1968 carnet d'un passionne

[camerat]

NC

3

Jo Siffert

LOTUS FORD

25

DNF

 Pression d'huile


 

NC

14

Piers Courage

BRM

22

DNF

Moteur
 

 

NC

6

Denny Hulme

MCLAREN FORD

18

DNF

Abandon de Hulme cardan cassé

 

NC

20

John Surtees

HONDA

11

DNF

Abandon de Surtees chassi cassé

 

NC

22

Chris Amon

FERRARI

8

DNF

 Abandon de Amon radiateur percé

 

NC

12

Richard Attwood

BRM

6

DNF

 conduite d'huile


 

[camerat]

NC

18

Jack Brabham

BRABHAM REPCO

6

DNF

commande accélérateur bloquée


 

NC

16

Brian Redman

COOPER BRM

6

DNF

accident avant Burnenville déjà raconté dans la bio de Brian.


 

NC

19

Jochen Rindt

BRABHAM REPCO

5

DNF

Moteur
 

 

NC

1

Graham Hill

LOTUS FORD

5

DNF

cardan cassé


 

NC

17

Jo Bonnier

MCLAREN BRM

1

DNF

ecrou de roue


 

[CMTARGA]

Avant de tourner définitivement la page de ce GP de BELGIQUE, quelques images supplémentaires de l'accident de REDMAN par rapport à celles déjà mises dans sa bio. On se rend compte à quel point il a eu de la chance d'atterrir sur les voitures des spectateurs ( eux un peu moins...) ce qui a certainement amorti le choc et les conditions de sécurité de l'époque l'ambulance au milieu des F1 

[CMTARGA]

16 JUIN
RHEIN POKAL HOCKENHEIM F2

Le petit monde de la F2 se retrouvait au « motodrome » 2 mois après l’accident de CLARK pour une manche hors championnat d’Europe qui pourtant réunissait tous les protagonistes habituels puisque même FERRARI avait fait le déplacement avec deux DINO pour son duo F1 AMON-ICKX. C’est Henri PESCAOLO et sa MATRA qui signait la pole d’une course qui pour une fois, en ces lieux, était disputée en une manche unique. Il devançait l’autre MATRA de BELTOISE, les FERRARI de AMON et ICKX et la McLAREN de Franck GARDNER. RINDT et sa BRABHAM n’étant que 6ème ce qui était une surprise. Mais l’autrichien réservait à ses adversaires une bonne leçon de pilotage et d’aspiration qui faisait le charme ( si on peut dire) de ce tracé ultra rapide avant que des chicanes n’y soient installées. Dès le départ il réussissait à se faufiler pour gagner immédiatement plusieurs positions, puis jouant sur le phénomène d’aspiration, il parvenait à se détacher progressivement d’un groupe compact composé des MATRA de PESCAROLO et BELTOISE jusqu’à son abandon (moteur cassé), ICKX-RODRIGUEZ (TECNO)-ARHENS et OLIVER qui ne cessèrent de se passer et repasser et qui finirent dans l’ordre inverse voyant le pilote LOTUS devancer les autres dans un mouchoir de 2 secondes juste derrière l’autrichien. COURAGE-AMON et ATTWOOD suivaient à quelques longueurs et plus loin venaient les McLAREN de SCHLESSER et LIGIER celle de GARDNER ayant abandonné.

Départ PESCA à droite patine et RINDT derrière va s’infiltrer entre BELTOISE et ICKX.


Dans OSTKURVE RINDT est déjà en tête du peloton.


PESCAROLO pole man, devant OLIVER et ICKX ne finira que 6ème.

 

[Tonton Claude]

1

5

Bruce McLaren

MCLAREN FORD

28

1:40:02.100

2

11

Pedro Rodriguez

BRM

28

+12.100s

 

3

23

Jacky Ickx

FERRARI

28

+39.600s

 

4

7

Jackie Stewart

MATRA FORD

27

+1 lap

Obligé de remettre quelques litres dans le réservoir à l'entame du dernier tour, il est très long cet arrêt, Stewart repart après que les premiers aient fini leur dernier tour et vu le drapeau à damier, ce qui vaut le spectacle de la Matra MS10 montant à toute vitesse le raidillon en dépassant un motard et la voiture du directeur de course. Dommage de ne pas avoir de photo, les photographes sont déjà tous devant les stands pour le podium.



Oliver est 5e malgré qu'il soit resté en panne sur le circuit dans le dernier tour, cardan cassé.

5

2

Jackie Oliver

LOTUS FORD

26

DNF

 

6

15

Lucien Bianchi

COOPER BRM

26

+2 laps

 

7

10

Jean-Pierre Beltoise

MATRA

25

+3 laps

La fin cet après midi, je dois partir.

Le couple "Stanley" derrière Pédro ;-)  ... Un ensemble vert pomme, çà se remarque de loin !!

[tipo 151]

La coiffure également pouvait servir de point de ralliement

[ferrari p4]

Bonjour. Ce vert Stanley me rappelle un autre vert dIsparu depuis quelques années aux 24h00. Revenez madame K....N.

[CMTARGA]

Aimerais-tu le vert ???? Tiens en voilà 

F3 LA CHATRE et JARAMA

Si on avait encore des doutes sur les capacités de François CEVERT à gagner, les deux épreuves successives de LA CHATRE comptant pour le championnat de France, puis de JARAMA, ne pouvaient que les lever définitivement. Dans l’une comme dans l’autre son impétuosité annihila toute forme de contestation de ses habituels adversaires. Sur le tourniquet de l’Indre, après avoir brillamment remporté sa manche qualificative, il affronta sans retenue l’expérimenté Jean-Pierre JAUSSAUD en finale et c’est ce dernier qui commit l’erreur en voulant trop en faire derrière le jeunot. Ainsi ce dernier passait la ligne d’arrivée avec une confortable avance ce qui lui permettait de recoller à son adversaire désigné au championnat Jean-Pierre JABOUILLE seulement 3ème, même si JAUSSAUD en est encore leader mais peu intéressé par un nouveau titre national. Une semaine plus tard en Espagne, où se retrouvait essentiellement le gratin de la F3 française, le parisien récidivait exactement face aux mêmes JAUSSAUD et JABOUILLE , mais cette fois dans une domination totale ne laissant aucun espoir à ses adversaires. Cette fois c’est sûr CEVERT est un gagneur et il va falloir compter avec lui.

[SIZE=3]LA CHATRE, JARAMA deux victoires sans appel pour CEVERT et sa TECNO
[/SIZE]


 

[CMTARGA]

