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Sébastien BOURDAIS

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  • Le CHAMP CAR faisant une pause d'un mois ( la course chinoise étant d'abord décalée puis annulée), ça tombe bien, car Sébastien est appelé par PEUGEOT à effectuer au RICARD des essais intensifs de la 908 en vue des 24H. Pendant ses ébats américains, la firme de Sochaux n'a évidemment pas chaumé et s'est même confrontée à la course avec succès puisque MINASSIAN-GENE ont précédé LAMY-SARRAZIN aux 1000 kms de MONZA et les positions ont été inversées à VALENCE. Courses où étaient absentes les AUDI favorites pour la classique mancelle après avoir déjà enlevé 6 éditions dont la dernière avec une voiture diesel.



    Et ce n'est pas tout. Toujours au RICARD, cette fois c'est de nouveau avec l'équipe TORO ROSSO que Sébastien a rendez-vous, car voulant évaluer le français avec la voiture 2007 fort différente de celle de 2006, dotée notamment d'un V8 FERRARI. Test une nouvelle fois pleinement positif. Reste à savoir si chez RED BULL on veut vraiment le français ou si on préfère la jeune pouce VETTEL qui a le mérite de coûter beaucoup moins cher



    Enfin avant de sauter dans un avion pour rejoindre PORTLAND et la 4ème manche du CHAMP CAR, Seb retrouvait à l'occasion des essais préliminaires sa chère piste du MANS et cette fois en présence de tout le plateau des 24H et notamment les AUDI. Résultat, Sébastien pulvérisait le record du circuit en 3.26 secondes laissant la première teutonne à plus de 2 secondes..

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    • Une photo de ces préliminaires avec Seb au volant

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      Avant c'était mieux

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      • Merci CAMERAT 

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        • A PORTLAND sur le premier circuit routier de la saison, notre Seb allait à nouveau démontrer, avec son équipe, toute son intelligence et sa maîtrise de la course. Seulement 3ème des essais, n'ayant pas réussi à obtenir des réglages au top, il perd des places en début de course en attendant que la piste évolue ( il a plu toute la veille) et que son heure arrive. Celle-ci maintenant est là. Après qu'il ait monté les pneus tendres, il se lance alors à la poursuite des leaders, les remontant les uns après les autres pour déloger WILSON de la tête lorsque celui-ci, qui a trop attendu pour choisir ces pneus, sort des stands au moment où le français déboule et le passe sans coup férir. On ne reverra plus le manceau qui s'en va quérir pour le compte de son équipe la 100ème victoire et accroître son avantage au championnat à 21 points sur POWER toujours son dauphin. Maintenant place au MANS.

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          • Avant d'entrer dans le détail de la course, où comme précédemment, je céderai ma plume à celle plus aguerrie cette fois du dénommée Jean-François DESTIN, journaliste dans la maison qui nous héberge gracieusement (c'est la moindre des choses cf ici son article https://www.motorlegend.com/enduranc...058,14063.html), un petit tour des forces en présence pour ce qui concerne la catégorie reine LMP1 et les favoris ainsi qu'un résumé succinct des essais.

            A tout seigneur tout honneur, AUDI aligne 3 barquettes R10 TDI vainqueur en 2006 et qui incontestablement, vu le palmarès de la marque aux anneaux, sont les favorites. Les allemandes en cette année 2007 cantonnent leur participation, mise à part LE MANS, aux épreuves ALMS aux USA où elles sont confrontées principalement aux SPYDER PORSCHE LMP2 de PENSKE qu'elles dominent. De l'autre côté on peut également compter sur les PESCAROLO-JUDD d'Henri qui, depuis que Sébastien les a quittées, sont devenues de sérieux outsiders toujours prêtes à profiter de la défaillance des AUDI en finissant notamment seconde en 2005 et 2006.Et puis les deux PEUGEOT 908 HDI FAP dont ce sont les grands débuts dans la Sarthe.

