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Les sponsors aux 24 heures du Mans

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  • Les sponsors aux 24 heures du Mans

    [SIZE="4"]Une petite histoire des sponsors au Mans[/SIZE]

    Gagner les 24 heures du Mans demande une auto performante et endurante, des pilotes rapides et expérimentés, une équipe et une organisation sans faille et… de l’argent ! Certains diraient même beaucoup d’argent. En 1968, la CSI finit par céder à la demande des équipes qui souhaitent afficher le nom des sponsors sur la carrosserie des voitures. Une pratique courante depuis des lustres outre-atlantique mais interdite alors en Europe. Depuis cette date, les sponsors sont devenus un élément incontournable du sport automobile. Que ce soit via un simple sticker ou une auto dont la conception et la fabrication a entièrement été commanditée, le sponsor a l’espoir que « sa » voiture atteigne la plus haute marche du podium.
    On peut définir trois grands types de sponsors :
    · Le partenaire technique qui est souvent un équipementier (bougies, phares, pneus) ou un pétrolier. Il fournit l’équipe en produits en y ajoutant ou non un budget.
    · Le partenaire sportif qui à un lien, de part son activité, avec la compétition automobile (magazine automobile, concessionnaire, fabricants d’accessoires auto…)
    · Le partenaire extra-sportif qui compte par le biais de la compétition développer son image et vendre ses produits.

    La préhistoire des sponsors au Mans

    Tandis que la publicité sur les carrosseries sont interdites, certains « détournent » ces contraintes pour promouvoir leurs produits. Ainsi dans les années cinquantes, les établissements Monopole, fabricant de soupapes, de segments, de pistons et de chemises, engagent sous leur marque, des barquettes et des coupés motorisés par Simca puis par Panhard. Dans une moindre mesure, le fabricant de compresseur Constantin engage également en y accolant son nom, dans un but de promotion, des Peugeot 203 plus ou moins modifiées.

    En 1966, alors que la publicité sur les carrosseries est toujours interdite, quelques concurrents portent quand même les couleurs d’un pétrolier anglais. Ainsi l’usine Porsche, les Matra et les GT40 de Ford France arborent sur les ailes avants le blason BP, mais sans les deux lettres caractérisant la marque. Les deux GT40 de l’Essex Wire Corporation, sont « décorées » du fameux chat noir du fabricant de projecteur Marchal. En 1967, John Wier anticipe la libéralisation en présentant ses deux Mirage aux couleurs bleues et orange de la compagnie pétrolière Gulf, avec laquelle il a signé un contrat. Cette même année, les Ford Mark IV arborent sur leurs flancs arrière un discret sticker qui n’est autre que le logo d’Autolite, fabricant de bougies et de batteries, appartenant à Ford. Les Lola-Aston Martin et les Alfa-Roméo ont droit au chat noir tandis que les Ford France, sous contrat avec BP, appose son blason sur les ailes arrières. De même, le trépan Elf apparaît sur certaines voitures « bleu de France ».La mascarade prendra fin l’année suivante avec la libéralisation.

    40 ans de sponsoring au Mans

    1968 est donc l’année de la publicité et les sponsors sont à la fête. Ils peuvent enfin s’afficher sur les voitures : Elf, nouvellement créé, s’affiche sur les Matra et les Alpine, Shell fait de même sur les Porsche. Esso, Goodyear, Firestone, Marchal, Cibié,… font de même. Mais ce ne sont que de timides autocollants… Deux écuries ont par contre parfaitement compris la nouvelle donne. Les trois GT40 bleues et orange de John Wier sont agrémentées des stickers Gulf. L’une d’elle remportera l’épreuve, ouvrant ainsi une nouvelle page dans l’histoire du Mans. Mais il faut cependant retenir que c’est la société Howmet qui restera le premier sponsor extra-sportif en ayant commandité la construction de deux prototypes afin de promouvoir son savoir-faire (même si les produits de la Howmet Corporation ne sont pas « grand public » puisqu’ils travaillent pour l’industrie aéronautique). A noter que les deux Howmet arboraient également un sticker Gulf !