23 JUIN
GP DE HOLLANDE



Le jour de gloire est arrivé ! Quel français passionné, n’a pas en mémoire ce dimanche après-midi, lorsque sur les antennes de France Inter (et oui à l’époque c’était une radio bien...), Tommy FRANKLIN s’égosillait pour nous narrer le mémorable doublé bleu MATRA, au terme de ce GP disputé dans les dunes de ZANDVOORT ? Enfin ce jour tant attendu était là, même si les esprits chagrins ne manquaient pas de souligner que c’était grâce à un pilote écossais, dans une équipe managée par des british avec un moteur lui aussi de ce côté là de la Manche. Mais la seconde place de Jean-Pierre BELTOISE avec la MATRA-MATRA elle ne souffrait aucune critique à part les pneus DUNLOP qui équipaient les bolides bleus et qui, il faut bien le reconnaître, eurent une importance déterminante dans ce fameux doublé. Certes après le festival de STEWART à SPA on se doutait bien que l’heure était venu pour l’écossais de faire briller les couleurs de MATRA, mais on n’imaginait pas celle avec le V12 maison, capable d’une telle performance alors qu’elle n’en était qu’à sa 3ème course. En tout cas ce n’est pas sa performance aux essais qui pouvait laisser augurer un tel exploit, BELTOISE figurant en 16ème position sur les dix neufs partants. Même STEWART n’était pas au mieux au terme des essais, comme le démontrait sa 5ème place sur la grille. L’écossais souffrait énormément de son poignet pas encore guéri, beaucoup plus ici qu’à SPA du fait des courbes beaucoup plus serrées du circuit batave, tant et si bien qu’il s’abstint de tourner le samedi et que sa participation au GP était même incertaine. Pendant ce temps AMON et sa FERRARI avait signé une nouvelle pole dès le vendredi comme en Belgique, samedi étant pluvieux. La bonne surprise des essais venait de RINDT dont la BRABHAM-REPCO avait repris des couleurs pour signer le second temps devant Graham HILL pour qui la LOTUS brillait à nouveau et son équipier patron, Jack BRABHAM 4ème, confirmait le regain de forme de ses voiture éponymes . ICKX et les deux McLAREN suivaient. Puis venaient la HONDA de SURTEES, OLIVER sur la seconde LOTUS officielle, RODRIGUEZ et Dan GURNEY qui faisait son retour non pas sur son EAGLE, mais sur une BRABHAM-REPCO officielle mais du modèle précédent. Il pleut à nouveau le dimanche et STEWART se frotte les mains ( pas trop fort vu son poignet) car dans ces conditions les directions sont plus légères donc il devrait moins souffrir. BELTOISE et son coude bloqué est certainement dans le même état d’esprit. Mais les bleus ont un atout supplémentaire : les pneus DUNLOP. Généralement sur piste humide, ils sont meilleurs que les FIRESTONE et les GOODYEAR qui équipent la majorité de leurs concurrents et en plus, les techniciens du manufacturier britannique, vont procéder avant le départ, à une large échancrure centrale qui permet d’évacuer encore plus d’eau pour limiter l’aquaplaning. La recette va s’avérer redoutable pour la concurrence. Dès la fin du premier tour STEWART est dans les échappements de HILL qui a pris la tête au départ et va la perdre immédiatement, l’écossais entamant alors un véritable cavalier seul qui l’amènera au drapeau à damiers avec presque un tour d’avance sur son second qui n’est autre donc, que la seconde MATRA de BELTOISE. Celui-ci parti des tréfonds de la grille est déjà 8ème après 2 tours et au 5ème il est à son tour dans les roues de HILL, soit 13 places de gagnées et 5 tours plus tard il est second. Le train bleu est en marche rien ne semble l’arrêter sauf que chez MATRA on sait que le V12 est encore trop gourmand et que la course sous la pluie va durer beaucoup plus longtemps ( à l’époque pas de limite à 2 heures maxi).Il faut donc envisager un ravitaillement et ordre est donné au français d’attaquer au maximum pour préserver une bonne place suite à son arrêt. JPB s’exécute et signe même le record du tour mais dans sa fougue, il commet une légère erreur qui l’envoie en tête à queue dans le sable. Il repart immédiatement mais sa commande d’accélérateur est grippée. Il rentre au stand pour la décoincer et on en profite pour ravitailler. Nous ne sommes qu’au 25ème des 90 tours prévus et JPB est alors 7ème. Il se lance dans une superbe remontée toujours bien aidé par ses DUNLOP, même si la piste devient de moins en moins humide. Il dépasse rapidement GURNEY puis AMON dont les pneus FIRESTONE sont particulièrement inefficaces, puis c’est le tour de RODRIGUEZ pour rejoindre Graham HILL toujours second et peu avant la mi course, il double le moustachu anglais, le revoilà 2ème et il le restera même si son stand a tremblé jusqu’au bout, craignant la panne d’essence. Et les autres me direz-vous ? RODRIGUEZ a réussi à sauter HILL sur la fin pour la 3ème place d’un podium qui à l’époque n’existait malheureusement pas. Le pilote LOTUS perdant pied sur la fin au profit de ICKX , Silvio MOSER brillant 5ème sur sa très modeste vieille BRABHAM et enfin pour le dernier point AMON. Aucune McLAREN ou BRABHAM officielle ne franchit la ligne d’arrivée.

Jackie STEWART/Jean-Pierre BELTOISE le doublé MATRA improbable.


Second podium consécutif pour RODRIGUEZ et sa BRM.


Silvio MOSER et son antique BRABHAM 5ème le hold hup du GP.
upload photo

Moment de frayeur pour BELTOISE.



 

[tipo 151]

Cadence élevée .... un peu de mal à suivre le rythme ....



