Les 24 heures du MANS 1975 pour LIGIER et ses hommes, sont le point d'orgue de la saison et doivent aussi être le parachèvement de la carrière sportive de JS2, car maintenant c'est sure, LIGIER va en F1 et ce dès la saison suivante. C'est donc pour Guy, l'occasion ou jamais de réaliser l'objectif fixé à l'origine avec le copain SCHLESSER d'autant que les circonstance sont cette année très favorables. Grâce au règlement particulier de ces 24H qui font que l'épreuve ne comptant pas pour le championnat des constructeurs, ses principaux animateurs s'en sont dispensés à commencer par ALFA-ROMEO ainsi qu'ALPINE et autres PORSCHE turbo, laissant ainsi le champ libre aux vichyssois.
Mais en quoi consiste donc ce règlement ? En cette année 1975 la crise pétrolière est à son paroxysme non pas comme en 1973 du fait d'un embargo des producteurs ( cf mon carnet 1973) mais bien suite au renchérissement considérable du cours du baril qui fait que le prix du litre d'essence à été multiplié par 3. Dès lors et en France en particulier, il n'y a plus qu'un mot d'ordre "économie de carburant" et la démagogie étant déjà à l'œuvre nous avions droit à ce slogan stupide "En France on n'a pas de pétrole mais on a des idées". Et l'ACO n'y a pas échappé, échafaudant pour l'édition 1975 de ses 24H un règlement faisant la part belle à la consommation au détriment de la performance pure. Un Economy Run en quelque sorte. En gros la distance entre deux ravitaillements d'essence ne pouvait être inférieure à 20 tours pour les plus puissantes. Si cet objectif était réaliste pour des mécaniques relativement simplistes comme le V8 COSWORTH, il n'en était assurément pas de même pour celles plus sophistiquées comme les V12 et les turbos. Donc LIGIER incontestablement par le fait de ce règlement taillé sur mesure pour ses JS2, s'est retrouvé très privilégié. Malheureusement pour lui, mais tant mieux pour le sport, John WYER s'est dit que lui aussi avec un V8 COSWORTH pourrait avoir son mot à dire et qu'une victoire aux 24H, quelques en soient les conditions, ça ne se néglige pas. Aussi le manager anglais réussit-il à convaincre son fidèle partenaire GULF, de ressusciter ses MIRAGE en construisant une nouvelle barquette spécialement étudiée pour l'épreuve mancelle et dotée d'un DFV spécifique pour les contraintes particulières de ces 24H. A ce propos et avant d'entamer le récit de l'épreuve du côté LIGIER, un petit flash back sur les péripéties de ce fameux V8 COSWORTH au MANS. Vous vous souvenez que LIGIER avec JS3 fut un précurseur de son usage pour le double tour d'horloge 1971 et que nombreux furent à l'époque les sceptiques au regard de cette tentative qui au final s'avéra malgré tout positive. Cela donna des idées à d'autres à commencer par le suédois Jo BONNIER représentant officiellement LOLA, qui engagea l'année suivante deux barquettes, ainsi qu'au britannique Alain DE CADENET. Seule la voiture de ce dernier vit la ligne d'arrivée à une méritoire 12ème place. En 1973 John WYER lui même engagea deux MIRAGE ainsi propulsées qui ni l'une ni l'autre ne franchirent l'arrivée pas plus que les LOLA aussi équipées COSWORTH. En 1974 WYER remit ça et cette fois une de ses MIRAGE finissait à une probante 4ème place certes à 20 tours de la MATRA vainqueur. Toujours est-il que cette année le V8 COSWORTH n'est plus le moteur dont tout le monde doutait mais bien le moteur des favoris et ce d'autant que cette fois Keith DUCKWORTH lui même s'est investi pour cette cause.
LIGIER donc pour cette ultime sortie annoncée de JS2, aligne 3 voitures. Deux sont équipées du moteur COSWORTH la dernière elle, c'est une surprise, revient au V6 MASERATI. Ce choix est bien révélateur des doutes de l'équipe quant à la fiabilité du premier modèle, même si le second n'a jamais non plus réellement démontré son endurance sur 24H. La JS2 MASERATI N°97 revient et là aussi c'est une surprise, à l'équipage vedette constitué de BELTOISE et JARIER qui de ce fait visent avant tout une course d'attente avec un déficit de puissance et de poids non négligeable au regard des machines de leurs équipiers. Ceux-ci sont constitués des duos LAFOSSE-CHASSEUIL sur la N°5 dont c'est le grand retour dans l'équipe vichyssoise et PESCAROLO-MIGAULT N°6. Face à ce trio bleu, WYER aligne donc deux barquettes entièrement neuves qui n'on aucune expérience avant d'arriver au MANS. Elles sont confiées d'une part à Jacky ICKX épaulé par Derek BELL et à Jean-Pierre JAUSSAUD qui fait équipe avec Vern SCHUPPAN. En dehors de ces vedettes, il faut bien le reconnaître le plateau de cette 43ème édition est très faible. A ce propos un chiffre est révélateur. Les PORSCHE 911 et leurs différentes dérivées représentent près de 50% des partants. Il en est quasiment de même pour les pilotes puisque près de la moitié n'a aucune expérience des 24 heures.
