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Sébastien BOURDAIS

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  • #16
    Inutile de dire que pour le jeune manceau tout juste âgé de 20 ans, le rêve devenait réalité. Participer pour la première fois à cette course dont, dès sa plus jeune enfance il a été bercé, à la fois par la proximité de son domicile mais aussi et surtout pas son père qui y a pris part à l'époque déjà cinq fois. Il s'agit donc non seulement d'une course à part, mais aussi d'un véritable pèlerinage qu'il se doit de faire tous les ans, comme d'autres se rendent à Lourdes ou St Jacques de Compostelle. Bien entendu Sébastien, compte tenu de sa totale inexpériences des protos, comme les fabuleuses TOYOTA GT1, MERCEDES CLR ou BMW V12 LM qui, cette année là, donnent à l'épreuve une dimension exceptionnelle, se contente d'une PORSCHE 911 GT2 dotée d'un 6 cylindres de 3600 cm3 turbo de plus de 500 CH quand même, bien éloignée de sa frêle F3 près de 3 fois moins puissante. C'est au sein de l'écurie très expérimentée LABRE COMPETTION que Sébastien va donc goûter pour la toute première fois aux joies et émotions des 24H. Le choix de cette équipe ne doit rien au hasard. Patrick le père de Sébastien, a disputé plusieurs éditions de l'épreuve au sein de cette équipe managée par Jack LECONTE. C'est donc en terrain parfaitement connu que notre Seb entame sa première semaine des 24H. Pour coéquipiers, il n'est pas non plus trop esseulé puisque avec Jean-Pierre JARIER et Pierre DE DETHOISY, ce sont pas moins de 27 participations réunis. C'est dire que les deux anciens ne seront pas avars de conseils pour le bleu. Bref, Sébastien est dans le meilleur environnement pour disputer ses premières 24H sans pression excessive même si la victoire en GT est la cible. Mais pour cela il faudrait que les circonstances soient très favorables, car à cette époque la favorite dans cette catégorie est plutôt américaine avec la VIPER de CHRYSLER, surtout celles engagées par ORECA. Aux essais les deux voitures de LARBRE sont les meilleures PORSCHE certes à 8 secondes de la meilleure VIPER mais devant toutes les 911 des équipes allemandes confirmées comme KONRAD-FREISSINGER ou ROOCK. Les premières heures de course se passent aux mieux, la N°67 progressant régulièrement au classement. 28ème après 2 heures de course, elle pointe 20ème à la dixième et devance nettement le trio CHEREAU-GOUESLARD-YVER sur l'autre PORSCHE LABRE, quand malheureusement à 3H15 du matin, le moteur casse brutalement.

    La PORSCHE 911 GT2 des débuts de Sébastien aux 24H du MANS avec l'équipe LARBRE COMPETITION


    Sébastien très à l'aise sur la piste des 24H avec ses coéquipiers d'expérience JARIER-DE THOISY ils n'iront pas au bout.
    heberger images

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    • #17
      Hello,

      Sur la photo de présentation de l'équipe, je reconnais l'un de mes anciens apprentis juste au dessus de Sébastien.
      Après son passage chez LARBRE il était venu au CFA faire valider ses acquis et monter une entreprise de plasturgie.
      Ensuite il a officialisé chez IMSA.
      Plus de nouvelles de lui depuis plusieurs années ...
      Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
      26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés

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      • #18
        Après cet intermède endurance, BOURDAIS dès la semaine suivante retrouve sa MARTINI F3 avec succès sur le circuit de CHARADE où il réussit à nouveau le hat trick. Pole, victoires dans les deux manches et record du tour distançant au final TRELUYER de quelques 27 points au championnat. Parfait avant la trêve de l'été. Sébastien, comme ses petits camardes du championnat de France, profite de cette pause pour aller disputer le traditionnel MASTER F3 de ZANDVOORT pour lequel à la différence de l'année précédente, BRIDGESTONE avait livré des pneus originaux mettant ainsi tout le monde à égalité. Cela se traduisait immédiatement par le second meilleur temps de Sébastien dans sa série. Il partait donc en seconde ligne avec beaucoup d'espoirs en espérant que sa MARTINI pourrait faire la différence face à toutes les DALLARA. Malheureusement c'est plutôt l'inverse qui arriva, BOURDAIS étant immédiatement distancé et finit par être accroché pour ne finir qu'à une modeste et décevante 10ème place.