A La Châtre, le circuit est tellement riquiqui que seules 8 voitures sont qualifiées pour la finale

[CMTARGA]

Cadence infernale .....

[camerat]

Sur cette course F1 je ne suis pas prêt du tout, et ce week-end je suis booké.

[CMTARGA]

Moi aussi SEBRING oblige....

[tipo 151]

Comme à Kyalami (cf post 20) Jackie essaye pendant les essais, une combinaison anti feu .

[CMTARGA]

En attendant que CAMERAT accouche de ZANDVOORT   un petit intermède F2 ...Promis je ne reprendrai le fil que le WK prochain de quoi se reposer ...si tout va bien

GP DE LA LOTERIE
MONZA F2

Que cette course porte bien son nom ! A l’époque à MONZA, point de chicane c’est à fond tout le temps et à ce jeu l’aspiration joue à plein faisant des courses un véritable jeu de roulette ou loterie en fonction de qui vous tire ou vous pousse. L’édition 1968 de cette épreuve réservée cette année aux F2, ne dérogea pas à la tradition. Mais à ce jeu très dangereux des roues qui se frôlent, on risque gros et c’est ce qui arriva. Mais revenons au début. Ne comptant pas pour le championnat européen et en concurrence directe avec le GP hollandais, le plateau n’en était pas pour autant plus restreint que d’habitude. Certes les RINDT-STEWART et les vedettes F1 de chez FERRARI étaient absents. Cela n’empêchait pas la Scuderia d’être là en force avec 4 DINO pour les habitués maison Tino BRAMBILLA et Derek BELL, mais aussi les revenants Giancarlo BAGHETTI et Mario CASONI. Coté italien les tifosi pouvaient aussi supporter les TECNO officielles de REGAZZONI et JAUSSAUD de plus en plus impliqué au sein de l’équipe italienne. Par contre, seul PESCAROLO représentait MATRA occupé sur d’autres fronts et on notait outre la présence des habitués du championnat, que Vic ELFORD suppléait RINDT sur la BRABHAM WINKELMANN et Jonathan WILLIAMS sur celle de Franck WILLIAMS habituellement dévolue à Piers COURAGE. Joie pour les tifosi au terme des essais, il n’y avait que des monoplaces italiennes au 5 premiers rangs avec une FERRARI en pole, celle BELL puis la TECNO de JAUSSAUD qui démontrait qu’il possédait les ficelles de la F2, venaient ensuite REGAZZONI, CASONI et BRAMBILLA seul BAGHETTI faisait défaut. Parmi les postulants au championnat, WESTBURY était le mieux placé en 6ème position et PESCAROLO seulement 8ème. Comme prévu, la course en peloton débuta dès le baisser du drapeau avec des changements de positon incessants et comme on pouvait le craindre à mi course se produisit ce que tout le monde redoutait, un carambolage général à l’entrée de la parabolique. BELL, qui à ce moment pointait en tête , parti en travers et ce fut immédiatement le chaos. Celui-ci mais aussi, WESTBURY-BAGHETTI-ELFORD-ARHENS-BRAMBILLA et JAUSSAUD furent pris dans le carnage. Tous s’en sortir sans trop de dommages sauf JAUSSAUD, relevé avec de multiples fractures qui mirent un terme quasi définitif à sa saison. Bien entendu à cette époque pas de drapeau rouge et la course continue malgré les épaves gisant au milieu de piste, celle de JAUSSAUD même en feu. Un brave drapeau jaune suffit, mais apparemment REGAZZONI et PESCAROLO, qui se retrouvent en tête, n’en n’ont cure et seront de ce fait disqualifiés. Dans un dernier élan d’aspiration et au terme d’une course décapitée,c’est Jonathan WILLIAMS qui l’emporte devant une autre BRABHAM celle d’ Alan REES et les McLAREN de WIDDOWS et SCHLESSER. Un autre français , le revenant Eric OFFENSTADT, au volant de la TECNO de Ron HARRIS, est classé 5ème.

La course en peloton et à l’aspiration, ça peut très mal se terminer....


.… La preuve !


Jean Pierre JAUSSAUD en est la principale victime.