Sébastien BOURDAIS

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MONTREAL allait marqué une pause dans la marche triomphale du manceau vers le titre par la faute d'un écrou de roue récalcitrant. Auteur d'une nouvelle pole ( la 4ème de la saison) il s'élançait en tête bien protégé par son équipier SERVIA quand à l'issue du 60ème des 79 tours que comptait la course canadienne, il stoppait pour son ultime ravitaillement. C'est à ce moment que l'incident se produisit, SERVIA-GLOCK et WILSON en profitèrent, BOURDAIS étant classé 4ème



Suite à l'annulation de la course Sud Coréenne, il fallu attendre près d'un mois pour disputer l'antépénultième manche du championnat et celle-ci avait lieu sur l'ovale de LAS VEGAS et une nouvelle fois Paul TRACY y alla de son incartade pour essayer d'entraver la marche triomphale du français. Celui-ci avait signé la pole devant son équipier, le canadien étant relégué au 14ème rang seulement. Auteur d'une splendide remontée, le français et le canadien se livrent jusque là une lutte sans merci mais correcte. C'en était trop au 123ème tour des 160 prévus, la LOLA bleue oblique brutalement vers les stands sans respecter les limites de leur entrée alors que BOURDAIS est collé à son aileron. La touchette entre les deux monoplaces est inévitable et expédie la voiture du canadien dans le mur qui y reste pour le compte. Celle de Sébastien est endommagée mais peut poursuivre sans trop d'encombres pour passer en vainqueur sous le drapeau à damiers. Après cette nouvelle victoire, TRACY est définitivement éliminé de la course au titre et seul SERVIA peut encore mathématiquement contester le titre du français.



 

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Autant le dire tout de suite les rues de SURFERS PARADISE seront le théâtre du second sacre de Sébastien BOURDAIS et par là même de sa 6ème victoire de la saison. Son équipier SERVIA avait signé la pole devant le français mais l'espagnol n'allait pas en profiter longtemps. Dès le départ celui-ci était accroché par un DA MATTA jouant les TRACY. Celui-ci se distinguait une nouvelle fois en court-circuitant la chicane pour éviter le massacre mais lui donnant un avantage certain qui l'avait propulsé en tête devant BOURDAIS. Seb n'en pris pas ombrage attendant le premier ravitaillement pour porter l'estocade. Quand le canadien marqua son stop, le manceau donna tout en signant un tour plus rapide que la pole, si bien qu'en ressortant des stands il était en tête. Comme TRACY allait être victime cette fois de sa mécanique et que SERVIA réussit une remontée météorique jusqu'à la 5ème position, les deux sociétaires de NEWMAN-HAAS s'assuraient ainsi, au soir de la course australienne, le doublé au championnat.

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Le dernier rendez-vous de la saison à MEXICO est donc sans enjeu si ce n'est la 3ème marche du podium final au championnat que se disputent Justin WILSON et Paul TRACY. Pour BOURDAIS cette course marquera le seul abandon de sa saison suite tout d'abord à des ennuis d'alimentation qui l'amèneront à de nombreux arrêts et pour finir un accrochage avec DA MATTA parti en tête à queue sous son nez. Quant aux duettistes pour le podium final c'est WILSON qui l'emportera en enlevant la victoire de cette ultime course.



Enfin comme en 2004, Sébastien participe à la COURSE DES CHAMPIONS au Stade de France et comme l'année précédente il arrive en 1/4 mais cette année est battu par rien moins que Jeff GORDON. Pour la Coupe des Nations BOURDAIS en compagnie de PETERHANSEL est en finale mais est aussi battu par les scandinaves KRISTENSEN-EKSTROM .Il s'offre également une petite démo avec sa LOLA CHAMP CAR et quelques belles rencontres entre champions français.

