Georges "Johnny" SERVOZ GAVIN

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Retour sur le GP d'Albi F2 1969

Le ministre des sports Joseph Comiti encourage Servoz avant le départ :

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Et Graham Hill le vainqueur le félicite pour sa deuxième place devant Jochen Rindt :

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[CMTARGA]

Merci TIPO ça complète utilement ma pauvreté 

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CM voyons...ne me flatte pas, je n'ai pas ton verbe, et pour Le Mans, je ne suis qu'un amateur comparé à Camerat.

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Fin 69, Elf fête ses champions du Monde et d'Europe :

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[CMTARGA]

Non non ce n'est pas de la flagornerie ( dans le texte) je le dis et répète toute contribution est toujours la bien venue aussi minime soit elle... 

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Thruxton avril 69

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[camerat]

CM voyons...ne me flatte pas, je n'ai pas ton verbe, et pour Le Mans, je ne suis qu'un amateur comparé à Camerat.

Vous vous sous-estimez, et me sur-estimez, cela va me monter à la tête...

[CMTARGA]

21 PURGATOIRE

Retour à la F1 avec le GP d'ESPAGNE sur le tourniquet de JARAMA qui a souvent souri à Johnny. Entre temps STEWART puis AMON ont démontré les capacités de la MARCH 701 en remportant l'un et l'autre une course hors championnat même si à chaque fois leur victoire réciproque fut éclipsée par les performances de la BRABHAM d'un Old Jack bien malchanceux (cf mon carnet...). Avec ce GP , le premier écueil auquel les pilotes sont confrontés, c'est la qualification. Comme je l'ai indiqué dans mon "carnet 1970" (et oui encore...) , la multiplication des candidats en F1 a imposé aux organisateurs un système de sélection pour accéder au départ des GP de cette saison 1970. Malheureusement celui-ci faisant fi de l'aspect purement sportif du chronomètre, donnait priorité à la notoriété ou d'autres aspects peu orthodoxes bien éloignés de la simple équité. Ainsi à JARAMA et compte tenu des seules 17 places disponibles sur la grille, certains devaient donc en premier lieu assurer leur qualification avant de songer intégrer la grille de départ. A ce jeu, Johnny y réussit à l'occasion de la séance d'essais de pré qualification spécifique réservée aux seuls "proscrits" puis décrocha une 14ème place bien que seulement 18ème temps absolu derrière SIFFERT, MILES ou DE ADAMICH eux non pré qualifiés. Voilà un net signal d'alarme pour lui qui ne peut passer inaperçu et qui ne peut qu'ébranler sa confiance et celle de son équipe. Sa course n'apporta aucun réconfort puisqu'elle se résuma a être essentiellement la lanterne rouge du peloton et gagner des places au fur et à mesure de la disparition des autres pour finalement franchir la ligne d'arrivée à une miraculeuse 5ème place qui lui vaudront les deux derniers points de sa carrière. Pas brillant et de quoi gamberger...

Cette fois Johnny a bénéficié du système des pré qualification mais attention!


Une course sans éclat marquée par le violent incendie de l'accrochage ICKX-OLIVER...


Qui s'achève avec une 5ème place peu glorieuse


Dans de telles conditions, Johnny part-il MONZA y disputer les 1000 km dans la sérénité? Vu ce qui va se passer par la suite on peut imaginer que non, mais le retour dans la famille MATRA fut certainement un réconfort et l'espoir de retrouver ses marques. Une nouvelle fois SERVOZ fait équipe avec PESCAROLO sur une 650 qui a retrouvé un arrière caréné, compte tenu des spécificités de MONZA et ses hautes vitesses peu favorables aux "petits" protos 3 litres face à la cavalerie des sports 5 litres. Aussi l'objectif est avant tout de battre à niveau égal, ALFA-ROMEO dans son jardin. Aux essais c'est mal parti pour les bleus dominés par deux ALFA, même si petite satisfaction PESCA fait mieux que BELTOISE respectivement 12ème et 13ème sur la grille de départ. En course comme déjà dit à aucun moment les protos 3litres n'ont pu envisager la victoire, la différence de puissance étant trop en faveur des 917 et 512. Dès lors le but exclusif est d'être le premier proto au drapeau à damiers en espérant de la casse devant pour être le mieux classé au général. C'est bien ce qui va se passer mais insuffisamment pour être mieux que 5ème.. C'est cette place qui finalement échouera au duo BELTOISE-BRABHAM juste devant PESCA-SERVOZ au terme d'une course sans histoire où les deux MATRA roulèrent ensemble et esseulées, les ALFA ayant toutes trébuchées. Cette ultime prestation de Johnny pour la firme de Vélizy ne se révéla pas aussi réconfortante que le pilote grenoblois pouvait l'espérer, non à cause du classement proprement dit, mais plus prosaïquement de l'écart de performance constaté entre les deux coéquipiers, ce que AUTOSPRINT dans son compte rendu de l'épreuve ne manqua pas de souligner, SERVOZ tournant en moyenne systématiquement près d'une seconde plus lentement que PESCA.

