Bonjour à tous !
Me voilà revenu des essais Série 3 E90 et, comme promis, voici un petit compte rendu détaillé de cette journée bien amusante !
Notez bien que j’exprime ici mes impressions personnelles et qu’elles n’engagent que moi. Je ne prétends pas exprimer l’avis général.
- Lieu : Andenne (vallée de la Meuse)
- Temps : sec et froid
- Routes : grasses, givrées et vallonnées
- Piste : détrempée et/ou sèche suivant les exercices envisagés.
La journée a démarré à 8h30 par un parcours routier de 80 km au volant de la E90 (c’est évident) mais aussi de certaines de ces concurrentes directes et moins directes. Citons dans l’ordre : Saab 9-3 Tdi, Volvo V50 tdi, Audi A4 2.0FSI Turbo (quatro), Mercedes C220 cdi, Peugeot 407 2.2 16V.
Commençons par ce qui fait l’objet de ce compte rendu à savoir la nouvelle Série 3.
En ce qui concerne la ligne, je répète ce que j’avais déjà dit après la présentation statique du mois de décembre : Très réussie !
La face avant est vraiment agressive sans sombrer dans le « too much », le profil est très tendu et renforcé par un pli très marqué qui accentue cette impression musculeuse. La malle arrière est beaucoup moins massive que sur photo…à condition d’opter pour des jantes de 17 pouces au minimum. En 16, les roues sont un peu trop rentrées dans les ailes et cela alourdi la vue arrière. Je dirais que c’est une critique que l’on peut formuler à l’égard de toutes les dernières BMW.
Posée sur la route, elle est plus large, plus longue et plus basse que l’ancienne génération. Elle en impose vraiment ; surtout avec les jantes de 18 pouces !
Les portes se manipulent avec facilité (fini les portes ultra dures de la E46 !) et elles émettent un bruit mat et sourd lorsqu’on les ferme ; C’est du costaud !
A l’intérieur, ambiance typée Série 5 … en mieux. Les craintes ou critiques que j’avais pu lire ici et là sont, à mon sens, tout à fait non fondées. Les matériaux utilisés sont agréables au toucher et l’assemblage est impeccable. Pas de plastiques durs ou rugueux, ni de surfaces sonnant creuses.
Le design de la planche de bord sans i-Drive est très épuré et, pour les nostalgiques, la console centrale reste légèrement tournée vers le conducteur.
La planche de bord avec i-Drive est très réussie aussi ; j’aime de plus en plus cette double visière.
L’ambiance à bord reste donc typiquement BMW tout en s’inscrivant dans la nouvelle tendance du design intérieur et en offrant (enfin !) plus de place pour les jambes à l’arrière et beaucoup plus de place en largeur.
Seul gros point noir : la garde au toit à l’arrière. Avec mon 1m91, j’ai la tête qui touche le ciel de toit.
En ce qui concerne le châssis, la E90 se démarque vraiment nettement de la E46, qui était pourtant déjà excellente. C’est vraiment très impressionnant !!!
Rigidité accrue de 25%, train avant en aluminium dérivé de la Série 1, essieu arrière multibras en acier allégé et toujours une répartition de 50/50 sur les deux essieux.
L'équilibre de la voiture est vraiment souverain et elle offre une maniabilité supérieure à la E46. La direction est très directe - idem Série 1 - et offre des sensations de « kart ». Elle est plus consistante que sur la génération précédente et renvoie énormément d’informations ; on sent vraiment la voiture.
L’amortissement de série est ferme (comme toujours chez les Allemandes) mais offre un excellent confort car il n’y a quasiment pas de roulis et les irrégularités de la route sont très bien gommées. Autre point positif, les bruits de roulements sont quasi inexistants, ce qui n’est pas une mince affaire avec les pneus Run-flat …
La suspension sport m’a également agréablement surpris par sa fermeté beaucoup plus tolérable que par le passé. Mention aussi pour les sièges de série au maintien amélioré.
Côté électronique, le DSC veille au grain et, sur les modèles 6 cylindres, le DSC+ apporte quelques fonctionnalités bien pratiques telles que le « Dry braking », « Soft braking » et « Hill braking ». Le système est bien sûr épaulé par les habituels ABS, CBC, ASC+T, EDB, RPA et autres systèmes électroniques aux noms aussi barbares que nébuleux [img]graemlins/biggrinking.gif[/img]
Au niveau des moteurs, j’ai eu la possibilité d’essayer la 320i, la 320d et la 330i et à chaque fois en boite manuelle et en boite automatique.
