[SIZE="4"]Une petite histoire des sponsors au Mans[/SIZE]
Gagner les 24 heures du Mans demande une auto performante et endurante, des pilotes rapides et expérimentés, une équipe et une organisation sans faille et… de l’argent ! Certains diraient même beaucoup d’argent. En 1968, la CSI finit par céder à la demande des équipes qui souhaitent afficher le nom des sponsors sur la carrosserie des voitures. Une pratique courante depuis des lustres outre-atlantique mais interdite alors en Europe. Depuis cette date, les sponsors sont devenus un élément incontournable du sport automobile. Que ce soit via un simple sticker ou une auto dont la conception et la fabrication a entièrement été commanditée, le sponsor a l’espoir que « sa » voiture atteigne la plus haute marche du podium.
On peut définir trois grands types de sponsors :
· Le partenaire technique qui est souvent un équipementier (bougies, phares, pneus) ou un pétrolier. Il fournit l’équipe en produits en y ajoutant ou non un budget.
· Le partenaire sportif qui à un lien, de part son activité, avec la compétition automobile (magazine automobile, concessionnaire, fabricants d’accessoires auto…)
· Le partenaire extra-sportif qui compte par le biais de la compétition développer son image et vendre ses produits.
La préhistoire des sponsors au Mans
Tandis que la publicité sur les carrosseries sont interdites, certains « détournent » ces contraintes pour promouvoir leurs produits. Ainsi dans les années cinquantes, les établissements Monopole, fabricant de soupapes, de segments, de pistons et de chemises, engagent sous leur marque, des barquettes et des coupés motorisés par Simca puis par Panhard. Dans une moindre mesure, le fabricant de compresseur Constantin engage également en y accolant son nom, dans un but de promotion, des Peugeot 203 plus ou moins modifiées.
En 1966, alors que la publicité sur les carrosseries est toujours interdite, quelques concurrents portent quand même les couleurs d’un pétrolier anglais. Ainsi l’usine Porsche, les Matra et les GT40 de Ford France arborent sur les ailes avants le blason BP, mais sans les deux lettres caractérisant la marque. Les deux GT40 de l’Essex Wire Corporation, sont « décorées » du fameux chat noir du fabricant de projecteur Marchal. En 1967, John Wier anticipe la libéralisation en présentant ses deux Mirage aux couleurs bleues et orange de la compagnie pétrolière Gulf, avec laquelle il a signé un contrat. Cette même année, les Ford Mark IV arborent sur leurs flancs arrière un discret sticker qui n’est autre que le logo d’Autolite, fabricant de bougies et de batteries, appartenant à Ford. Les Lola-Aston Martin et les Alfa-Roméo ont droit au chat noir tandis que les Ford France, sous contrat avec BP, appose son blason sur les ailes arrières. De même, le trépan Elf apparaît sur certaines voitures « bleu de France ».La mascarade prendra fin l’année suivante avec la libéralisation.
40 ans de sponsoring au Mans
1968 est donc l’année de la publicité et les sponsors sont à la fête. Ils peuvent enfin s’afficher sur les voitures : Elf, nouvellement créé, s’affiche sur les Matra et les Alpine, Shell fait de même sur les Porsche. Esso, Goodyear, Firestone, Marchal, Cibié,… font de même. Mais ce ne sont que de timides autocollants… Deux écuries ont par contre parfaitement compris la nouvelle donne. Les trois GT40 bleues et orange de John Wier sont agrémentées des stickers Gulf. L’une d’elle remportera l’épreuve, ouvrant ainsi une nouvelle page dans l’histoire du Mans. Mais il faut cependant retenir que c’est la société Howmet qui restera le premier sponsor extra-sportif en ayant commandité la construction de deux prototypes afin de promouvoir son savoir-faire (même si les produits de la Howmet Corporation ne sont pas « grand public » puisqu’ils travaillent pour l’industrie aéronautique). A noter que les deux Howmet arboraient également un sticker Gulf !
Gagner les 24 heures du Mans demande une auto performante et endurante, des pilotes rapides et expérimentés, une équipe et une organisation sans faille et… de l’argent ! Certains diraient même beaucoup d’argent. En 1968, la CSI finit par céder à la demande des équipes qui souhaitent afficher le nom des sponsors sur la carrosserie des voitures. Une pratique courante depuis des lustres outre-atlantique mais interdite alors en Europe. Depuis cette date, les sponsors sont devenus un élément incontournable du sport automobile. Que ce soit via un simple sticker ou une auto dont la conception et la fabrication a entièrement été commanditée, le sponsor a l’espoir que « sa » voiture atteigne la plus haute marche du podium.
On peut définir trois grands types de sponsors :
· Le partenaire technique qui est souvent un équipementier (bougies, phares, pneus) ou un pétrolier. Il fournit l’équipe en produits en y ajoutant ou non un budget.
· Le partenaire sportif qui à un lien, de part son activité, avec la compétition automobile (magazine automobile, concessionnaire, fabricants d’accessoires auto…)
· Le partenaire extra-sportif qui compte par le biais de la compétition développer son image et vendre ses produits.
La préhistoire des sponsors au Mans
Tandis que la publicité sur les carrosseries sont interdites, certains « détournent » ces contraintes pour promouvoir leurs produits. Ainsi dans les années cinquantes, les établissements Monopole, fabricant de soupapes, de segments, de pistons et de chemises, engagent sous leur marque, des barquettes et des coupés motorisés par Simca puis par Panhard. Dans une moindre mesure, le fabricant de compresseur Constantin engage également en y accolant son nom, dans un but de promotion, des Peugeot 203 plus ou moins modifiées.
En 1966, alors que la publicité sur les carrosseries est toujours interdite, quelques concurrents portent quand même les couleurs d’un pétrolier anglais. Ainsi l’usine Porsche, les Matra et les GT40 de Ford France arborent sur les ailes avants le blason BP, mais sans les deux lettres caractérisant la marque. Les deux GT40 de l’Essex Wire Corporation, sont « décorées » du fameux chat noir du fabricant de projecteur Marchal. En 1967, John Wier anticipe la libéralisation en présentant ses deux Mirage aux couleurs bleues et orange de la compagnie pétrolière Gulf, avec laquelle il a signé un contrat. Cette même année, les Ford Mark IV arborent sur leurs flancs arrière un discret sticker qui n’est autre que le logo d’Autolite, fabricant de bougies et de batteries, appartenant à Ford. Les Lola-Aston Martin et les Alfa-Roméo ont droit au chat noir tandis que les Ford France, sous contrat avec BP, appose son blason sur les ailes arrières. De même, le trépan Elf apparaît sur certaines voitures « bleu de France ».La mascarade prendra fin l’année suivante avec la libéralisation.
40 ans de sponsoring au Mans
1968 est donc l’année de la publicité et les sponsors sont à la fête. Ils peuvent enfin s’afficher sur les voitures : Elf, nouvellement créé, s’affiche sur les Matra et les Alpine, Shell fait de même sur les Porsche. Esso, Goodyear, Firestone, Marchal, Cibié,… font de même. Mais ce ne sont que de timides autocollants… Deux écuries ont par contre parfaitement compris la nouvelle donne. Les trois GT40 bleues et orange de John Wier sont agrémentées des stickers Gulf. L’une d’elle remportera l’épreuve, ouvrant ainsi une nouvelle page dans l’histoire du Mans. Mais il faut cependant retenir que c’est la société Howmet qui restera le premier sponsor extra-sportif en ayant commandité la construction de deux prototypes afin de promouvoir son savoir-faire (même si les produits de la Howmet Corporation ne sont pas « grand public » puisqu’ils travaillent pour l’industrie aéronautique). A noter que les deux Howmet arboraient également un sticker Gulf !
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