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Sébastien BOURDAIS

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  • #31
    Merci COUSIN un petit encouragement de temps à autres ..ça fait du bien 

    Heureusement Sébastien trouve un peu de réconfort auprès de l'équipe PESCAROLO SPORT. Tout d'abord à l'occasion des épreuves du Championnat FIA des voitures de Sports dont la réglementation bien qu'identique sur l'essentiel avec l'ALMS et l'ACO pour le MANS, diverge sur des points de détail notamment les éléments de sécurité empêchant les uns et les autres de se confronter régulièrement à l'exception des grands événements comme SEBRING ou les 24H. Ainsi AUDI et ses R8 se distinguent aux USA ou dans la Sarthe mais brille par son absence dans ce championnat essentiellement européen. Pour PESCAROLO afin d'assurer la pérennité de son entreprise, pas question de faire la fine bouche, aussi après l'expédition US en ALMS, voilà notre Sébastien embarqué, tout au moins quand son programme F3000 lui en laisse le temps, avec ses compères BOULLION et REDON dans les courses d'endurance européennes.

    La première a lieu à BARCELONE pour une épreuve de 2H30 ce qui fait que seuls Jules et Seb seront au volant. Le plateau des favoris outre la COURAGE-PEUGEOT de PESCAROLO, est essentiellement composé de FERRARI 333 SP de LOLA et REYNARD à moteur JUDD ainsi que la japonaise DOME de Jan LAMMERS. Notre duo signe le second temps derrière la FERRARI de PESCATORI-ZADRA avec laquelle ils vont se bagarrer en tête jusqu'à l'abandon de la COURAGE peu après la mi-course. Pour les 1000 KM de MONZA, Jules et Seb reçoivent le renfort de Laurent REDON. Seb s'élance en seconde position et immédiatement prend le dessus sur la REYNARD-JUDD pourtant en pole. A la fin du premier tour il a déjà cinq longueurs d'avance. Au 38ème tour alors qu'il mène largement, suite au premier arrêt, une roue se détache obligeant le jeune manceau à revenir au stand. Pas dégoûté il repart à l'attaque et petit à petit refait son retard si bien que quand il cède le volant à REDON, la COURAGE verte est de nouveau leader bien aidée par sa consommation moindre. BOULLION reprend le manche toujours en tête et on pense s'acheminer vers la première victoire de l'équipe PESCAROLO, lorsque à 30 tours du but, la pompe à huile casse provoquant une belle désillusion chez les sarthois. Il va falloir serrer les boulons pour les 24H du MANS

    La COURAGE verte de PESCAROLO SPORT aux avants postes en FIA SPORT ...manque la fiabilité

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    • #32
      C'est donc peu sure de leur coût que les hommes du grand Henri débarquent dans la Sarthe. Les essais préliminaires ont montré que la COURAGE-PEUGEOT bien sûr, est loin des performances des 2 AUDI R8 et des 2 BENTLEY ( en fait une R8 camouflée) mais tient son rang face aux autres, notamment les DALLARA-CHRYSLER d'ORECA, les CADILLAC ou PANOZ. De plus PESCAROLO-SPORT aligne cette fois deux autos, la seconde étant confiée au trio GROUILLARD-CLERICO-COTTAZ qui porteront le dossard N°18 alors que BOURDAIS sur la N°17 reste associé avec ses comparses habituels. Les essais ne confirment pas totalement ce niveau de performance. La 17 se contente d'un 13ème temps devancée même par la COURAGE cousine à moteur JUDD. La 18 étant encore plus loin au 20ème rang. Il est clair qu'une fois de plus chez PESCAROLO ont a privilégié l'endurance à la performance pure.

      Comme je commence à fatiguer je laisse la plume à ENDURANCE MAGAZINE qui a parfaitement narré la course des C60 PESCAROLO.