        Pour la rentrée sur le circuit d'ALBI même si BOURDAIS décrochait une nouvelle victoire en course 1, il devait composer avec un nouveau sérieux concurrent en la personne de Tiago MONTEIRO de l'équipe ASM qui lui donna du fil à retordre avec la pole et la victoire en course 2. Chez lui sur le circuit BUGATTI, Sébastien de nouveau réussit sous la pluie à sauver les meubles en signant une nouvelle pole et la victoire en course 1 alors qu'en course 2 il était distancé cette fois par l'allemand Alex MULLER du GRAFF RACING. Tout cela jouait malgré tout en sa faveur avec la multiplication de ses adversaires en permettant au manceau de distancer à 3 meetings de la fin son second, TRELUYER de quelques 59 points. Le meeting de LEDENON démontra que cette avance, bien que consistante, ne garantissait pas encore le titre. Sébastien y fut victime au départ de la course 1, d'un accrochage que sa 3ème position sur la grille de départ explicite et qui le priva de tout point ce dont TRELUYER profita pour revenir à 28 unités. Heureusement pour Sébastien dès la semaine suivante à MAGNY-COURS, même si sa performance ne fut pas parfaite en ne décrochant que deux fois les secondes places dans chaque manche, il était définitivement couronné champion de France. Son avance sur son dauphin étant suffisante avant d'aller au VIGEANT pour l'ultime épreuve où il se contenta des 6ème et 5ème places alors que son ex-équipier Jonathan COCHET délogeait son coéquipier TRELUYER de la seconde place du championnat.

        Tout comme en 1998, la FFSA organisa une expédition de nos meilleurs représentants au GP de MACAU F3 dont faisait partie bien entendu Sébastien flanqué de ses dauphins COCHET-TRELUYER et de son successeur au Trophée ENJOLRAS, Bruno BESSON. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce long voyage ne fut pas fructueux pour nos couleurs, puisque tous étaient éliminés par un monstrueux carambolage quelques encablures après le départ, ce qui malheureusement là bas est trop fréquent.

        Echec au MASTER de ZANDVOORT mais....


        ....Sébastien BOURDAIS et la MARTINI-OPEL MK79 LA FILIERE grands vainqueurs du championnat de France F3 1999


        L'équipe de France FFSA à MACAU de gauche à droite BESSON-COCHET-TRELUYER-BOURDAIS...


        ...Tous éliminés dans ce gigantesque carambolage

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        • #19
          2000

          Inutile de dire qu'au terme de cette nouvelle brillante saison qui l'a vu réaliser l'objectif assigné avec panache, BOURDAIS est dans la tête de tous ceux qui comptent dans le petit monde du sport auto. Rappelons nous qu'il n'a, à la veille de la saison 2000, que 21 ans, un âge qui aujourd'hui peut paraître déjà avancé, mais qui à l'époque le place parmi les plus jeunes à ce stade de sa carrière, la preuve c'est que la moyenne d'âge de ses futurs rivaux en F3000 est plutôt de 25 ans. Quoi qu'il en soit Alain PROST lui-même qui a repris l'équipe LIGIER F1 depuis deux saisons est sur les rangs et propose au jeune manceau, d'intégrer son "junior team" pour disputer la saison 2000 de F3000, discipline devenu l'antichambre obligatoire pour accéder à la F1. C'est donc au sein de l'équipe GAULOISES FORMULA qui est en fait l'ex écurie APOMATOX de l'ancien pilote Dominique DELESTRE que Seb va disputer son premier championnat international aux côtés de l'expérimenté portugais André COUTO qui lui a déjà 3 années d'expérience dans la discipline sans grand résultat. Rappelons avant d'entamer cette saison, que la F 3000 est une formule monotype utilisant à l'époque exclusivement un châssis LOLA et le V8 ZYTEC et que ses courses se déroulent uniquement en lever de rideaux des GP F1et à cette époque sur une seule manche.

