Attention : il y a 348 et 348 !
Si on peut recommander l'achat d'une 348 GTB ou d'une 348 GTS, l'achat d'une 348 tb ou d'une 348 ts est A EVITER ABSOLUMENT.
Pour mémoire :
t = 1ère version de la 348 (tb = berlinetta, ts = la même en spider)
GT = 2ème version de la 348 (GTB = berlinetta, GTS = spider)
*** En ce qui concerne la 348 tb/ts :
La tb/ts a été sortie à la hâte par Ferrari à un moment où la demande était très forte (fin 89, la spéculation battait son plein sur les Ferrari), et cette voiture souffrait de GRAVES DEFAUTS DE MISE AU POINT DU CHASSIS : l'association d'une coque autoporteuse à l'avant et d'un faux châssis tubulaire à l'arrière a engendré des problèmes de rigidité qui la rendaient dangereuse à vitesse élevée : la tenue de cap était déficiente et le survirage chronique dans les grandes courbes. Le lever de pied en appui à grande vitesse provoquait une dérive nettement plus élevée que ce que le transfert de masse laisse logiquement prévoir, à tel point que cette voiture pouvait être qualifiée de vicieuse.
Les plus gros problèmes ont été réglés rapidement sur les tb/ts au moyen de réglages du châssis effectués à l'usine , et il faut reconnaître que Ferrari s'est aussi efforcé les régler sur les voitures déjà vendues quand c'était possible. Mais si on achète une 348 tb/ts, il faut s'assurer que ces réglages (nombreux et délicats à optimiser) ont bien été effectués par un garage VRAIMENT compétent (ceux qui ont eu à faire régler les trains de leur Porsche 911 pour les adapter au comportement souhaité sur circuit me comprendront...).
Le moteur de la 348 tb/ts a aussi connu son lot de soucis dus à un manque de mise au point : certes, il ne manquait ni de puissance ni de couple (pour l'époque !), mais les amateurs avertis lui ont reproché (à juste titre) un manque de caractère dû à une certaine indolence dans les montées en régime (pour une Ferrari, s'entend...).
Alors, pourquoi Ferrari a-t-il sorti une voiture aussi imparfaite ?
Tout simplement parce qu'au tournant des années 80/90, une part importante de la clientèle Ferrari était constituée de spéculateurs et de gens certes riches mais qui ne connaissaient rien à l'automobile et qui étaient prêts à se jeter sans aucun discernement sur tout ce qui portait un écusson au Cavallino. Une autre raison est la disparition d'Enzo Ferrari en 1988 et la valse de dirigeants qui s'en est suivie, pas toujours compétents et n'ayant pas toujours une vue à long terme des objectifs à donner à Ferrari...
Les vrais amateurs et les vrais connaisseurs de voitures de sport ont vite fait de comparer la 348 tb à la HONDA NSX, certes moins puissante et moins prestigieuse, mais oh combien plus efficace sur route comme sur circuit !
*LA* voiture de sport du début des années 90 était incontestablement la HONDA NSX.
Les vrais amateurs commençant à se détourner de Ferrari et la spéculation commençant à se calmer, il fallait réagir. Ferrari a donc sorti la 348 GTB/GTS, et là, sous une apparence identique, il s'agit d'une AUTRE VOITURE :
Le moteur est issu de la même base que le tb/ts, mais il a bénéficié de modifications issues du championnat Supercar italien visant à améliorer son rendement : arbres à cames, pistons et bielles sont nouveaux, le taux de compression est + élevé, l'accord admission/échappement a été optimisé et la gestion Bosch M2.7 a remplacé l'ancienne M2.5. Le régime maxi a augmenté et l'agrément d'utilisation a fait un bond en avant bien plus spectaculaire que le passage de 295 ch à 320 ch pourrait le laisser prévoir...
Le châssis aussi a été nettement amélioré et, contrairement à celui de la tb/ts, il permettait vraiment de tirer parti du nouveau moteur.
Grâce à des modifications de géométrie, le nouveau châssis n'avait plus du tout le caractère vicieux de l'ancien. Ces modifs concernent les points d'ancrage des triangles AR et des biellettes de direction sur les porte-moyeux AV. En parallèle, un allègement de 50 kg a permis d'obtenir un rapport poids/puissance de 4,5 kg/ch, contre 5,1 pour la tb. Enfin, la répartition des masses est passée de 60/40% pour la tb à 57/43% pour la GTS ; même si ça ne semble pas spectaculaire, combiné aux autres modifs ça a contribué de manière non négligeable à l'amélioration du comportement de la 348.
Bref, contrairement à la tb/ts, la GTB/GTS peut vraiment être conduite rapidement sans s'exposer à devoir contrebraquer soudainement dans les grandes courbes rapides...