  • #2
    Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

    (part 2)
    1969 verra l’apparition des trois premiers sponsors extra-sportif, et l’on compte ainsi quatre engagements à leurs noms : le magazine allemand Deutsche Auto Zeitung engage ainsi une GT40 pour Helmut Kelleners et Reinhold Jöst. Le Hart Ski Racing fait de même avec la Porsche 908 de Jo Siffert ; le fabricant anglais d’engins de BTP J.C.B. Excavators Ltd engage une Chevron B8/BMW jaune comme les engins de chantiers. Coté français, l’une des Alpine A220 est engagée par l’écurie Savin-Calberson. Alors que l’engagement officiel de l’équipe Matra se fait sous la dénomination Ecurie Matra Elf. Mais pour la deuxième année consécutive, c’est la Ford GT40 Gulf qui remporte l’épreuve…accroissant ainsi la notoriété de la marque Gulf qui va devenir le sponsor mythique au Mans.

    En 1970, c’est un autre sponsor mythique qui apparaît au Mans. Le Comte Rossi qui produit le célèbre apéritif Martini a créé une écurie sous le nom Martini International Racing Team et elle engage deux 917, face à celles de l’équipe Gulf et du Porsche KG Salzburg (un engagement usine qui cache son nom).
    Le Hart Ski Racing est toujours présent mais cette fois avec deux 911S. Et le Levi's International Racing est responsable de l’engagement de la Chevron B 16/ Mazda (la première auto avec un moteur rotatif a être vue au Mans) pour l’équipage Julian Vernaeve/Yves Deprez. C’est finalement la 917 du Porsche KG Salzburg qui l’emportera avec l’appui discret de Shell.

    Le Martini International Racing Team s’imposera en 1971 et restera dans l’histoire comme le premier concurrent extra-sportif à remporter l’épreuve. C’est également cette année la qu’apparaîtra le premier cigarettier de l’histoire, grâce à Guy Edwards, bon pilote et surtout excellent chasseur de sponsor qui engagera sa Lola T212 sous la bannière du Camel Filters Team Huron.

    En 1972, si c’est la Matra bleue de France l’équipe Matra Simca Shell qui l’emporte, décorée de quelques stickers Shell, l’équipe de mécaniciens étaient, pour la majorité, habillée aux couleurs Jaune et Rouge du pétrolier tandis que Pescarolo avait été obligé par la force des choses de masquer l’autocollant Motul décorant son célèbre casque vert. Son challenger dans la course étaient les deux Lola de l’écurie Bonnier Switzerland, peintes en tranches de gruyères… Switzerland. A noter qu’outre Shell et Switzerland, seuls Motul, Kodak et ATE (freins) ont accolés leurs patronymes à un engagement concurrent.
    Mais 1972, va être une grand première, puisque c’est la première fois qu’un partenaire technique est titulaire d’un engagement d’une voiture portant son nom (si l’on excepte l’épisode Monopole). Ainsi le Duckham's Oil Motor Racing engage la Duckhams/Ford d’Alain De Cadenet, construite sur la base d’une Brabham F1 par un ingénieur qui deviendra célèbre Gordon Murray. Ce précédant sera oublié quelques années plus tard, lorsque le législateur empêchera la télé francaise de citer le nom de la marque d’une voiture sous prétexte que c’est de la publicité déguisée !

    En 1973, c’est le retour du sponsor fétiche de l’épreuve, puisque Gulf engage deux Mirage M6. C’est également la première apparition de l’Equipe Gitanes qui engage, sans succès, une Lola entièrement au couleurs bleue de la cigarette française. Les Matra l’emporte offrant ainsi à Shell une quatrième victoire consécutive.

    1974 voit la dernière victoire de Matra mais la première d’un cigarettier , l’équipe Matra étant officiellement Equipe Gitanes, tandis que les Mirage du Gulf Research Racing Co, sont baptisée Gulf Mirage GR7 en l’honneur du commanditaire.

    La Gulf Gr8 remportera la victoire en 1975 sous l’appellation Gulf-Mirage. A partir de cette année la l’association du nom de l’engagement à celui de la structure technique va se banaliser, avec Automobiles Ligier Gitanes, ou Ecuador Marlboro team, Jagermeister Kremer et autre Elf Switzerland Ltd.
    C’est aussi en 1975, que le pilote-commissaire-priseur Hervé Poulain frappe un grand coup dans le monde du Mans et dans le monde de l’art en faisant peindre par Alexander Calder, connu pour ses sculptures mobiles, une BMW 3.0 CSL. Vierge de toute marque, elle porte la signature du maître qui n’a pas besoin de ca pour se faire connaître. L’usine BMW y prendra gout , puisque en 1976 ce sera au tour de Frank Stella. En 1977, Roy Lichenstein aura l’honneur de terminer grace à une 320I et en 1979, le fameux Andy Warhol peindra cette fois lui-même une M1 qui terminera à une superbe 6ème place.