          Les essais d'avant saison ont été très positifs pour BOURDAIS qui non seulement s'est très vite adapté à une monoplace au moins deux fois plus puissante que sa F3, mais qui plus est, à chaque fois il a été parmi les meilleurs devançant nettement son équipier. C'est donc très confiant qu'il aborde la première course à IMOLA dans le cadre du GP de SAN MARIN. La 8ème place sur la grille confirme le potentiel et sa course également. Maintenant sa position au départ il grimpera d'un rang et entrevoit de marquer son premier point lorsqu’une vieille connaissance, David SAELENS, le harponne le laissant sur place. La course suivante à lieu à SILVERSTONE à l'occasion du GP de GRANDE BRETAGNE sur un circuit que Seb découvre, mais en plus, est-ce surprenant au mois d'avril en Angleterre, dans des conditions météo dantesques. Il signe un 13ème temps et finit à une méritoire 10ème place compte tenu de ces circonstances. La semaine suivante changement radical puisque, à l'occasion des essais préliminaires des 24 du MANS, Sébastien prend contact officiellement avec la COURAGE-PEUGEOT qu'il va piloter pour le compte d'Henri PESCAROLO ( nous allons en reparler). La troisième course de F 3000 a lieu à BARCELONE pour le GP d'ESPAGNE, BOURDAIS marque le pas en ne décrochant que le 15ème temps des essais mais en finissant malgré tout 8ème. Pour se consoler de ses relatifs déboires Sébastien met le cap sur SILVERSTONE pour y disputer cette fois les 500 KM sur la COURAGE PESCAROLO .

          La cuvée 2000 de la F3000 certains seront en F1 et même un champion du monde


          Le duo GAULOISES FORMULA et le patron Dominique DELESTRE


          Pas facile les débuts en F3000 (IMOLA & SILVERSTONE)

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          • #20
            Après une première prise de contact au MANS pour les préliminaires des 24H, cette fois c'est bel et bien en course que se retrouve Sébastien au volant du proto COURAGE PEUGEOT C52 engagé par PESCAROLO-SPORT dans cette 3ème manche de l'Américan Le Mans Series (ALMS) qui supplée depuis 2 saisons, le Championnat du monde des Constructeurs. Celui-ci oppose pour cette année 2000 principalement AUDI-BMW-CADILLAC et PANOZ. Aux 12H de SEBRING, première manche, AUDI a réussi un doublé devant BMW et à CHARLOTTE, BMW a pris sa revanche. Pour cette première des deux confrontations européennes comptant pour l'ALMS, le plateau s'enrichit de nombreux concurrents venus préparer les 24H du MANS et c'est le cas de l'équipe d'Henri PESCAROLO.

            Avant d'aller plus avant dans le détail de cette course, il convient d'évoquer la relation particulière reliant le quadruple vainqueur du MANS et Sébastien BOURDAIS. Henri est le parrain de LA FILIERE depuis sa création en 1993, apportant non seulement sa caution personnelle à cette formule de promotion, mais aussi en donnant aux jeunes pilotes et mécanos qui en sont issus, la possibilité d'intégrer l'équipe de compétition qu'il anime, notamment à l'occasion des 24H du MANS. Ils sont nombreux les apprentis pilotes à avoir bénéficié de ce coup de pouce en partageant avec le barbu, le volant d'un proto aux 24h tels les LAGORCE-COLLARD-BELLOC-CLERICO-GROUILLARD ou MONTAGNY. Au terme de sa participation aux 24h 1999, le Grand Henri a décidé de définitivement raccrocher gants et casque pour créer sa propre structure de course PESCAROLO SPORT. Celle-ci vise à court terme de gagner les 24h et Henri a reçu l'appui de PEUGEOT pour y parvenir. Son team n'étant pas encore équipé pour construire ses propres châssis, c'est avec un proto COURAGE C52 de 1998 qu'il entame cette première saison. Fort du soutien de PEUGEOT qui fournit son V6 PRV turbo préparé par SODEMO, Henri disposant d'un budget à la hauteur, a pu choisir ses pilotes et il n'a pas hésité à faire appel à Sébastien BOURDAIS malgré son manque total d'expérience de ce type de voiture. Il est vrai que PESCA suit pas à pas le jeune manceau depuis ses débuts à LA FILIERE et ce n'est pas exagéré de dire, qu'il se comporte avec lui, comme un second père. Il est du reste amusant de constater qu'il en sera de même peu de temps après, avec Paul NEWMAN, pourtant lui aussi certainement rompu aux relations souvent superficielles des milieux professionnels, lorsque Seb sera le pilier de son équipe CART. Cela démontre parfaitement qu'avec Sébastien, les relations peuvent aller bien au-delà du cercle professionnel, pour instaurer un climat de confiance quasi familial qui semble indispensable pour vraiment s'épanouir. Pas étonnant que lorsqu'il sera en F1 il ne sera pas dans cet état d'esprit. faute de retrouver une telle symbiose c'est le moins que l'on puisse dire.

            Trèves de morale, revenons à la course et à ces 500 KM de SILVERSTONE qui voit donc tout le gratin de l'endurance s'affronter sur l'ancien aérodrome britannique. BOURDAIS fait équipe avec Emmanuel CLERICO et Olivier GROUILLARD qui eux ont à la fois l'expérience de l'équipe managée par Henri qui est en grande partie issue de celle de LA FILIERE, mais aussi des protos. Aux essais notre trio ne signe que le 12ème temps. Leur course s'achèvera sur une probante 6ème place et premier des "non usines", exempte de tout problème et de bon augure pour les 24H.

            La COURAGE C52 PEUGEOT V6 PRV ici conduite par CLERICO 6ème à SILVERSTONE parée pour LE MANS

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            • #21
              Trois semaines plus tard, voilà le grand rendez-vous des 24 H. Inutile de dire que pour Sébastien avoir à 21 ans la possibilité de disputer ce mythe sur une voiture compétitive prend une dimension particulière. Le même trio qu'à SILVERSTONE va affronter les deux tours d'horloge face à des concurrents particulièrement affûtés parmi les quels on note AUDI et sa fameuse R8, grand favori. Derrière il y a CADILLAC, les REYNARD- MOPAR et les PANOZ, toutes dont on doute de la fiabilité, faisant de la COURAGE PESCAROLO un réel outsider. Les essais confirment parfaitement cette situation, la N°16 étant reléguée au 17ème rang derrière toutes les sus nommées et même précédée par les COURAGE et LOLA équipées du V8 JUDD. Peu importe chez PESCA fort de l'expérience, on joue avant tout la fiabilité plus que la performance. Le tableau de marche adopté pour la course le démontre se situant à plus de 10 secondes des meilleurs. Le résultat sera largement à la hauteur. BOURDAIS-GROUILLARD-CLERICO franchissant allégrement la ligne d'arrivée à une remarquable 4ème place derrière le trio irrésistible des AUDI R8 d'usine qui signaient là leur toute première victoire ( triomphe) mancelle. Mise à part un changement de basculeur de suspensions, la COURAGE PEUGEOT verte ne connu aucune grosse embûche, grimpant régulièrement au classement au fur et à mesure que les rangs s'éclaircissaient devant elle. Sébastien tint parfaitement son rôle notamment quand victime d'une crevaison, il ramène la voiture intacte au stand. Pas de doute le manceau est fait pour LE MANS et les 24H sont faites pour lui....

              Une équipe débutante et à la fois aguerrie mais parfaitement soudée


              Sébastien a pu mesurer sa popularité grandissante lors de la parade des pilotes


              Au volant de la COURAGE C52 PEUGEOT comme un poisson dans l'eau


              Une 4ème place qui vaut une victoire

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              • #22
                Hello,

                L'arrivée en 2000, Sébastien a pris place sur l'auto
                You do not have permission to view this gallery.
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                Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
                26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés

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                • #23
                  Je peux contribuer un petit peu.