Le 2 litres essence 4 cylindres (150 ch.) de la 320i n’est malheureusement plus à comparer avec le 2.2 litres 6 cylindres de l’ancienne génération. Cette version 4 pattes marche bien mais n’offre que peu de sensations de part sa trop grande linéarité. Accouplé à la boite auto c’est même décevant ! Il ne m’a pas plus convaincu que lors de l’essai de la 120i. Toutefois, cette version d’entrée reste tout à fait valable car, sensations et « noblesse » du 6 cylindres en ligne mises à part, la voiture marche très bien et ce moteur est extrêmement silencieux. J’ai même calé car j’ai lâché l’embrayage, persuadé que le moteur était coupé …
Ce moteur est à réserver aux gens roulant peu et privilégiant le confort que les sensations.
Avec le 3 litres essence de 258 ch., on entre dans une autre dimension. Ca pousse TRES TRES fort, ça relance tout de suite et les sensations sont tout bonnement fabuleuses !!!! Ca hurle à haut régime et ça « ronfle » à bas régime. De plus, l’échappement a été retravaillé afin d’assurer une sonorité en rapport avec les prétentions de la bête.
Côté performances, c’est du tout bon et j’ai été collé quelques fois à mon dossier.
Tout ça me fait enrager contre la fiscalité belge qui pénalise lourdement ce genre de moteur…
Côté diesel, le 2.0 litres 163 ch. s’est montré tout aussi enthousiasmant que dans la série 1. Il offre énormément de couple (340Nm) et assure des relances de premier ordre. Personnellement, je le préfère accouplé à la boite manuelle mais la boite automatique ne pénalise nullement les performances ni la consommation. Cerise sur le gâteau, le son de ce 4 cylindres « mazout » est très discret et, lorsqu’on le pousse, il a un petit côté « sportif » bien agréable.
Voilà pour le « tour du propriétaire » de cette nouvelle Série 3 qui m’a vraiment emballé (même si je manque sans doute d’impartialité) et qui devrait succéder sans trop de problèmes à la E46.
Si je devais faire un résumé des points négatifs, je citerais :
- La partie arrière un peu lourde avec les jantes de 16 pouces,
- La garde au toit à l’arrière,
- La fermeté de la banquette arrière,
- L’absence de climatisation automatique de série,
- Les plus belles innovations restent en option (ex : Active Steering)
- Les pneus RF de série et l’impossibilité de placer une roue de secours.
Pour ce qui est de la concurrence, elle reste évidemment féroce avec Audi et son A4 relookée et avec Mercedes et sa classe C.
Le lifting de l’A4 a permis de la rendre plus sportive dans son comportement et moins « fade » dans son design. La finition intérieure comme extérieure est toujours exemplaire et la palette des moteurs est vaste. Le comportement routier est sain mais reste cependant plus pataud que la BMW. L’amortissement raffermi pénalise le confort de marche et les moteurs sont plus bruyants.
Le Classe C a été légèrement retouchée il y a quelques mois et a vu ses réglages de trains roulants également retravaillés afin d’offrir, elle aussi, plus de dynamisme. Le train avant est beaucoup plus précis qu’avant mais la motricité fait parfois défaut. La gamme des moteurs est vaste et compte de belles pièces mécaniques. La finition est très bonne et l’équipement de série est riche ; ce qui compense le prix plus élevé. Le style reste toutefois plus « vieillot », la consistance de la pédale de frein est très désagréable et le maniement du levier de vitesse assez imprécis.
J’ai également été agréablement surpris par le châssis de la 407 ! Ca tient le pavé.
Pour info, la 318i (129ch), la 318d (122ch) et la 330d (231 ch.) seront lancées en septembre avec la version Touring (que nous avons pu voir mais pas photographier).
Quant à la nouvelle M3, elle sera équipée d’un nouveau V8 d’un peu plus de 400 ch. !
Voilà, je termine avec ce compte rendu qui, je le répète, est basé sur ma propre appréciation. Je laisserai à chacun le soin d’apporter ses commentaires et de se forger une opinion personnelle.