            Dans l'équipe française on est avant tout là pour apprendre, bien conscient que pour une première au MANS, qui plus est avec une mécanique aussi originale, finir serait un exploit ce que les essais préalables n'ont pas assurés. Sébastien BOURDAIS partage le volant de la N°8 avec Stéphane SARRAZIN et Pedro LAMY, alors que la N°7 est confiée au trio MINASSIAN-GENE et Jacques VILLENEUVE dont ce sont les grands débuts au MANS et en endurance. Stéphane SARRAZIN décroche pour la N°8 une superbe pole au terme des qualifications, 1/2 seconde plus vite que la meilleure AUDI confirmant le niveau de performance que Sébastien avait révélé lors des préliminaires même si l'écart est moindre. Car là est toute la question. AUDI n'a-t-il pas jusque là caché son jeu ? Pour le savoir place à la course maintenant.

            Mordu mais pas dévoré par le lion de Peugeot. Audi a, en toute logique, remporté les 75èmes 24 Heures du Mans, la septième victoire dans la Sarthe de la firme allemande, la quatrième d’affilée et la seconde avec un moteur diesel. Cet éblouissant palmarès explique à lui seul ce succès annoncé. Mais en finissant deuxième derrière la R10 de Biela, Pirro et Werner, la Peugeot 908 V12 diesel de Bourdais, Sarrazin et Lamy a démontré l’expertise du constructeur français.

            Victorieux de l’épreuve en 92 et 93 avec la 905, Peugeot, devenu le plus important producteur de diesel au monde avec sa technologie HDI s’est lui aussi décidé à démontrer l’intérêt du diesel en compétition.

            « On est venu cette année pour réapprendre l’épreuve et se rôder, martelait humblement Frédéric Saint-Geours, directeur général de Peugeot, on visera réellement la victoire l’an prochain ». Et c’est vrai qu’en consultant le classement final, on constate que la 908 de Bourdais a fini à …10 tours de la R10 et à seulement deux tours devant l’excellent proto à essence de Pescarolo aux mains de Bouillon, Gounon et Dumas.

            Dès le début de l’épreuve disputée par un temps épouvantable, on avait bien compris que Peugeot allait passer les deux tours d’horloge à tenter de rester au contact des très rapides Audi. Après son premier relais, le manceau Sébastien Bourdais, superstar en Champcar aux USA et qui en a vu d’autres, n’en revenait pas de la vélocité des protos allemands dans les portions rapides des Hunaudières. « Impossible de suivre en reprises de charge et leur vitesse de pointe est aussi très supérieure à la nôtre » confiait t-il en dégrafant sa combinaison.

            Il ne fallut en effet que trois heures à l’Audi R10 de Capello, Kristensen et Mac Nish pour prendre un tour complet à la meilleure des 908, la N°8 de Bourdais, Sarrazin et Lamy. La course, hachée par les averses, les interventions nombreuses et souvent abusives du Safety-car et les ballets incessants de changements de pneus dans les stands confortèrent l’équipe Peugeot dans leur stratégie d’attente. D’autant qu’une des trois voitures d’usine d’Audi avait déjà abandonné. A 17h 49, Mike Rockenfeller l’un des trois « rookies » du team Joest se laissait surprendre sous la pluie au virage du tertre rouge et démolissait l’arrière de la R10.


            Deux 908 contre deux R10, la partie allait peut-être s’annoncer plus équilibrée que prévu. Oubliée, la petite erreur de Bourdais à la chicane Dunlop et qui avait privé la marque française d’un premier tour en tête devant le direct des caméras de télévision. Vers 20 heures, alors que les 1600 invités d’Audi venus du monde entier ( !) se mettaient à table, chez Peugeot, les yeux des techniciens restaient braqués sur les écrans de la télémétrie et surtout sur les temps réalisés par les protagonistes. 3’31’’592 pour Mac Nish sur la R 10 de tête contre 3’37’’865 pour la 908 en troisième position aux mains du canadien Jacques Villeneuve. Dans le stand, Christian Streiff, le nouveau PDG de PSA et Frédéric Saint-Geours restaient perplexes en se demandant si la punition n’allait pas être sévère.

