Un topic sur une équipe qui a marqué la F1, par une histoire chaotique avec des succès et des désillusions. J'avais fait ce topic BRM car c'est une "Yardley" qui illustrait la section "souvenir" du forum "zonef1". Juste avant la disparition de ce forum, je l'avais copié/collé sur celui de "nextgenauto", mais l'histoire ancienne y intéresse peu. Du coup, je vais l'y remplacer, mais je le copie/colle ici ou je pense qu'il suscitera bien plus de commentaires.
d'après statsf1:
Au début de la F1, les constructeurs italiens régnaient en maître. Les anglais de BRM avaient pour but de les contrer.
La British Racing Motors est née en 1947, par Raymond Mays, qui fonda également ERA. Dès le début, BRM était sur un projet important : un moteur V16 censé développer plus de 600 chevaux. La première course fut très décevante, Raymond Sommer fit un week-end déplorable, avec une place au fond de la grille de départ et un abandon rapide. Le spectateurs lançaient des pièces de monnaie sur la voiture évacuée. Le mois suivant, Reg Parnell réagit en remportant le Goodwood Trophy. Et l'année suivante, les BRM allaient faire leurs débuts en championnat.
En fait les voitures équipées du moteur V16 ne purent courir qu'une seule course en Grande-Bretagne. Si les pilotes se qualifièrent loin sur la grille de départ, Parnell réussit tout de même à terminer la course en 5ème position, à 5 tours de Gonzalez. Le moteur V16 allait vite être abandonné. En 1952, sir Alfred Owen décide de reprendre BRM. Il n'y aura pas d'autres victoires, mais les secondes places de Gonzalez à Albi en 1953 et de Brooks en 1956. Cette année-là, BRM reprend le championnat du monde de F1, à Silverstone. Mike Hawthorn avait réalisé une prometteuse 3ème place sur la grille, mais devra abandonner.
En 1957, la situation ne s'arrange guère en championnat, aucune voiture ne termine la course, tandis que Behra remporte le GP de Caen hors-championnat. La saison suivante, l'écurie BRM commence pour de bon le championnat, avec comme pilotes titulaires Harry Schell et Jean Behra, qui termineront respectivement 2ème et 3ème à Zandvoort, derrière la Vanwall de Moss, signe que les italiens commençaient à être dominés par les britanniques. Et en 1959, Jo Bonnier remporte la victoire lors du GP des Pays-Bas. En 1960, Graham Hill arrivait à réaliser de belles prestations au volant de la P48, mais de trop nombreux abandons gâchent sa saison. EN 1961, Hill décroche plusieurs podiums dans des courses hors-championnat, mais pas en championnat.
Et en 1962, la situation change. Les travaux sur le moteur BRM V8 payent, Graham Hill réussit à remporter la victoire lors de la première course du championnat aux Pays-Bas. Second en Belgique, Hill remporte les courses du Nürburgring et à Monza. Désormais, le titre était jouable face à Jim Clark et sa Lotus. En Afrique du Sud, Clark mène la course, mais une fuite d'huile offre à Graham Hill et à BRM les titres mondiaux pilote et constructeur avec la P57:
forumauto
En 1963, Jim Clark et Lotus dominent le championnat, ce qui n'empêche pas Hill de remporter deux victoires à Monaco et aux USA. En 1964, Hill est de nouveau dans la course pour le titre, jusqu'à la dernière épreuve où, après l'abandon de Clark, Bandini décide d'attaquer Hill, pour permettre à Surtees de s'emparer du titre. Si tous les points avaient été comptés, Hill aurait été champion, ainsi que BRM. En 1965, Jim Clark domine à nouveau, mais Hill et Jackie Stewart remportent à eux deux trois victoires. Encore une fois, si tous les points avaient été comptés, BRM aurait été champion du monde.
En 1966, devant le changement de réglementation pour les moteurs, BRM décide de plancher sur le moteur H16. Avant, Graham Hill remporte des courses dans les Tasman Series et Stewart s'impose à Monaco. Mais après l'introduction de ce nouveau moteur, seul Jim Clark réussira à triompher avec ce moteur avec sa Lotus, tandis que chez BRM, seul Stewart réussit à obtenir une seconde place à Spa lors de la saison 1967.
La P83 de 66/67:
deviantart.net
En 1968, BRM revient à un moteur plus conventionnel, un V12 avec lequel Dick Attwood et Pedro Rodriguez termineront sur le podium. En 1969, la voiture manque cruellement de fiabilité et de performance.