    En 1976, c’est un scandale qui agite Le Mans : le fabricant de papier peint Inaltera a commandité la construction de deux prototypes, A l’époque, la France est agitée par des affaires de publicité clandestine à la télé, en dehors des écrans spécifiques. L’engagement Inaltera est vécus par le législateur (propriétaire des chaines de télé et de radio) comme un détournement de la loi. Le Pdg d’Inaltera, qui a fait ses classes aux USA, a simplement repris une pratique en vigueur au 500 miles d’Indianapolis, ou le constructeur de la voiture s’efface derrière le sponsor. Heureusement la voiture ne l’emportera pas et pendant la course, elle sera passé sous silence, ou sera nommé comme la voiture française des pilotes Pescarolo ou Beltoise ! A noter que cette année 76 la que WM fait son apparition mais sous la bannière de l’Ecurie TS (des piles…)


    En 1977, les Inaltera sont toujours la et n’en déplaise à la télé française, elles remportent la catégorie GTP. Fait du hasard, deux teams différents dévoilent une décoration qui présentent un point commun en dessinant sur les portières la silhouettes du pilote. Pour le JMS Racing Team, il s’agit de décorer des voitures vierges de tout sponsors en montrant en peignant à l’extérieur, outre le pilote, les elements mécaniques. Mais pour le Kremer Racing, l’opération est plus mercantile puisque le pilote peint sur la portière porte un costume deux pièces bien évidemment fourni par le sponsor, le très chic habilleur Burton Of London. Ce sera, pour la dernière fois de l’histoire du Mans, une victoire Martini.

    1978, voit la première victoire du pétrolier français Elf, et c’est un juste retour des choses puisque c’est grace a ses subsides que le V6 Turbo des Renault Alpine a pu être construit. La victoire Renault Elf est vraiment celle d’un partenariat. A noter que la Renault Alpine classée 4ème était engagée sous la dénomination Ecurie Calberson. Du coté d’Inaltera, le sponsor s’est retiré et le matériel a été vendu au Suisse André Chevalley ; la voiture N°71 étant née Inaltera, elle conserve cette dénomination. Tandis que son constructeur, Jean Rondeau engage un nouveau modèle dit M378 sous son propre nom et sous celui de SKF, grâce à qui il a pu pallier tardivement à la défection du fabricant de papier peint. La ou le sponsoring peut parfois être surprenant, c’est lorsque l’Ibec à moteur Ford Cosworth arbore les couleurs du constructeur Chrysler. Le chasseur de sponsor Guy Edwards à fait très fort ! Et puis c’est l’arrivée au Mans, grâce à l’américain Dick Barbour des Hawaiian Tropics Girls, en la présence de deux charmantes jeunes filles. Depuis cette date, tout en étoffant la quantité, elles n’ont jamais manquées l’épreuve.

    1979 sera la consécration pour les frères Kremer, au nez et à la barbe de l’usine Porsche associé au dernier moment au fantasque pétrolier David Thieme, propriétaire d’Essex. Et se sera la première victoire pour une association de sponsors : Numéro Réservé (Presse )et Philippe Salvet (Maroquienerie de luxe), deux sponsors liés et surtout connus au Japon, malgré leurs patronymes francophones.
    Jean Rondeau engage sous son nom trois autos identiques mais baptisées très officiellement du nom de leurs sponsors : la VSD-Canon N°4, l’ITT Oceanic n°5 et la Merlin Plage N°55. Il obtiendra une 5ème place et une victoire dans la catégorie Groupe 6 avec la VSD-Canon.