            Mais la magie des 24 Heures du Mans tient à l’incertitude du résultat jusqu’au baisser du drapeau du dimanche après-midi. Abattre plus de 5000 kilomètres à 210 km/h de moyenne laisse des traces sur les voitures et les organismes. La fatigue aidant après une nuit blanche et froide (10° cette année), personne n’est à l’abri d’une erreur. L’une d’elle fera disparaître une deuxième Audi d’usine. A 7h36, la N°2 qui, jusqu’ici, avait tourné comme une horloge perd sa roue arrière gauche à Indianapolis. Rinaldo Capello au volant ne peut l’empêcher d’aller se fracasser contre le garde-rail. Durant le changement de pneus précédent, le mécano responsable de cette roue n’avait pas achevé son blocage d’écrou au pistolet pneumatique lorsque la décompression des vérins avait remis la voiture au sol. Une précipitation lourde de conséquence et incroyable au sein d’une organisation relevant des commandos d’élite.

            Chez Peugeot, on sent que la chance va peut-être se manifester d’autant que les 3500 km fatidiques jamais dépassés en essais sont atteints sans trop de problèmes. Certes, sur les deux 908, on a du changer souvent les roulements de roues et depuis l’aube, à chaque arrêt, on s’emploie à bien dégager les radiateurs encombrés de gomme et d’herbe. Mais tout va bien. Les deux voitures progressent, la N° 7 de Villeneuve, Minassian et Gene héritant d’une inespérée deuxième place devant l’autre 908.


            Finir 2 et 3 sur le podium derrière une seule Audi, Peugeot aurait signé tout de suite. Hélas à 13h28, la N°7 casse son moteur. Alors que la pluie fait son retour, les dés sont jetés. La seule Audi rescapée possède trop d’avance. La Peugeot N° 8, dont le V12 donne aussi des signes de faiblesses, baisse volontairement de cadence pour rallier l’arrivée. Une énorme satisfaction pour l’équipe française qui a promis de revenir l’an prochain plus affûtée que jamais pour un match retour.

            En complément, je rajouterai qu'à aucun moment une AUDI ne perdit la tête de ces 24H et que la N°8 de Seb, d'abord pointée en seconde position, car tout de suite dépassée par l'AUDI N°2, perdit son accessit à la 5ème heure suite à un problème de roulements de roue arrière pour descendre à la 6ème place. Qu'elle remonta progressivement pour réintégrer après 16H de course, le quatuor de tête composé des AUDI N°1&2 et de sa sœur N°7. Que suite au crash de CAPELLO sur la N°2, la 8 était 3ème et que l'abandon de la N°7 ( casse moteur) lui permet de finir seconde derrière l'AUDI N°1 de BIELLA-PIRRO-WERNER. Pour la toute première fois, Sébastien monte donc sur le podium de ses chères 24H mais pas sur la plus haute marche. En 2008 ? Peut être!
             

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              • lm07-8mercrediPICT8815camerat.JPG

                Après la pole

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                Avant c'était mieux

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                • Merci CAMERAT

                  Pour vous faire patienter jusqu'à la semaine prochaine un petit cadeau ici
                  https://www.youtube.com/watch?v=rWpLUOVgSK8

                  Il s'agit d'un petit film intitulé "BOURDAIS INTIME" que vous connaissez peut être, mais qui bien qu'en avance sur mon récit( 2008), vous permettra de connaître un peu mieux le bonhomme ....et son épouse!

                  JOYEUX NOEL A TOUS !!!!!!!!!!!!!!!!!!
                   

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                  • Allez c'est reparti......

                    A peine remis de ses émotions mancelles, que Sébastien se retrouve dès le week-end suivant, sur la piste de l'aéroport de CLEVELAND pour y disputer la 5ème manche du CHAMP CAR. Une piste qui lui a souvent réussi, mais qui l'an dernier lui avait valu un fameux KO. Les qualifications se passent au mieux, BOURDAIS décrochant une nouvelle pole ( la 3ème) juste devant un autre frenchie Simon PAGENAUD de plus en plus en verve. La course par contre apportera une grosse déconvenue à notre héros. Parti en tête, elle s'arrêtait nette alors qu'il luttait pied à pied avec POWER, lorsque son moteur s'éteint. On ramena bien la PANOZ du manceau à la ficelle jusqu'aux stands mais pas moyen de redémarrer. Pendant ce temps TRACY, qui faisait son retour, après avoir cassé deux ailerons avant, se retrouvait en tête suite aux multiples abandons et ennuis des leaders dont POWER et l'emportait devant DOORNBOS surprenant second mais également nouveau dauphin de BOURDAIS à seulement 3 points du français.



