Dominique Ottavi, émois, émois, émois

[can the can 2]

Bonjour,

Je l'espère, Dominique va nous rejoindre, pour parler de son livre mais aussi de son expérience sur les circuits, en particulier Spa.

15è au trophée d'Auvergne en 66 sur Alpine A110, 10è l'année suivante à la ronde Cévenole, 12è et vainqueur de sa classe à Spa sur R8 Gordini.
Il se définit lui-même comme un vieux Monsieur, mais quand il s'agit de parler de sa passion, ses yeux s'illuminent.

Bienvenue à lui.

[Haine Kane]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

L'as tu invité à nous rejoindre pour parler de son livre ici ?

[can the can 2]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Ben oui , ma Haine. Comme on l'a fait avec Michel Lovaty, il va venir nous parler de son livre et de ses expériences.
Il a trouvé notre idée très sympa et... il arrive !Mais tu sais, les retraités, et j'en fait partie, on est... débordés.
Il sait que j'ai ouvert un sujet, alors Dominique, c'est quand tu veux.
Un Monsieur, dans son langage et ses écrits, absolument délicieux. Je le dis comme je le pense.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Bonsoir à tous,
Quelques mots sur mon livre* :
J'y raconte mes émois automobiles depuis ma première voiture à pédales en 1935...
Quelques épreuves en circuit sur Dauphine Gordini puis surtout sur R8 Gordini (24 h de Spa, 3 fois, avec une victoire en 1300 cc), je parle des rallyes régionaux et des courses de côte de l'époque, et je cite quelques souvenirs piquants sur les routes de tous les jours.

Voici ce que dit la 4ème de couverture :
"Ce petit recueil d'historiettes aussi dynamiques que futiles s'adresse aux amoureux d'une certaine conception de la voiture, aux nostalgiques qui cherchent à connaître ou a retrouver l'ambiance automobile du siècle passé, ou encore aux fanatiques de la conduite sportive au volant d'autos spontanées, parfois rudes ou caractérielles, de celles qui n'occultent pas leurs défauts sous une électronique omniprésente.

Nous savons tous que la beauté, la perfection mécanique ou les performances d'une automobile, ne peuvent que déclencher chez l'amateur une émotion bien singulière, qu'il serait difficile de retrouver dans ses rapports avec d'autres objets de la vie courante.

Dans cet ouvrage, c'est sur un ton léger et dans une langue claire, que Dominique Ottavi, victime, comme tant d'autres, du charme automobile, nous invite à partager ses autos émois, au travers d'anecdotes étalées sur trois-quarts de siècle.

De ses amours mécaniques, nous connaîtrons la genèse, les grands et les petits bonheurs, particulièrement pendant cette période mouvementée où il entraîna jusqu'à leurs limites, ses maîtresses exigeantes, sur routes et circuits.

La préférée fut bien sûr, la fabuleuse Alpine berlinette, belle, nerveuse, agile, solide et fidèle. Avec elle, la danse avec les courbes fut une joie, que les années écoulées ne sont jamais parvenu à effacer".

Bien cordialement,
D.

*230 pages, 60 photos N & B. 28 € avec le port. Commandes par MP.

[can the can 2]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Bonsoir Dominique, et merci infiniment de nous avoir rejoint... au bon endroit.
Partout, chez les libraires spécialisés, on peut lire que ce livre est indispensable à la bibliothèque d'un passionné.
Outre l'épopée de Spa, qui m'a enchanté, on peut signalé que ce livre est remarquablement écrit et j'en témoigne, au travers de ma Girls, Girls, Girls,
Maître es lettres, et qui confirme.
Maintenant, ce qu'il nous faudrait, c'est la couverture du livre.
3 participations à Spa Francorchamps, il faut, ma Haine, prévenir notre ami Martin, de RACING SPORTS CARS que son site n'est pas à jour.
Peut tu nous rappeler, Dominique, l'année de tes 3 participations et le résultat ? sur R8 pour les trois, je crois.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Bonsoir,
Je ne sais pas si mon livre est indispensable, mais je sais que s'il ne m'était pas si connu, c'est le genre de lecture que j'aimerais lire !

En l'écrivant, j'avais en mémoire un ouvrage que j'avais lu dans les années 50, une série de chroniques automobiles dues à la plume d'un certain Hervé Lauwick, je crois bien. Et aussi un opuscule destiné aux nouveaux "chauffeurs", écrit, je pense dans les années 20, par Baudry de Saunier.
Dans le premier, c'est le côté drôle de l'aventure automobile qu'on appréciait. Par contre, le second, très pompeux, mais assez amusant, avertissait le néophyte qu'une automobile était un peu différente d'une voiture à chevaux.

Mon livre s'est inspiré — de loin — de l'esprit de ces deux auteurs. Car j'ai essayé d'y inclure de l'humour aussi bien que du réalisme.

L'aventure de Spa a commencé comme un défi : aller courir loin, et... longtemps. J'étais ravi de la seconde obligation, car je ne suis pas très bon pour improviser, mais je sais utiliser la redondance obligée d'une course sur circuit pour en tirer le maximum de plaisir, sinon de performance. Mais les deux vont bien ensemble, quoi que l'on dise.

Émoi considérable lors de la découverte de cet infernal toboggan de 14 km, sans protections, pas du tout fait pour la R8 à la cuisse légère... J'avais l'impression de risquer le tonneau à chaque virage, ce qui faillit arriver dans l'épingle de la Source (qui est inchangée aujourd'hui) où je me suis mis sur deux roues.
Et puis, je dois dire que j'étais plus habitué aux réactions de la berlinette qu'à celles de la berline, qui n'était pas mienne, et que je découvrais la première année (1965).
Nous allions y revenir en 66, et en 67, pour finalement arracher la 1ère place en catégorie 1300.
Au général, en 65, nous avons terminé 12è, je crois, mise hors course en 66, et 13è en 67.