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2006

Au terme de ce nouveau triomphe, inutile de dire que l'avenir de Sébastien est assurée chez NEWMAN-HAAS et qu'à aucun moment, il lui est venu à l'idée d'aller voir ailleurs. Pourtant comme indiqué par lui-même dans le N° 1521 d'AUTOHEBDO, il a bien eu des propositions non seulement pour le CHAMP CAR mais même pour la NASCAR suite à sa performance IROC. Cela resta sans lendemain mais on sent bien au cours de cette interview que la F1 est encore et toujours dans sa tête et qu'il en est frustré.

En attendant la reprise du CHAMP CAR comme l'année précédente, Seb va participer aux 24H de DAYTONA et aux 12H de SEBRING.

Pour ce qui concerne le double tour d’horloge floridien, la participation de Seb est plus matérialiste que celle de l’année précédente due essentiellement au désir de partager un volant avec Paul NEWMAN. Cette année c’est le pragmatisme qui justifie cette participation, savoir les intérêts de FORD qui est un soutien important du CHAMP CAR et qui se devait d’avoir son champion au départ de cette classique. BOURDAIS se retrouve associé avec le spécialiste américain du GRAND AM, B.J.ZACHARIAS et l’ex pilote F1 LIGIER, le brésilien Raul BOESEL au volant cette fois d’une DORAN propulsée par un V8 FORD. 5^ème sur la grille de départ leur course s’achèvera rapidement suite à une panne électrique.



Pour les 12h de SEBRING la présence de Sébastien tient à la fois de son amour des courses d’endurance mais aussi de sa personnalité. En effet c’est un volant d’une PANOZ ESPERANTE GTLM que notre manceau va s’aligner au départ. Pas la voiture la plus performante, en tout cas pas celle qui vise la victoire absolue comme les AUDI R10 officielles ou les PORSCHE SPYDER de PENSKE. Cette PANOZ est un élégant roadster propulsé par le V8 FORD de 5litres dont les performances et l’agressivité n’ont plu rien à voir avec les "BAT MOBIL" que le milliardaire passionné américain engageait jusque-là, notamment aux 24H du MANS. Il s’agit d’une « brave » GT appelée à concurrencer sur ce créneau commercial, les CORVETTE, PORSCHE ou FERRARI et c’est face à cette concurrence que cette monture est appelée à combattre sur les pistes de l’ALMS ou d’ailleurs.

Don PANOZ engeant deux coupés préparés par les canadiens MULTIMATIC pour toute la saison ALMS dont SEBRING est le premier rendez-vous, s’est donc adjoint les services de notre Seb pour épauler l’un de ses équipages réguliers composé de David BRABHAM et de Scott MAXWELL. Le choix du patron pour le manceau ne doit rien au hasard. PANOZ a été très impressionné de la performance de BOURDAIS aux derniers INDY 500 au volant d’un châssis portant sa marque mais aussi sa connaissance de la famille BOURDAIS. En effet son père Patrick, n’était-il pas au volant d’une auto éponyme au départ des 24H du MANS 2004 ? Au terme des essais notre trio pointait à une excellente 6^ème position des GT derrière les ASTON DBR9 et les CORVETTE mais devant toutes les autres GT2 et un paquet de GT1à priori plus performantes telles les SALEEN-BMW etc.... Le résultat va être à la hauteur puisque le trio va l'emporter sans coup férir dans sa catégorie GT2 en menant pratiquement toute l'épreuve au grand désarroi des multiples propriétaires de PORSCHE 996 ou FERRARI F430. Par dessus le marché au final, c'est une splendide 9ème place au général qui ponctue cette première avec PANOZ couronnée de succès à la plus grande joie du patron.


