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Les protos en courses de côtes

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  • #16
    Re : Les protos en courses de côtes

    Merci de ces précisions; en fait j'ai complètement "zappé" que l'image de présentation Presse figurait dans le livre de Prunet, et je l'ai retrouvée sur Internet !!!

    Je confirme que cet excellent bouquin acheté début des années 80 a été très souvent ouvert, mais il est encore en bon état. L'image d'entrée de Scafiotti figure également sur L'année Automobile de 1962, sauf que mon exemplaire est actuellement en Touraine (quel problème d'avoir une "résidence secondaire" où Madame vous oblige à entreposer une partie de vos "trésors de guerre" !)
    Dernière modification par Thierry Gil, 23 janvier 2009, 19h03.
    "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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    • #17
      Re : Les protos en courses de côtes

      Absent à La Faucille qui est remportée par le champion d’Europe en titre, le suisse Heini Walter sur Porsche RS 61
      de 1700 cm3, Ferrari fait son entrée dans la course suivante à Fornovo Monte Cassio.


      (photo X)

      Cette course de côte italienne est un raccourci de l’ancienne classique Parme Poggio di Berceto. Scarfiotti
      étonne les observateurs en dominant largement l’épreuve avec un nouveau record à la clé. Et surtout, il domine
      Walter, deuxième, de plus de 17 secondes (photo ci-dessus).

      Porsche réagit très vite à la menace italienne, et lors de la course de côte du Mont Ventoux la marque confie
      au suisse une 8 cylindres 2 litres, ainsi qu’une évolution plus puissante du moteur 1700 à Sepp Greger.
      Aux essais Scarfiotti devance de peu Walter, mais le lendemain il va littéralement s’envoler vers la victoire
      en pulvérisant de 24 secondes le record de Maurice Trintignant sur Cooper F2 qui datait de 1960.

      A Monte Bondone, la Ferrari bat une nouvelle fois le record qui était détenu par Odoardo Govoni, de près
      de 25 secondes. Mais cette fois l’écart avec la Porsche de Walter s’est amenuisé puisque le suisse suit l’italien
      à 3 secondes.


      (photo : source dpk.com)

      C’est à égalité de point avec son rival, mais avec 3 victoires contre une, que Scarfiotti arrive au bas de la
      côte de Freiburg Schauinsland. Walter peut y faire valoir son expérience du parcours, d’ailleurs aux essais
      il parvient encore à réduire l’écart. Mais en course il doit se rendre à l’évidence, la Ferrari bat le record lors
      de la première montée, en 6’47,7 alors que la Porsche ne peut réaliser à 6’53. La deuxième montée n’apporte
      pas de modification de hiérarchie : la puissance du V6 italien a parlé.

      Scarfiotti s'engage en suisse pour la manche d’Ollons Villars pratiquement assuré du titre. De plus Heini Walter
      ne peut plus bénéficier du 8 cylindres 2 litres expédie aux USA. C’est peut être ces raisons qui démotivent l'italien
      et font que lors de la première manche, partit avec des pneus neufs, il soit battu par Sepp Greger avec plus de
      2 secondes d’écart. Dans la seconde montée l’équipage Ferrari se reprend et bat un nouveau record à 4’34,7, mais au
      total des temps il doit s’avouer vaincu pour un cinquième de seconde. A noter que le meilleur temps de la
      journée est réalisé par la Porsche 804 de formule 1, conduite par Jo Bonnier, avec un record à 4’27,8.

      Le titre en poche Enzo Ferrari décide de faire l’impasse sur la dernière manche disputée au Gaisberg.

      Après 4 années de domination Porsche le championnat revient donc pour la première fois à un équipage 100% italien.


      (photo : source barchetta.cc)


      Le glorieux châssis 0804 va ensuite être vendu au NART de Luigi Chinetti qui le confie à Bob Fulp pour la
      semaine de Nassau. L’américain réalise une bonne performance en remportant la course préliminaire du
      Governor’s Trophy et en terminant 4ème de l’épreuve principale du même jour.

      Vendue en 1963 à A. Mclennan de Greenvale, Long Island, la voiture sera engagée une dernière fois aux
      Bridgehampton 500 de 1964.
      Dernière modification par Thierry Gil, 23 janvier 2009, 19h14.
      "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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      • #18
        Re : Les protos en courses de côtes

        Voici la Dino 196 S à la course de côte de Trento Bondone 1962

        Copyright Pedrotti





        Et le Dauphin de la course Heini Walter



        En 1963, Edoardo Lualdi avec le châssis 0790 mettra 23 s de plus que Scarfiotti en 1962. Il termine 6ème en 12'48''8. Copyright Grosselli.

        http://ferrari1955.labrute.fr

        L'homme a créé Dieu, l'inverse reste à prouver.

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        • #19
          Re : Les protos en courses de côtes

          Superbes photos Tool 43 !! Justement j'allais ajouter que je manque de docs sur les courses de Scarfiotti en 62 ....

          Pour la Ferrari de Lualdi, effectivement un deuxième châssis Ferrari SP va s’illustrer en courses de côtes. La 0790 construite en 1961 sous la forme 246 SP a été engagée pendant deux saisons sous les couleurs officielles de la Scuderia, remportant notamment la Targa Florio en 1961 et les 1000 km du Nürburgring en 1962. Elle est ensuite convertie pour la Scudéria Sant’Abroeus aux spécifications 196 SP, avec les parties avant et arrière modifiées. A son volant Eduardo Lualdi dispute 14 épreuves italiennes, dont 12 courses de côtes, remportant notamment la Coppa della Consuma, Aoste – Pila, Catane – Etna, Ponte DecimoGiovi, et la Stallavena.

          Lualdi, très bon pilote, n'avait cependant pas la classe de Scarfiotti.

          Léandro Terra en fait l’acquisition l’année suivante, et va s’engager avec elle dans quatre épreuves italiennes.
          "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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          • #20
            Re : Les protos en courses de côtes

            1965 : la deuxième de Ferrari


            (mauvais scan mais beau dessin tiré de "Les Ferrari" de Gianni Rogliatti, Hachette1972)

            FERRARI DINO 206 MONTAGNE 1965

            Conçue et construite par Ferrari, la Dino ne peut renier sa filiation, lors de sa présentation début 1965. Elle a en effet
            l’apparence d’un prototype de la série P en réduction. En réalité la Dino 166 P est directement dérivée de la formule 1
            type 156 de 1961. Elle utilise le V6 Dino de la première génération, à 4 arbres à cames en tête et double allumage.

            Cette voiture est le résultat d’un accord passé avec FIAT qui souhaite bénéficier d’un moteur V6 dans une de ses
            futures voitures GT. De Son côté Ferrari pourra tirer profit d’une production de son V6 en nombre suffisant pour lui
            permettre de participer à la prochaine Formule 2. Le règlement prévoit que tout bloc moteur doit être homologué à
            500 exemplaires pour participer à la compétition.

            Pour la 166 P c’est la version à double ACT qui est utilisée, et non le simple arbre destiné à FIAT. L’alimentation
            s’effectue par 3 carburateurs Weber double corps inversés de 40 mm disposés au centre du V.La puissance est
            donnée pour 175 ch en version 1600. Ce bloc est accouplé à une boite-pont à 5 rapports.

            L’architecture est constituée d’un treillis tubulaire très léger, reposant sur une suspension à roues indépendantes
            inspirée des monoplaces de la marque.

            Comme les Dino de route les Dino de compétition portent un écusson spécifique sous la forme d’un rectangle émaillé
            à fond jaune or avec un fin liséré bleu nuit. Dans son centre est gravé un paraphe d’Alberto « Dino » Ferrari,
            le fils d’Enzo, prématurément décédé le 30 juin 1956.

            A suivre... et à vos photos !
            "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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            • #21
              Re : Les protos en courses de côtes

              Je quitte un instant les Ferrari pour revenir vers les Alpine :

              Eté 1974 : les A441 dominent de la tête et des épaules le championnat d'Europe des 2 litres. les Abarth
              ont jeté l'éponge, et les artisans anglais ne sont pas de taille à contrer l'organisation et les moyens
              des Alpine Usine, bien secondées par l'écurie Larousse - Archambault - Elf Switzerland.