      Dès le début de course, la pluie s'invite et vient rebattre les cartes. C'est après le quatrième passage sur la ligne seulement que la pluie tombe dans la section entre Arnage et le virage Porsche. Emmanuel Clérico, sur la Courage C60 n°18, est impliqué. Sur la n°17, Sébastien Bourdais passe au travers des problèmes et tient la 5e place à l'issue de la première heure. Lors de son retour aux stands, il raconte : « On ne voit plus rien. Rien du tout. Personne ne peut imaginer ce que nous vivons là-bas. Au début de mon relais, dans les Hunaudières, je me suis rendu compte que je doublais une autre voiture au moment ou je l'ai dépassée ! Je n'ai pas vu ses phares, ni deviné sa présence. On ne voit plus les gerbes d'eau levées par les voitures. On a la sensation de pénétrer en permanence un gigantesque mur d'eau. C'est la roulette russe ! ». En début de soirée, la n°17 est 4e. Jean-Christophe Bouillon (qui a succédé à Sébastien Bourdais), passe le relais à Laurent Redon vers 20h15. Pour la voiture soeur, c'est un peu moins bien. Didier Cottaz a endommagé l'arrière de la C60. Avec une aile pendante, une roue voilée, la C60 n°18 semble très touchée. Le patron de l'équipe décide alors de ne pas la faire repartir en piste. Henri Pescarolo veut jouer la prudence et fait de la C60 n°18 une donneuse de pièces potentielle si la n°17 connaît des soucis. A minuit, la Courage-Peugeot n°17 est troisième derrière les deux AUDI. Boullion et Redon ne voient pas la pluie, mais Bourdais lui vole littéralement tournant plus vite que les Audi. Le communiqué de presse de l'époque relate ce début de soirée, qui annonce une nuit de folie que l'équipage français mène : "Troisième. A la régulière. Au talent absolu. A l'énergie. A l'intelligence. Troisième derrière deux Audi qui ralentissent et devant toutes les autres voitures d'usines, dessinées et exploitées à coup de budgets vertigineux. Pescarolo Sport, David inspiré, donne aux Goliaths anglais, américains et allemands, une leçon d'agilité et de courage. Troisième. La fatigue a disparu. Le stand est animé. Les chronos tombent toujours. Troisième, l' objectif annoncé est atteint. Ne pas relâcher l'effort. Continuer. Maintenant, tout peut arriver. Soleil enfui, lune noyée, nuages noirs, mais rien que des sourires sur les visages".Au-dessus de l'eau peut-être, le trio va connaître toutefois une désillusion. Peu après minuit, Sébastien Bourdais rentre soudain aux stands. L'arrêt est inattendu. « Impossible de continuer, les rapports de vitesses ne passent plus. Le levier est bloqué » lâche-t-il en hurlant à travers son casque. Les ingénieurs de X-Trac ne comprennent pas : jamais cette boîte, victorieuse ici-même avec BMW, ne les a trahis. Pas le temps de philosopher : le train arrière est remplacé. Retour en piste. Loin. Au-delà de la 10e place.

      La Courage n°17 remonte dans le classement. A 12 heures, la voiture est 4e. A 14 heures, Jean Christophe Boullion revient soudain au garage : le moteur crache une fumée sombre : un piston a rendu l'âme. Henri Pescarolo ne signera pas le feuille d'abandon. Pendant une heure et demie, les techniciens de l'écurie vont s'activer pour reconditionner le V6 Peugeot double turbo afin qu'il accompagne la Courage blessée pour un ultime tour. Histoire de passer sous le drapeau à damier à 16 heures. 13e place finale.


       

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      • #33
        Ce matin pas moyen de mettre les photos 

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        • #34
          Elle a fière allure l'équipe PESCROLO SPORT


          Sébastien aussi à l'aise sur un gros proto que dans sa F3000 éblouissant sous la pluie


          Une nuit de folie qui faillit virer à l'exploit


          On ampute le moteur pour finir


          Joie et déception à l'arrivée

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          • #35
            Bravo CM, c'est passionnant .
            J'espère que LH917 te donne un coup de main. 
             

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            • #36
              Qui c'est celui-là LH 917 

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              • #37
                Le retour à la F3000 après ses exploits et déception du MANS ne sera pas dans un premier temps facile pour Sébastien. Au NURBURGRING tout d'abord. Une 5ème place aux essais doublée d'un départ loupé ne lui permet de franchir la ligne d'arrivée qu'à une modeste 8ème place. A MAGNY-COURS à l'occasion du GP de FRANCE et donc sur ses terres, là encore les essais se passent mal et il ne décroche qu'une piètre 7ème position sur la grille. Un rang de mieux à l'arrivée grâce à une erreur de son prédécesseur HABERFELD qui se loupe à un freinage. Un petit point c'est tout. Pas brillant!

