SIMCA SHELL 1973/1974 voitures courses de la Coupe

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Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974



Retour en 1973 avec une publicité RMC au dos du bimensuel Auto-Course. Cette année là les équipes s'étaient élevés contre la faible place qui était laissée à leurs propres sponsors. Il est vrai que les sponsors officiels de la Coupe, (RMC, Shell, Goodyear et Pam Pam) étaient très envahissants, et les couleurs rouge et blanc étaient les seules tolérées. Beaucoup de spectateurs avaient du mal à reconnaître les différents voitures.
Heureusement l'année suivante les décorations seront libres et les grilles de départ rendues ainsi plus chatoyantes .

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Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974


le départ de Charades en 74 : Beguin et Chevannes sur MT20 mènent le bal avec la Cesca à leurs côtés.

Bernard Chevanne a également bien fait évoluer sa MT20. Elle se distingue par de larges plaques d’aluminium qui limitent l’appui latéral et laissent juste le passage pour l’aération des radiateurs. A l’arrière de l’appui a été ajouté en fin de capot, sous l’aileron.

La deuxième partie de la saison de la Coupe Fédérale est moins favorable aux MT20. De plus depuis la fermeture de l’usine Grac les clients sont laissés à eux-mêmes. Après la désertion de Beguin le meilleur représentant de la marque est Xavier Lapeyre, au volant d’une MT20 Méca Racing entièrement revue par Michel Faure. Son moteur est maintenant semi-porteur. La mise au point de la voiture a été pourtant laborieuse et la participation de l’équipe aux 24 heures du Mans prit beaucoup d’énergie.

Lapeyre sera finalement le meilleur pilote Grac MT20 au classement général de la Coupe, à la neuvième place. Beguin (2ème) et Chevanne (5ème) ayant partagé leur saison entre les Grac et les ACE.

Lapeyre fait équipe avec Pierre Marie Painvin, un médecin de 49 ans, qui n’hésite pas à se lancer dans la Coupe pour sa première année compétition.

Patrick Teillet engage sa MT20 blanche sous les couleurs des extincteurs « Rot », société dont il est le propriétaire avec son père

Le team LECI a été créé par ses deux pilotes Alain Levié et Pat Shadock déjà vus en 1973 au volant de Grac MT14 S. Ces voitures ont été allégées et le radiateur est replacé à l’avant. La MT20 de « Shadock » a reçu quelques modifications à partir de l’épreuve de Charades : le radiateur d'eau est reporté à l'avant, et les échancrures dans les flancs sont bouchées par des tôles d'alu bien visibles.

C’est au total huit châssis MT20 qui auront vu le jour, certains les utilisant aussi en dehors de la Coupe, que ce soit en circuit (Mamers) ou en courses de côtes (Teillet).

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Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Merci de cette précision. J'ai rectifié mon texte en conséquence.

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Je dois donner une petite correction: il n'y a pas de mousse utilisé dans la coque. On a utilisé des feuilles d'aluminium, mais pas le système 'sandwich'.
Mais dans la carrosserie on a utilisé plein de mousse.
Voilà le chassis de ma MT20, au début de la restauration:

Le radiateur est bien avant, mais c'est comme ça que j'ai acheté la voiture (carrosserie Lola)

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Bon je tente une synthèse de l'histoire des MT20. Que les connaisseurs n'hésitent pas à intervenir si je raconte des âneries.


(photo Sport Auto)

Depuis que la société de jantes Gotti a repris financièrement son affaire, fin 1973, Serge Aziosmanoff peut se consacrer uniquement à la création et au développement de ses modèles. C’est ainsi qu’il va donner carte blanche à un jeune ingénieur, Michel Faure, pour concevoir une voiture inspirée dans sa qualité de construction de la plupart des artisans anglais. Sous une forme aux lignes très séduisantes, les créateurs de la MT20 ont voulu garder un certain classicisme, souhaitant mettre à disposition des amateurs une machine solide, fiable, saine à conduire, et peu couteuse à réparer comme à entretenir.

Si le châssis de la MT14 S était un classique tubulaire à caissons latéraux, celui de sa remplaçante est entièrement monocoque, avec un berceau tubulaire à l’arrière destiné à recevoir le moteur. Les feuilles d’aluminium de la caisse sont pliées et montées en cornières selon une technique aviation. Les caissons latéraux remplis de mousse injectée permettent également d’absorber les chocs violents, avec une efficacité à peu près comparable à celles des structures déformables imposées en formule 1.

Les suspensions sont traditionnelles, avec triangles superposés à l’avant, bras parallèles inférieurs et jambes de force à l’arrière. Les réservoirs d’essence sont en position latérale. Les freins à disques arrière sont accolés à la boite de vitesses.