    1980 reste dans l’esprit une victoire d’un pilote sur une auto portant son nom, et pourtant c’est officiellement une Le Point-ITT qui portant le N°16 remporta la course ! Sa compagne d’écurie, la N°15, lui preta même son capot avant à la fin de la matinée du dimanche.Ce qui fait que la 16, au départ avec un capot avant Le Point terminera la course avec un capot ITT.
    La Belga n°17 complétera le tableau est terminera à une brillante 3ème place et 1ère de la catégorie GTP.
    Cette même année, André Chevalley , qui avait racheté les Inaltera, modifie une Lola et la baptise du nom d’ACR Longines. Malheureusement, elle ne tournera pas aussi bien qu’une horloge .

    En 1981, tandis que l’ACR est à nouveau présente mais sans Longines, Jean Rondeau engage trois voitures en Groupe 6 : une Otis, une Calberson et une Oceanic-Le Figaro Magazine, ainsi que deux en GTP, une Otis et une L’Automobile, pour contrer les deux Porsche 936 de l’usine aux couleurs de Jules, un parfum pour homme. C’est Jules qui l’emportera devant L’Automobile et l’Otis GTP.

    1982 voit les arrivées de la catégorie Groupe C, des Porsche 956 et de Rothmans qui l’emportera dès sa première participation en réalisant un triplé. C’est la première année que Rondeau a l’honneur des documents officiels en tant que marque ! Par contre, c’est au tour du Martini Racing d’engager deux barquettes Groupe 6 avec Lancia Martini pour nom officiel.

    En 1983, c’est encore Rothmans qui l’emporte. Et Le Martini Racing ira même plus loin dans le sponsoring, puisque les trois Groupe C engagés sont des Lancia Martini, tel qu’en atteste la plaque de châssis, bien que l’une d’elle soit nommée officiellement Lancia LC2 par les organisateurs. La société Emka Production Ltd, chère au regretté Steve O’Rourke, dont l’activité principale est la gestion des droits musicaux des Pink Floyd et accessoirement titulaire d’engagements dans les épreuves d’endurance, dévoile l’Emka à moteur Aston Martin. Des Lancia Martini seront présentes avec ou sans le Martini Racing de 1983 à 1985 et avec des écuries privées de 1988 à 1991, de même que l’Emka présente en 83 et 85.

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    • #3
      Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

      (part 3)
      En 1984, Rothmans est mis en echec par la 956 du Joest Racing aux couleurs du fabricant de vêtements Newman et du sponsor amené par Henri Pescarolo, les mousseux Pierland International.

      1985 sera un bis repetita pour Newman, mais sans Pierland satisfait de sa victoire pour sa première participation. On ne le reverra plus.



      En 1986, une nouvelle eau de toilette pour homme décide d’axer son plan de communication sur la compétition automobile. C’est ainsi qu’est créé le Kouros Racing, pour engager les Sauber Mercedes, rebaptisées Kouros Mercedes. L’ambitieux plan marketing a même prévu la décoration des pilotes ! ainsi MM. Danner, Quester, Thackwell et Nielsen doivent revêtir un casque Kouros, au grand damne d’Henri Pescarolo obligé d’abandonner sont fameux casque vert. Finalement un arrangement sera trouvé avec un filet dégradé vert à la base du casque Kouros. Même en étant en couverture du programme officiel 86, le Kouros Racing ne connaîtra pas le succès, avec des abandons en 1986 et 1987.

      En 1986 et 1987, Gordon Spice engage en Croupe C2 des voitures développée avec les subsides de General Motors, et bien que motorisées par un moteur Ford Cosworth , elle se nomment Spice Pontiac Fiero du nom d’un modèle de la marque Pontiac !
      Pour ces deux années Rothmans reprend son bien et cela en fait à ce jour le sponsor le plus titré au Mans avec quatres victoires.
      Engagées des 1986 sous la bannière du cigarettier Silk Cut les Jaguar du TWR, se voient adjoindre le petrolier Castol pour 1988 et cela permet ainsi la 1ère victoire de l’association d’un cigarettier et d’un partenaire technique.

      En 1989, le team Sauber Mercedes est au couleur gris argent du constructeur allemand. C’est donc une carrosserie quasi-immaculée ou figure seulement et discrètement Michelin, Castrol et l’électronicien AEG. On le sait, le principal financement venait de la marque à l’étoile dont le logo sur le capot avant était systématiquement nettoyé à chaque arrêt au stand.

      En 1990, les cigarettes anglaises sont à nouveau victorieuses face à une armada japonaise composée de Nissan, Toyota et des sponsors japonais de plus en plus présent.