En 1970, la P153 permettra au pilote mexicain Rodriguez de faire renouer BRM avec la victoire en s'imposant à Spa-Francorchamps, non sans mal après une lutte féroce avec Chris Amon.
f1technical.net
Mais sur l'ensemble de la saison, la voiture n'est pas aussi performante qu'on aurait pu espérer. La saison suivante, Rodriguez se tue lors d'une course. Jo Siffert réussira à remporter la victoire en Autriche, puis c'est lors d'un GP d'Italie mémorable de par son final (les 5 premiers en 0"61 !) que Peter Gethin remporte son unique GP.
En 71 débute la P160:
autodiva
En 1972, la seule victoire de BRM sera grâce à Jean-Pierre Beltoise, qui remporte la course monégasque sous des trombes d'eau avec la P160B.
franceslotforum.com
En 1973, le jeune Lauda et Clay Regazzoni ne parviendront pas à monter sur un podium.
forumauto
Lauda en caméra embarqué:
A la fin de la saison, la Owen Organisation décide de se retirer. C'est le début de la fin pour BRM. En 1974, Beltoise termine 2ème à Kyalami, mais l'ensemble de la saison est désastreux. En 1975, l'écurie n'engagera qu'un seul pilote, Mike Wilds, remplacé par Bob Evans, mais aucun d'entre eux ne parviendront à rétablir la situation. En 1976, BRM ne court qu'une seule course et en 1977, Larry Perkins, future star du Tourisme australien, dispute deux GP, les derniers pour BRM.
f1-3000.blogspot.com
En 1992, John Mangoletsi reprend le nom de BRM pour le faire revivre. Un retour désastreux, la P351 est fragile comme du verre et l'aventure tourne court.
auta5p.eu
En 1997, l'équipe Pacific reprend la voiture, y met un moteur Nissan et y enlève le toit. Elle abandonne très vite... et pour l'histoire, il faut se souvenir de la BRM-Rover à turbine, entre 1963 et 1965.
Celle-là par contre ne fait pas partie de l'histoire officielle de l'équipe :mrgreen: ...
racedepartment.com
Par la suite, le nom BRM a été associé à... un engin electrique en course de côte anglaise, mais dont on n'a pas eu de nouvelle par la suite. Dommage d'en tomber là...
http://www.cartech.fr/news/brm-f1-el...e-39386892.htm
d'après statsf1:
Au début de la F1, les constructeurs italiens régnaient en maître. Les anglais de BRM avaient pour but de les contrer.
La British Racing Motors est née en 1947, par Raymond Mays, qui fonda également ERA. Dès le début, BRM était sur un projet important : un moteur V16 censé développer plus de 600 chevaux. La première course fut très décevante, Raymond Sommer fit un week-end déplorable, avec une place au fond de la grille de départ et un abandon rapide. Le spectateurs lançaient des pièces de monnaie sur la voiture évacuée. Le mois suivant, Reg Parnell réagit en remportant le Goodwood Trophy. Et l'année suivante, les BRM allaient faire leurs débuts en championnat.
En fait les voitures équipées du moteur V16 ne purent courir qu'une seule course en Grande-Bretagne. Si les pilotes se qualifièrent loin sur la grille de départ, Parnell réussit tout de même à terminer la course en 5ème position, à 5 tours de Gonzalez. Le moteur V16 allait vite être abandonné. En 1952, sir Alfred Owen décide de reprendre BRM. Il n'y aura pas d'autres victoires, mais les secondes places de Gonzalez à Albi en 1953 et de Brooks en 1956. Cette année-là, BRM reprend le championnat du monde de F1, à Silverstone. Mike Hawthorn avait réalisé une prometteuse 3ème place sur la grille, mais devra abandonner.
En 1957, la situation ne s'arrange guère en championnat, aucune voiture ne termine la course, tandis que Behra remporte le GP de Caen hors-championnat. La saison suivante, l'écurie BRM commence pour de bon le championnat, avec comme pilotes titulaires Harry Schell et Jean Behra, qui termineront respectivement 2ème et 3ème à Zandvoort, derrière la Vanwall de Moss, signe que les italiens commençaient à être dominés par les britanniques. Et en 1959, Jo Bonnier remporte la victoire lors du GP des Pays-Bas. En 1960, Graham Hill arrivait à réaliser de belles prestations au volant de la P48, mais de trop nombreux abandons gâchent sa saison. EN 1961, Hill décroche plusieurs podiums dans des courses hors-championnat, mais pas en championnat.