Le moteur est toujours développé à partir du bloc et de la culasse Chrysler 2 litres, dont JRD propose une préparation qui est adoptée par la majorité des compétiteurs.

Lors due sa présentation les observateurs ont noté la nouvelle approche des problèmes aérodynamiques dans laquelle le constructeur s’engageai. C’est ainsi que l’on constate l’absence de toute prise d’air frontale, une assise renforcée par l’évidement des flancs et des ailerons arrières sur chaque cotés. Les radiateurs d’eau sont placés latéralement, de chaque côté du cockpit, au milieu de ces fameux évidements. Le poids total dépasse assez nettement le minima réglementaire, ce qui sera le principal défaut de la MT20, d’abord annoncée à 530 kg mais plus proche à 600 kg en début da saison.

Bien que ses limites soient très difficiles à apprécier, le comportement de la Grac est plus constant que celui de sa rivale BBM, mais son aérodynamisme va se montrer finalement moins réussi. Les commandes espérées n’arrivent pas, et très vite Gotti décide de liquider Grac ; ce sera chose faite au mois de mai 74.


(photo Auto-Racing)

Soutenu par DSH Evasion Bernard Béguin est le favori de la saison. Sa voiture toute de jaune vêtue a beaucoup évoluée depuis le début de l’année, gagnant une quarantaine de kilos, notamment sur la carrosserie mais aussi sur le radiateur d’eau en aluminium. Les suspensions ont également été revues.

Mais bientôt le leader du classement général, en désaccord avec Aziosmanoff va quitter la marque pour rejoindre les commandes d’une ACE. Avec le recul (mais c'est facile) on peu dire que cette décision suicidaire lui aura coûté le titre..

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Bonjour,

Les Grac MT14S ou MT20 sont largement évoquées dans cet excellent livre :



Qui a me répéter c'est LE livre de l'année. A quand un ouvrage comparable sur les autres artisans français ?

[Duser]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

J'ai fait un premier test au mois d'octobre sur le circuit de Zolder. J'ai roulé pendant 2 heures et ça c'est bien passé. Mais je ne peux rien dire du caractère de la voiture parce que je n'étais pas autorisé à dépasser les 4000t/min (rodage du moteur).
Voilà un petit film sur youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=c94dVghB26g

Bravo pour cette belle restauration !!!
On va essayer d'en savoir plus sur ce modele.

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Les vainqueurs des courses en circuit de 1974 :


Albi = Michel Arbeit / BBM 73
Paul Ricard = Pascal Moisson / BBM 74
Nogaro = Patrick Perrier / BBM 74
Montlhéry = Patrick Perrier / BBM 74
Croix en Ternois = Patrick Perrier / BBM 74
Pau = Michel Pignard / Grac MT14 S
Magny Cours = Patrick Perrier / BBM 74
Magny Cours = Bernard Beguin / Grac MT20
Charades = Bernard Beguin / Grac MT20
Montlhéry = Michel Pignard / Cesca Grac MT14 S
Karland = Patrick Perrier / BBM 74
Paul Ricard = Patrick Perrier / BBM 74
Albi = Patrick Perrier / BBM 74
Nogaro = Patrick Perrier / BBM 74
Croix en Ternois = Patrick Perrier / BBM 74

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

J'ai fait un premier teste au mois d'octobre sur le circuit de Zolder. J'ai roulé pendant 2 heures et c'est bien passé. Mais je ne peux rien dire du caractère du voiture parceque je n'était pas authorisé de dépasser les 4000t/min (rodage du moteur).
Voilà un petit film sur youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=c94dVghB26g

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Aha...! Le plus grand handicap de la voiture maintenant est... son pilote! J'ai restauré la voiture pendant 5 ans et je ne veux absolument pas qu'elle sera abimée!
Mais c'est vrai, la carrosserie était lourde, parcequ'elle était (et est) double, injecté avec du mousse: le procédé 'Clégécel'.
Dans Echappement, on trouve des artcicles ou on dit que certains pilotes ont dédoublé la carrosserie pendant un weekend de course!
La carrosserie est aussi très compliqué. La moule pour la partie central existe de 25 pièces! Moi, j'ai refabriqué les moules et je peux vous dire que ce n'est pas facile!
Mais vous avez raison: c'est la plus belle voiture du Coupe.

René

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Pour ma part je trouve que la MT20 est une des plus jolie voitures de cette époque.

Les gazettes de l'époque rapportaient qu'elle était handicapée par son poids excessif. Qu'en pense un utilisateur d'aujourd'hui ?

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

La BBM est impressionante, non! Quelle belle voiture!
Ma MT20 n'est pas celle du Mans, mais j'ai trouvé les couleurs très chouettes. C'est pour ça que je les ai choisi.
La voiture va être à LMStory au Mans le 4-5 juillet 2009.