                    Pour la première fois le CHAMP CAR faisait étape sur le beau, mais périlleux circuit du MONT TREMBLANT au Québec ce qui n'était pas arrivé à une épreuve internationale de monoplace depuis 39 ans sans parler du dernier GP F1 ici en 1970. L'occasion pour Sébastien de partager avec son épouse Claire, un moment intense en étant tous les deux à bord de la MINARDI bi place pour découvrir le tracé canadien. Après cet intermède familial, Seb se remettait à la tache mais ne signait que le 3ème temps au volant de sa PANOZ derrière Will POWER et un surprenant Tristan GOMMENDY pole man. Malheureusement le français n'allait pas pouvoir bénéficier de sa performance par la faute d'une coupure électrique sur la grille ce dont profitait BOURDAIS pour s'envoler en tête car POWER lui calait au départ. C'est alors son nouveau rival au championnat le néerlandais Robert DOORNBOS qui donne la chasse au manceau. La pluie s'en mêle et après de multiples péripéties entre les drapeaux jaunes et changements de pneus suite à la météo, DOORNBOS et BOURDAIS se retrouvent face à face pour le sprint final où le batave ne fera aucun cadeau au français pour finir dans cet ordre au grand courroux du second fort mécontent du comportement en piste du premier. Toujours est-il que DOORNBOS grâce à cette victoire prend les commandes du championnat à égalité avec notre héros. Plus le droit à l'erreur si Sébastien veut son quatrième titre d'affilé.



                    Dans les rues de TORENTO cette fois c'est Patrick, le papa qui était passager de son fils dans la MINARDI bi place, ce qui semble avoir eu des effets positifs puisque ce dernier décrochait la pole. Mais la pluie à nouveau allait bouleverser la hiérarchie bien établie et permettre à Will POWER, à la dérive lors des dernières courses, de se refaire une santé en remportant la manche canadienne et à DOORNBOS de s'emparer de la tête du championnat. Pour ce faire BOURDAIS malgré sa pole et suite à un mauvais envol, se voyait dépassé par SERVIA. Les multiples incidents et drapeaux jaunes, que la pluie tantôt forte tantôt fine, allait entraîner, ne jouaient pas en faveur de notre héros qui finissait par être embouti par son meilleur ennemi du moment le néerlandais DOORNBOS. Même si ce dernier reconnu sa pleine responsabilité, le résultat était que cette fois BOURDAIS n'était plus que 3ème au championnat derrière le batave et POWER.

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                    • Pour oublier ses misères nord américaines, heureusement Sébastien a la perspective d'un nouveau test ( qui a dit énième...???) avec TORO ROSSO cette fois sur le circuit sélectif de SPA FRANCORCHAMPS. Pas de quoi impressionner notre héros qui grâce à ses participations aux 24H, en connaît chaque millimètre même dans des conditions piégeuses. Cette fois Sébastien est seul en piste pour la petite "scuderia" à l'occasion d'une des journées de ces essais collectifs et comme les conditions météo sont très changeantes, les chronos ne sont guères significatifs. Une nouvelle fois, le français s'en sort sans problème mais cela sera-t-il suffisant, puisque maintenant est mis au grand jour un désaccord entre Gerhard BERGER et Dieter MATESCHITZ, le patron de RED BULL, à propos du français. Le premier le privilégiant, le second donnant priorité à VETTEL, because le marché de sa cannette est prohibé en France .....Voilà à quoi peut tenir la carrière d'un pilote!



                      En attendant la décision des patrons, retour aux USA pour la suite à EDMONTON cette fois et enfin Sébastien va retrouver le chemin de la victoire. Pourtant devancé par POWER sur la grille de départ, immédiatement le français prenait l'avantage sur l'australien et le reste du peloton. Mais lors de son ravitaillement il est ralenti et se retrouve 3ème derrière POWER et WILSON. Heureusement ayant embarqué plus de carburant, il pouvait s'arrêter après eux et en profitait pour reprendre le commandement qu'il n'allait plus quitter. Comme POWER abandonnait et que DOORNBOS s'accrochait avec TAGLIANI, voilà notre Seb, à mi saison, à nouveau en tête du championnat avec 20 ponts d'avance sur le second et 25 sur le premier nommé.