 

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Maintenant place au CHAMP CAR qui reprend avec la première épreuve à LONG BEACH. Les LOLA COSWORTH sont de nouveau de sortie aussi n'est-ce pas là, cette année encore, qu'il faudra chercher les nouveautés. Pas plus côté pilotes et favoris où on retrouve les habituels protagonistes. Bien sûr BOURDAIS est maintenant l'homme à battre et on peut compter sur l'inamovible et impétueux Paul TRACY (FORSYTHE) pour TOUT faire afin d'y parvenir. Parmi les engagés notons quelques noms nouveaux et qui feront parler d’eux comme Will POWER, ou d'autres qui se recasent après leurs déboires F1 comme Antonio PIZZONIA. Enfin Sébastien retrouve son équipier habituel chez NEWMAN-HAAS, le brésilien Bruno JUNQUEIRA enfin remis de ses blessures.

Si on avait des doutes sur le niveau de motivation de notre Seb à l'orée de cette nouvelle saison après ses deux titres consécutifs, on allait être vite rassuré. La course californienne allait voir une écrasante domination de notre champion. Une pole record pour commencer, suivie d'un quasi cavalier seul en course et bien sûr le meilleur tour. La concurrence est prévenue si ce n'est assommée d'entrée de jeu. Signalons enfin que JUNQUEIRA jusqu'à son accrochage avec un retardataire était dans le coup ( bien que très éloigné de son équipier) démontrant qu'il avait bien récupéré la totalité de ses moyens et du niveau des LOLA NEWMAN-HAAS.



Entre cette course et la suivante, il y avait plus d'un mois, si bien que Sébastien mettait à profit cette pause pour revenir au MANS afin d'y convoler en justes noces avec sa compagne Claire et Paul NEWMAN comme témoin....pas mal!

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A HOUSTON pour la seconde manche courue de nuit, si Sébastien devait se contenter de la 5ème place en grille suite à une pénalité ( poids non conforme), il remettait rapidement les pendules à l'heure en doublant un à un ses adversaires si bien qu'à mi-course il prenait la tête lorsque DOMINGUEZ, pole man et leader, se fourvoyait.



15 jours plus tard BOURDAIS, allait une fois de plus écraser la concurrence de son insolente supériorité sur le circuit mexicain de MONTERREY. Pole ( soit chaque fois ici depuis ses débuts....), course menée de bout en bout ( ou presque) record du tour...que dire de plus qu'il compte déjà 50 points de plus au championnat que son second Justin WILSON.



Sur l'anneau de MILWAUKEE le festival continue. Une nouvelle pole ( la 21ème de sa carrière) la première pour lui sur ce tracé et pour NEWMAN-HAAS ici depuis 1985. En course comme TRACY-JUNQUEIRA et DOMINGUEZ se sont auto éliminés d'entrée, ce sont les outsiders qui pointent leur nez à commencer par un autre Sébastien, PHILIPPE celui-là qui va mener la vie dure à son compatriote. En effet BOURDAIS victime d'une crevaison doit faire un passage décalé au stand l'obligeant à cravacher pour remonter au classement ce qu'il accomplit au fur et à mesure jusqu'à ce qu'il tombe sur cet autre frenchie alors 3ème. Un rude mais loyal combat s'engage dont notre héros sortira finalement vainqueur et comme il réussit à doubler WILSON dans les derniers tours, voilà la 4ème victoire sur 4 courses qui tombe dans son escarcelle.

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Commence alors une période moins faste pour Sébastien avec la course de PORTLAND. Déjà aux essais, il était précédé par son équipier pole-man et A.J. ALMENDINGER qui venait de se faire virer de chez RUSPORT et avait trouvé refuge chez FORSYTHE aux côtés de TRACY. Puis au départ Seb perdait des places et n'était que 7ème et devait entamer une remontée pour grimper dans la hiérarchie. Il y réussit mais butta sur WILSON pour la seconde place et dû se contenter cette fois de la 3ème marche du podium derrière le britannique et ALLMENDINGER revanchard et vainqueur.