Dès les essais le ton est donné et sans surprise les deux MIRAGE sont devant la meilleure LIGIER celle de LAFOSSE-CHASSEUIL. L'écart avec le pole man ( Jacky ICKX) est conséquent puisque LAFOSSE a tourné près de 4 secondes plus lentement. La seconde LIGIER COSWORTH de PESCAROLO-MAGAULT n'est que 5ème devancée par la "vielle" PORSCHE 908 atmo de JOEST-CASONI. Quant à BELTOISE-JARIER ils sont 9èmes juste derrière les vedettes incontestables de ces 24H, le duo féminin Lella LOMBARDI et Marie-Claude BEAUMONT et leur ALPINE V6 2 litres.
Mais en quoi consiste donc ce règlement ? En cette année 1975 la crise pétrolière est à son paroxysme non pas comme en 1973 du fait d'un embargo des producteurs ( cf mon carnet 1973) mais bien suite au renchérissement considérable du cours du baril qui fait que le prix du litre d'essence à été multiplié par 3. Dès lors et en France en particulier, il n'y a plus qu'un mot d'ordre "économie de carburant" et la démagogie étant déjà à l'œuvre nous avions droit à ce slogan stupide "En France on n'a pas de pétrole mais on a des idées". Et l'ACO n'y a pas échappé, échafaudant pour l'édition 1975 de ses 24H un règlement faisant la part belle à la consommation au détriment de la performance pure. Un Economy Run en quelque sorte. En gros la distance entre deux ravitaillements d'essence ne pouvait être inférieure à 20 tours pour les plus puissantes. Si cet objectif était réaliste pour des mécaniques relativement simplistes comme le V8 COSWORTH, il n'en était assurément pas de même pour celles plus sophistiquées comme les V12 et les turbos. Donc LIGIER incontestablement par le fait de ce règlement taillé sur mesure pour ses JS2, s'est retrouvé très privilégié. Malheureusement pour lui, mais tant mieux pour le sport, John WYER s'est dit que lui aussi avec un V8 COSWORTH pourrait avoir son mot à dire et qu'une victoire aux 24H, quelques en soient les conditions, ça ne se néglige pas. Aussi le manager anglais réussit-il à convaincre son fidèle partenaire GULF, de ressusciter ses MIRAGE en construisant une nouvelle barquette spécialement étudiée pour l'épreuve mancelle et dotée d'un DFV spécifique pour les contraintes particulières de ces 24H. A ce propos et avant d'entamer le récit de l'épreuve du côté LIGIER, un petit flash back sur les péripéties de ce fameux V8 COSWORTH au MANS. Vous vous souvenez que LIGIER avec JS3 fut un précurseur de son usage pour le double tour d'horloge 1971 et que nombreux furent à l'époque les sceptiques au regard de cette tentative qui au final s'avéra malgré tout positive. Cela donna des idées à d'autres à commencer par le suédois Jo BONNIER représentant officiellement LOLA, qui engagea l'année suivante deux barquettes, ainsi qu'au britannique Alain DE CADENET. Seule la voiture de ce dernier vit la ligne d'arrivée à une méritoire 12ème place. En 1973 John WYER lui même engagea deux MIRAGE ainsi propulsées qui ni l'une ni l'autre ne franchirent l'arrivée pas plus que les LOLA aussi équipées COSWORTH. En 1974 WYER remit ça et cette fois une de ses MIRAGE finissait à une probante 4ème place certes à 20 tours de la MATRA vainqueur. Toujours est-il que cette année le V8 COSWORTH n'est plus le moteur dont tout le monde doutait mais bien le moteur des favoris et ce d'autant que cette fois Keith DUCKWORTH lui même s'est investi pour cette cause.
LIGIER donc pour cette ultime sortie annoncée de JS2, aligne 3 voitures. Deux sont équipées du moteur COSWORTH la dernière elle, c'est une surprise, revient au V6 MASERATI. Ce choix est bien révélateur des doutes de l'équipe quant à la fiabilité du premier modèle, même si le second n'a jamais non plus réellement démontré son endurance sur 24H. La JS2 MASERATI N°97 revient et là aussi c'est une surprise, à l'équipage vedette constitué de BELTOISE et JARIER qui de ce fait visent avant tout une course d'attente avec un déficit de puissance et de poids non négligeable au regard des machines de leurs équipiers. Ceux-ci sont constitués des duos LAFOSSE-CHASSEUIL sur la N°5 dont c'est le grand retour dans l'équipe vichyssoise et PESCAROLO-MIGAULT N°6. Face à ce trio bleu, WYER aligne donc deux barquettes entièrement neuves qui n'on aucune expérience avant d'arriver au MANS. Elles sont confiées d'une part à Jacky ICKX épaulé par Derek BELL et à Jean-Pierre JAUSSAUD qui fait équipe avec Vern SCHUPPAN. En dehors de ces vedettes, il faut bien le reconnaître le plateau de cette 43ème édition est très faible. A ce propos un chiffre est révélateur. Les PORSCHE 911 et leurs différentes dérivées représentent près de 50% des partants. Il en est quasiment de même pour les pilotes puisque près de la moitié n'a aucune expérience des 24 heures.
Dès les essais le ton est donné et sans surprise les deux MIRAGE sont devant la meilleure LIGIER celle de LAFOSSE-CHASSEUIL. L'écart avec le pole man ( Jacky ICKX) est conséquent puisque LAFOSSE a tourné près de 4 secondes plus lentement. La seconde LIGIER COSWORTH de PESCAROLO-MAGAULT n'est que 5ème devancée par la "vielle" PORSCHE 908 atmo de JOEST-CASONI. Quant à BELTOISE-JARIER ils sont 9èmes juste derrière les vedettes incontestables de ces 24H, le duo féminin Lella LOMBARDI et Marie-Claude BEAUMONT et leur ALPINE V6 2 litres.
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