                NURBURRING, MANGNY-COURS deux courses sans

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                • #38
                  Et puis arrive la course de SILVERSTONE en préambule du Grand-Prix de Grande Bretagne. Un circuit que connaît bien Seb pour y avoir conduit le proto en 2000 et aussi les essais de pré-saison F3000 où il avait brillé. Toujours est-il qu'en ce 14 juillet, Sébastien a fait retentir la marseillaise sur cette terre britannique en y mettant l'art et la manière. Aux essais, il n'est devancé que par les LOLA rouges de l'équipe NORDIC qui est dans son jardin avec Justin WILSON et Tomas ENGE à leur volant. Au départ il leur emboîte le pas et quand WILSON en attaquant son équipier se met au tas, Seb se retrouve second juste derrière celui-ci. Comme on est chez les british pas moyen d'échapper à une ondée qui rend la piste glissante mais ne nécessite pas de passer aux pneus pluie. C'est là que l'art de la maîtrise de BOURDAIS sur une piste glissante fait la différence comme il l'a montré au MANS une semaine au paravent. ENGE commet la faute et ouvre la porte à BOURDAIS qui n'en demandait pas tant et qui file vers sa première victoire en F3000 et la première depuis celles lui ayant permis d'empocher le titre F3 en 1999. Il était donc bien temps!

                  Sébastien vient de se débarrasser de ENGE et file vers la victoire

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                  • #39
                    Est-ce le résultat mitigé des essais préparatoires des F3000 sur le circuit de SPA qui eurent lieu pendant l'été, qui incita Sébastien à accepter la proposition de Jack LECONTE afin d'améliorer sa connaissance du tracé belge? Ou bien ce dernier, encore plus convaincu des qualités du pilote manceau pour les courses d'endurance comme démontré au MANS, a su tout simplement le persuader? Toujours est-il qu'on retrouve notre héros au volant d'une des deux VIPER engagées par LARBRE COMPETITION pour les 24H de SPA FRANCORCHAMPS aux côtés de Sébastien DUMEZ et Fabrice GOUESLARD. Voilà de quoi encore améliorer son expérience de pilote cette fois au volant d'une lourde et puissante GT.

                    Cette année là, on assiste à un grand chambardement pour cette classique. Fini les GT1 protos déguisés comme la MASERATI MC12, place aux GT commercialisées à grande échelle dans le cadre du nouveau championnat FIA GT mis sur pied par Stéphane RATEL et dont l'épreuve belge devient le point d'orgue. Face aux VIPER des écuries LARBRE- CARSPORT ou BELMONDO on trouve les FERRARI 550, LISTER STORM ou des PORSCHE 911 bi turbo. Les 6 manches précédentes courues sur une durée de 3 heures ont vu les victoires des LISTER ( 2) et surtout des VIPER dont 3 sur 4 sont revenues au duo BOUCHUT-BELLOC sur une voiture de LARBRE COMPETION ce qui les place nettement en tête du championnat. C'est dire que BOURDAIS et ses comparses font partie des favoris, même si leur équipage est surtout là pour épauler leur équipiers, eux pour la circonstance renforcés par le local Marc DUEZ, afin de les conforter pour le titre, compte tenu du coefficient double de la manche belge.

                    A l'image d'un Henri PESCAROLO, Jack LECONTE privilégie l'endurance à la performance. Aussi n'est-ce pas étonnant de ne voir au terme des essais, les VIPER LARBRE qu'aux 11ème pour la N°7 et 30ème rang pour la N°17 de Seb.
                    Pas de quoi s'inquiéter, la météo et les faits de course vont largement donner raison au patron. Partie sous le soleil, comme d'habitude dans les Ardennes, la pluie va rapidement s'en mêler et tomber en abondance tout au long de ces 24H entraînant bien évidemment de multiples incidents et accidents qui au fil du temps vont profiter aux VIPER LARBRE. Leur tableau de marche plus respectueux de la mécanique et des aléas météos, va leur permettre de rapidement figurer aux avant postes. Ainsi au terme du 1er quart de course, la N°7 est seconde derrière une FERRARI et la 17 de BOURDAIS pointe à la 5ème place. A mi course, le trio BOUCHUT-BELLOC-DUEZ est en tête et en lutte serrée avec une autre VIPER du team hollandais CARSPORT qui sera contrainte à l'abandon à 3 heures de l'arrivée permettant un superbe doublé des VIPER LARBRE. Car pendant que la 7 se débattait avec sa sœur hollandaise, le trio BOURDAIS-DUMEZ-GOUESLARD, menait son bonhomme de chemin pour se retrouver, peu avant l'abandon de cette dernière, à une remarquable 3ème position au terme d'une course où les talents de notre héros sous la pluie firent une nouvelle fois merveille. Pourtant ce ne fut pas exempt de problèmes comme la rupture d'un disque de frein dans la nuit. Au final une belle seconde place doublée d'une super expérience de quoi encore améliorer le bagage du jeune manceau qui commence à être bien rempli.