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                      • SAN JOSE et ses rues bosselées et étroites va connaître une nouvelle course bien chaotique. Au départ BOURDAIS bien que devancé pour la pole par Justin WILSON s'empare imparablement de la tête et mène sans problème les premiers tours en réussissant à créer un écart avec ses poursuivants. Mais voilà qu'arrive une avalanche de drapeaux jaunes qui en plus d'annihiler cette avance, entraîne une confusion totale pour ce qui concerne les stratégies. Certains font de longs arrêts pour faire le plein, d'autres de brefs avec peu de carburant. Difficile de suivre. Toujours est-il qu'à la fin, malgré un museau cassé et un arrêt de plus, c'est DOORNBOS qui s'impose et notre Seb lui ne finit que 5ème ce qui fait qu'au championnat son avance sur le batave a été diminuée de moitié. Consolation pour Sébastien même si rien n'est officiel, les nouvelles F1 sont de plus en plus positives.



                        C'est fait en arrivant à ROAD AMERICA pour la 10ème manche du CHAMP CAR, Sébastien savait que son avenir pour 2008 était définitivement assuré chez TORO ROSSO pour le meilleur...et le pire. Est-ce que cette bonne nouvelle eu une influence sur sa prestation pendant ce meeting, toujours est-il que notre BOURDAIS nous a fait sur ce beau tracé naturelle un week-end parfait à la BOURDAIS. Pole magnifique ( 2 secondes plus vite que POWER), course menée de main de maître, record du tour et à l'arrivée 37 points d'avance sur DOORNBOS et 43 sur POWER tous deux éliminés au cours de l'épreuve. Parfait avant d'attaquer la tournée européenne du CHAMP CAR qui constitue une grande nouveauté de cette saison après l'expérience de 2003.

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                        • Comme indiqué, les deux épreuves suivantes ont lieu en Europe, cette fois sur le circuit belge de ZOLDER et le néerlandais de ASSEN lui plus régulièrement dévolu à la moto. Une petite notre personnelle à ce propos, pour m'étonner que malgré les 3 titres consécutifs ( et bientôt 4) de notre frenchie, aucun organisateur de notre belle France ne se soit porté volontaire....Un comble quand même, bien à l'image du support qu'à obtenu notre héros de son pays natal! Quand on se souvient que c'est justement à l'occasion d'une telle tournée européenne, que Sébastien avait décroché en 2003 ses premiers succès dans la discipline et qu'aujourd'hui il n’en compte pas moins de 28 on mesure le chemin parcouru par le manceau. Comme un copié-collé de la manche de ROAD AMERICA, voilà comment notre Seb a ponctué la manche belge de sa supériorité. Une pole sans problème, bien que lui comme beaucoup d'autres, ignorait tout du tracé. Une course sans histoire et le record du tour. Voilà DOORNBOS à 53 points et POWER à 62 et en prime et pour une fois la Marseillaise sur le podium



                          A ASSEN, Sébastien sera beaucoup moins dominateur essentiellement à cause d'un allumage défaillant, puis d'un ravitaillement loupé. Quand ça veut pas ... Tout avait pourtant bien commencé sur ce tracé ultra plat...du plat pays avec une nouvelle pole, la 7ème de la saison et la 31ème dans la discipline. Départ impeccable puis rapidement WILSON passe le français en plein ligne droite car il semble que son moteur ne donne pas toute sa puissance. JANI-GOMMENDY et RAHAL en profitent également et voilà notre Seb seulement 5ème à la fin du premier tour. En fait BOURDAIS est la première victime de la défaillance du système push to pass qui en se déclenchant de façon intempestive, impose une sauvegarde moteur. Ordre alors est donné par la direction de course de ne pas l'utiliser. Mais pour le français le mal est fait et si sa mécanique a retrouvé son plein rendement, il lui faut remonter au classement. Oui mais voilà, lors de son ravitaillement, il cale et tout est à refaire. Les multiples abandons devant lui, vont lui faciliter la tâche et sa troisième place finale derrière WILSON et JUNQUEIRA est assez miraculeuse.

