Faites vos courses (2) !

[Invité]

Je trouve dommage que l'esprit des 300SE ne perdure pas aujourd'hui. On ne voit pas de MB dans les competition amateur aujourd'hui. Je trouve cela tres dommage car ca participe a l'image d'un vehicule.
il faudrait que je me plonge dans les reglements FFSA pour voir dans quoi on pourrait mettre les MB. Moi je trouverai ca sympa de voir des CLK sur circuit ou des des SLK en rallye.
Si j'avais de l'argent cela me ferait bien plasir de tenter une aventure comme ca.
J'ai l'impression que les mots competition client et mercedes se sont brutalement separes dans les annees 70. C'est dommage

[AlexS]

Donc comme promis au sujet de la photo!
je ne vais pas vous faire languir plus longtemps.

Il s'agit de Rudolph Uhlenhaut, 1906 – 1989, entré en 1931 chez M-Benz, directeur technique du service courses de 1936 à 1970. On lui doit toutes les flèches d'argent d'avant guerre ainsi que les fameuses 300SL, les W196, la 300SLR (du Mans 1955...).
Bref, un grand Monsieur, qui a eut notammant Fangio dans son team. C'est M. Compétition chez Mercedes en gros.

[Sandorf]

Voici le " genre " de beauté que notre ami Rudolph
aimait à concevoir... et je crois bien qu'il est sur la photo !

[AlexS]

1952, M-Benz revient en compétition avec un prototype qui sera ensuite la 300SL de série (sortie en 1954).
Cela se solde par une victoire aux 24H du Mans et à la Carrera Panamerica, rien de moins!

Puis c'est encore la course aux lauriers avec les débuts en Formule 1 (2,5L de cylindrée à cette époque) en 1954. M-Benz s’y inscrit pour cette année et la suivante. Mercedes a 2 modèles selon les circuits :
La W196 conventionnelle, fuselage étroit
Version aérodynamique avec carrosserie enveloppante si la piste exige une grande vitesse de pointe.

4 hommes principaux dans l’équipe :
Alfred Neubauer, directeur sportif
Fritz ?, directeur technique
Rudolph Uhlenhaut, directeur des essais (voir photo plus haut)
Juan Manuel Fangio, pilote (on a vu moins rapide!)

On (enfin pas moi!) assiste à une domination indiscutable de la W196 en dehors des circuits trop sinueux où les Ferrari gagnent.

On voit ici 2 W196 profilées « Stromlinien » sur l’autodrome de Monza pendant le GP d’Italie en 1955 (victoire il me semble).



J'adore cette photo: ces oiseaux d'acier pris en plein vol, image d'un bel autodrome - espèce quasi disparue (voir Monthléry). Le souci sécuritaire pour le public n'est pas omniprésent non plus, on se croirait en rallye mais les vitesses des autos (et la fiabilité) sont nettement différentes...


On reviendra sur cette belle SLR postée par Sandorf dans un autre épisode!

[Sandorf]

Ouahhh ! ( cri d'admiration dans le texte ! ) cette photo Alex ! est superbe.... ainsi que le contenu du message ( bien entendu ! ).

[AlexS]

Vous le connaissez tous, enfin je pense!

Jean Manuel Fangio, 1911 – 1995 devant une (sa?) 300SLR peu avant sa mort dans son village natal de Balcarce en Argentine.



Un grand Monsieur pour Mercedes et la course en général.

[Sandorf]

Old soldier never died ! Comme l'on dit... superbe photo !

[AlexS]

Allez, une autre qui devrait notamment faire plaisir à Paul!



M-Benz, écurie championne du monde de sport proto en 1989 et 1990.

Les autos sont développées par des partenaires extérieurs comme AMG, Sauber et Ilmor. Le nom de Sauber est mis en avant pendant de nombreuses années mais lorsque la victoire apparaît possible, l’étoile de capot est apposée pour les saisons 89 et 90, bien que l’auto soit toujours construite par l’artisan Suisse Peter Sauber... M-Benz avance prudemment, ne mettant jamais en péril son image.

Même scénario, mais plus rapide, avec Indianapolis et le motoriste Ilmor Engineering. On aura donc un binôme Ilmor / Mercedes les années suivantes. C’est ce même Ilmor qui va concevoir le V10 avec lequel M-Benz revient en F1 en 1995 avant de s’imposer en 1998 (Hakkinen).
En parallèle, la berlinette développée par AMG, le CLK-GTR, dispute le championnat FIA-GT et domine les saisons 97 et 98 en battant les Porsche.

