Psycho auto

[Le Lyonnais]

"Psychologie automobile".
Si je n'avais pas peur de monopoliser ce post, je dirais bien la chose suivante :

Depuis la nuit des temps, l'homme à chercher à se déplacer le plus vite (pour échapper aux prédateurs) et le plus loin possible pour chercher la pitance (devant la concurrence des autres hommes)...

Quand enfin, vers la fin du XIXe, on remplaça la traction animale par les chevaux vapeur, l'homme devint enfin maître (du moins le pensa t-il à ce moment) de cette dimension principale qu'est l'espace.

Il n'y a donc rien de choquant à ce que la psychologie des hommes soient totalement façonnée par l'automobile (éthymologiquement "qui se déplace seul"). C'est même tout à fait naturel, et c'est l'une des facettes de son génie qui le distingue de l'animal (qui n'a que ses pattes ou ses ailes).

Ensuite que faire de ce symbole de l'humanité moderne (et démocratique, car nous pouvons tous posséder une auto, pas un avion).

Deux modèles se distinguent :
1/ Considérer l'automobile comme un outil, un moyen (et non une fin en soi),
2/ L'aduler (c'est notre cas à tous ici) au risque de s'aliéner à ce qui fut au départ un formidable outil de liberté...

[Invité]

Si je n'avais pas peur du ridicule, je dirais bien la chose suivante : "Et la sexualité dans tout ça ?"
Pour avancer dans le raisonnement de SLK320, qui dit que la psychologie des hommes est totalement façonnée par l'automobile (surtout si c'est par la marque à l'étoile -), on peut déraper vers la notion de sexualité qui depuis toujours vit en l'homme. Si on fait le tour d'un cerveau masculin du début du XXIe siècle, qu'est-ce qu'on y trouve : du cul (depuis 15 millions d'années en gros) et de la bagnole (depuis un gros siècle à peu près).
Qu'est-ce qui domine d'après vous ? Et oui, vous avez raison. Donc la sexualité façonne et gère la totalité du cerveau humain, avec des variantes selon que l'on s'appelle Michel Fourniret ou le curé d'Ars - quoique méfions-nous des raccourcis faciles, surtout que le curé d'Ars n'ayant pas de bagnole, à quoi pouvait-il penser le soir dans sa piaule ?
Bref, l'auto est femme. J'espère qu'aucun psychologue n'est abonné à Motorlegend [img]smile.gif[/img]

[Invité]

Si je suis votre raisonnement et que "l'auto est femme" alors dois-je en déduire que les femmes qui aiment l'automobile et la vivent comme une passion, seraient sans le savoir entrain de flirter dans le domaine de lesbos?!?

[Invité]

Ah ah bien vu Pénélope !
En ce qui concerne la gent féminine je ne sais pas, mais je rassure le forum de ML en ce qui vous concerne, bien que je ne vous ai jamais vue. Je me suis laissé dire que vous avez piloté une Lotus sur circuit. La Lotus étant d'abord une fleur, celui qui vous taxerait de flirter dans le domaine de lesbos devrait revoir ses cours de sexologie.

[Le Lyonnais]

Ha ha, Patrice Vatan "botte en touche" (élégamment) devant la pertinente intervention de Pénélope...

Eh oui, si "l'auto est une femme", que dire des femmes qui aiment les autos...

Qu'elles recherchent dans ce substitut de phallus, ce qu'elles s'imaginent de la puissance masculine...? Le miroir du fétichisme masculin en quelque sorte.

Petite précision à l'attention de Patrice Vatan, ma "psychologie automobile" n'est pas façonnée par la marque à l'étoile (bien qu'avec de l'imagination, la dite étoile fasse penser à un sexe féminin), mais plutôt par le design italien des années 70.

[Invité]

Merci pour vos remarques!
Et bien sur, continuer............. vos idées et vos propos sont une sources de "documentations" tres interessante (et inépuisable ?).