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                          • Fort de ses 58 points d'avance sur son second, Sébastien pouvait voir venir lors de l'avant dernière manche courue dans les rues de SURFERS PARADISE. Il lui suffisait de finir au pire 14ème pour être titré. Mais comme d'habitude quand les choses paraissent trop simples ça se complique. Tout d'abord lors des séances d'essais, il sort violemment et si son intégrité physique par chance est intacte, il n'en est pas de même de sa monoplace. Celle-ci, peut être pas tout à fait remise en état, ne lui assure que la 4ème place de grille alors que POWER signe la pole mais DOORNBOS est 14ème seulement. La course sera beaucoup plus confortable, bien aidée par les erreurs de ses adversaires. POWER s'accroche dans les stands, alors que TRACY lui fait un tête à queue, permettant au triple couronné actuel de prendre la tête et de se diriger tout droit vers son 4ème titre. D'autant que DOORNBOS, son principal rival, lui à n'a jamais été dans le coup. Dans AH N° 1620, BOURDAIS indique " dans les 2, 3 derniers tours, je me suis dit qu'il fallait que je savoure ce moment fantastique"...Il fait bien notre manceau, car il n'aura plus guère l'occasion de le faire par la suite.. Mais ça c'est une autre histoire. En franchissant pour la 30ème fois la ligne d'arrivée en vainqueur d'une épreuve CHAMP CAR, Sébastien enlève son 4ème titre d'affilé, un record qui ne sera jamais battu, puisque l'édition 2007 de la série, sera la dernière suite à sa fusion avec l'IRL.



                            Mais il était dit que Sébastien BOURDAIS ne pouvait quitter le CHAMP CAR que sur une ultime victoire. Le circuit HERMANOS RODRIGUEZ de MEXICO qui l'avait vu couronné pour la première fois en 2004, allait à nouveau être le théâtre de son dernier exploit dans la discipline. Cette victoire tenait particulièrement à cœur à notre héros, dont pour l'occasion la PANOZ arborait une déco spéciale. Comment mieux parachever le parcours commun exceptionnel réussi avec l'équipe de Carl HAAS et Paul NEWMAN (pardon M.LADIGAN mais vous avez pris le train...l'express, en marche juste pour la fin ) au sein de laquelle Sébastien a pu construire ce palmarès exceptionnel. Sébastien ne manqua jamais de le souligner. Son émotion sur cet ultime podium final, était assurément sincère avec à la fois le sentiment du travail très bien fait, mais aussi et déjà peut être, celui de quitter une véritable famille dont il était l'enfant prodigue et aduler et que l'avenir ne serait pas nécessairement aussi rose ailleurs. L'heure du bilan a donc sonné : 73 courses, 4 titres consécutifs en 5 saisons, 31 victoires et poles, voilà de quoi donner le vertige. De toute façon BOURDAIS ne devra pas, s’il ne l’a jamais fait, regretter son chois de quitter le CHAMP CAR, puisque la série comme déjà indiqué, prit fin, comme un symbole, avec le triomphe du français, suite à son absorption par l'Indy Racing League début 2008.



                            Comme tous les ans, compte tenu de son statut de champion, Sébastien, participe à la Course des Champions cette fois au stade de WEMBLEY où il fera équipe avec Yvan MULLER ( champion WTCC) pour représenter la France. Une participation vite conclue puisque l'équipe nationale est éliminée dès les 1/4.A titre individuel Seb ira jusqu'en 1/2 battu une nouvelle fois par Michael SCHUMACHER. Ce fut aussi l'occasion de mieux connaître son futur coéquipier un autre Seb mais Sebastian VETTEL, d'autant que ce dernier a effectué le meilleur temps des derniers essais F1 devant tout le reste du plateau et loin devant BOURDAIS.

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                            • BONNE ANNEE A TOUS ..ET  A  SEBASTIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                               
                              Dernière modification par CMTARGA, 01 janvier 2022, 10h12.

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                              • 2008

                                Voilà le rêve de Sébastien qui le hante depuis ses tous débuts en kart se réalise enfin. Il lui aura fallu 17 ans pour arriver dans cette F1 qui se refusait à lui obstinément. Il n' y parvient certainement pas dans les conditions que son glorieux début de carrière lui laissait pouvoir espérer. L'aventure TORO ROSSO pour sympathique qu'elle est, en perpétuant la courageuse initiative de Giancarlo MINARDI et son équipe éponyme, entamée en 1985 et qui ne connu comme meilleur résultat en 20 ans d'activité, que des 4èmes places en GP et une 7ème place au classement constructeur, ne constitue pas l'équipe la plus glorieuse et sophistiquée du plateau. Depuis la reprise en 2006 par l'association autrichienne BERGER-MATESCHITZ comme co-propriétaires et Franz TOST, lui aussi autrichien, comme directeur sportif, le palmarès ne s'est guère amélioré, puisqu'au terme de deux exercices, le meilleur classement d'une TORO ROSSO reste aussi une 4ème place décrochée par VETTEL au GP de CHINE 2007.