A plus [img]graemlins/thumb.gif[/img]
Me voilà revenu des essais Série 3 E90 et, comme promis, voici un petit compte rendu détaillé de cette journée bien amusante !
Notez bien que j’exprime ici mes impressions personnelles et qu’elles n’engagent que moi. Je ne prétends pas exprimer l’avis général.
- Lieu : Andenne (vallée de la Meuse)
- Temps : sec et froid
- Routes : grasses, givrées et vallonnées
- Piste : détrempée et/ou sèche suivant les exercices envisagés.
La journée a démarré à 8h30 par un parcours routier de 80 km au volant de la E90 (c’est évident) mais aussi de certaines de ces concurrentes directes et moins directes. Citons dans l’ordre : Saab 9-3 Tdi, Volvo V50 tdi, Audi A4 2.0FSI Turbo (quatro), Mercedes C220 cdi, Peugeot 407 2.2 16V.
Commençons par ce qui fait l’objet de ce compte rendu à savoir la nouvelle Série 3.
En ce qui concerne la ligne, je répète ce que j’avais déjà dit après la présentation statique du mois de décembre : Très réussie !
La face avant est vraiment agressive sans sombrer dans le « too much », le profil est très tendu et renforcé par un pli très marqué qui accentue cette impression musculeuse. La malle arrière est beaucoup moins massive que sur photo…à condition d’opter pour des jantes de 17 pouces au minimum. En 16, les roues sont un peu trop rentrées dans les ailes et cela alourdi la vue arrière. Je dirais que c’est une critique que l’on peut formuler à l’égard de toutes les dernières BMW.
Posée sur la route, elle est plus large, plus longue et plus basse que l’ancienne génération. Elle en impose vraiment ; surtout avec les jantes de 18 pouces !
Les portes se manipulent avec facilité (fini les portes ultra dures de la E46 !) et elles émettent un bruit mat et sourd lorsqu’on les ferme ; C’est du costaud !
A l’intérieur, ambiance typée Série 5 … en mieux. Les craintes ou critiques que j’avais pu lire ici et là sont, à mon sens, tout à fait non fondées. Les matériaux utilisés sont agréables au toucher et l’assemblage est impeccable. Pas de plastiques durs ou rugueux, ni de surfaces sonnant creuses.
Le design de la planche de bord sans i-Drive est très épuré et, pour les nostalgiques, la console centrale reste légèrement tournée vers le conducteur.
La planche de bord avec i-Drive est très réussie aussi ; j’aime de plus en plus cette double visière.
L’ambiance à bord reste donc typiquement BMW tout en s’inscrivant dans la nouvelle tendance du design intérieur et en offrant (enfin !) plus de place pour les jambes à l’arrière et beaucoup plus de place en largeur.
Seul gros point noir : la garde au toit à l’arrière. Avec mon 1m91, j’ai la tête qui touche le ciel de toit.
En ce qui concerne le châssis, la E90 se démarque vraiment nettement de la E46, qui était pourtant déjà excellente. C’est vraiment très impressionnant !!!
Rigidité accrue de 25%, train avant en aluminium dérivé de la Série 1, essieu arrière multibras en acier allégé et toujours une répartition de 50/50 sur les deux essieux.
L'équilibre de la voiture est vraiment souverain et elle offre une maniabilité supérieure à la E46. La direction est très directe - idem Série 1 - et offre des sensations de « kart ». Elle est plus consistante que sur la génération précédente et renvoie énormément d’informations ; on sent vraiment la voiture.
L’amortissement de série est ferme (comme toujours chez les Allemandes) mais offre un excellent confort car il n’y a quasiment pas de roulis et les irrégularités de la route sont très bien gommées. Autre point positif, les bruits de roulements sont quasi inexistants, ce qui n’est pas une mince affaire avec les pneus Run-flat …
La suspension sport m’a également agréablement surpris par sa fermeté beaucoup plus tolérable que par le passé. Mention aussi pour les sièges de série au maintien amélioré.
Côté électronique, le DSC veille au grain et, sur les modèles 6 cylindres, le DSC+ apporte quelques fonctionnalités bien pratiques telles que le « Dry braking », « Soft braking » et « Hill braking ». Le système est bien sûr épaulé par les habituels ABS, CBC, ASC+T, EDB, RPA et autres systèmes électroniques aux noms aussi barbares que nébuleux [img]graemlins/biggrinking.gif[/img]
Au niveau des moteurs, j’ai eu la possibilité d’essayer la 320i, la 320d et la 330i et à chaque fois en boite manuelle et en boite automatique.