Voici le moteur JRD:

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Les BBM version 1974 :


(photo Sport Auto)

La BBM RS3 dans son évolution 1974 va être la grande vedette de la Coupe Fédérale Simca Shell Goodyear.

C’est au Salon de la Voiture de Course que la voiture est présentée. Son châssis reste multitubulaire, avec ensemble moteur boite porteur. Tenant compte de la malheureuse expérience de l’accident de Guy Dhôtel, le pédalier est désormais protégé par une cellule avant. La suspension avant est à flexibilité variable, avec un triangle supérieur en culbuteur, un bras inférieur en tirant de chasse et un combiné ressort amortisseur placé in board. La suspension arrière est plus classique avec deux bras parallèles inférieurs et des jambes de force. Le réservoir d’essence est au centre, entre e siège du pilote et le moteur, assurant un bon recentrage des masses.

Sur le plan aérodynamique la C2 présente des solutions élaborées, avec des lignes comparables à celles de l’Alpine Renault A441 contemporaine. Son créateur, Pierre Bertin-Boussu, a conçu une carrosserie enveloppante dont on remarque le profilage arrière et l’aileron. De nombreux essais avaient été effectués et de multiples versions de carrosserie avaient été envisagées, bien que l’équipe ne dispose pas de soufflerie, ce qui ne permet pas de maîtriser toutes les données. C’est ainsi que l’on s’aperçu pendant la saison que, conséquence non prévue, la forme arrière de la voiture ne permettait pas aux autres concurrents de se faire aspirer en ligne droite. A l’époque les observateurs avaient expliqué ce fait par l’utilisation de meilleurs moteurs.

Concernant ce dernier, il s’agit toujours du bloc Chrysler 180 modifié par JRD. Le préparateur a remédié à ses problèmes de fiabilité constatés en 73, et si la puissance est restée à 200 chevaux, le moteur reçoit de nouvelles bielles, de nouveaux pistons, et la pompe à eau est maintenant entrainée par courroie crantée.



les BBM vont dominer la saison, le grand vainqueur étant Patrick Perrier, le leader du team New Man (photo), avec 9 victoires (Nogaro, Montlhéry, Croix en Ternois, Magny Cours, Karland, Paul Ricard, Albi, Nogaro, Croix en Ternois) dont 5 consécutives, il s’attribue le titre trois courses avant la fin de la Coupe, à Nogaro.

Son coéquipier Jean François Jaunet se classe 6ème au final, remportant une victoire mais hors coupe, à La Châtre. Il faut dire que Jaunet soufre depuis le début de saison d’une déchirure des ligaments au bras et malgré une rééducation constante à fort à faire avec la lourde direction de sa BBM. Le repos d’inter saison lui sera bienvenu.

Bien que soutenu par SCPE, L’Etoile d’Or et l’Emmenthal, Pascal Moisson (photo en titre) est nanti de petits moyens mais se permet de jouer les premières places, terminant quatrième au classement final, avec une victoire au Paul Ricard.

En 1974 ce sont donc trois voitures neuves qui auront été vendues, auxquelles s’ajoutent les versions 73 revues et corrigées par les clients. Outre une efficacité provenant du fait qu’il s’agit d’une bonne évolution d‘un modèle éprouvé, l’avantage de BBM aura été de disposer de pilotes tous capables de l‘emporter, face au nombre plus important des Grac, mais au niveau de pilotage plus inégal.

[M630]

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Bonjour Verstappen,

Je vous ai lu sur un "autre" forum qui a ouvert a peu près le même thème.

Comme vous je suis passionné de cette série de courses, et comme vous je regrette que peu de revues de l'époque ou de livres récents aient évoqué ces voitures.

Votre MT20 est superbe avec un bleu qui fait penser immédiatement a celui de la MT20 engagée au Mans en 74. Coïncidence?

Re : Les voitures et les courses de la Coupe SIMCA SHELL 1973/1974

Je viens de découvrir cette discussion. Je me présente René Verstappen, je suis le propriétaire d'une Grac MT20:

Pendant des années déjà j'essaye de trouver des gens qui savent quelque chose conçernant l'historique du Coupe Simca Shell. Alors, je suis très content de trouver cette discussion!
J'ai essayé de trouver des documents ooficiels du Coupe, j'ai essayé de contacter Henri Chemin, mais sans résultats.
J'ai tous les Echappements de 1973 et 1974, mais pour le reste, prèsque rien!
Mais voilà quelques photos des MT20's dans le paddock quelque part en 1974 à l'occasion d'une manche du Coupe Simca Shell: