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Ignazio GIUNTI
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Ignazio ne pourra se consoler de ses déboires car, ( le savait-il ou le découvrit-il alors?) ce n’est pas lui qui disposera de la seconde FERRARI F1 pour le GP de Hollande à ZANDVOORT qui se court le week-end suivant LE MANS, mais bien Clay REGAZZONI. Sa pourtant belle performance de SPA n’y a rien changé, le Commandatore, fidèle à sa réputation de fauteur de concurrence entre ses pilotes, a décidé d’alterner le suisse et l’italien pour sa seconde F1. REGAZZONI à cette occasion fit aussi bien qu’Ignazio, lui aussi finissant 4ème, mais il faut bien le reconnaître, il y mit plus l’art et la manière ne commettant aucune faute et s’effaçant scrupuleusement quand ICKX, qui avait stoppé suite à une crevaison, le dépassa pour s’emparer de la 3ème place derrière RINDT et STEWART. C’est donc à l’occasion du GP de FRANCE qu’Ignazio retrouve la F1 et à nouveau sur un circuit d’homme puisqu’il s’agit du majestueux CHARADE qu’il découvre. Pour FERRARI, tout partit de travers pour ce GP, à commencer par le camion venant d’Italie, qui tomba en panne privant les 2 pilotes de tout essai le vendredi alors que comme je l’ai indiqué, Ignazio découvrait le complexe tracé clermontois. Celui-ci fidèle à sa tradition pavée de gravillons, en expédia notamment dans les moteurs à plat des 312 qui causèrent de nombreux soucis tant à ICKX qu’à GIUNTI sans parler de RINDT ( cf mon Carnet 1970). Malgré tous ces avatars, ICKX signa une belle pole mais qu’il s’avait d’entrée fragile vu l’état de son moteur. Pour Ignazio la méconnaissance du circuit, à assimiler en seulement 2 séances d’essais d’une heure, explique en grande partie sa très modeste 11ème place en grille. Sa course sera une nouvelle fois émaillée de soucis mais à l’inverse de SPA, elle ne le verra pas briller. Au départ, cette fois il maintient sa position et en gagne rapidement 2 du fait des abandons de STEWART et RODRIGUEZ . C’est à nouveau avec PETERSON qu’il va passer la première partie de sa course, mais cette fois sans arriver à le dépasser. Au 11ème, tour il stoppe à son stand pour faire décoincer sa commande d’accélérateur qui a avalé un de ces maudits gravillons et repart avant dernier avec 2 tours de retard sur le leader qui n’est plus ICKX depuis longtemps son moteur malade ayant fini par casser. Dès lors la course d’Ignazio va se résumer à essayer de passer la ligne d’arrivée ce qu’il fera, finissant tant bien que mal sur 11 cylindres ( encore les gravillons) à une anonyme 14ème place juste devant son compatriote et ex comparse ALFA -ROMEO, Andréa DE ADAMICH, la lanterne rouge de ce GP à oublier.
Pour Ignazio le samedi seulement pour apprendre CHARADE c’est un peu juste
11ème seulement sur la grille et une course à oublier
Début de course Ignazio en queue de peloton précède CEVERT
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Dès le week-end suivant, Ignazio retrouve la 512 pour LA course de l’année les 24 HEURES DU MANS.Tout le monde attend la formidable confrontation PORSCHE v/s FERRARI dont l’affiche est aussi alléchante que les fameux duels FORD-FERRARI de la fin des années 60. Oui mais voilà au MANS comme ailleurs, le plus beau plateau ne garantit pas la course rêvée avec un combat épique jusqu’à la ligne d’arrivée ( pas comme dans le film ndlr). Comme je l’ai déjà écrit à l’occasion de mon carnet 1970, la météo exécrable d’une part, mais aussi et peut être surtout, la nette domination des PORSCHE 917 sur les FERRARI 512 gâcha incontestablement cette fête qui aurait pu être belle mais qui pour l’essentiel s’avéra fastidieuse. Ignazio à cette occasion retrouvait son fidèle Nino VACCARELLA pour piloter l’une des quatre 512 engagées par la Scuderia FERRARI. Toutes étaient équipées d’un capot long profilé avec de petites dérives qui avait été testé en avril et qui était sensé améliorer la vitesse de pointe dans les Hunaudières ( à l’époque sans chicane). Pour sa part PORSCHE comptait sur 2 configurations de carrosserie de ses 917. Des versions classiques mais aussi des versions dites longues queues ultra profilées. Pourtant les essais, qui s’étaient déroulés exclusivement sur piste sèche, voyaient une belle réplique des italiennes puisque VACCARELLA était le plus rapide le premier jour et si il n’améliorait pas le lendemain, sa 512 partagée avec Ignazio s’élancerait quand même en seconde position, derrière le pole man Vic ELFORD et sa 917 longue queue.Une autre 512 pilotée par MERZARIO figurait en 4ème position derrière SIFFERT, si bien que la grille de départ en épi, mais pilote à bord, voyait une belle alternance PORSCHE-FERRARI aux avants postes. Malheureusement ce bel et prometteur ordonnancement allait vite tourner à l’avantage des allemandes, les italiennes étant vite submergées par la marée teutonne. Dès la fin du premier tour 3 PORSCHE précèdent la première FERRARI qui n’est pas celle de Nino qui a pris le départ mais celle de MERZARIO qui le devance de peu. Toutefois l’espoir renaît côté FERRARI quand RODRIGUEZ qui a choisi, à l’inverse des ses équipiers, le mode moderato, se fait passer par le duo de tête de la Scuderia, Cette embellie va être de courte durée puisqu’au 3ème tour MERZARIO marque un stoppe devant son stand croyant avoir crevé et pire au 7ème tour c’est VACCARELLA qui arrive en roue libre devant le sien, moteur cassé. Voilà les 24 heures du MANS d’Ignazio ( hélas ses dernières) sont déjà finies, sans qu’il est pris le volant et alors que la première heure n’est pas encore achevée. Comme vous le savez, pour FERRARI ils tourneront à la Bérézina après un cataclysme qui emporte 3 autres coupés 512 d’un coup après 3 heures de course et que la dernière survivante pouvant encore viser la victoire ( ICKX-SCHETTY) disparaîtra au cours de la nuit suite à une violente sortie de route du pilote belge qui coûtera la vie à un commissaire de piste.
La belle 512 longue queue du duo GIUNTI-VACCARELLA
site stockage photo
VACCARELLA le meilleur des « ferraristes » s’élance devant RODRIGUEZ
C’est déjà fini pour la N°6 moteur cassé
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Nous sommes le dimanche 7 juin 1970 dans quelques instants Ignazio va disputer son tout premier Grand Prix de Formule 1 qui plus est au volant d’une FERRARI officielle sur un des plus beaux mais aussi difficiles circuits du monde SPA FRANCORCHAMPS . Quels peuvent être ses sentiments à ce moment précis ? Regarde-t-il le chemin parcouru pour arriver à un tel sommet ? Lui qui a démarré sur sa modeste ALFA de série en cachette de ses parents et comme je l’ai déjà indiqué, qui jusque là n’a disputé qu’une course en monoplace sur une modeste F3. Inutile de dire que tout ça doit se bousculer dans sa tête. Va-t-il être à la hauteur de l’immense mission qui se profile ? Car tout le monde l’attend au