      En 1991, c’est une grand première au Mans, avec la 1ère victoire d’un constructeur japonais, d’un moteur rotatif, des freins carbone et d’un sponsor japonais. Ces derniers, présents depuis le début des années 80, ont parfois décorés les carrosseries de signes difficilement compréhensibles. Cette fois, Renown et Charge associés à Mazda , sont lisibles, mais ne « parlent » pas vraiement aux européens, puisque ces marques de vêtements sont uniquement distribués au Japon.

      En 1992 et 1993, le constructeur Peugeot associe son partenaire Esso à ses victoires.
      Et en 1993, la Porsche 911 Carrera RS du Muhlbauer Motorsport fait de façon involontaire et sans que cela soit noté par le législateur la promotion de la bière allemande Muhlbauer.

      En 1994, Porsche engage sous le nom du Le Mans Porsche Team, une dérivée de la 962, « construite » par Dauer. L’une est aux couleurs Shell tandis que l’autre arbore les couleurs de Fat Turbo Express, une compagnie de transport dirigée par deux frères allemand passionnés par le Mans. Ils seront récompensés par la victoire de « leur » auto. C’est aussi la ré-apparition de Gulf sur la Kremer K8 du Gulf Oil Racing mais cette fois le bleu clair a laissé la place à un bleu foncé métallisé, véritable couleur de Gulf. A noter que la Venturi de BBA est décorée entièrement en trompe l’œil avec des tuiles TBF qui financent l’engagement.

      En 1995, McLaren, jusque la plus connu en Formule 1, engage ses F1 GT1 R. Le GTC Gulf Racing est présent avec deux voitures, l’équipe David Price/West Competition en engage une. West, marque de cigarette allemande, contourne la loi en arborant l’inscription West FM qui se trouve être le nom d’une radio locale du Mans ! Et c’est pourtant le Kokusai Kaihatsu Racing, qui est anglais comme son nom ne l’indique pas, qui l’emporte avec un sponsor méconnu et jamais vu : Ueno Clinic, une chaîne de clinique de chirurgie esthétique au Japon !

      Pour 1996 et toujours avec des McLaren, l’equipe West ne va pas réitérer sont détournement tandis que Gulf est également présent avec un bleu toujours aussi foncé mais cette fois non métallisé.
      Joest crée la surprise, à la barbe de l’usine Porsche, avec deux barquettes TWR. L’une est décorée aux couleurs Fat tandis que l’autre à dominante bleu foncé est couverte de stickers de provenance différente : de Blaupunkt à Sanex en passant par Catch et Autobacs, on se croirait revenu dans les années 70. Mais peu importe le plumage, car c’est le ramage qui prévaut et qui l’emporte.

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      • #4
        Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

        (part 4)

        A nouveau présente en 1997, cette même voiture l’emportera à nouveau sous une robe blanche, aux couleurs d’Hagenuk et de Fat. Cette même année, Elf fait un retour remarqué par le biais de la Courage de La Filière qui engage l’auto, avec les précieux conseils de Henri Pescarolo. Une autre Courage est sympathiquement décorée aux couleurs de Vaillante, la marque bien connu des admirateurs de Michel Vaillant, le héros de BD. Les marques de cigarettiers n’ayant plus le droit de citer en France, les écuries déploient une imagination sans limite pour tenter de contourner le problème. Ainsi le team JB Jabouille Bouresche, finançé par Marlboro présente une Porsche 911GT1 aux couleurs rouge et blanche du cigarettier americain sur laquelle la marque a été remplacée par IIIIIIIIIII !
        Le Gulf Team Davidoff McLaren a conservé ses couleurs bleue et orange et a ajouté sur les flancs des McLaren une évocation de l’emballage des produits du fabricant de tabac. Plus chanceux, le Lark Team a légèrement modifié le logo du fabricant japonais de cigarette Lark. Personne n’a rien vu car la marque Lark n’est pas distribuée en France. A noter la première apparition d’un sponsor sportif qui n’est pas lié à la compétition automobile avec la Lister Storm vantant les mérites du Newcastle United, un club de foot britannique.