La 650 de SERVOZ-PESACROLO a retrouvé sa queue


La dernière course de Johnny au volant d'une MATRA

 

[tipo 151]

J'ai retrouvé une photo d'Albi 69.
Superbe contrôle de survirage :

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[CMTARGA]

22 EPILOGUE

Dire que notre homme envisage le GP de MONACO avec sérénité serait dans ce contexte illusoire, d'autant que sur le tourniquet de la Principauté en plus des difficultés inhérentes à cette piste, il n'y aura que 16 élus pour disputer le GP. Dans un premier temps pour éliminer l'excédent de participants, l'ACM avait envisagé une course éliminatoire que la CSI finit par proscrire. C'est donc, comme à JARAMA, à l'occasion d'une séance spécifique réservée aux non pré qualifiés que s'ouvrira le sésame pour le GP. Celle-ci a lieu au terme des essais officiels qui seuls déterminent la place sur la grille de départ. A ce moment Johnny a réalisé le 12ème temps et est donc à ce titre qualifié, sauf qu'il faut décrocher un des 5 meilleurs temps de la séance réservé aux parias pour être dans le GP du lendemain. On va alors assister à un formidable course contre le chronomètre opposant rien moins que SIFFERT-COURAGE-McLAREN-DE ADAMICH-STOMMELEN-MILES-EATON- PETERSON dont c'est le premier GP et enfin SERVOZ GAVIN. Le combat va durer 1/2 heure et il sera intense. Si SIFFERT (2ème temps absolu), puis COURAGE et McLAREN s'assurent rapidement un bon chrono, les autres eux continuent à tourner et retourner, en espérant décrocher le Graal avec les deux derniers rangs disponibles et à ce jeu le premier à trébucher sera SERVOZ qui commet une faute à la chicane et y laisse sa suspension arrière. Voilà c'est fini, pour Johnny la boucle est définitivement bouclée. Quelle fut l'élément essentiel dans cette décision ? Il a répondu dans de nombreuses interviews, qu'il n'avait plus confiance, qu'il n'était plus motivé en gros qu'il avait la frousse pour toucher les ultimes limites requises dans ce sport. Son œil blessé, le système inique des pré-qualifications en F1, sa séparation d'avec sa compagne du moment, tout ça intervient certainement dans sa décision brutale et irrévocable. Chapeau de l'avoir admis et reconnu en public sans se retrancher derrière des faux semblants...bien à l'image du bonhomme.

Son dernier GP en images

 

[CMTARGA]

ET APRES

Après cette débâcle Johnny s'est donné 15 jours pour faire part de son retrait de la compétition, annonçant qu'il a envie de faire le tour du monde en bateau ce qu'il tentera de faire mais quelques années plus tard son bateau prendra feu à Porquerolles et il sera gravement brûlé. BELTOISE essaiera dans les années 80 de le ramener à la compétition dans le championnat de superproduction dont il est un des principaux animateurs comme dirigeant et pilote mais au final Johnny préférera ne pas retenter l'aventure. On a dit à l'époque qu'il avait été aussi quelque peu échaudé par ce qu'était devenu le milieu de la course bien pire que ce qu'il avait connu. Il retrouvera définitivement sa terre natale à GRENOBLE, celle qu'il avait fuie 20 ans plus tôt et qui sera son dernier refuge et où il est décédé le 29 mai 2006 à 64 ans.

Pour conclure un petit florilège en photos

[camerat]

Bon travail CMTARGA, je n'y ai pas contribué beaucoup car je n'avais pas spécialement plus de photos à y rajouter. Mais le sujet m'a intéressé, comme son livre m'avait intéressé autrefois.

[tipo 151]

Oui, très intéressant.
Une question que j'ai déjà posée : Johny (l'orthographe que l'on relève tout au long de son bouquin) ou Johnny ?
Une autre : il a quand même fait beaucoup de bateau, non ?, avant son accident avec sa gazinière ?
Encore une : comment a-t-il gagné sa croûte à son retour à Grenoble ? Il avait tout du mettre dans son bateau, non ?

[CMTARGA]

Oh là là il faut que tu demandes à Sherlock HOLMES ou Hercule POIROT...

[SONIST]

Pour son prénom c'est : GEORGES      pour le diminutif il n'y a pas d'orthographe officielle.... c'est comme on veut !