                  J'en ai surement d'autres sauf que mon scanner diapos-négatifs a mouru.
                  Avant c'était mieux

                  Commentaire


                  • #24
                    Oui oui CAMERAT je reprendrai le fil que lundi 

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                    • #25
                      Je me permets HAINE de la mettre en plus grand
                      1.jpg
                      Fichiers attachés

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                      • #26
                        Pendant cet intermède endurance, Sébastien BOURDAIS a disputé deux courses de F3000 et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas passé inaperçu. Tout d'abord au NURBURGRING à l'occasion du GP d'EUROPE, sur une piste inconnue, sèche au départ puis détrempée et s'asséchant (soit les pires conditions), il réussit malgré sa mauvaise position ( 13ème) non seulement à échapper au carambolage du départ qui élimina un tiers du plateau, puis a poursuivre sa route sous l'ondée en pneus slicks et enfin à franchir la ligne d'arrivée sans encombre à une superbe 4ème place synonyme de ses premiers points. A MONACO sur le circuit le plus typé du championnat que Seb découvrait totalement, il fit encore plus fort. Tout au moins aux essais avec le second temps absolu lui donnant accès à la première ligne aux côtés du pole-man David SAELENS et tous les espoirs pour sa première participation en principauté dans la plus huppée des manches du championnat. Malheureusement le rêve se transforma en cauchemar une nouvelle fois à cause du belge qui décidément s'avère un adversaire coriace pour notre frenchie...Au feu vert la LOLA bleue du français bondit plus rapidement que la grise du belge et au freinage de Ste Dévote était nettement en tête mais ce dernier "oublia" de freiner et expédia la première dans les rails la contraignant à l'abandon immédiat au plus grand et légitime courroux de son pilote. C'était d'autant plus rageant que SAELENS finit malgré tout à la 3ème place sans recevoir la moindre sanction ( autres temps, autres meurs) si ce n'est la désapprobation unanime du paddock ( il est vrai que la carrière du belge, à juste titre, n'ira pas beaucoup plus loin...)

                        NURBURGRING Seb échappe au carambolage et s'en va cueillir ses premiers points : 4ème


                        Un deuxième temps explosif sur le tracé inconnu de MONACO



                        Le coup de Trafalgar de SAELENS au départ

                         

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                        • #27
                          Le championnat F3000 se poursuit avec le GP de FRANCE à MAGNY-COURS où cette fois rien n'entravera la marche en avant de Sébastien BOURDAIS qui en l'espace de seulement 6 courses passe du statut de débutant à celui de candidat à la victoire. Pour ce faire et à la barbe de tous, il signe pas moins que la pole et monte pour la première fois sur le podium en décrochant une magnifique seconde place au terme d'une course stressante. Au départ il faillit caler se laissant débordé par Nicolas MINASSIAN qu 'il essaya bien de déloger de la première place. Mais le marseillais la conservera jusqu'au drapeau à damiers car Seb était alors victime d'une sélection de vitesses récalcitrante et était alors sous la menace de son meilleur ennemi, le belge SAELENS, qui faillit une nouvelle fois ruiner la course du français en loupant son freinage à l'épingle. Heureusement cette fois il n'en fut rien et il pu arracher cette seconde place complètement déshydraté, sa pipette s'étant détachée de son casque.

                          A peine descendu du podium, BOURDAIS sautait dans un avion direction BUDAPEST pour aller y disputer le dimanche la course GT FIA au volant d'une PORSCHE GT2 de LARBRE COMPETITION dans le but d'apprendre le tourniquet hongrois en vue de la 10ème manche du championnat F3000. Quand on vous dit que Sébastien est pro jusqu'au bout des ongles....Malheureusement son expérience se limitera à quelques tours lors du warm-up, son équipier l'allemand ARHLE ayant la malencontreuse idée de sortir la voiture dès le 15ème tour de course.