A CLEVELAND ce sera pire. La perte de la pole au profit d'ALLMENDINGER, décidément très en verve depuis son passage forcé chez FORSYTHE, n'était rien au regard de ce qui 'attendait Sébastien en course. Plus exactement au départ, car la course de notre héros s'est arrêtée après quelques centaines de mètres par un KO au sens propre. Paul TRACY ( eh oui...!) certainement fou furieux des performances de son nouvel équipier oublia tout simplement de freiner au premier virage. Sa LOLA escaladait celle de JUNQUEIRA, s'envolait et retombait sur celle de BOURDAIS. Celui-ci sonné dans son cockpit était évacué inconscient à l'infirmerie. Heureusement il retrouvait vite ses esprits et on ne relevait aucun dommage. Pour mieux vous rendre compte de la situation dramatique de Seb, je vous conseille un superbe vidéo florilège des incartades TRACY vs BOURDAIS, notamment cet incident de CLEVLANSD à 12'50s . Allez jusqu'à la fin vous aurez une bonne surprise....ICI https://www.youtube.com/watch?v=Fza2Qu7ZQfc

Quoi qu'il en soit beaucoup de chance ce jour là et ç'est là qu'on se dit que le halo ou aéroscreen d'aujourd'hui ont vraiment du bon.

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Les choses s'améliorent à TORONTO. Certes Sébastien bien remis de ses émotions ne signe que le 3ème temps aux essais derrière celui qui se révèle maintenant être son principal adversaire au championnat A.J. ALLMENDINGER, déjà titulaire de deux victoires consécutives. Sa course l'amènera à la même place sur le podium derrière les deux sociétaires de FORSYTHE, ALLEMNDINGER à nouveau vainqueur et un TRACY pour une fois bien sage derrière son équipier. Au championnat Seb est toujours leader mais avec seulement 23 points d'avance sur le premier nommé.



La situation s'améliore encore à EDMONTON. Tout d'abord BOURDAIS signe nettement la pole. En course après s'être isolé en tête pendant la première moitié, il lutte pour la victoire pied à pied avec un Justin WILSON retrouvé, qui par une stratégie pneus différente de celle du français réussit à le rattraper et le dépasser sans que celui-ci malgré ses efforts ne réussisse à inverser la situation.



A SAN JOSE cette fois la machine à gagner BOURDAIS se remettait à marcher à plein rendement. La course parfaite sur ce circuit urbain très périlleux. Pole, victoire et record du tour. Une course à la BOURDAIS! Si vous y rajoutez les mésaventures des ses principaux challengers à commencer comme d'habitude par Paul TRACY. Celui-ci pour commencer avait carrément anticipé le drapeau vert au départ pour voler la tête à Seb. Il fallu qu les officiels se fâchent pour qu'il veuille bien rendre à qui de droit la première place. Pendant ce temps ALLMENDINGER et WILSON étaient retardés mais TRACY allait encore faire parler de lui en expédiant TAGLIANI hors piste alors qu'il reprenait sa course comme si de rien n'était après un tête à queue. Il s'en suivait un véritable pugilat en direct à la TV entre les deux canadiens ( pourtant pas du même gabarit) et je ne vous cache pas que devant ma télé je me souviens avoir espéré que le francophone allait avoir le dessus sur le crétin anglophone qui aujourd'hui ( à tort ou à raison) aurait vu sa licence retirée depuis longtemps....Notre BOURDAIS pendant ce temps n'en avait cure et se retrouvait avec une avance plus confortable de 31 points.

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Malheureusement on n'en avait pas fini avec le maléfique TRACY...Cette fois à DENVER c'est notre Sébastien qui va en être la victime directe. Après avoir signé une nouvelle pole ( la 6ème) il s'élançait comme d'habitude pour un cavalier seul, mais tardait trop à permuter ses pneus, ce que ses adversaires directs ALLMENDINGER, WILSON et TRACY avaient anticipé. Tant et si bien que lorsqu'il repartait des stands, Seb n'était plus que 5ème.Il entamait alors une superbe remontée doublant son équipier puis WILSON pour se retrouver aux basques de TRACY second de son équipier ALLMENDINGER. Le canadien victime de coupure moteur essayait bien de tenir et comme on pouvait s'y attendre, opposa une résistance suicidaire au français qui se termina par un nouvel accrochage dont la responsabilité lui incombait totalement. Seb lui faisait savoir à son tour sans que cela n'émeuve le moins du monde le canadien ni, plus grave, les officiels. Toujours est il que dans l'histoire voilà de gros points qui s'échappent et un ALLMENDINGER revenu à 22 unités seulement de BOURDAIS.