tournant, surpris que le retors Commendatore face confiance à un tel novice en monoplace. GIUNTI va leur répondre de la plus belle des façons, Tout d’abord en signant sur ce tracé d’homme de 14 kms, un superbe 8ème chrono aux essais à seulement 2 secondes de son équipier Jacky ICKX qui est pourtant ici dans son jardin. Puis en menant une course pleine d’opiniâtreté et efficacité, l’amenant immédiatement dans les points avec une splendide 4ème place finale assurant pour FERRARI les 3 points au championnat des constructeurs qui auront un impact non négligeable en fin de saison, alors que ICKX lui ne finit que 8ème. Mais revenons au départ, car tout ne fut pas simple pour autant. Pour une fois FRANCORCHAMPS est baigné de soleil et la pluie n’est pas à craindre. Ignazio prend un mauvais départ et descend de sa 8ème place à la 14ème. Pire au second tour, il effectue un tête à queue à la SOURCE devant tout le public des tribunes. Inutile de dire que les sourires narquois sont de mise. Mais loin de se désunir d’un si mauvais début, il se reprend et commence une superbe remontée. Il double SIFFERT et comme COURAGE et OLIVER abandonnent, le voilà 11ème. Puis c’est au tour de STOMMELEN de succomber, il est 10ème après 10 tours. Ignazio est maintenant dans les roues d’un autre débutant Ronnie PETERSON même si celui-ci a déjà le GP de MONACO dans les pattes et il réussit après 4 tours d’une âpre bagarre à le déposséder de sa 8ème place car entre entre temps RINDT qui était dans le peloton de tête a cassé son moteur. Nous sommes à la mi course qui voit l’abandon de STEWART pour la même raison, Ignazio est 7ème. Il a devant lui RODRIGUEZ et AMON qui se battent pour la victoire, puis BRABHAM et ICKX qui roulent de conserve comme les 2 MATRA de PESCAROLO et BELTOISE. C’est au moment où le moteur de BRABHAM explose, que la FERRARI de notre héros est arrêtée au drapeau noir, les commissaires subodorant une fuite d’huile qui est illusoire. Quand elle reprend la piste, elle a perdu une place au profit de STOMMELEN et demeure donc 7ème. Mais Ignazio ne baisse pas les bras pour autant. Il repart à la bagarre passe l’allemand sans coup férir et comme son équipier ICKX est victime d’une fuite d’essence dans son cockpit qui l’oblige à s’arrêter, le voilà 5ème. Enfin dans le dernier tour la MATRA de PESCAROLO est en panne sèche et c’est bien ainsi en 4ème position qu’il passe la ligne d’arrivée d’une course qui ne fut donc pas une sinécure. En tous les cas, pari réussi, Ignazio GIUNTI est bien maintenant totalement dans la cour des grands.
La 312B d’Ignazio frappée du N°28 ( tien tiens) débarque à FRANCORCHAMPS
Ignazio s’est mis à l’intégral dont le dessin est dû à sa fiancée Mara
picture upload
Départ loupé pour GIUNTI au fond derrière la MARCH de SIFFERT
Ignazio repart après son tête à queue à la SOURCE
Il vient de passer PETERSON...
… Puis à nouveau STOMMELEN
4ème pour une première avec mention
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Cher Gilles ...pourtant rien n'a changé le forum étant toujours aussi pourri ( techniquement parlant évidemment)
Il faut passer par un hébergeur moi j'utilise https://postimages.org/fr/ ou https://www.zupimages.net/up.php
Pour les 2 tu choisis ta photo tu la télécharge chez l'hébergeur puis tu reportes sur le forum les coordonnées de l'hébergeur ...normalement ça marche
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j'essaie de mettre une photo du Nurburgring, ca marche pas
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Envoyé par Gilles55xx Voir le messagebonjour
et bonnes années 2023 et 2024, depuis le temps que j'essaie de re rentrer sur ce foutu forum
concernant le post numéro cent onze pour l'accession aux photos de chez mr Wookey, c'est bien sauf qu'on atterri sur l'hébergeur allemand
donc ça n'aide pas beaucoup
Ceci dit pour ici je regrette de ne pas avoir pu poster des photos qui auraient enrichi vos superbes narrations
Désolé pour le hs, mais 2 ans et demi sans pouvoir parler, vous comprenez, la canette aussi
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Pour le KAROUSEL comme pour autre chose, quelque fois il vaut mieux privilégier la sortie que l'entrée....