                    Pour Sébastien, pas de difficulté d'adaptation à la lourde et puissante VIPER et au final un superbe doublé LARBRE COMPETITION



                    A la toute fin de la saison Sébastien reprendra le volant de la VIPER LARBRE à l'occasion de la 11ème et ultime manche du Championnat FIA GT à ESTORIL dans le but d'épauler le duo BOUCHUT-BELLOC dans sa conquête du titre en partageant une seconde VIPER de l'équipe de Jack LECONTE avec Marc DUEZ et Jean-Luc CHEREAU. Malheureusement leur aide ne fut guère efficace. Tout d'abord par le simple fait que sur ce tracé devenu extrêmement tortueux par l'adjonction d'une ridicule chicane imposée par les F1, les VIPER de l'équipe française fortes d'un lest supérieur dû à leur position de leader, étaient très handicapées d'où une lointaine position sur la grille des autos LARBRE COMPETITION. 7ème pour celle de BOUCHUT, 13ème pour celle de BOURDAIS. Puis par les circonstances de la course qui en découlèrent directement. Sébastien fut en effet victime d'une bousculade dans le tour de chauffe qui l'expédia dans le mur des stands d'où une course totalement avortée. Heureusement la morale est sauve, en finissant 3ème le duo BOUCHUT-BELLOC est bien titré ainsi que LARBRE COMPETITION.

                    On aperçoit au fond la VIPER de BOURDAIS victime innocente du carambolage au départ

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                    • #40
                      Retour à la F3000 avec les 4 dernières manches du Championnat. Après son triomphe britannique la côte du pilote manceau est au zénith et fait de lui, non un favori au championnat car trop éloigné des leaders que sont toujours WILSON-WEBBER et ENGE, mais assurément un prétendant à la victoire. Pourtant la fin de saison ne sera pas aussi bénéfique. Certes une 4ème place à HOCKENHEIM suivie d'une 3ème au HUNGARORING viendront compléter le tableau de chasse de Sébastien mais aucune autre victoire n'enrichira son palmarès 2001. En Allemagne comme en Hongrie une position aux essais insuffisamment performante ne lui permettra pas de faire mieux. Une 6ème place à SPA et une 9ème à MONZA concluront la saison de BOURDAIS qui achève le championnat à la 4ème place soit le meilleur des 3 autres. Pour autant le bilan n'est pas totalement satisfaisant. Certes Seb a été sérieusement handicapé par son début de saison précipité du fait du forfait de PROST et du temps d'adaptation nécessaire à sa nouvelle équipe, mais il est clair que si le titre F3000 2002 est l'objectif, il faut changer de braquet. Pour cela il faut intégrer un team de pointe affilié tant qu' à faire à une équipe F1 ce qui permettra plus aisément de franchir le dernier palier qui mène à la discipline reine. DAMS n'est plus dans la course il faut aller voir ailleurs.

                      HOCKENHEIM 4ème


                      Podium en HONGRIE


                      6ème à SPA


                      Pour Sébastien l'avenir passe désormais nécessairement par un "junior team" d'une équipe F1

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                      • #41
                        2002

                        Une nouvelle fois l'intersaison de Sébastien ne fut pas de tout repos nageant à nouveau en pleine incertitude quant à son avenir en F3000. Pourtant deux équipes britanniques sont sur les rangs pour accueillir le jeune manceau et pas des moindres puisqu'il s'agit de ARDEN dont le patron, un certain Christian HORNER, veut à tout prix BOURDAIS et de SUPER NOVA, l'équipe la plus titrée de la F3000, avec à sa tête David SEARS qui offre en plus, le gros avantage d'être liée à RENAULT et d'assurer à son pilote le management idéal pour accéder à l'équipe F1 du constructeur français qui jusque là ne s'est pas beaucoup intéressé à la carrière de Sébastien. Il est vrai qu'à sa tête il y a un certain Flavio BRIATORE, dont la fibre francophile n'est pas la qualité première, bien que grassement rémunéré par notre entreprise nationale.