Dès la course suivante sur le circuit Gilles VILLENEUVE à MONTREAL, Sébastien remettait une nouvelle fois les pendules à l'heure mais il fallu s'y prendre en deux fois.. Jusque là, la seule piste F1 utilisée par le CHAMP CAR, n'avait pas trop réussi à Seb. Cette fois la pole lui revenait nettement ce qui en plus de sa 25ème personnelle marquait également la 100ème de l'écurie NEWMAN-HAAS. Mais si celle-ci avait été décrochée sous un beau soleil, le lendemain c'est la pluie qui attendait nos héros. Le départ fut donné dans des conditions limites et comme les intempéries s'amplifiaient, au bout de 6 tours, les organisateurs préféraient remettre au lendemain l'épreuve. A ce moment ALLMENDINGER ayant mieux démarré que BOURDAIS, était en tête. La course reprenait donc cette fois sur le sec là où elle en était restée. ALLEMNDINGER victime de sa mécanique laissait le leadership à Sébastien qui n'en demandait pas tant, pour filer vers sa première victoire en terre francophone du continent américain. Signalons que Sébastien PHILPPE retrouvait à nouveau BOURDAIS sur la 3ème marche du podium.

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A ROAD AMERICA soit l'antépénultième épreuve du championnat, il suffisait que Sébastien distance de 8 points son second ALLMENDINGER pour qu'il soit sacré pour la 3ème fois, un pari à priori relativement aisé. Et bien non! Il lui faudra encore patienter, car en quittant ELKHART LAKE, non seulement il n'avait pas réussi son objectif mais qui plus est, A.J.ALLEMNDINGER était revenu à 28 points du français. Pour en arriver là, il avait fallu tout d'abord que Seb ne réussisse que le 2ème temps des essais disputés sur piste humide. Cela ne l'empêcha pas de s'emparer rapidement de la tête et même s'échapper, mais à nouveau une erreur de stratégie pneus allait profiter à ALLEMNDINGER mais aussi à JUNQUIERA pour le précéder sur le podium.



Fort de son succès partagé avec Scott MAXWELL et David BRABAHAM au volant de la PANOZ ESPERANTE à l'occasion des 12H de SEBRING, Sébastien retrouvait les mêmes pour PETIT LE MANS sur le circuit de ROAD ATLANTA, profitant de la pause CHAMP CAR avant d'aller en Australie et au Mexique pour conclure. Malheureusement la performance de notre trio ne fut pas aussi brillante qu'en Floride puisque aux essais comme en course, il devait se contenter de la 3ème marche du podium de la catégorie GT2 derrière chaque fois une FERRARI et une PORSCHE

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En fait Sébastien n'aura pas attendu longtemps pour ce 3ème sacre mais certainement pas de la façon espérée. Les rues de SURFERS PARADISE qui l'avaient vu être titré l'année précédente sur une splendide victoire, cette année ne lui apporteront le titre que grâce à l'abandon dont fut victime son seul rival A.J.ALLMENDINGER. Le tout jeune Will POWER jusque là auteur d'une discrète première saison, se devait de se mettre en lumière chez lui en décrochant la pole au nez et à la barbe de notre Seb qui en plus s'est sorti l'obligeant à poursuivre avec son mulet. Autant le dire tout de suite la course de BOURDAIS fut pour le moins chaotique pour finir à une misérable 8ème place suffisante pour être titré. Après avoir perdu le bénéfice de sa seconde place au départ, Seb la retrouvait quand les coéquipiers FORSYTHE se prenait les pieds dans le tapis lors de leur ravitaillement. Il se mettait alors en chasse de POWER toujours leader mais en difficultés et lors de son attaque les deux monoplaces se touchaient. L'australien était out, alors que le français pouvait poursuivre en tête mais écopait d'un stop and go le reléguant à cette fameuse 8ème place pendant que Nelson PHILIPPE empochait son unique victoire dans la catégorie (si ce n'est dans sa carrière internationale?). Quant à ALLMENDINGER après son arrêt catastrophique il finissait dans les pneus en essayant de combler son retard et mettait ainsi fin à ses maigres espoirs de titre.



Quoi de mieux qu'une belle victoire pour parachever une saison encore pleine de réussite. A MEXICO en signant son 7ème succès de l 'année, Sébastien donne à son 3ème titre l'élégance qui faisait défaut à la course de SURFERS PARADISE. Cette course on le sait ne revêtait plus d'importance pour Seb hormis se racheter de la précédente. Par contre ALLMENDINGER et WILSON en étaient encore à se disputer la place de dauphin, sauf que A.J. malgré ses brillants succès avait encore subi les foudres de son employeur et était absent. WILSON avec un poignet fracturé enlevait la pole devant BOURDAIS ce qui le mettait déjà en bonne position pour faire un grand pas vers ce second accessit. En course il fut le seul à opposer une résistance au néo triple champion mais dû abdiquer dans le dernier tour s'assurant malgré toute la seconde marche du podium final.

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Voilà donc un troisième titre consécutif dans la besace du manceau, une performance exceptionnelle pour un championnat de monoplace américaine, mais Sébastien n'a-t-il pas l'impression qu'à 27 ans, il commence un peu à tourner en rond ? Certes l'équipe NEWMAN-HAAS lui garantit une stabilité sportive et économique non négligeable et son avenir pour 2007 y est tout tracé. Certes la future saison voit l'avènement d'un tout nouveau package pour le CHAMP CAR avec un châssis PANOZ en lieu et place de l'antique LOLA mais toujours avec le COSWORTH TURBO. Cela suffit-il pour constituer une source de motivation suffisante quant on est un pilote de course au sommet de sa carrière. Heureusement un premier dérivatif lui est proposé pour 2007 et pas des moindres, avec une intégration au sein de PEUGEOT SPORT pour développer le nouveau proto de la marque au lion, qui sera propulsé par un V12 diesel turbo avec en prime un retour aux 24H du MANS. Mais la F1 est toujours là comme une obsession et chaque fois qu'il le peut, comme par exemple lors du GP des USA à INDIANAPOLIS, Seb essaye de ne pas se faire totalement oublier par ce petit monde qui l'ignore superbement malgré son palmarès.

Deux hommes ont toutefois les yeux braqués sur le manceau. Tout d'abord Nicolas TODT, le fils de qui vous savez, manager de pilotes de son état et bien sûr très introduit dans le milieu F1 grâce à son père. TODT sent qu'avec BOURDAIS, il a une bonne opportunité d'amener son poulain jusqu'à la F1. Mais également Gerhard BERGER qui une fois sa carrière de pilote arrêtée, à multiplier les postes de direction de la compétition notamment chez BMW où il a décroché pas moins qu'une victoire au MANS. Aujourd'hui, il est un pilier de l'équipe TORO ROSSO qui est devenue en 2006, le satellite de l'équipe mère RED BULL suite au rachat de la modeste MINARDI par le magnat des boissons énergétiques. Pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs, la petite structure italienne n'a guère brillé avec ses pilotes LIUZZI et SPEED, mais quand TODT junior a proposé à Sébastien un test début décembre à JEREZ, ce dernier bien que déjà engagé pour 2007 avec NEWMAN-HAAS ne pouvait le refuser.