Bon, on en reparle quand tu veux, Michel.

La couverture du livre, et le journal où fut pêchée la photo.

Cordialement,
D.

[camerat]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Bonjour,

J'ai retrouvé ces 2 photos dans l'Automobile des 24 heures de Spa 1966 et 1967. Si j'ai bien compris, la lettre sur la calandre est l'initial du 1er pilote, Riquier en 1966 et vous même en 1967. Sur la photo de 1966 le visage du pilote a l'air d'être "redessiné". Est-ce vous ?
Je vous demanderais bien de nous raconter les 24 heures de Spa, course qui me passionne, mais vous allez me proposer d'acheter le livre. Ce qui est logique.

[can the can 2]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Salut Camerat, et merci pour ta participation. J'y suis d'autant plus sensible que j'ai demandé à Dominique de nous rejoindre.

Non, Dominique, il va te raconter ce que tu as envie de lire et ne te demandera rien. Faut pas confondre avec moi.
Après, si tu achètes ce livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, tant mieux !
On va remettre à jour à cette occasion les fiches de notre ami Tchèque Martin.
Bien à toi, ami Camerat.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Bonsoir Camerat,
Je connais bien ces photos. Elles ne figurent pas dans mon livre, au bénéfice d'autres plus "spectaculaires" ou de meilleure qualité.

Je me suis souvent demandé pourquoi le visage du pilote de la "R" semblait retouché. Une délicatesse de celui qui a développé la photo ?

Pour répondre à ta question, le visage ne rappelle ni le mien, ni celui de mon coéquipier...

Nous avions inscrit ces grosses lettres pour que notre équipe du stand nous repère plus rapidement et plus facilement, les numéros de course n'étant pas visibles de face.

La course des 24 Heures est un moment fort de mon existence, et je pourrais en parler pendant des heures... Sur le livre, elle occupe 44 pages (avec les photos) !
Là, il est un peu tard, mais rien n'est perdu.

Merci de ton intérêt, et d'avoir publié ces photos.
Cordialement,
D.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

à Michel,
Avec retard et confusion, merci pour les compliments sur mon style, dans ton message du 23, que je viens de relire...
Ainsi, je suis apprécié par une pro ! Jean d'Ormesson n'a qu'à bien se tenir... Merci à la Girl, elle a droit à une bise pour ses mots aimables à mon encontre !
Amitiés,
D.

[Haine Kane]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Comme promis, la commande est partie...

... j'attends donc mon ouvrage pour plusieurs soirées de lecture devant la cheminée (oui depuis 2 jours les températures sont redevenues frisquettes...)

[rare bird]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Je vais aussi commander ce livre pour mon père.

Bravo à vous Dominique pour ces témoignages.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Comme promis, la commande est partie...

... j'attends donc mon ouvrage pour plusieurs soirées de lecture devant la cheminée (oui depuis 2 jours les températures sont redevenues frisquettes...)

Une excellente occupation par temps de frimas...
Cordialement,
D.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Je vais aussi commander ce livre pour mon père.

Bravo à vous Dominique pour ces témoignages.

Pas de carré blanc pour mon livre ! Même les enfants peuvent le lire...
Cordialement,
D.

[DoCh]

Re : Dominique Ottavi, émois, émois, émois

Pour Camerat, et les autres, quelques réflexions sur le circuit de Spa "ancien modèle".

À l'époque, le principe de précaution n'avait pas encore fait des ravages dans l'esprit des législateurs et des organisateurs d'épreuves sportives.
Nous n'avions ni combinaisons ignifugées, ni coupe-circuit. Les circuits n'étaient pas plus aménagés que pour des courses de kermesse. Pensez que les formules 1 couraient sur cette petite route bordée de tout le matériel habituel aux voies ordinaires : poteaux de signalisation et électriques, murs, fossés, maisons...

Je raconte comment, au point de corde de la courbe de Stavelot qui ne figure plus dans le nouveau circuit, on frôlait un muret, à plus de 130 en glissade, et comment je le passais à moins de 20 centimètres. De la folie, dans l'optique actuelle.

Notre ami Jean-Claude victime d'une flaque d'huile avait fait une série de tonneaux dans le champ en contrebas, à plus de 160. Il s'en est bien tiré grâce à l'arceau, dont on voyait la forme "à travers" la tôle froissée comme du papier d'alu.

Mais nous savions que c'était ça ou rien, et l'envie de courir était trop forte. Se transformer en balle de fusil, lancée dans une trajectoire plus ou moins contrôlable, délivrait une telle dose de plaisir et d'adrénaline que l'hésitation ne pointait même pas le bout de son nez. Et ça allait durer 24 heures ! Quel cadeau !

Tout ce qu'on aurait pu souhaiter était une auto plus adaptée à ce toboggan infernal, moins volage, et quelques CV supplémentaires. Mais c'était déjà si merveilleux !
Avec en prime, de petites cerises sur le gâteau, distribuées tout au long de l'épreuve, comme des dépassements de grosses cylindrées sous la pluie, une courbe particulièrement bien dessinée, avec un bonus de tours à la sortie, les compliments du stand lors du relais, une victoire même !
Nos petit statut, petit budget, petite prétention, s'en trouvaient parfaitement comblés.

Comment voulez-vous oublier ça, même un demi-siècle après ?

Bien cordialement à tous.
Dominique.