              Les 31 août et 1er septembre 1974, cette dernière engage ses deux voitures, l’ A441 pour Gérard Larrousse
              et l’A440 pour Marie Claude Beaumont, à la course de côte d'Urcy, gros rendez vous du championnat de France
              de la Montagne.


              Les organisateurs ont enregistré 122 inscriptions. Seulement 73 voitures seront sélectionnées au terme des essais.
              Marie Claude fera hélas partie des non qualifiés, manquant d’entrainement en côtes. De plus elle a été gênée par
              un commissaire au moment de sa montée d’essais le samedi, et a donc eu l’autorisation de tenter à nouveau sa
              chance lors des essais libres du dimanche matin. Mais ceux-ci se déroulent sur piste humide, et la courageuse
              pilote en restera là.


              (photo Echappement)

              Pour Gérard tout va bien le samedi : il signe le meilleur temps en 1’28,80 devant les F2 de Maublanc et Mieusset.
              Mais le dimanche matin l’A441 a des problèmes d’allumage et on pique alors des pièces de l’A440 pour les installer
              dans la voiture du favori de la course (photo).
              Les monoplaces vont alors prendre leur revanche, et si l’Alpine remporte son groupe en 1’30,92 elle est derrière la
              March 742 de Maublanc (1’29,40), et celle de Mieusset (1’29,69).

              Ce même Mieusset qui en 1976 disposera d'une A441...

              Quelqu'un aurait-il des photos d'Urcy 74 où l'on voit le numéro de course de Larousse ?
              "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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              • #22
                Re : Les protos en courses de côtes

                Retour vers Ferrari et 1965 :


                (photo Usine Ferrari, présentation Presse)

                La voiture est présentée début 1965 avec un moteur en version 1600 cm3,
                et débute en course aux 1000 km de Monza. Brillante aux essais elle ne
                peut franchir le premier tour de course, suite au bris de son moteur.
                Après une première victoire dans le Grand Prix de Rome disputé à Vallelunga,
                elle provoque la sensation aux 1000 km du Nürburgring en terminant quatrième
                avec son petit moteur 1,6 litres, après avoir longtemps été en seconde place.
                Il faut dire qu’un équipage de choc lui avait été alloué avec Bandini et Vaccarella.
                Déconvenue au Mans dès le cinquième tour où Baghetti manquant un changement
                de vitesse, dans le surrégime qui s’en suivi une soupape ne résista pas.

                C’est alors que la Dino va commencer une nouvelle carrière. Elle est équipée
                d’un moteur deux litres pour être engagée dans le Championnat d’Europe de
                la Montagne, dominé à ce moment de la saison par la Porsche de Mitter.

                Toujours en version coupé elle se présente au bas des 17,3 km de la course
                de côte de Trento Bendone après avoir pendant les essais abaissé l’ancien record
                d’Eddy Barth de plus de 16 secondes. En course Scarfiotti domine son sujet en 12 minutes,
                profitant des ennuis de Mitter (bielle coulée) et de la malchance de l’Abarth d’Hermann qui
                coupe accidentellement le contact de son moteur quelques virages avant l’arrivée


                (photo Usine Ferrari, présentation Presse)

                La voiture apparaît deux semaines plus tard en version spider à l’épreuve
                de Sestrières. La suppression du toit a permis un gain de 50 kilos. Si l’écart
                avec ses deux principaux rivaux, Mitter et Hermann, était mince au cours des
                essais, le jour de la course l’italien l’emporta sans discussion. Le revêtement
                ayant été refait tous les anciens records sont battus.

                A suivre.... mais les photos de la belle en côtes sont dures à trouver !
                "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                • #23
                  Re : Les protos en courses de côtes

                  Le championnat arrivant en Allemagne, les gens de Porsche avait mis
                  les bouchées doubles pour prendre leur revanche à la course de côte
                  de Freiburg Schauinsland. Disposant de 240 ch, soit 30 de mieux que
                  a Ferrari, la Porsche est par contre dominée en tenue de route par
                  sa rivale italienne, dont l’architecture est directement dérivée de la
                  formule 1 de la marque.
                  Dès les essais Scarfiotti parvenait à monter les 11, 3 km du tracé en
                  moins de 6 minutes 20 secondes. Le lendemain il réalisait à chaque fois
                  les meilleurs temps lors de deux montés officielles.