        En 1998, le team JB récidive avec Marlboro mais cette fois sur une Ferrari 333SP et le Gulf Team Davidoff engage deux McLaren : mais l’une est aux couleurx d’EMI, producteur et éditeur musical tandis que l’autre est aux couleurs des colles Loctite. Davidoff n’est en fait présent que sur les feuilles officielles. Le Elf Haberthur Racing présente une 911 GT2 avec des dessins « osés » de Wolinski grace à Hervé Poulain, responsable par le passé des Arts Cars BMW. A noter que la Porsche victorieuse est aux couleurs de Mobil dont c’est la première victoire et d’IBM, initiateur du chronométrage électronique au Mans dans les années 70.

        1999, c’est l’année des usines, cependant certaines ne dédaignent pas d’afficher des marques : BMW affiche le fabricant informatique Dell, Audi dont c’est la première apparition fait découvrir le Mans à Infineon, tandis que les trois Toyota affichent des sponsors différents avec Zent, Venture Safenet et Esso tout en arborant le rouge & blanc du fameux fabricant des produits interdits de publicité. De son coté la Viper du Belmondo Racing arbore la couronne de la marque de bière mexicaine Corona.
        Le déjà vétéran Yojiro Terada , amoureux du Mans et connaisseur de son histoire, va promouvoir sa société d’accessoire autos Autoexe en engageant l’Autoexe LMP 99, qui n'est autre qu'une Riley & Scott Mk3 B ( la première construite ) dans laquelle est installé un V8 Ford 6,0 litres. Les CLR de Mercedes ont une carrosserie immaculée avec seulement un discret logo Bridgestone et la présence de Mobil1 sur l’aileron. C’est cette année la que deux d’entre elles s’envoleront.

        2000 est à retenir puisque c’est la première victoire Audi et du sponsor Infineon , qui l’emportera également en 2001 et 2002. C’est aussi l’année de la dernière apparition du sponsor Rouge & Blanc porté cette fois par la BMW V12 LM de Thomas Bscher. Deux constructeurs américains sont présents en ayant confié leurs marques à des spécialistes. Ainsi Cadillac a financé et a fourni le moteur à Riley&Scott et Chrysler fait confiance au team Oreca qui utilise cette année la des châssis Reynard motorisé par des moteurs Mopar, du nom de la division haute performance du constructeur. Paul Belmondo continue à porter les couleurs et le logo d’une marque bannie par les législateurs

        2001 marque le retour du mythique sponsor Gulf et de ses couleurs bleu clair et orange, grâce à l’Audi de Stephan Johansson. Ce retour ne durera que deux heures, puisque la belle sera éliminée avec d’autres concurrents par une soudaine averse.
        Signe des temps ou même les usines complètent leurs budgets avec des sponsors, on remarque maintenant plus facilement les concurrents sans sponsor. C’est le la des Panoz dont la couleur rouge est à peine masquée par des stickers vantant des produits ou des lieux appartenant à Don Panoz.
        Les temps sont durs pour trouver un gros budget. Et Jan Lammers pense avoir trouvé la parade en décorant sa Dome de plus de 1500 sponsors positionnés sous la forme d’un damier noir et blanc couvrant l’ensemble de la voiture. Il est clair cependant que pour chacun la mise de fond n’est pas très importante, et la visibilité, recherchée par certains annonceurs, ne l’est pas non plus. A Noter, que cette idée avait été lancé en 1991 par Tim Lee Davey, qui avait vendu aux spectateurs des emplacements sur sa Porsche 962 . Contre la modique somme de 150 francs, votre signature ou votre message venait prendre place sur la carrosserie. Il en convainquis quelques-uns, qui se sentirent un peu floué en apprenant la non-qualification de la voiture. Chrysler est toujours engagé avec le Viper Team Oreca, mais cette fois les châssis sont d’origine italienne puisque construit par Dallara.



        En 2002, les événements du 11 septembre 2001 sont encore dans toutes les mémoires, et les concurrents américains, portent haut et fort pour certains leurs soutiens à la nation. Les Panoz se parent ainsi du drapeau américain, la Riley & Scott engagée par Bill Riley reprend la couleur blanche à double bande bleue chères aux concurrents américains des années 50-60 et les Corvette rendent hommage aux pompiers et policiers New-Yorkais. De son coté Yojiro Terada réitère son expérience de 1999 avec l’Autoexe LMP-02 qui est cette fois une WR rallongée afin d’être adaptée au moteur rotatif Mazda. Elle ne couvrira malheureusement que 5 tours. Pour les besoins du film Michel Vaillant, tourné pendant la course par Luc Besson, deux voitures sont engagées par l’équipe Dams. Une Panoz joue le role de la Leader tandis qu’une Lola à moteur Judd joue le rôle de la Vaillante à moteur…Peugeot.