[Invité]

Des femmes qui aiment les autos, je serais tenté de dire qu'elles les aiment parce qu'elles n'aiment pas les transports en commun, souvent sales et malodorants, aux barres de maintien pleines de mains baladeuses.
Et si les femmes qui aiment les autos ne les aimaient tout simplement que pour la liberté qu'elles leur offrent, pour la facilité qu'elles ont de se déplacer d'un point A à un point B (avec un crochet par le salon de beauté, je vous le concède). Toute chose valable pour leurs époux, même si ces derniers aiment les autos qui plaisent aux femmes, qui leur permettent de draguer des femmes qui aiment les autos parce que celles-là les aiment à cause de leurs propriétaires, des play-boys qui aiment les femmes qui... etc.
C'est fou ce qu'on peut dire comme conneries au nom de la psychologie.

[Le Lyonnais]

Deux modèles se distinguent :
1/ Considérer l'automobile comme un outil, un moyen (et non une fin en soi),
2/ L'aduler (c'est notre cas à tous ici) au risque de s'aliéner à ce qui fut au départ un formidable outil de liberté...
disais-je dans mon post précédent.

N'enfoncer pas des portes ouvertes...
- Les femmes avec la raison qui caractérise leur cerveau sont dans la première catégorie,
- Les hommes avec la passion qui caractérise leur cerveau sont dans la seconde catégorie.

[Invité]

Je trouve ça assez réducteur quand même femme = raison et homme = passion, même si cela ne concerne que l'automobile.

Bon, c'est vrai que je ne connais pas (ou très très peu) de femmes passionnées d'automobile, mais par contre des hommes qui tombent dans la première catégorie (et qui roulent en Scénic 1.5 Diesel [img]tongue.gif[/img] [img]tongue.gif[/img] ), il y en a beaucoup! (ok, sans doute pas sur ce forum...)
Puis parfois des contraintes extérieures comme le prix de l'essence (cf un autre sujet ouvert récemment) peuvent faire tendre vers un compromis plus "raisonnable", sans pour autant altérer cette passion de l'automobile (combien de conducteurs de Scénic lisent les magazines auto en rêvant d'avoir une voiture typée sport ou luxe dans leur garage?? beaucoup à mon avis!).
A partir de ce moment, ces hommes utilisent l'automobile dans la première catégorie mais l'idéalisent dans la deuxième.

PS: je n'ai rien de spécial contre les Scénic Diesel, mais c'était pour l'exemple! [img]tongue.gif[/img] [img]tongue.gif[/img]

Mack, ne trouve-tu pas dommage qu'une femme se sente (consciemment ou non) "obligée" de devoir partager la passion de son con-joint (le trait d'union est bien justifié dans ce cas) pour avoir le sentiment de le garder auprès d'elle? Cela arrive à partir du moment où le mec en question ne fait pas la part des choses entre ce qui reste un objet et la personne dont il partage la vie...

Une passion est sublimée dans le partage, mais le partage avec d'autres passionné(e)s. Or, dans un couple, ne faut-il pas que la passion soit pour l'autre, et non pour quelque chose d'extérieur?

Une femme a-t-elle jamais considéré la collection de timbre de son mari comme une rivale? Je ne pense pas, alors pourquoi l'automobile??
Pourquoi les mecs qui aiment l'automobile savent moins bien faire la part des choses que ceux qui aiment les timbres?

Par contre je suis d'accord avec SLK320 sur le fait qu'on ne puisse pas appeler passion le fait que les femmes aiment la voiture pour la liberté qu'elle apporte...elles apprécient l'utilité de l'outil, comme un four à micro-ondes, voilà tout.
J'aime mon micro-ondes! [img]graemlins/love.gif[/img] [img]graemlins/love.gif[/img]
[img]graemlins/jesors.gif[/img]

[Invité]