                  (Copyright?)

                  Après ses récentes déconvenues Porsche pensait avoir sorti l’arme
                  de la revanche à Ollons Villars sous la forme d’un tout nouveau spider
                  à châssis tubulaire. Mais dès les essais Scarfiotti s’empara du
                  commandement améliorant le record de l’an dernier réalisé par Jo Bonnier
                  et sa Fergusson à 4 roues motrices. Lors de la course qui se déroulait e
                  n deux manches l’italien réalisait le meilleur chrono devant Mitter et
                  Biscaldi sur une Ferrai P2.

                  C’est le Gaisberg qui clôturait le Championnat d’Europe 1965.
                  Déjà champion, Scarfiotti ne termina que cinquième de la course dont
                  le déroulement fur faussé par les mauvaises conditions atmosphériques.
                  La pluie puis le brouillard firent leur apparition après les premiers départs
                  et dans la deuxième manche la visibilité dans la partie supérieure de la
                  montée se limitait à quelques mètres.
                  Dernière modification par Thierry Gil, 29 janvier 2009, 19h27. Motif: Crédit photo
                  "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

                  Commentaire


                  • #24
                    Re : Les protos en courses de côtes

                    FERRARI 212 E 1969


                    (photo archives Maurice Louche)

                    La firme italienne possède en 1969 un programme tous azimuts : formule 1, formule 2, sport prototype, et Canam.
                    A cette débauche d’énergie vient s’ajouter un nouveau projet pour viser le titre de Champion d’Europe de la Montagne,
                    déjà conquis en 1962 et 1965.

                    Un nouveau moteur est testé en début d’année sur la piste de Vallelunga. Il s’agit d’un 12 cylindres à plat, lointain
                    descendant du moteur 1500 vu en formule 1 en 1965. C’est l’ingénieur Jacoponi qui a été chargé par Mauro Forghieri
                    de son adaptation. Il s’agit d’un 1990 cm3 à 4 ACT avec 4 soupapes par cylindres, alimenté par injection indirecte Lucas.
                    Sa puissance annoncée est d’environ 300 ch.



                    (Amon en test avec la première version; photo ?)

                    C’est une base de Dino 206 (n°0862) qui reçoit ce moteur. Initialement on pensait qu’il s’agissait du 0028 renuméroté,
                    mais cette voiture a été utilisée par Lualdi entre 1966 et 1970. Ce châssis semble, d’après certaines sources, être
                    l’ancien 0020 renuméroté qui avait été tenu en réserve à l’Usine. L’empattement est cependant rallongé de 9 cm.
                    La carrosserie très légère est en fibre de verre

                    La Ferrari Dino n’avait pas rempli tous les espoirs placés en elle, d’abord à cause d’une production insuffisante qui l’a
                    empêchée d’être homologuée en catégorie sport, et surtout a cause des multiples programmes de l’Usine italienne
                    dans les championnats internationaux majeurs.

                    En 1968, année sans engagement de la firme en Championnat Mondial, une évolution « sport 2000 » put donc être testée.
                    Il fut ensuite décidé de l’orienter vers les courses courtes du Championnat d’Europe de la Montagne, Ferrari n’étant pas
                    très sûr de sa fiabilité.
                    Dernière modification par Thierry Gil, 29 janvier 2009, 19h28. Motif: Crédit photo
                    "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

                    Commentaire


                    • #25
                      Re : Les protos en courses de côtes

                      en mieux, mais pas de provenance non plus:
                      Ampus 1969:

                      Commentaire


                      • #26
                        Re : Les protos en courses de côtes

                        CQFD à propos de "video" en ligne.

                        Ferrari 212 E, commémoration à Shesley Walch en août 2003.

                        "For yours eyes and the sound only"

                        http://fr.youtube.com/watch?v=rJIhrv8aps0 ou version leech video http://www.leechvideo.com/video/view1501678.html
                        Dernière modification par Invité, 29 janvier 2009, 10h18.