Content que tu sois de nouveau des nôtres
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bonjour
et bonnes années 2023 et 2024, depuis le temps que j'essaie de re rentrer sur ce foutu forum
concernant le post numéro cent onze pour l'accession aux photos de chez mr Wookey, c'est bien sauf qu'on atterri sur l'hébergeur allemand
donc ça n'aide pas beaucoup
Ceci dit pour ici je regrette de ne pas avoir pu poster des photos qui auraient enrichi vos superbes narrations
Désolé pour le hs, mais 2 ans et demi sans pouvoir parler, vous comprenez, la canette aussi
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Si il y avait besoin d’une indication supplémentaire des bonnes grâces acquises par Ignazio auprès des dirigeants de FERRARI, son association avec « RING MEISTER » Jacky Ickx pour disputer ensemble sur la même 512, la 6ème manche du championnat des Constructeurs à l’occasion des 1000 kms du NURBURGRING, en était assurément une. Malheureusement ce beau casting n’allait pas résister aux affres des circonstances mauvaises qui allaient présider à ce week-end de course. C’est tout d’abord SCHETTY, qui lors des premiers entraînements, détruit une des trois 512 spyders engagées par la Scuderia. Puis le lendemain en quittant son hôtel, ICKX fait une mauvaise chute qui le rend indisponible pour le reste du week-end imposant une refonte des équipages sur les 2 voitures restantes. SURTEES toujours présent venant épauler VACCARELLA et Ignazio recevant le renfort de MERZARIO, soit la querelle des « vieux » contre les jeunes…Pendant ce temps PORSCHE chez elle, avait affûté ses armes en utilisant à nouveau, en lieu et place des ses lourdes et puissantes 917, ses barquettes 908/3 parfaitement adaptées aussi au tracé tortueux du circuit de l’Eifel. Au final les 4 modèles engagés trustaient les 4 premières places de la grille de départ et pire pour le clan FERRARI, la meilleure celle de GIUNTI et MERZARIO, était même devancée par l’ALFA-ROMEO 33 du local Rolf STOMMELEN, lui aussi maître ES RING. De toute évidence les grosses sports 5 litres, comme la 512, payaient ici le prix fort de leur poids et encombrement face aux frêles prototypes 3 litres. La course allait confirmer cette situation bien que Ignazio ait une nouvelle fois démontré, tout au moins en début d’épreuve, toute sa hargne et son talent. En effet quelle ne fut pas la surprise de tous en voyant sa FERRARI pointer en seconde position dès l’abord du second virage derrière RODRIGUEZ parti en pole, au nez et à la barbe ( ou moustache si vous préférez) d’un SIFFERT médusé. Mieux il réussit à maintenir sa position pendant tout le tour de 28 kms. Le suisse avait beau agiter un poing menaçant à l’endroit de notre héros, rien n’y fit et il fallu toute son adresse et audace pour passer la FERRARI peu après l’entame du second tour. Cette perte de position pour GIUNTI, allait vite devenir péripétie, quand il dû arrêter sa belle italienne au 3ème tour en panne sèche sur le circuit non pas à cause d’une erreur de consommation, mais beaucoup plus simplement, par ce que le précieux liquide s’était échappé du bouchon de réservoir mal fermé. Dommage vraiment dommage mais comme quoi une course réussie ou perdue tient à peu de chose.