Je frémis à l'idée qu'un psychologue s'égare sur ce forum et lise nos conne... enfin nos posts sur ce sujet de la psychologie automobile que nous avons dérouté en "la femme et l'auto et son connard de con-joint", pour reprendre la magnifique expression de Mack.
Mais là ou Mack me semble moins convaincant, c'est quand il dit que la voiture ne sera jamais qu'un tas de ferraille et que la Femme n'est pas un tas de chair...
Je ne sais pas lui, mais moi, hélas, j'ai eu plus souvent qu'à mon tour des tas de chairs féminines dans les bras, puis sur le dos (pour citer Godard), alors je me suis consolé en allant voir tourner des autos qui n'avaient pas un gramme de ferraille dans le ventre.
Une Matra MS 120, par exemple, enroulant les lacets de Charade en un hurlement qui restera comme la sonorité du siècle dernier. Aucune femme ne peut rivaliser avec cette rivale-là. Ou encore un flat douze Ferrari chauffé amoureusement à la main par un Ermano Cuoghi, le chef mécano de Lauda, dont je croisai le regard l'espace d'une seconde. Et dans cet oeil, j'ai lu un concentré de ce que peut être la passion automobile portée à son paroxysme.
Sur les circuits j'ai vu des autos faites femmes mais aussi, contrairement à Spyseb, j'ai rencontré des femmes en vrai. Celles qui se disaient passionnées de course automobile l'étaient surtout par les pilotes. Je n'en ai pas connues qui étaient émues à la vue d'une Tyrrell 003 mais toutes étaient scotchées à son baquet quand s'en extrayait le grand brun aux lèvres ourlées et au regard ravageur. Elles aimaient même les moches, de pilotes, les nanas. Un gars comme Brambilla avait sa cour ; Stewart, pourtant à peine moins laid qu'une momie du Rift, croulait sous les minijupes des sixties, etc.
Aujourd'hui je ne sais pas. Je suppose que les rapports entre le public et les acteurs du sport auto ont changé.

[size="1"][ 22.10.2004, 21:44: Message édité par : PV ][/size]

[Sandorf]

Il faudrait sortir de ces clichés sur la voiture et la femme ! C'est sans aucun doute du à la passion que déclenche chez l'homme, la femme et la voiture !... mais tant que celà reste bon enfant et sans volonté de provoquer !
Tout est affaire de savoir vivre et de bon sens... et de peser ses termes sur quelque sujet que ce soit !

[size="1"][ 23.10.2004, 07:47: Message édité par : Sandorf ][/size]

[Invité]

Oui Sandorf, la raison commanderait qu'on envoie valser ces clichés sur la voiture et son double, la femme. Mais ici nous sommes des gens passionnés des deux, femmes et caisses. Et si quelques gays suivent d'un oeil attristé nos élucubrations, qu'ils disent dans quels camps ils se mettent.
Je pèserai mes termes, Sandorf, soyez sans crainte, tant pour ne pas déplaire au modérateur que vous êtes que pour leur donner d'autant plus de poids.
Mack a mis le doigt là où ça fait plaisir, sur le vocabulaire étrangement commun aux architectures de nos compagnes, qu'elles soient à deux pattes ou à quatre roues. Quel beau châssis cette meuf. T'as vu ses pare-chocs, ou ses air-bags ?
Stewart disait que piloter une Formule 1 était assez voisin de faire l'amour. Est-ce qu'une monoplace de course ne serait pas l'équivalent automobile le plus féminin ? On y est allongé, les jambes écartées, chaque membre se voit assigner une tâche particulière. Plaisir et peur s'y conjuguent en un objectif commun, arriver au bout en donnant le meilleur. C'est Colin Chapman qui prétendait que la meilleure auto est celle qui casse juste après l'arrivée ; dans le cas qui nous intéresse, c'est plutôt l'homme qui cède, pas sa compagne-auto.

[size="1"][ 23.10.2004, 21:52: Message édité par : PV ][/size]

[Invité]

Ah! messieurs! quelle bonne pinte de rire à vous lire! Finalement, vous qui savez si bien jouer les "machos" vous ne connaissez strictement rien à la psychologie féminine!
Tout d'abord je souhaite répondre à l'ami Vatan qui me semble avoir une dent contre la gente féminine. Il faudrait commencer par former deux groupes: celui des femmes qui n'aiment pas forcément la voiture mais l'utilisent par commodité (ex: emmener vos enfants à leurs activités, remplir le coffre au supermarché et pourquoi pas éviter les mains baladeuses....) et le groupe des femmes beaucoup plus restreint qui aiment l'automobile pour le plaisir qu'elle peut procurer et non pas uniquement pour tenter de se faire remarquer sur un circuit par un pilote « bellâtre ». Alors comme ça nous ne pouvons pas rivaliser avec le hurlement d’une Matra MS 120 ? Et vous que croyez-vous que nous puissions ressentir lorsque, au volant d’un bolide (une Lotus élan GTS par ex !), nous plonge(i)ons du haut de l’anneau (de Montlhéry bien entendu !) pour négocier une chicane ? Une sorte d’ivresse des sens, un bonheur pur et intense, une vraie liberté ! Ce plaisir là , aucun homme ne peut le fournir à une femme!
Il ne faut donc pas mélanger genre et catégorie ! On ne peut comparer les émotions ressenti grâce à la pratique d’un sport, mécanique en l’occurrence, et les émotions ou les plaisirs partagées par deux êtres humains ! Encore faut-il bien sûr, trouver « chaussure à son pied » ce qui ne semble pas être votre cas ! Bah ! espérons qu’un jour « un tas de chair » saura vous faire changer d’avis !
Si j’en crois Mack, la femme a tendance à considérer l’auto comme une rivale et se sert de la passion (auto) de son « con-joint » pour assurer son devenir et celui de sa progéniture !
Il faut que cette sorte de femme n’ai aucune confiance en elle et un grand doute sur la valeur des sentiments que lui accorde son compagnon. Cela vaut-il vraiment la peine de ce donner tout ce mal pour partager sa vie. Je connais bon nombre d’hommes vouant une véritable passion à leur voiture, passion le plus souvent non partagée par leur épouse. Il n’en sont pas malheureux en ménage pour autant. Je dirais même que la femme en « profite » pour s’octroyer de son côté le droit d’avoir elle aussi une activité pour laquelle son « con-joint » n’a aucun intérêt. Qu’il s’agisse d’heure passées dans un salon de beauté, de pratique d’un sport autre que mécanique ou de visites de musées peu importe, avoir des passions différentes ne tuent pas forcément la « passion » d’un couple ! En revanche c’est peut-être là que la notion de respect de l’autre s’exprime dans toute son ampleur.
Vous êtes, Messieurs, de grands enfants quand vous êtes passionnés de voiture ! Il faut vous voir polisher les carrosseries en appréciant leurs courbes. Vous pouvez passer des heures à admirer et nettoyer votre auto mais ne lèverez pas forcément le petit doigt pour mettre la main à la pâte quand il s’agit de nettoyage domestique ! C’est bien là que l’on retrouve votre côté « macho ». Qu’une femme tente de s’immiscer dans une conversation « mécanique » et vous lui faites comprendre, le plus souvent qu’elle ne peut y prendre part ou vous l’ignorez tout bonnement. Quelle erreur ! Si elle s’aventure sur « votre » terrain » c’est peut-être qu’elle y a quelques connaissances. N’avez-vous jamais vus de femmes plonger les mains dans le cambouis et démonter un carburateur pour souffler une saleté qui empêche l’engin de bien fonctionner ? Elles existent pourtant et savent leur féminité garder tout en vivant cette passion soit-disant « masculine » !
Voici pour vous quelques sujets de réflexions. Pour que Mack est une meilleure approche de la psycho auto il vous manquait ce témoignage féminin.
Qui va maintenant rebondir ?

[Emerson]

Pénélope - que dire sinon [img]graemlins/applause.gif[/img] [img]graemlins/applause.gif[/img]

[Riko]

Quel beau post Pénélope !! [img]tongue.gif[/img] Vive les femmes, sans elle on n'serait pas grand chose ... qu'elles que soient nos passions, la voiture tue, la femme donne la vie, à méditer.
Mais on comprend que pour certains effectivement, une voiture: ne rale pas, ne fait pas la tête et surtout ne fait jamais de reproches à son con-joint .. [img]graemlins/buck.gif[/img] [img]graemlins/party.gif[/img]

[size="1"][ 24.10.2004, 20:05: Message édité par : Riko ][/size]