C'est donc au volant de la STR1 propulsée par un V10 COSWORTH que Sébastien renoue avec la F1, 4 années après ses premiers essais avec ARROWS et RENAULT. Pour BOURDAIS confronté sur la piste andalouse aux deux titulaires maison qui ont la saison entière dans les bras, il s'agit avant tout d'une évaluation permettant de démontrer son niveau. La confrontation est d'autant plus intéressante qu'elle a lieu en directe face à chacun des titulaires, Seb avec un châssis et LIUZZI ou SPEED avec l'autre au même moment. Donc pas de faux semblant et en cas d'échec, car inutile de dire que les ambitions de BOURDAIS pour la F1 seraient définitivement compromises. Oui mais voilà on n'est pas triple champion CHAMP CAR pour rien. Au terme des 3 journées de ce test, Sébastien avait réussi a tourné en moyenne et à circonstance égale 5/10ème plus vite en établissant en prime le meilleur temps absolu d'une TORRO ROSSO. Une nouvelle fois BOURDAIS a éclaboussé par son talent le petit monde étriqué de la F1 et si cela ne suffit pas pour qui l'intègre en 2008 c'est à désespérer...Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, pendant ce temps, Claire donnait naissance à leur premier enfant.

 

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Et pour conclure une année encore bien chargée en émotions en tout genre, comme à son habitude, notre Seb en retrouvait un autre tout aussi talentueux et déjà paré de trois titres mondiaux à savoir Sébastien LOEB à l'occasion de la traditionnelle Courses des Champions au Stade de France où ils allaient cette année défendre ensemble nos couleurs nationales ce qui ne pouvait que soulever l'enthousiasme d'une foule toute acquise à leur cause. Malheureusement nos petits coqs allaient trébucher en 1/2 de finale face aux invincibles finlandais. A titre individuel ont faillit les retrouver opposés en super final ce qui n'aurait assurément pas manqué de sel, mais là aussi BOURDAIS échouait face à KOVALAINEN alors que LOEB était finalement défait par EKSTROM.

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2007

La saison 2007 de Sébastien démarre très tôt mais cette fois-ci en Europe, programme PEUGEOT oblige. Cette année pas de 24 H de DAYTONA ni de 12H de SEBRING. C'est donc avec sa nouvelle équipe française que BOURDAIS entame les festivités début janvier avec la présentation officielle de la 908 HDI pour laquelle il a été appelé à participer à la mise au point et à disputer les seules 24H du MANS compte tenu de son programme CHAMP CAR. A l'occasion de cette manifestation, Jean-Pierre NICOLAS, patron de PEUGEOT SPORT, a lourdement insisté sur la présence de notre héros comme élément clef du développement de ce tout nouveau prototype vu sa renommée de metteur au point. Ceci va lui imposer pas mal d'allers retours EUROPE-USA au cours de l'année pour mener à bien cette lourde tache, car rappelons que depuis les 905 des années 1992-1993, PEUGEOT est absente des circuits et que la formule choisie notamment la motorisation ( 12 cylindres diesel turbo) est totalement inédite.



A peine remis de ses premiers tours de roue avec la 908 que Seb retournait aux US cette fois pour tester à SEBRING sa nouvelle monture CHAMP CAR la PANOZ DP01. Comme déjà indiquée celle-ci conserve le moteur V8 COSWORTH turbo de l'année précédente et se doit d'être surtout plus économique d'usage que la LOLA, car l'avenir du CHAMP CAR demeure toujours incertain face à son concurrent IRL. Ces premiers essais tout en affirmant une nouvelle fois le rôle de favori de BOURDAIS meilleur temps, démontre aussi qu'il va falloir revoir les stratégies compte tenu de ce nouveau châssis très différent du précédent. Là aussi beaucoup de boulot de mise au point à prévoir. Enfin signalons que la dénomination officielle de l'équipe n'est plus NEWMAN-HAAS mais qu'il faut lui rajouter LANIGAN du nom de l'ex proprio de MI JACK CONQUEST qui s'est associé avec les deux premiers, mais je continuerai à la dénommer NEWMAN-HASS c'est plus simple....