Dans un instant Ignazio va s’emparer de la seconde place au détriment de SIFFERT
SIFFERT a beau vitupérer Ignazio reste de marbre devant lui
Une belle entame de course gâchée par une broutille ( Ignazio ici aux essais sur la # 55 qu’il devait piloter avec ICKX)
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En attendant retour à l’endurance avec les 1000 KMS de SPA FRANCORCHAMPS sur le grand et majestueux circuit de 14 kms. Ignazio retrouve la 512 en version coupé et son fidèle Nino VACCARELLA, mais il est clair cette fois que notre duo n’est plus un équipage réserviste, mais bien un challenger pour la victoire, preuve si l’en est que GIUNTI a gagné du galon au sein de la Scuderia . En effet pour la première fois depuis DAYTONA, Ignazio et Nino disposent d’une 512 strictement identique aux 2 autres équipages de la Scuderia ICKX-SURTEES et MERZARIO-SCHETTY. Sur ce tracé ultrarapide mais où la tenue de route est nécessaire, théoriquement la 917 est favorite grâce à une meilleure aérodynamique. Reste à savoir si la théorie rejoint la pratique. Les essais ne se passent pas au mieux pour PORSCHE, SIFFERT victime de déchappages, laisse la pole à son meilleur ennemi et néanmoins équipier RODRIGUEZ, alors que ELFORD est très loin avec des ennuis de châssis (cf sa bio). Tout cela fait les affaires de FERRARI et bien sûr du « local matador » comme disent nos cousins germains, Jacky ICKX qui signe un 3ème chrono dans les roues de SIFFERT. Notre duo est 5ème temps ce qui est pas mal, sauf qu’il est quand même devancé par la 917 privée de Jurgen NEUHAUS pourtant équipé du 4, 5 litres PORSCHE alors que les voitures officielles ont des 5 litres. Comme d’habitude à FRANCORCHAMPS il pleut peu avant le départ et le choix des pneus est cornélien, vu que la piste sèche rapidement. Chez FERRARI on ne met pas tous ses œufs dans le même panier et si ICKX opte que pour des mixtes , les 2 autres équipages, pour jouer la sécurité, conservent les pluies. Grâce à cette monte pneumatique Ignazio prend un super départ, devançant même momentanément son chef de fil juste derrière le duo WYER, mais très vite cela va s’avérer un handicap. La piste pratiquement sèche, l’oblige à un arrêt prématuré qui le fait descendre de sa 4ème place dans les profondeurs du classement. Heureusement il n’est pas le seul dans cette situation et au fur et à mesure, notre duo va remonter aux avants postes de la course mais bien loin du fameux trio de tête qui continue à s’écharper. En fait son principal adversaire, sera le tandem de PORSCHE AUTRICHE composé de Vic ELFORD et Kurt AHRENS et tout au long de l’épreuve ils échangeront leur 4ème place qui va devenir 3ème quand KINNUNEN, le comparse de RODRIGUEZ, rentre aux stands boite cassée. Au final c’est l’Autriche qui l’emportera sur l’Italie d’autant que des problèmes d’alimentation d’essence contrarieront la fin de course de la FERRARI. Pour Ignazio, mais le sait-il déjà, cette course même non victorieuse, aura eu le mérite de bien le préparer en vue du GP de BELGIQUE qui doit se disputer ici dans moins d’un mois.
Au départ Ignazio ( #22) avec ses pneus pluies double son leader (#20) . Quel bazar derrière...
Une bonne course pour le duo GIUNTI-VACCARELLA achevée au pied du podium
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Bonsoir. Comme précedement écrit, je pense que les premiers pas d'Ignazio en F1 , ont servis à faire des tests avec les premiers pneux Michelin. Je n'ai plus les tout petits articles parut dans l'équipe, c'est bien dommage. Et aux essais d'avril 70', avec mon italien de contrebande, je lui avais demandé s'il avait fait des essais avec les gomma Michelin mais il ne me comprenait pas !!!
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Bon la TARGA n'a pas l'air de vous enthousiasmer ... Alors on continue
De quand date exactement le premiers pas d’Iignazio au volant d’une Formule 1 ? Si on en croit cette couverture d’AUTOSPRINT du 15 au 22 décembre 1969, il aurait pris la piste à MODENE en compagnie de SCHETTY et REGAZZONI à cette date et au volant de la 312 de 1969. Dommage que MARANELLO ne vienne plus nous voir, il nous aurait certainement confirmé la chose. Toujours est-il que l’accident de ICKX à JARAMA et son indisponibilité momentanée, ont convaincu les dirigeants de FERRARI et certainement le Commendatore en premier, qu’il était impératif d’engager une seconde voiture dans les GP , d’autant que le modèle 1970 de la 312B semble, après un début de saison laborieux, devenir de plus en plus compétitif. ICKX pourtant encore convalescent venant de le confirmer à l’occasion du GP de MONACO. Reste à choisir l’heureux élu. Ils sont 2 à postuler d’une part Clay REGAZZONI dont l’expérience en monoplace est autrement plus solide après notamment 2 saisons de F3 et une de F2 et Ignazio dont on a vu que dans ce domaine c’est inexistant. Mais les récentes performances de notre héros ont impressionné, aussi est-il mis en concurrence avec le suisse et bien entendu ce sont les séances d’essais privés à MODENE qui décideront, ce à quoi ils s’attellent l’un et l’autre.