        En 2003, l’usine Audi se fait plus discrète en confiant ses redoutables R8 à des concurrents semi-privées. La place est libre pour Bentley, cousine fermée de la R8, qui peut s’en aller glaner un succès, avec la présence elle aussi discrète de l’horloger Breitling. Jan Lammers a engagé cette fois deux Dome, sans toutefois remplir tous les petits rectangles de son damier.
        Une nouvelle marque fait son apparition grâce à John Nielsen et le RN Motorsport qui ont racheté le dernier proto concu par Reynard abat la faillite de la marque. Elle se nomme DBA afin de faire honneur à son commanditaire le groupe de presse danois Den Bla Avis. On note le retour d’une Ferrari rouge qui ne porte que les logos de son constructeur Prodrive et de son promoteur Care

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        • #5
          Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

          (part 5 et fin)

          2004, c’est la deuxième victoire d’un concurrent japonais et d’un sponsor japonais. Connu dans les années 70 pour ses calculatrices, le japonais Casio c’est fait un nom sur le marché de la photo numérique avec l’Exilim et a fait confiance au Team Goh (et à Audi) pour l’emmener à la victoire.
          Une nouvelle marque est également présente. Le Team Nasamax avait fait sensation en 2003 en propulsant sa Reynard Judd 2KQ avec du carburant bio-ethanol. La réglementation 2004 a obligé le team à modifier ce chassis et il a été baptisé Nasamax DM139. Cette fois elle terminera 17ème.
          C’est aussi l’année de l’arrivée d’un important sponsor russe sur les deux Porsche 911 du Freisinger Motorsport. Le pétrolier Yukos verra une de ses voiture à l’arrivée, à la 3ème place de la catégorie GT. Mais Yukos est surtout connu maintenant par le scandale politico-financier qui verra cette même année la banqueroute de la compagnie pétrolière.

          En 2005, Gulf est de retour grace aux deux Courage du Belmondo Racing, même si Microsoft empiète un peu sur le bleu clair pour promouvoir sa X-Box. Signe des temps, une autre Courage, celle de Noel Del Bello, est elle par contre vierge de tout sponsor avec une décoration blanche et orange. Le orange est une couleur à la mode. Mais c’est aussi la couleur de la hollande, aussi Jan Lammers, qui a du mal à faire le plein de ses damiers rehausse t’il ses damiers noirs et blancs avec la couleur nationale hollandaise.
          La DBA est de retour mais cette fois c’est par le biais de son nouveau propriétaire, le team Creation Autosportif. Comme quoi, un investissement pour un sponsor peut vivre plusieurs années.
          Une grande marque est également de retour au Mans, Aston Martin, qui appartient maintenant à Ford, et qui veut concurrencer Ferrari et Corvette. La marque fait construire les autos par Prodrive, déjà constructeur des Ferrari Maranello et n’a fait appel qu’à la marque de vetement anglais Hacketts qui s’affiche discrètement sur les belles vertes et sur les tenues de l’écurie. So British !

          L’année 2006 a été marquée par la Coupe du Monde Football, et le ballon rond est arrivée au Mans par le biais de la décoration de la Dome du créatif Jan Lammers. Cette fois, les damiers sont remplacés par les hexagones. Gulf toujours présent sur les Courage du Paul Belmondo Racing perd la bande orange remplacée par les deux bandes blanches caractéristiques de certaines Ford GT40 modèles 66.Et c’est normal puisque l’autre sponsor est Ford qui à même baptisé le moteur Mécachrome de son nom. Une autre auto porte les couleurs conformes de Gulf, une Porsche 911 GT3. Sur les quatres cotés de l’auto un slogan mystérieux s’étale en lettres blanches : GO !! ON. Remplacez les deux !! par les lettres RD et vous obtiendrez la marque d’une fameuse boisson alcolisée très appréciéés de nos amis belges. Evidemment l’écurie est belge et est financée par le propriétaire de cette boisson interdite de publicité…en France !
          S’il fallait décerner la palme, toutes catégories confondues, du coup publicitaire le plus fameux, c’est à Aston Martin que l’on le doit. L’écurie a demandé et obtenu auprès de l’ACO, l’attribution des numéros de course 007 et 009 afin de bien faire comprendre au monde que James Bond, en avait fini avec les allemandes et qu’il revenait à ses premiers amours : les belles anglaises.