                          A ZELTWEG ( pardon A1-RING à l'époque) puis à HOCKENHEIM, les fées de la course seront beaucoup moins favorables à BOURDAIS. En Autriche tout d'abord sur ce tracé qui a perdu son âme des années 70-80, le manceau ne trouva jamais le bon équilibre de sa LOLA-PROST, le reléguant aux essais comme en course à une anonyme 9ème place. Ce fut pire en Allemagne. Il y signa un bon 4ème temps des essais fort perturbés par des ondées, mais en voulant encore améliorer sur un terrain piégeux, il sortait violemment de la piste contraignant ses mécanos à un travail acharné pour remettre sa voiture en état pour le lendemain. Peine perdue, dans le tour de chauffe, il commettait une bévue en sortant dans le bac de SACHS KURVE, sa course s'arrêtait là avant d'avoir commencé. Le métier qui rentre !

                          Les choses ne s'améliorent guère pour les deux ultimes épreuves du championnat sur le HUNGARORING et à SPA FRANCORCHAMPS. Avec une misérable 14ème place en Hongrie puis un accrochage en course en Belgique, la période féconde de l'année semble définitivement avoir abandonné le manceau ce qui est dommageable compte tenu des incertitudes planant au-dessus de la poursuite de l'équipe PROST JUNIOR. Ceci expliquant peu être la dégringolade du team et de son pilote. Quoi qu'il en soit le bilan n'est pas négatif, Sébastien ayant prouvé aux yeux de tous ses immenses capacités et la qualité de son travail en décrochant la 9ème place du championnat et en ayant systématiquement dominé son équipier pourtant beaucoup plus expérimenté. Enfin pour clore dignement cette année du siècle, Sébastien a participé au Master Kart de BERCY où avec ses comparses BOULLION et PONCELET, il l’a emporté dans la coupe des nations pour la France, alors qu'en junior un jeune british inconnu dénommé Lewis HAMILTON s'y distinguait particulièrement.

                          MAGNY-COURS le temps fort de la saison F3000 de BOURDAIS...


                          Sur le podium aux côtés de MINASSIAN épuisé et heureux


                          La déconvenue à HOCKENHEIM


                          Difficile fin de championnat ici HUNGARORING & SPA


                          A BERCY l'équipe de France fête joyeusement sa victoire en bonne compagnie....

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                          • #28
                            2001

                            La saison 2001 de Sébastien démarre très mal. Quelques jours avant noël alors qu'il a mené des essais intensifs et positifs avec l'équipe PROST JUNIOR, il apprend que celle-ci ne reconduit pas son contrat comme prévu. Un coup dur pour le manceau pris au dépourvu malgré l'annonce du retrait de la SEITA et de TOTAL avant la fin de saison, qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Là, et même si bien évidemment je ne vois ça que de l'extérieur, se situe une faiblesse dans le système BOURDAIS. Il fait TROP confiance et ça va lui jouer de mauvais tour, tout au long de sa carrière...En l'occurrence il avait la parole d'Alain PROST et celui-ci, à tort ou à raison, empêtré dans les méandres de son équipe F1 moribonde a lâché le manceau. Reste maintenant à trouver une solution alors que déjà tous les bons volants F3000 sont distribués. Heureusement "papa" PESCA" est là et pour éviter la gamberge, Seb est déjà certain d'un programme endurance avec Henri qui débute fin janvier avec des essais intensifs à Barcelone de la nouvelle COURAGE C60 PEUGEOT. Finalement l'attente et l'angoisse auront été de courte durée, puisque à peine rentré d'Espagne, Sébastien signait avec Jean-Paul DRIOT et son équipe DAMS pour une seconde saison de F3000 et quand on connaît le palmarès de celle-ci, finalement n'est-ce pas un bien pour un mal ?

                            En attendant le début du championnat au Brésil, Seb s'en va courir sa toute première course aux USA en l'occurrence les 12 heures de SEBRING qu'il va disputer sur la COURAGE PESCAROLO en compagnie de Jean-Christophe BOULLION et Laurent REDON. Le Grand Henri souhaitant tester au maximum son nouveau bébé, n'a pas hésité à traverser l'atlantique pour y disputer la classique floridienne, première manche de l'Américan Le Mans Séries (ALMS). Ce test grandeur nature aura le mérite de mettre voiture et équipage à rude épreuve sur le rugueux tracé de l'ancien aérodrome floridien qui ne pardonne aucune faiblesse tant humaine que mécanique. Peu entraîné à ce genre d'"essoreuse", malgré tout, Seb tint son rang sans problème face à ses équipiers, mais la mécanique elle rendit grâce peu après la mi-course alors que la C60 verte occupait une méritoire 5ème place certes loin du quatuor AUDI de tête, mais devant ses poursuivants, LOLA ou PANOZ.