Ignazio en essais de la 312B à MODENE en attendant l’heure du choix
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Après ces utiles discussions techniques retour à l'l'histoire
L’étape suivante du championnat c’est la TARGA FLORIO. Je ne vous ferai pas l’injure de vous décrire une nouvelle fois cette épreuve atypique du Championnat pour vous dire combien celle-ci requérait des dons d’improvisation et de sens inné du pilotage pour y briller tout au long des 72 kms du circuit des MADONIES. Pour Ignazio cette épreuve a toujours revêtu un caractère unique et certainement un attachement profond au vu de sa superbe performance de 1968. Quand en plus vous avez la chance de la disputer avec l’idole locale Nino VACCARELLA, alors tous les ingrédients sont réunis pour un exploit. Sauf que la FERRARI 512 avec la puissance de son 12 cylindres de 5000 cm³, son poids et son encombrement, n’est peut être pas le bolide idéal pour y briller. Peu importe, la Scuderia n’hésita pas à en engager officiellement un exemplaire confié à notre duo. Ce pari aurait pu être malgré tout gagnant comme nous allons le voir, sauf que PORSCHE, dans le plus grand secret, avait fourbi une arme redoutable justement pour affronter les difficultés particulières des routes siciliennes et ainsi suppléer les mêmes handicaps qu’aurait connue ici sa 917. Cette arme, c’est la 908/3 une petite barquette compacte et légère dotée d’un simple V8 de 3000 cm³ directement inspirée des « bergspyder » de la firme de Stuttgart qui ont fait des ravages en courses de côte. Inutile de dire, que quand PORSCHE dévoila la veille des premiers essais cette nouveauté inscrite en 4 exemplaires, la quotte de FERRARI et de notre duo s’effondra, plus personne ne doutant d’une énième écrasante victoire allemande. Mais c’était mal connaître la hargne du couple GIUNTI-VACCARELLA, qui tout au long de l’épreuve ne s’avoua jamais battu. Un orage s’est abattu sur le circuit peu avant le départ et la route est encore très humide ce dont profite LARROUSSE pourtant sur une banale 908 devant tout le gratin. Celui qui est plus handicapé par ces circonstances est incontestablement VACCARELLA, qui sur ce sol glissant ne peut passer toute la puissance de son V12 qui de plus, est plus gourmand et nécessitera quoi qu’il en soit un ravitaillement de plus que les PORSCHE et les ALFA 33 également dans le coup. Au second tour Nino est revenu au troisième rang derrière les deux 908 WYER de SIFFERT et KINNUNEN, ELFORD lui n’étant déjà plus là. Il passe alors le relais à GIUNTI qui va accomplir des miracles, notamment en signant le record de la voiture, plus rapide que VACCARELLA l’enfant du pays. Le voilà maintenant second, certes bien aidé par un RODRIGUEZ en méforme et reste à une poignée de secondes de SIFFERT-REDMAN toujours leaders. Toute l’Italie croit au miracle, mais malheureusement dans sa fougue Nino, qui a repris le manche, sort légèrement ce qui fausse la direction de la déjà lourde 512 et annihile définitivement tout espoir de victoire. Pire KINNUNEN sur la fin remonte et dépasse la FERRARI handicapée qui finit donc 3ème. En tout état de cause une nouvelle fois Ignazio a montré aux yeux de tous toute sa maturité. Il mérite bien maintenant d’accéder au Graal de la F1.
Ignazio précède SIFFERT et la 908/3. Image trompeuse du résultat final
Toute la Sicile ( et tous les tifosi) derrière Ignazio
Inimitable TARGA
L’entente parfaite d’un vieux couple proche de l’exploit
Je ne résiste pas à mettre ces 2 clichés pris pendant les entraînements sur routes ouvertes….c’était ça la TARGA
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