Et en 1962, la situation change. Les travaux sur le moteur BRM V8 payent, Graham Hill réussit à remporter la victoire lors de la première course du championnat aux Pays-Bas. Second en Belgique, Hill remporte les courses du Nürburgring et à Monza. Désormais, le titre était jouable face à Jim Clark et sa Lotus. En Afrique du Sud, Clark mène la course, mais une fuite d'huile offre à Graham Hill et à BRM les titres mondiaux pilote et constructeur avec la P57:
forumauto
En 1963, Jim Clark et Lotus dominent le championnat, ce qui n'empêche pas Hill de remporter deux victoires à Monaco et aux USA. En 1964, Hill est de nouveau dans la course pour le titre, jusqu'à la dernière épreuve où, après l'abandon de Clark, Bandini décide d'attaquer Hill, pour permettre à Surtees de s'emparer du titre. Si tous les points avaient été comptés, Hill aurait été champion, ainsi que BRM. En 1965, Jim Clark domine à nouveau, mais Hill et Jackie Stewart remportent à eux deux trois victoires. Encore une fois, si tous les points avaient été comptés, BRM aurait été champion du monde.
En 1966, devant le changement de réglementation pour les moteurs, BRM décide de plancher sur le moteur H16. Avant, Graham Hill remporte des courses dans les Tasman Series et Stewart s'impose à Monaco. Mais après l'introduction de ce nouveau moteur, seul Jim Clark réussira à triompher avec ce moteur avec sa Lotus, tandis que chez BRM, seul Stewart réussit à obtenir une seconde place à Spa lors de la saison 1967.
La P83 de 66/67:
deviantart.net
En 1968, BRM revient à un moteur plus conventionnel, un V12 avec lequel Dick Attwood et Pedro Rodriguez termineront sur le podium. En 1969, la voiture manque cruellement de fiabilité et de performance.
En 1970, la P153 permettra au pilote mexicain Rodriguez de faire renouer BRM avec la victoire en s'imposant à Spa-Francorchamps, non sans mal après une lutte féroce avec Chris Amon.
f1technical.net
Mais sur l'ensemble de la saison, la voiture n'est pas aussi performante qu'on aurait pu espérer. La saison suivante, Rodriguez se tue lors d'une course. Jo Siffert réussira à remporter la victoire en Autriche, puis c'est lors d'un GP d'Italie mémorable de par son final (les 5 premiers en 0"61 !) que Peter Gethin remporte son unique GP.
En 71 débute la P160:
autodiva
En 1972, la seule victoire de BRM sera grâce à Jean-Pierre Beltoise, qui remporte la course monégasque sous des trombes d'eau avec la P160B.
franceslotforum.com
En 1973, le jeune Lauda et Clay Regazzoni ne parviendront pas à monter sur un podium.
forumauto
Lauda en caméra embarqué:
A la fin de la saison, la Owen Organisation décide de se retirer. C'est le début de la fin pour BRM. En 1974, Beltoise termine 2ème à Kyalami, mais l'ensemble de la saison est désastreux. En 1975, l'écurie n'engagera qu'un seul pilote, Mike Wilds, remplacé par Bob Evans, mais aucun d'entre eux ne parviendront à rétablir la situation. En 1976, BRM ne court qu'une seule course et en 1977, Larry Perkins, future star du Tourisme australien, dispute deux GP, les derniers pour BRM.
f1-3000.blogspot.com
En 1992, John Mangoletsi reprend le nom de BRM pour le faire revivre. Un retour désastreux, la P351 est fragile comme du verre et l'aventure tourne court.
auta5p.eu
En 1997, l'équipe Pacific reprend la voiture, y met un moteur Nissan et y enlève le toit. Elle abandonne très vite... et pour l'histoire, il faut se souvenir de la BRM-Rover à turbine, entre 1963 et 1965.
Celle-là par contre ne fait pas partie de l'histoire officielle de l'équipe :mrgreen: ...
racedepartment.com
Par la suite, le nom BRM a été associé à... un engin electrique en course de côte anglaise, mais dont on n'a pas eu de nouvelle par la suite. Dommage d'en tomber là...
http://www.cartech.fr/news/brm-f1-el...e-39386892.htm
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