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Il faut attendre le début avril pour disputer la première épreuve du CHAMP CAR new look dans les rues de LAS VEGAS sur un circuit qui ne marque pas par son originalité. Avant d'entamer cette nouvelle saison, la 5ème de Sébastien dans la catégorie, une petite revue des effectifs. En premier lieu un nouvel équipier pour Seb chez NEWMAN-HAAS en la personne de Graham RAHAL fils de..et vice champion de Formule Atlantic qui débute donc dans la discipline. Chez FORSYTHE l'inamovible TRACY est toujours là et retrouve Mario DOMINGUEZ qui pourtant avait claqué la porte de cette équipe au cours de la saison précédente. RUSPORT a conservé Justin WILSON et accueille Alex TAGLIANI , quant à JUNQUEIRA remercié par NEWMAN-HAAS, il a trouvé refuge chez Dayle COYNE. Enfin Simon PAGENAUD Champion Formule Atlantic, débute dans la discipline aux côtés de Will POWER chez Team AUSTRALIA.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la saison commence fort mal pour notre héros. Tout d'abord aux qualifications il se loupe et ne décroche que l'avant dernière place de la grille soit son plus mauvais résultat dans la discipline. Mais son calvaire n'est pas fini. Bien décidé à remonter ce handicap, Sébastien se lance dans une remontée effrénée qui le propulse jusqu'à la 3ème place au moment où il est victime d'une crevaison. Retour au stand et il repart 11ème.le couteau entre les dents, peut être un peu trop et finit par sortir pour le compte...une course à vite oublier.



Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour retrouver le BOURDAIS des grands jours, exactement une semaine. A LONG BEACH, comme en 2006, Sébastien allait remettre les pendules à l'heure et enlever toutes leurs illusions à ceux qui pensaient qu'il était démotivé. Pole, victoire sans bavure ne lui manque que le record du tour qu'un certain Simon PAGENAUD lui a subtilisé. Signalons aussi que TRACY victime d'une sortie aux essais s'est sérieusement blessé aux vertèbres et sera indisponible pendant plusieurs courses, son remplaçant étant Oriol SERVIA comme pour JUNQUEIRA en 2005.



Et on enchaîne, encore 8 jours et cette fois dans les rues de HOUSTON, Sébastien allait démonter à tous à commencer à Will POWER qui est le patron. L'australien pleurnichard et son équipe avait en effet convaincu les officiels que notre frenchie l'avait gêné dans sa tentative de pole que ce dernier détenait jusque là. Résultat Seb démarrait second derrière lui et bien décidé à se venger. Au premier freinage, le français un peu trop impétueux, est obligé de couper la chicane et de ce fait prend la tête de façon illégale. Il mettra un certain temps pour rendre sa position mais ce n'est pas POWER qui en profite mais WILSON qui a dépassé l'australien. BOURDAIS ne fera qu'une bouchée du britannique pour se retrouver leader et alors qu'il s'était constitué une bonne avance, une neutralisation l'annihile. On remet les compteurs à zéro sauf pour Tristan GOMMENDY qui a intégré l'équipe PKV et qui après de bonnes courses à LAS VEGAS et LONG BEACH, se retrouve en tête car n'ayant pas ravitailler contrairement à tout le peloton. Pour tous, il est impossible d'aller au bout sans risquer la panne sèche et Sébastien le sait bien en attendant sagement l'inexorable issue qui interviendra à 7 tours de l'arrivée permettant au manceau de signer sa 25ème victoire et se constituer une avance de 15 points au championnat sur POWER. Signalons aussi que son équipier RAHAL est second assurant un beau doublé NEWMAN-HAAS.