                        Commentaire


                        • #27
                          Re : Les protos en courses de côtes

                          A Ampus en 1969, la provenance de la photo est la collection Maurice Louche. Je crois qu'elle est tirée du livre "Emotion Ferrari".
                          http://ferrari1955.labrute.fr

                          L'homme a créé Dieu, l'inverse reste à prouver.

                          Commentaire


                          • #28
                            Re : Les protos en courses de côtes

                            Envoyé par Tool-43 Voir le message
                            A Ampus en 1969, la provenance de la photo est la collection Maurice Louche. Je crois qu'elle est tirée du livre "Emotion Ferrari".
                            Bravo, bonne mémoire page 440 a et une autre 440 b. Archives Maurice Louche dont les auteurs des photos sont tous cités page 503 haut gauche.

                            CC Ampus le 30 mars.

                            Commentaire


                            • #29
                              Re : Les protos en courses de côtes

                              C’est le pilote suisse Peter Schetty, transfuge d’Abarth, qui à la charge de piloter la voiture. Il se charge de la majorité du
                              développement. Les phares, ne s’imposant pas en côtes, sont retirés et un réservoir de faible contenance installé.

                              Porsche ne réengage pas ses 910 et 909, se consacrant entièrement au championnat du monde et aux 24 heures du Mans.
                              L’adversaire principal de Ferrari sera donc absent, ce qui va faciliter la domination de la voiture rouge, face à une équipe Abarth
                              qui ne pourra jamais se mettre au niveau de la 212 E.



                              Les débuts ont lieu hors championnat à Ampus, où la nouvelle 212 E rencontre l’écurie Abarth au complet, et Schetty son ancienne
                              équipe. Si aux essais sur une piste humide la Ferrari s’incline face à la 3 litres de Johan Ortner, le lendemain lors de la course son
                              pilote abaisse l’ancien record qu’il détenait depuis l’an dernier de plus de 3 secondes, ce qu’il est le seul à réaliser.

                              Après une nouvelle victoire facile en Italie, à Volterra, la voiture est engagée dans la première manche du Championnat d’Europe :
                              le Montseny. Elle possède maintenant un radiateur d’huile fixé au dessus du moteur, ainsi que d’une carrosserie allégée par le
                              découpage de la partie arrière.

                              Sur une piste au revêtement entièrement refait la Ferrari pulvérise le record laissant l’Abarth 2 litres d’Ortner à plus de 30 secondes.


                              (Ollons Villars)

                              Lors de la manche suivant, à Rossfeld, l’écart est moindre mais la météo est mauvaise et le brouillard tenace, ce qui réduit
                              les différences. La concurrence est de toute façon moins bien armée avec des Abarth deux litres 4 cylindres de 260 ch et
                              des Alfa Roméo 33 handicapées par leur homologation en catégorie sport.

                              Au Ventoux c’est à nouveau une victoire assortie du record, tout comme lors de la manche suivante courue à domicile,
                              à Trento Bendone.




                              L’histoire va encore se répéter trois fois durant l’été: à Freiburg Schauinsland, Cesana Sestrières (photo ci-dessus),
                              Ollon-Villars. Titre en poche l’équipe fait l’impasse sur la dernière manche du Gaisberg.

                              Lors de toutes ses courses, mis à part le Rossfeld, Peter Schetty aura non seulement vaincus la concurrence mais à chaque fois
                              aussi établi un nouveau record de l‘épreuve. Il faudra 13 ans pour voir le record de Cesana battu par Mauro Nesti au volant
                              d’une Osella BMW.

                              A la fin de la saison 1969 0862 fut vendue au pilote privé Eduardo Lualdi, avec une nouvelle carrosserie dessinée par Piero Ferrari.

                              (Je rajoute les copyright dès que je les aurai retrouvés)
                              "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                              • #30
                                Re : Les protos en courses de côtes


                                (photo extraite du site FA, "Targa Florio")

                                Deux géants de la Montagne : G. Mitter et L. Scarfiotti.
                                "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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