[size="1"][ 16.10.2004, 12:06: Message édité par : 350z ][/size]
Si on peut recommander l'achat d'une 348 GTB ou d'une 348 GTS, l'achat d'une 348 tb ou d'une 348 ts est A EVITER ABSOLUMENT.
Pour mémoire :
t = 1ère version de la 348 (tb = berlinetta, ts = la même en spider)
GT = 2ème version de la 348 (GTB = berlinetta, GTS = spider)
*** En ce qui concerne la 348 tb/ts :
La tb/ts a été sortie à la hâte par Ferrari à un moment où la demande était très forte (fin 89, la spéculation battait son plein sur les Ferrari), et cette voiture souffrait de GRAVES DEFAUTS DE MISE AU POINT DU CHASSIS : l'association d'une coque autoporteuse à l'avant et d'un faux châssis tubulaire à l'arrière a engendré des problèmes de rigidité qui la rendaient dangereuse à vitesse élevée : la tenue de cap était déficiente et le survirage chronique dans les grandes courbes. Le lever de pied en appui à grande vitesse provoquait une dérive nettement plus élevée que ce que le transfert de masse laisse logiquement prévoir, à tel point que cette voiture pouvait être qualifiée de vicieuse.
Les plus gros problèmes ont été réglés rapidement sur les tb/ts au moyen de réglages du châssis effectués à l'usine , et il faut reconnaître que Ferrari s'est aussi efforcé les régler sur les voitures déjà vendues quand c'était possible. Mais si on achète une 348 tb/ts, il faut s'assurer que ces réglages (nombreux et délicats à optimiser) ont bien été effectués par un garage VRAIMENT compétent (ceux qui ont eu à faire régler les trains de leur Porsche 911 pour les adapter au comportement souhaité sur circuit me comprendront...).
Le moteur de la 348 tb/ts a aussi connu son lot de soucis dus à un manque de mise au point : certes, il ne manquait ni de puissance ni de couple (pour l'époque !), mais les amateurs avertis lui ont reproché (à juste titre) un manque de caractère dû à une certaine indolence dans les montées en régime (pour une Ferrari, s'entend...).
Alors, pourquoi Ferrari a-t-il sorti une voiture aussi imparfaite ?
Tout simplement parce qu'au tournant des années 80/90, une part importante de la clientèle Ferrari était constituée de spéculateurs et de gens certes riches mais qui ne connaissaient rien à l'automobile et qui étaient prêts à se jeter sans aucun discernement sur tout ce qui portait un écusson au Cavallino. Une autre raison est la disparition d'Enzo Ferrari en 1988 et la valse de dirigeants qui s'en est suivie, pas toujours compétents et n'ayant pas toujours une vue à long terme des objectifs à donner à Ferrari...
Les vrais amateurs et les vrais connaisseurs de voitures de sport ont vite fait de comparer la 348 tb à la HONDA NSX, certes moins puissante et moins prestigieuse, mais oh combien plus efficace sur route comme sur circuit !
*LA* voiture de sport du début des années 90 était incontestablement la HONDA NSX.
Les vrais amateurs commençant à se détourner de Ferrari et la spéculation commençant à se calmer, il fallait réagir. Ferrari a donc sorti la 348 GTB/GTS, et là, sous une apparence identique, il s'agit d'une AUTRE VOITURE :
Le moteur est issu de la même base que le tb/ts, mais il a bénéficié de modifications issues du championnat Supercar italien visant à améliorer son rendement : arbres à cames, pistons et bielles sont nouveaux, le taux de compression est + élevé, l'accord admission/échappement a été optimisé et la gestion Bosch M2.7 a remplacé l'ancienne M2.5. Le régime maxi a augmenté et l'agrément d'utilisation a fait un bond en avant bien plus spectaculaire que le passage de 295 ch à 320 ch pourrait le laisser prévoir...
Le châssis aussi a été nettement amélioré et, contrairement à celui de la tb/ts, il permettait vraiment de tirer parti du nouveau moteur.
Grâce à des modifications de géométrie, le nouveau châssis n'avait plus du tout le caractère vicieux de l'ancien. Ces modifs concernent les points d'ancrage des triangles AR et des biellettes de direction sur les porte-moyeux AV. En parallèle, un allègement de 50 kg a permis d'obtenir un rapport poids/puissance de 4,5 kg/ch, contre 5,1 pour la tb. Enfin, la répartition des masses est passée de 60/40% pour la tb à 57/43% pour la GTS ; même si ça ne semble pas spectaculaire, combiné aux autres modifs ça a contribué de manière non négligeable à l'amélioration du comportement de la 348.
Bref, contrairement à la tb/ts, la GTB/GTS peut vraiment être conduite rapidement sans s'exposer à devoir contrebraquer soudainement dans les grandes courbes rapides...
[size="1"][ 16.10.2004, 12:06: Message édité par : 350z ][/size]
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