                        Des essais de fin de saison ont eu lieu à ESTORIL, tout d'abord avec ARDEN puis à BARCELONE avec SUPER NOVA, où à chaque fois Sébastien a enthousiasmé les britishs. Reste à opérer le bon choix. Pour autant le cas ARDEN fut vite réglé, Thomas ENGE arrivant avec une valise pleine de dollars remporta la mise malgré la préférence d'HORNER. Restait SUPER NOVA et là encore rien n'était acquis au lendemain des nouveaux essais de pré saison en févier à ESTORIL, où pourtant Seb avait nettement fait mieux que ses rivaux du jour MONTEIRO et PANTANO eux aussi en liste pour ce volant. Bien sûr le problème majeur étant le fric. BOURDAIS à juste titre estimant que fort de son palmarès, il n'avait pas à financer son volant. Heureusement la Fédération française et son Président Jacques REGIS, s'est mise en branle pour boucler le budget nécessaire et permettre à Sébastien d'intégrer l'écurie britannique qui incontestablement fait partie des meilleures. Tout est bien qui finit bien, mais BOURDAIS gardera certainement en mémoire, qu'il ne peut plus compter sur la France et ses industriels, à commencer par RENAULT, pour assurer son avenir. Ce ne sera pas sans influence pour la suite de sa carrière.

                        ARDEN en compagnie de Christian HORNER à ESTORIL


                        SUPER NOVA à BARCELONE

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                        • #42
                          La première des 12 manches se déroule comme l'année précédente à INTERLAGOS cette fois bien connu de tous les redoublants, BOURDAIS en tête mais aussi ses principaux rivaux sur le papier Thomas ENGE , les frères SPERAFICO ou Giorgio PANTANO,sans oublier son propre coéquipier chez SUPER NOVA, mais lui débutant, Tiago MONTEIRO. Autre paramètre qui a son importance, la saison 2002 voit l'adoption d'un nouveau châssis LOLA beaucoup plus proche dans sa philosophie des F1 de l'époque pour mieux préparer les "jeunots" à sauter le pas. Tout le monde part donc à égalité et les qualités de metteur au point de cette nouvelle monture risquent fort de faire la différence.

                          Tout de suite Sébastien marque son territoire en réussissant une superbe pole position démontrant une nouvelle fois ses qualités de metteur au point pour cette toute première avec la nouvelle LOLA. Il devance son principal rival, le tchèque Thomas ENGE et celui-là compte bien mener la vie dure à notre petit français. Et ça ne loupe pas. Mieux placé à l'entrée des esses de SENNA, il s'empare de la tête, BOURDAIS doit s'incliner et rapidement perd du terrain. Pire il se fait également passer par un des SPERAFICO avant de stopper à son stand avec une crevaison lente. Il repart le couteau entre les dents, mais ne réussit à remonter qu'à la 14ème place tout en signant le meilleur tour. Pendant ce temps ENGE ayant abandonné c'est le local Rodrigo SPERAFICO qui l'emporte. Pas de jaloux, les deux protagonistes du championnat repartent bredouille du Brésil.