                            La saison F3000 débute elle, sur le périlleux circuit d'INTERLAGOS à l'occasion du GP du BRESIL ce qui offre normalement l'avantage de la méconnaissance du terrain sauf évidemment pour les natifs du coin. Parmi les favoris de cette saison il y a les redoublants Mark WEBBER, Thomas ENGE ou Justin WILSON qui, sur le papier, devraient être les principaux adversaires de BOURDAIS. Avant d'embarquer pour le Brésil le petit monde de la F3000 s'était retrouvé pour des essais à SILVERSTONE, dont Sébastien BOURDAIS s'était avéré le plus véloce...voilà qui est de bon augure.

                            Oui mais voilà la piste de Sao Paulo ne s'apprivoise pas facilement et comme dans le contingent de la F3000 il y a des brésiliens, ceux-ci se mettent en évidence aux essais en trustant les 4 premières places de la grille, notre petit frenchie (seul représentant de l'hexagone) lui ne signe que le 12ème temps, synonyme d'une course d'attaque pour remonter dans le peloton. C'est bien ce qui se passera mais beaucoup plus grâce aux aléas de la course qu'à la stricte et unique performance du manceau qui finalement montera sur la 3ème marche du podium avec opportunisme. Au départ un carambolage élimine d'entrée deux concurrents le précédant, ce qui vaut la sortie de la voiture de sécurité que dépassent allégrement PIZZONIA-ENGE et SPERAFICO bien évidemment qui seront pénalisés d'un stop an go. BOURDAIS hérite ainsi de la 4ème place puis se fait doubler par MANNIING qui sort peu après de piste. Après l'arrivée WEBBER second derrière WILSON, est déclassé ce qui permet à Seb d'être finalement classé 3ème.

                            BOURDAIS à l'aise sur la piste bétonnée de SEBRING


                            Au travail avec Jules BOULLION sous le regard du patron

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                            INTERLAGOS début euphorique avec DAMS et une 3ème place chanceuse

                             

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                            • #29
                              Les manches suivantes à IMOLA, BARCELONE et A1 RING vont être beaucoup moins favorables au manceau. En Italie tout d'abord il ne décroche qu'une 9ème place sur la grille et est éliminé dès le départ dans la bousculade. En Espagne 12ème au départ il doit se contenter de maintenir sa position en l'améliorant juste d'un cran sur ce circuit où doubler est difficle. En Autriche pourtant les essais lui étaient enfin favorables. Sébastien y signait une magnifique pole. Malheureusement son voisin de grille et ex comparse de LA FILIERE, Patrick FRIESACHER, voulant à tout prix briller devant son public, expédie la LOLA DAMS dans le bac à graviers du premier freinage. Mauvais printemps pour Seb.

                              Tous les espoirs du manceau de se refaire repose sur la course de MONACO fort de sa prestation de l'an passé, il y va gonfler à bloc. Mais là encore la déception sera au rendez-vous. Loin de la pole espérée synonyme de la quasi victoire ( quand on n'a pas un trublion belge à ses côtés) Sébastien devra se contenter d'une 5ème place sur la grille ce qui sur ce tracé est synonyme de course d'attente et d'espoir plus que de bagarre .Bref c'est mal parti et la course va le confirmer. Mener de bout en bout par 3 de ses quatre prédécesseurs sur la grille savoir WEBBER-WILSON-SARRAZIN, BOURDAIS doit se contenter de la quatrième place.

                              Peu de hauts et beaucoup de bas en F3000 comme ici à IMOLA  quelques centaines de mètres et puis s'en va .....


                              ...ou comme ici au A1 RING en pole mais hors piste dès le départ


                              Même pas une véritable étincelle à MONACO


                               

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                              • #30
                                Qu'est-ce que c'est bien. 
                                merci CMTARGA
                                Normandy
                                Power
                                Dream
                                Team
                                2

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