deux mains de son volant, et les lever au ciel, probablement en signe d’exaspération et d’impuissance dans sa poursuite de Denny Hulme : il ne peut pas aller plus vite. Surtout, il est épuisé. Pourtant, il n’abandonne pas. A la sortie du tunnel, plusieurs témoins ont l’impression que la Ferrari va encore plus vite que d’habitude. Trop vite ? les freins commencent-t-ils à donner des signes de fatigue ? La Ferrari heurte le pilonne gauche de la chicane *.
Il est 17 heures 10, ce dimanche 7 mai 1967.
René Fiévet et Jean-Paul Orjebin extrait du livre de Franco Lini « Addio Bandini ».
*Victime d’un malaise ? Piste jamais évoquée.
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Après cet apparté retour à la suite du GP.
L’autre Ecossais n’est pas en reste. Au sixième tour, Stewart passe Denny Hulme, et commence à creuser un léger écart. Va-t-il rééditer son exploit de l’année précédente ? La démonstration de Stewart ne durera qu’une dizaine de tours : au quinzième tour, il abandonne sur panne de sa boite de vitesses. La course prend alors une configuration plus stable : Hulme est en tête, suivi à une quinzaine de secondes par Bandini, talonné par Surtees, lui-même suivi de très près par McLaren. Tandis que derrière, Clark continue sa remontée et pointe en septième position.
A ce moment, comme souvent dans les courses automobiles, s’installe une dramaturgie, dont les principaux acteurs sont ici Bandini et Clark. Bandini commence à accentuer son effort, et soudain l’écart avec Hulme se met à diminuer. La foule est haletante : la Ferrari va-t-elle revenir, et faire la jonction ? Mais il y a aussi Clark, qui continue sa démonstration. Au 30ème tour, Surtees a abandonné, ce qui met Clark en 4ème position, juste derrière Bruce McLaren qui a lui-même Bandini en ligne de mire, ce dernier réduisant progressivement son écart sur le leader. La course est passionnante ; rien n’est en encore joué.
Au 43ème tour, au moment où il s’apprête à attaquer McLaren, Clark doit renoncer à son tour, victime d’un bris de suspension au virage du Bureau de Tabac qui précipite sa Lotus sur le mur. Après avoir aidé les commissaires à ranger sa voiture sur le bas-côté, et ramasser quelques débris jonchant la piste, il rejoint son stand à pied sous les acclamations de la foule, avec la consolation du meilleur tour en course.
A la mi-course, la succession des abandons a déjà singulièrement clarifié la situation : parmi les favoris, Brabham, Gurney, Stewart, Surtees, Clark ne sont plus là. Hulme caracole en tête, avec 7-8 secondes d’avance sur Bandini. Puis viennent McLaren, Amon, et Hill. C’est alors qu’intervient un nouveau facteur déterminant dans la lutte entre les deux hommes de tête : le dépassement des attardés. Facteur d’autant plus crucial sur un circuit sinueux comme Monaco : pour peu que la voiture de tête rejoigne le retardataire au mauvais endroit, dans un enchaînement sinueux qui ne permet pas les dépassements, et ce peut-être plusieurs secondes de perdues. Encore faut-il aussi que le retardataire soit attentif à ce qui se passe derrière lui, qu’il ne soit pas en train de « faire sa course », à la lutte avec un autre concurrent, et surtout qu’il fasse preuve de bonne volonté.
Il est temps ici de rétablir une vérité ; et de faire taire la calomnie. Les hommes de tête vont rattraper la Lotus de Graham Hill. Ce dernier a-t-il volontairement retardé Bandini dans sa poursuite de Denny Hulme ? C’est l’accusation qu’ont portée certains journalistes italiens à l’encontre du pilote britannique, évoquant une sorte de règlement de compte à distance après l’incident de Mexico trois ans auparavant. Graham Hill aurait « rendu la monnaie de sa pièce » à Bandini, ruinant la course-poursuite que ce dernier avait engagée avec Hulme. Bien des années plus tard, cette thèse a été reprise dans un documentaire de la RAI qui peut être consulté sur Youtube. Nous avons consulté avec attention la retransmission télévisée de cette course.
L’épisode se situe entre le 58ème et le 62ème tour. Au 58ème tour, quand Hulme passe Graham Hill, il y a 8-9 secondes entre Hulme et Bandini au virage du Gazomètre. Quand Bandini rattrape Hill à la fin du 61ème tour, il est à 10 secondes de Hulme, toujours au virage du Gazomètre. Au début du 62ème tour, il est dans les roues de Hill à la fin de la ligne droite des stands, et il le dépasse rapidement un peu plus loin entre Beau Rivage et Casino. L’écart avec Hulme est alors de 11 secondes à Mirabeau. Certes, l’écart s’est légèrement creusé, mais une chose est sûre : Graham Hill ne s’est livré à aucune obstruction.
La retransmission télévisée entre le 58ème et le 62ème tour, quand Hulme et Bandini prennent un tour à Graham Hill. On remarque l’extraordinaire aisance de Denny Hulme, qui semble se promener. La retransmission est interrompue environ trente secondes durant le 61ème tour en raison de l’arrivée du tiercé qui est diffusée en direct quoi qu’il arrive. A l’époque, on ne plaisantait pas avec l’arrivée du tiercé.
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Oui Camerat elle était belle à cette époque ! Mais cette ligne a été supprimée et remplacée par les voitures. Et la gare par un hôtel et des habitations qui ne sont pas des HLM !!!
2 photos aujourd'hui et une qui concerne le remplacement de la ligne de Chemin de fer par le boulevard Larvatto qui passe sous un tunnel qu ressort au même niveau que celui du circuit à côté.
Dernière modification par prosto, 15 mai 2020, 18h39.
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J'ai fait une petite enquête concernant les gares dans la principauté. Il existait au début du 20è siècle 2 gares. La gare de Monte-Carlo et celle de Monaco. La gare qui nous intéresse est celle de Monte-Carlo. Voir le plan. Elle était à la place de l'hôtel du Loews. Dont le nom de la descente vers la gare.
Dernière modification par prosto, 15 mai 2020, 13h35.
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Merci CMTARGA d'enrichir avec ces photos magnifiques ces textes.
Oui cétait courant à l'époque de parler de la descente de la gare vers la station Hairpin. Depuis on parle plutôt de l'épingle du Loews.
Cet hôtel remplacé actuellement par le 4 étoiles Fairmont 12 Avenue des Spélugues, 98000 MonacoDernière modification par prosto, 15 mai 2020, 12h59.
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