                          Sébastien n'aura pas à attendre longtemps pour se consoler de ses déboires brésiliens, puisque dès le week-end suivant en retrouvant l'équipe PESCAROLO SPORT et le COURAGE PEUGEOT C60 qu'il partage de nouveau avec Jean-Christophe BOULLION, il triomphe dans la première manche du Championnat FIA des voitures de sport sur le circuit de MONTMELO. Déjà aux essais nos duettistes s'étaient avérés les plus rapides devançant sa cousine la COURAGE JUDD engagée par son constructeur et la DOME JUDD de Jan LAMMERS alors que déception, la DALLARA cette fois également équipée d'un V8 JUDD engagée par ORECA et pilotée par MONTAGNY et BERETTA, n'est que 8ème. Au départ ces derniers seront à nouveau handicapés restant bloqués au stands à cause du démarreur pendant les premiers tours. Pendant ce temps et comme une répétition du Brésil, bien que parti en pole, BOURDAIS se fait passer par COTTAZ sur la COURAGE officielle et LAMMERS lui réussit à passer les deux avant la fin du premier tour. Il faut préciser que le départ a été donné sur une piste gras-mouillée s'asséchant rapidement et BOURDAIS préfère ménager ses gommes pluie alors que MONTAGNY parti en retard lui a préféré les slicks et s'avère beaucoup plus rapide rattrapant son retard et remontant le peloton pour s'emparer de la tête quand les autres stoppent pour changer leur gomme. Sébastien repart 3ème derrière la DALLARA et COTTAZ et reste à cette position jusqu'aux arrêts ravitaillement qui voient à nouveau la DALLARA retardée par son démarreur laissant le champ au deux COURAGE qui roulent groupées devant la DOME. La COURAGE JUDD s'arrête la première, mais une roue mal fixée s'échappe la retardant considérablement. Quand BOURDAIS cède le volant à BOULLION il est en tête mais la DOME le talonnait et s'empare du commandement après son ravitaillement plus prompte. Pendant ce temps BERETTA déchaîné remonte à vitesse grand V sur la tête. HILLEBRAND au volant de la DOME sort de la piste et laisse le champ libre à la COURAGE PESCA qui doit, pour assurer la victoire, surveiller ses arrières avec BERETTA en pleine bourre mais qui ne parviendra pas à ses fins. Première victoire de PESCAROLO SPORT et première également de BOURDAIS dans la catégorie.

                          La détermination de Seb se lit sur son visage après sa pole brésilienne


                          Au départ ENGE sur la gauche est mieux placé pour négocier les esses et va doubler BOURDAIS


                          Une crevaison aura raison des espoirs de victoire
                          image sharing

                          Une semaine plus tard avec la COURAGE PESCAROLO il aura sa revanche en compagnie de BOULLION ici au volant

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                          • #43
                            Les quatre manches suivantes de F3000 à IMOLA, BARCELONE, A1 RING et enfin MONACO allaient voir tout d'abord la main mise de Sébastien sur le championnat puis un léger passage à vide, vite compensé par une superbe victoire dans les rues de la Principauté. Tout d'abord pour le GP de SAN MARIN, Sébastien réussit la quasi complète. Pole et victoire sans discussion menant de bout en bout, seul le record du tour lui échappant. Rodrigo SPERAFICO et Giorgio PANTANO finissent 2ème et 3ème alors que ENGE n'est que 7ème. En Espagne c'était reparti pour la même. Pole d'abord, puis en tête de la course jusqu'à l'avant dernier tour lorsque PANTANO qui est resté toute la course dans les échappements de la LOLA bleue et jaune du français à la titiller, réussit enfin à trouver l'ouverture quand Sébastien bloque ses roues, traverse un bac à gravier ce dont profite également ENGE pour le passer, le manceau ne finissant que 3ème et déçu. Puis c'est le A1 RING ( ex ZELTWEG) et là patatras...BOURDAIS loupe sa qualification en ne décrochant que le 8ème temps et le risque de partir au milieu du peloton avec les bousculades au feu vert. Tel fut bien le cas et cette année comme la précédente, la course de Sébastien s'arrêta quelques centaines de mètres après le départ quand Ryan BRISCOE oublia de freiner et réussit le stricke sur la LOLA du français contraint à l'abandon sur place. ENGE en profitait pour décrocher la victoire devant PANTANO. Puis c'est MONACO. Après ces deux faux pas, pour rétablir la confiance, Sébastien se doit d'y faire une grande course, d'autant que c'est LA course de l'année. Le résultat va être à la hauteur des espoirs du français et de ses fans. Seb signe une magnifique victoire après s'être élancé de la pole position décrochée avec une marge d'une demie seconde sur le second. Une course menée de main de maître et de bout en bout en franchissant la ligne d'arrivée avec une avance de près de 20 secondes sur le suivant (FRIESACHER). Voilà tout est dit Sébastien repart de la Principauté en tête du championnat qu'il avait perdu après ses déboires autrichiens devançant ENGE de 3 points et PANTANO de 7. Maintenant place aux 24H du MANS.