Le département sportif de M-Benz, dirigé par Norbert Haug, règne donc sur les 2 catégories vedettes du sport auto!

[AlexS]

En ce mercredi après-midi neigeux et grisonnant, un peu de culture:

Tout se pase au championnat du monde de vitesse 1934, en juin 1934, où M-Benz entre en piste sur le circuit du Nüburgring dans le massif de l’Eifel. Dessinée par ingénieur Hans Nibel, on retrouve une architecture classique pour la W25: moteur avant, 8 cyl 3,4L, 314cv et 4 roues indépendantes.
1er : von Brauchitsch sur M-Benz
2° : Hans Stück sur Auto Union.

Le ton est donné pour le classement des prochaines années…
La W25 est imbattable ou presque en 1935 : 8 victoires contre 2 pour Auto Union B-Typ et 1 pour Alfa avec la P3.

A la direction technique, Max Sailer a pris la succession de Hans Nibel, diparu en novembre 1934. La W25 évolue donc : moteur porté à 4,3L pour 402cv !

1936, la W25 accuse le poids des ans et marque le pas face à l’Auto Union C-Typ (6L, 520cv, 4 victoires pour Rosemeyer sur 5 remportés sur 9 épreuves).

Photo de la W25, en vue éclatée par Inomoto (1934).

[AlexS]

En 1939, M-Benz bat Auto Union par 6 victoires à 2.
Puis changement de règlement pour favoriser les italiens, avec limitation de cylindrée à 1500cm3 mais M-Benz gagne encore avec la W165 (Développée par Max Wagner et Max Sailer). Les autos font peur, à cause de leur mécanique performante mais aussi (et surtout) leur livrée argentée sur laquelle est parfois apposée une croix gammée. Mais elles sont imbattables…
Il y a donc une domination Allemande partout en Europe, Allemagne qui nargue tout le monde en sport auto.
Nuvolari gagne le Grand Prix de Yougoslavie le 3 septembre 1939; et la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne le même jour.
La photo représente la W154 et l'Auto Union D-Typ à l’ACF en 1939.

[Sandorf]

Bonjour l'ambiance ! On est loin des courses de maintenant regardées par des " couch potatoes " !

[Invité]

J'avais completement zappe ce sujet depuis longtemps et je suis content de voir son riche contenu. Moi qui ne suis pas un grand amateur des voitures tres anciennes, je dois avouer que j'aime beaucoup les ces MB de course. C'etait l'epoque ou l'on courrait en polo manche courte et en pantalon droit..

[AlexS]

Mais ces autos ne sont pas "très" anciennes mon Paul... Elles sont à peine 60 ans... viens à la Gordon Bennet en Juin à Clermont-Ferrand et tu en verras des très anciennes: date limite de 1° mise en circulation est fixée à 1918.

Belle ambiance assurément: les spectateurs au coeur de l'action (parfois même trop), les pilotes habillés comme pour jouer au cricket. Il n'y a pas à dire, c'était un peu de l'inconscience mais c'était grand!

[AlexS]

M-Benz participe en 1955 au championnat du monde des constructeurs avec la 300SLR (mécanique de W196 portée de 2,5L à 3L, 8 cyl à injection ; châssis « commun » avec la 300SL).
Et il y a bien sûr ce fameux frein aérodynamique sur la carrosserie (un volet intégré au coffre arrière se déploie en fonction de la pression exercée sur les freins). On retrouvera cet artifice sur les barquettes d'autres marques en CANAM dans les années 70 je crois. Interdit par la suite car trop dangereux.

Victoire aux 1000 Miglia, Tourist Trophy et Targa Florio.



Le moteur semble réglé un peu riche, ou de l'huile s'échappe des échappement!
Le dessous de l'aileron de freinage n'est pas des plus propres, mais le réservoir d'essence était là je crois.

Comment fonctionne ce système? Relié à la pédale de frein pour le débloquer ou bien une 2° commande?

[Huhu]

Je reviens sur le sujet des berlines W112 de course en 1963 qu'avait lancé Paul (et puis ses amis) avec Sandorf et Alex :
Bien sûr la 300 SE est la plus désirable, mais il me semble que la 220 SE a plus courru, en tous cas en rallye. J'ai la flemme d'aller ouvrir mes vieilles pages poussiéreuses pour vérifier, mais ça viendra.

Or, on doit trouver plus facilement une 220 SE qu'une 300 SE ?