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Georges "Johnny" SERVOZ GAVIN
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ORAGE AU MANS
Nous voilà à ces fameuses 24H qui vont voir l'exploit de PESCA.... et la couardise de SERVOZ....Résumer la course de la MATRA 630 V12 N°24 à cette description provocatrice peut paraître lapidaire et excessif. Pourtant c'est celle que le grand public et même les spécialistes ont encore aujourd'hui bien en tête...Combien de fois a-t-on entendu que LAGARDERE était venu chercher le Grand Henri pendant la nuit pour qu'il reprenne le manche, SERVOZ refusant de poursuivre sous la pluie battante faute d'essuie glace....Inutile de dire que cet épisode a eu un effet dévastateur sur l'image de Johnny pour le reste de sa carrière et peut être bien aussi sur sa décision prématurée d'y mettre fin.
Mais revenons à la course qui comme vous ne l'ignorez pas a été repoussée de mi juin à fin septembre pour cause de Mai 68. Je ne vous ferai pas l'injure de passer en revue les forces en présence pour me limiter au clan MATRA. On en aura vite fait le tour puisque celui-ci se composait d'une seule unité avec un coupé 630 doté cette fois du V12 maison. Cet engagement limité trouve son explication dans le doute qu'avait toute l'équipe quant à la fiabilité de cette mécanique affrontant pour la première fois les deux tours d'horloge manceaux. Ce coupé 630 est issu directement du modèle initialement propulsé par le V8 BRM dont a vu les piètres prestations lors de l'édition 1967. Depuis et notamment grâce à SERVOZ, il s'est couvert de gloire une fois doté du FORD 4.7L. La gestation du V12 fut plus longue que prévue initialement et les débuts en compétition du coupé 630 adapté à ce moteur n'eurent lieu qu'à l'occasion des 1000 KM de SPA soit exactement le même jour que ceux de la F1 maison à MONACO. Des débuts peu reluisants, le duo PESCAROLO-MIEUSSET étant rapidement contraint à l'abandon moteur cassé...Voilà en tout et pour tout comment l'équipe de Vélizy se présentait au pesage. On comprend donc leur doute sur la qualité de la prestation à venir, même si bien évidemment les essais n'avaient pas manqué mais ceux-ci avait été marqués une semaine avant la course par un accident sur le BUGATTI de quoi encore inquiéter un peu plus l'équipe bleue. Reste l'équipage, PESCAROLO ayant déjà goûté à SPA à la 630 V12 il semble logique qu'il soit là. BELTOISE n'ayant jamais caché son antipathie pour l'épreuve et Johnny ayant démontré ses qualités au volant d'un proto lors du championnat de France, sa présence s'imposait donc par la force des choses.
Aux essais SERVOZ décroche une bonne 5ème place prouvant la vélocité du coupé français mais à quand même à plus de 6 secondes de la pole décrochée par SIFFERT et sa PORSCHE 908 lui même devançant deux autres coupés allemands ainsi que deux GT40 de WYER, soit les voitures favorites, la MATRA ne pouvant être qu'outsider.
Le départ est donné sous la pluie et les PORSCHE démarrent en trombe pour faire le show en tête alors que pour SERVOZ, qui a pris le départ, ça commence mal avec un arrêt dès la fin du premier tour, son essuie glace ne fonctionne pas. Après une rapide réparation, il repart bon dernier mas bien évidemment rapidement il remonte dans le peloton si bien qu'à la 6ème heure notre duo est déjà 4ème derrière les deux 908 survivantes et la GT 40 de BIANCHI-RODRIGUEZ et quand deux heures plus tard les deux teutonnes ont disparu, la 630 N°24 est seconde à un tour seulement de la FORD WYER devenue leader. On se met à rêver dans le clan bleu. Mais la pluie redouble et de nouveau l'essuie glace fait des siennes. Johnny est au volant au cours de la 11ème heure et n'y voyant goutte, décide de jeter l'éponge. On connaît la suite, PESCA repart pour une folle chevauchée nocturne à l'aveuglette dans les embruns et au petit matin alors qu'enfin la pluie a cessé, la belle MATRA est en bagarre avec l'ALFA 33 de GIUNTI pour la seconde place et pourquoi pas mieux...Tout le monde y croit quand en fin de matinée l'ALPINE de Mauro BIANCHI explose dans les esses du Tertre Rouge semant de multiples débris sur la piste et sous le nez de PESCAROLO ce qui entraîne une crevaison à l'arrière gauche. Henri aura beau essayer de revenir au ralenti aux stands,le quasi tour complet que cela impose sera fatal à la MATRA qui viendra mourir entre MULSANNE et ARNAGE. C'est fini le rêve s'est envolé mais LAGARDERE s'est juré de revenir pour gagner.
Au pesage DUCAROUGE et SERVOZ surveillent les opérations
LE V12 est-il prêt à affronter les 24H ?
SERVOZ au départ sous la pluie
La N°24 au bord de l'exploit
Jusqu'à....
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Hello,
J'ai essayé de décrypter ce qu'il y avait d'écrit, malheureusement, le commissaire délégué à la tâche de le remplir, n'a pas toujours bien appuyé sur son stylo et le carbone n'a pas marqué toutes les données.
Néanmoins en voici quelques pages...
Henri me l'a même dédicacé en 2010 et était assez ému de retrouver des traces de son exploit
Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés
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Hello,
Suite avec l'utilisation de ce livret :
Il y avait 3 feuillets un rose, un vert-jaune et le beige qui restait accroché à la souche.
Chaque feuillet est séparé par un carbone.
Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés
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Hello,
C'est le premier feuillet, celui qui donne l'heure et le nom du pilote partant.
Malheureusement, le carbone n’a pas rempli son rôle…
On distingue 119 litres de carburant.
Départ : 15 heure
Le nom du pilote n’est pas visible, mais il s’agit de Johnny SERVOZ GAVIN.
Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés
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Super HAINE ( c'est bien un "trésor"...) Le moins qu'on puisse dire c'est que les directives sont précises et les exemples rigolos...un enfant de 8 ans aurait compris...
Oui j'ai simplifié le récit de la ( des) crevaison finale...ça aurait fait un peu lourd...en fait j'ai un peu romancé comme le "nègre" de "MES EXCÈS DE VITESSE....
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Tout juste deux semaines après les 24H, le public français pouvait espérer une revanche à l'occasion des 1000 km de PARIS à MONTHLERY où la MATRA 630 V12 allait de nouveau être confrontée aux PORSCHE 908 officielles mais pas aux GT 40 WYER, qui parées du titre mondial se sont abstenues. Malheureusement ses espoirs ne vont pas être exhaussés loin s'en faut. La prestation du coupé MATRA cette fois aux mains de BELTOISE et SERVOZ sera bien éloignée de ses exploits du MANS. Si aux essais Johnny décrochait un bon 4ème temps à seulement 2 secondes de la 908 d'ELFORD, lui comme le pilote britannique étaient loin du temps canon réalisé par ATTWOOD sur la FERRARI P3 de David PIPER. En course cette même FERRARI mena la vie dure aux deux PORSCHE officielles avant de disparaître ce que la 630 V12 avait fait depuis longtemps suite à la rupture d'une canalisation d'huile sans jamais avoir pu se mêler à la lutte en tête.
LA 630 V12 de BELTOISE-SERVOZ GAVIN 4ème sur la grille des 1000 KM de PARIS
Bien loin de la performance du MANS avec un abandon prématuré
La déception se lit sur les visages
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