                            IMOLA en tête de bout en bout


                            BARCELONE une course sous pression et un tour de trop 3ème


                            A1 RING Noyé dans le peloton au départ et merci BRISCOE


                            MONACO: PRINCIER !

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                            • #44
                              La COURAGE-PEUGEOT C60 que va retrouver BOURDAIS et ses coéquipiers, l'habituel Jean-Christophe BOULLION et le nouveau venu Franck LAGORCE, est bien différente de celle qui lui avait permis de triompher à BARCELONE au mois d'avril. André DE CORTANZE libéré par TOYOTA, est venu grossir les rangs de PESCAROLO-SPORT et en a profité pour profondément modifier la COURAGE surtout sur le plan aérodynamique donnant à la voiture de l'équipe d'Henri une esthétique beaucoup plus arrondie que celle d'origine. Lors des essais préliminaires ces transformations ne se sont pas avérées efficaces puisque la COURAGE verte était distancée par sa soeur dans sa version originale engagée par Yves COURAGE. C'est donc dans une relative incertitude que Sébastien aborde sa déjà 4ème participation à la classique mancelle dont on sait qu'elle lui tient particulièrement à cœur. Comme l'année précédente les grandissimes favorites sont toujours les AUDI R8 au nombre de 4 flanquées d'une BENTLEY qui est son clone. CADILLAC est de nouveu présente ainsi que PANOZ. Hugues DE CHAUNAC a inscrit 2 DALLARA propulsées par le V10 JUDD comme la COURAGE officielle alors que l'équipe PESCAROLO aligne deux COURAGE revues par DE CORTANZE et continue avec le mène 6 cylindres turbo PRV PEUGEOT toujours préparé par SODEMO. BOURDAIS-BOULLION-LAGORCE se partageant la N°17 alors que sur la N°18 on retrouve Eric HELARY, Stéphane ORTELLI et le japonais Ukyo KATAYAMA.

                              Comme pour 2001 je laisse ENDURANE MAGAZINE vous raconter ces 24H vécues au sein de l'équipe PESCAROLO en vous annonçant, si vous ne le savez déjà, que cette édition sera beaucoup moins glorieuse que celle de 2000 ou même 2001 tant pour l'équipe du grand Henri que pour notre Sébastien...

                              Aux essais, les performances ne sont guère meilleures que lors des préliminaires. 18e et 19e places sur la grille… La voiture ne possède pas une bonne vitesse de pointe (320 km/h mesurées en essais sur la base aéronautique des Hunaudières) et souffre en comparaison avec les autres LMP 900 engagées. 3’41’’237 pour Stéphane Ortelli (n°18) et 3’41’’509 pour Franck Lagorce (n°17). A titre de comparaison, Dindo Capello décroche la pole position avec son Audi R8 en 3’29’’905.Les Courage C60-Peugeot façon « de Cortanze » concèdent plus de 10 secondes sur un tour. Dur. En une année, les Courage C60 ont perdu deux secondes sur un tour…Le mercredi est raté, l'équipe Pescarolo Sport tente de comprendre ce qui ne va pas. Trop chargée en appuis, les voitures sont délestées et passent en configuration course pour le jeudi. La chasse au temps n'a donc pas lieu, on espère le meilleur pour le double tour d’horloge.
                              En course, les écarts sont moins marqués. Mais, au fil des tours, et avec des conditions sèches, le déficit de performance se fait jour : A 20 h 00, Ortelli, Hélary et Katayama sont déjà à cinq boucles des leaders. La seconde C60-Peugeot est encore plus loin… Mais les problèmes et autres événements de course font remonter les deux voitures vertes. Le Top 10 est finalement atteint au début de la nuit pour la n°18… avant l’abandon. Alors au volant, Eric Hélary ramène une voiture avec une fuite d’huile abondante. Abandon à 00 h 50 du matin. La voiture sœur passera la nuit. Une pénalité de 30 secondes pour vitesse excessive dans les stands (infligée à Franck Lagorce) n’empêchera pas la C60-Peugeot n°18 de rallier l’arrivée en 10e place. Bouillon, Lagorce et Bourdais sont au final les meilleurs représentants du clan Courage. « Cette dixième place est une magnifique performance. Bien sûr nous ne sommes pas là où nous voulions être. Après tant d’investissements humains, techniques et financiers, nous pensions être capables de menacer les Audi en roulant en embuscade, à leur contact. Mais la réalité s’est révélée différente » expliquait Henri Pescarolo quelques minutes après l’arrivée. 10e, loin, bien loin des espoirs du clan tricolore. Songeur, Henri Pescarolo voyait toutefois dans son châssis revu de sérieux espoirs pour le futur. « En 2000, au soir de notre 4e place à l’issue de la première participation de Pescarolo Sport aux 24 Heures du Mans, j’avais prédit que nous ne rééditerions peut-être pas de sitôt un pareil exploit. Tout simplement parce que cette épreuve est indomptable, imprévisible, terriblement difficile. Beaucoup de constructeurs et d’écuries privées sont venues courir au Mans, année après année, sans jamais terminer la course. Sachons donc goûter notre joie à la mesure de la performance obtenue ».