          Pour 2007, nul doute que partenaires et écuries se montreront créatifs afin de nous vanter les mérites de ces marques indispensables à la tenue des 24 heures du Mans, dont l’horloge officielle est elle aussi sponsorisée ! On peut noter, avec bonheur, que Gulf est toujours la et que malgré la loi Evin, une marque écossaise de Scotch Whisky, engage une voiture… A ses pilotes de rester sobres !



          Quelques sponsors-partenaires insolites au fil des ans:
          Dresser la liste des sponsors ou partenaires qui ont accompagnés, depuis 40 ans , les bonheurs et les malheurs des concurrents serait on ne peut plus fastidieux et indigeste. Cependant, on peut remarquer parmi la foultitude de marques quelques noms vantant des produits insolites…

          ·La Pierre du Nord, un bijou aux pouvoirs bienfaisants sur les Lola et Chevron Roc à la fin des années 70
          ·Le Poisson Dieppois sur l’Alpine A310, construite à Dieppe ! de Decure-Therier en 1977
          ·La Federation Lybienne de Football sur la Dome de Kondo en 2002
          ·Skoal : du tabac à macher en 1984 sur les Porsche 956 & 962 de John Fitzpatrick
          ·La Dianetique, l’ouvrage l’église de scientologie sur la Spice Pontiac Fiero gagnante en C2 en 1987 (également vu sur une ALD)
          ·Home Improvment, un show TV américain, sur les Mustang de Steve Saleen en 1997
          ·UAW, le syndicat de travailleurs de l’automobile américainssur les Corvette du Corvette Racing
          ·L’acteur Andre Pousse sur la Rondeau M482 de Jean-Philippe Grand
          ·Penthouse, le magazine de charme, sur la Tiga de Tim Lee Davey ou Lui, autre magazine de charme, sur les Porsce 956.
          ·Les décorations originales des Venturi, McLaren ou Kremer-Porsche engagées par BBA Compétition en l’honeur des Tuiles TBF
          Et Infos Course sur les deux WR en 2005 …


          Vos photos sont les bienvenues...

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          • #6
            Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

            Au niveau des insolites, forcément le "sponsor" d'une Spice et d'une ALD, dans les années 80-90, dont je tairais le nom, car c'est une secte.

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            • #7
              Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

              Beaux textes, merci Mustang
              Un petit complément concernant 1971.
              Camel, outre la Lola, sponsorisait également les deux 512 (M & F) de la Scuderia Filipinetti ainsi que la M de l'Escuderia Montjuich.
              Quand à Craven A, c'est la Corvette de Greder que ce cigarettier soutenait.
              La Corvette d'Aubriet étant elle soutenue, entre autre, par Lanquetot, une marque de camembert bien connue
              "Slå mit sorte hjerte
              Syng min hvide nat" Under Byen

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              • #8
                Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                Un petit merci à Gulf pour des superbes couleurs

                en 2007





                en 2006

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                • #9
                  Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                  Toujours en 2006,




                  Et la c'est la version 2005

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                  • #10
                    Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                    En 2004, ca ressemble a du Gulf mais ce n'est pas du Gulf !

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                    • #11
                      Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                      2003 et 2002 : nada !

                      2001....

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                      • #12
                        Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                        [SIZE="6"]Une Ferrari "hors la loi" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/SIZE]

                        Cela m'avait échappé...
                        Nous sommes en 1967 ! la pub est INTERDITE sur les carrosseries en Europe...
                        Et bien regardez ca :


                        Unlimited space to host images, easy to use image uploader, albums, photo hosting, sharing, dynamic image resizing on web and mobile.

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                        • #13
                          Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans

                          Oui et alors, c'est l'éléphant qui fume ?
                          Avant c'était mieux

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                          • #14
                            Re : Les sponsors aux 24 heures du Mans


                            Et "good year" que 67 !

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