                                Considérant que ses pilotes ont besoin avant toute chose d'apprendre en bouffant du kilomètre, les dirigeants de l'équipe ont décidé de ne pas utiliser au début de saison leur nouvelle voiture qu'il n'est prévue d'aligner qu'à partir du 5ème GP en TURQUIE. En attendant les deux SEB, BOURDAIS et VETTEL devront se contenter d'une version améliorée de la STR2 de l'année précédente propulsée par le V8 FERRARI. Il convient aussi de parler de VETTEL avant d'entamer la saison à MELBOURNE pour le GP D'AUSTRALIE. Il faut bien le dire du haut de ses 21 ans, face au 29 de notre champion, l'allemand fait déjà la différence en plus de son expérience plus poussée des F1 ( pilote de réserve BMW et titulaire TORO ROSSO pour les derniers GP 2007). Il ne lui a fallu que 4 années pour passer du kart à la F1 en étant dans la filière RED BULL depuis ses tous débuts. Inutile de dire qu'en plus de sa nationalité proche de la "mafia" autrichienne qui dirige TORO ROSSO et totalement soutenu par le big boss autrichien ( encore un) du management des pilotes Red Bull, Helmut MARKO, il est dans sa famille au sein de l'équipe alors que BOURDAIS arrive en parfait étranger.

                                Enfin évoquons cette F1 telle qu'elle est en 2008 et bien différente des CHAMP CAR familières de notre héros. Ici pas de châssis et moteur unique comme aux US. Au contraire c'est la liberté totale de conception tant pour le châssis que le moteur en respectant bien entendu la réglementation. Une forte assistance au pilotage et des pneus rainurés. Voilà de quoi déstabiliser un pilote habitué à se battre à machine égale et où le pilotage pur prend le dessus sur les artifices techniques. Jusque là Sébastien, à l'occasion des multiples séances d'essais préparatoires, s'en est pas trop mal tiré. Bien sûr bien loin des performances des favorites que sont les FERRARI-McLAREN-RENAULT ou HONDA, TOYOTA et RED BULL. Le plus inquiétant est que son jeune équipier a le plus souvent fait mieux que lui. Reste à savoir ce qu'il en sera en course, là où son expérience peut parler.

                                La première des 18 manches du championnat 2008 se dispute, comme de tradition depuis de nombreuses années, sur le tracé mi urbain, mi naturel de l'ALBERT PARK de MELBOURNE. Un circuit somme toute, pas très éloigné de ce que BOURDAIS fréquentait aux US, donc même sil il lui est parfaitement inconnu comme à son équipier, il ne devrait pas trop le handicaper.

                                Le verdict des qualifications, disputées comme aujourd'hui en 3 séries éliminant au fur et à mesure, tombe et il n'est pas favorable à notre Seb alors que l'autre Seb lui va jusqu'en Q3 soit les 10 meilleurs. BOURDAIS lui s'est arrêté dès la Q1 avec le 18ème temps sur 22.Une fois la déception avalée notre héros qui en a vu d'autres, ne perd pas espoir, la course ce sera autre chose. C'est bien ce qui va se passer avec une remontée fantastique qui aurait dû lui permettre de finir à une extraordinaire et inespérée 4ème place si sa boite de vitesses n'avait pas céder à quelques encablures de l'arrivée, le faisant reculer de 3 places mais empochant les 2 points de la 7ème place et ce dès son premier GP F1. Certes cette fantastique performance a été facilitée par l'hécatombe qui a notamment concerné son équipier éliminé dès le départ suite à un carambolage, mais encore fallait-il être là et ne pas commettre d'erreur. En tout état de cause voilà une entrée en matière pas passée inaperçue et qui a donné à notre Seb une confiance plus assurée dans son avenir et surtout celle de son équipe envers le français.

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