                              Je compléterai ce récit en précisant que la N°17 ne réussit jamais à être mieux classée que 8ème ( 7ème heure) pour descendre suite à la pénalité de LAGORCE à la 26ème place (8ème heure) et remonter à la 10ème à partir de la 19ème heure. BOURDAIS-BOULLION-LAGORCE comptant au final un retard de 32 tours sur le vainqueur. Pas de quoi pavoiser!

                              Aux JACOBINS notre trio à fière allure


                              La COURAGE C60 remaniée par DE CORTANZE ... insuffisamment performante.



                              Au départ déjà loin des premiers


                              10ème au terme d'une course sans éclat


                               

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                              • #45
                                Heureusement pour le moral, après cette pâle édition des 24H qui jusque là avait valu à Sébastien l'attention et la reconnaissance de son public, dès le week-end suivant sur le NURBURGRING à l'occasion de la 6ème manche du championnat F3000, il allait retrouver la plus haute marche du podium et de la meilleure manière, telle que BOURDAIS sait mener ses courses. Pole, en tête de bout en bout ( manque une nouvelle fois le tour le plus rapide.) Si à cela vous rajoutez les malheurs de ses principaux rivaux au championnat, le tchèque ENGE victime de la fougue d'un concurrent et finissant dernier et de PANTANO s'auto éliminant, tout serait bien dans le meilleur des mondes avec une avance de 13 points au championnat, si de nouveau le fric ne réapparaissait pour assombrir l'horizon de notre héros. David SEARS à l'arrivée ne cachait pas son embarras de ne pouvoir garantir à Sébastien la fin de saison, à défaut d'un manque budgétaire suite à la défaillance d'un sponsor du français.. Une nouvelle fois BOURDAIS, pourtant dominateur avec 3 victoires et 5 pôles, étaient encore à attendre que notre beau pays veuille bien le soutenir au risque de tout perdre au milieu du gué. Devant cette situation scandaleuse, SEARS qui manage les intérêts du français, conscient de la perle qu'il a entre les mains, tout en faisant le forcing pour lui obtenir un test F1, a aussi la bonne idée de démarcher les équipes CHAMP CAR aux USA et les premiers contacts sont très positifs...

                                Comme d'habitude une nouvelle course rondement menée au RING


                                Pourtant cette nouvelle victoire ne garantit pas l'avenir de Sébastien


                                En attendant la suite dont la maîtrise lui échappe totalement, BOURDAIS retrouve la COURAGE PESCAROLO à l'occasion de la 4ème manche du championnat FIA SPORT à MAGNY-COURS. Sera-ce l'occasion pour PESCAROLO SPORT de démontrer que sa COURAGE made DE CORTANZE, a retrouvé des couleurs face à une concurrence moins acérée qu'au MANS avec essentiellement la DOME de LAMMERS et sa cousine à moteur JUDD de l'équipe d'Yves COURAGE ? Les essais ne confirment pas totalement un renversement de tendance, puisque le bolide vert n'obtient que le 3ème temps derrière ces deux protagonistes. En course le duo BOURDAIS-BOULLION débarrassé d'entrée de jeu de la COURAGE JUDD, devenait le seul rival de la DOME batave de LAMMERS-HILDEBRAND et aurait pu compter sur un stratégie à un seul arrêt pour contester la victoire de cette dernière, si le démarreur n'avait pas fait des siennes à l'occasion de son stop n'autorisant au final que la seconde place.

                                La C60 PESCAROLO seconde à MAGNY-COURS toujours en manque de performance

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