Le 2 litres essence 4 cylindres (150 ch.) de la 320i n’est malheureusement plus à comparer avec le 2.2 litres 6 cylindres de l’ancienne génération. Cette version 4 pattes marche bien mais n’offre que peu de sensations de part sa trop grande linéarité. Accouplé à la boite auto c’est même décevant ! Il ne m’a pas plus convaincu que lors de l’essai de la 120i. Toutefois, cette version d’entrée reste tout à fait valable car, sensations et « noblesse » du 6 cylindres en ligne mises à part, la voiture marche très bien et ce moteur est extrêmement silencieux. J’ai même calé car j’ai lâché l’embrayage, persuadé que le moteur était coupé …
Ce moteur est à réserver aux gens roulant peu et privilégiant le confort que les sensations.
Avec le 3 litres essence de 258 ch., on entre dans une autre dimension. Ca pousse TRES TRES fort, ça relance tout de suite et les sensations sont tout bonnement fabuleuses !!!! Ca hurle à haut régime et ça « ronfle » à bas régime. De plus, l’échappement a été retravaillé afin d’assurer une sonorité en rapport avec les prétentions de la bête.
Côté performances, c’est du tout bon et j’ai été collé quelques fois à mon dossier.
Tout ça me fait enrager contre la fiscalité belge qui pénalise lourdement ce genre de moteur…
Côté diesel, le 2.0 litres 163 ch. s’est montré tout aussi enthousiasmant que dans la série 1. Il offre énormément de couple (340Nm) et assure des relances de premier ordre. Personnellement, je le préfère accouplé à la boite manuelle mais la boite automatique ne pénalise nullement les performances ni la consommation. Cerise sur le gâteau, le son de ce 4 cylindres « mazout » est très discret et, lorsqu’on le pousse, il a un petit côté « sportif » bien agréable.
Voilà pour le « tour du propriétaire » de cette nouvelle Série 3 qui m’a vraiment emballé (même si je manque sans doute d’impartialité) et qui devrait succéder sans trop de problèmes à la E46.
Si je devais faire un résumé des points négatifs, je citerais :
- La partie arrière un peu lourde avec les jantes de 16 pouces,
- La garde au toit à l’arrière,
- La fermeté de la banquette arrière,
- L’absence de climatisation automatique de série,
- Les plus belles innovations restent en option (ex : Active Steering)
- Les pneus RF de série et l’impossibilité de placer une roue de secours.
Pour ce qui est de la concurrence, elle reste évidemment féroce avec Audi et son A4 relookée et avec Mercedes et sa classe C.
Le lifting de l’A4 a permis de la rendre plus sportive dans son comportement et moins « fade » dans son design. La finition intérieure comme extérieure est toujours exemplaire et la palette des moteurs est vaste. Le comportement routier est sain mais reste cependant plus pataud que la BMW. L’amortissement raffermi pénalise le confort de marche et les moteurs sont plus bruyants.
Le Classe C a été légèrement retouchée il y a quelques mois et a vu ses réglages de trains roulants également retravaillés afin d’offrir, elle aussi, plus de dynamisme. Le train avant est beaucoup plus précis qu’avant mais la motricité fait parfois défaut. La gamme des moteurs est vaste et compte de belles pièces mécaniques. La finition est très bonne et l’équipement de série est riche ; ce qui compense le prix plus élevé. Le style reste toutefois plus « vieillot », la consistance de la pédale de frein est très désagréable et le maniement du levier de vitesse assez imprécis.
J’ai également été agréablement surpris par le châssis de la 407 ! Ca tient le pavé.
Pour info, la 318i (129ch), la 318d (122ch) et la 330d (231 ch.) seront lancées en septembre avec la version Touring (que nous avons pu voir mais pas photographier).
Quant à la nouvelle M3, elle sera équipée d’un nouveau V8 d’un peu plus de 400 ch. !
Voilà, je termine avec ce compte rendu qui, je le répète, est basé sur ma propre appréciation. Je laisserai à chacun le soin d’apporter ses commentaires et de se forger une opinion personnelle.
A plus [img]graemlins/thumb.gif[/img]
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