[SIZE=7]LE MANS, UNE FOIS.[/SIZE]
Pour bien commencer l’année je ne vous propose pas une histoire belge comme le titre pourrait le laisser supposer, mais bien plutôt l’histoire des constructeurs qui ne sont venus qu’à une unique occasion pour disputer les 24 HEURES DU MANS.
Quand je dis constructeurs, entendons nous bien, ceux qui ont assemblé une voiture originale même si elle est équipée d’un moteur d’un autre constructeur et quand je dis voiture, je devrais plutôt dire châssis conçu de A à Z par ce concurrent. Ainsi par exemple j’ai estimé que la RENARD DELMAS de 1981 n’était qu’une LOLA transformée ou la SEHCAR de 1983 qui était en fait une SAUBER et n’entraient pas dans mon choix. Par ailleurs je ne traiterai ici que la période 1949 à nos jours, là aussi c’est très arbitraire de ma part, mais cela me facilite mon travail en supprimant nombre de concurrents qui de 1923 à 1939 ont fait des apparitions sporadiques. Enfin notez que ceux qui ont participé sur cette dernière période et sont revenus sur la suivante pour une seule participation, sont également exclus, c’est le cas par exemple de BUGATTI.
Tout ceci m’amène quand même à traiter 25 constructeurs. Pour chacun d’eux et en fonction de l’importance de la documentation dont je dispose, je m’efforcerai de présenter les hommes ( ou femmes mais elles sont rares ) à l’origine du projet. Mais aussi et bien sûr, les éléments techniques ayant présidé à leur réalisation et enfin un compte rendu plus ou moins détaillé de leur participation à l’épreuve, dont souvent découle en fonction du résultat, son caractère demeuré exclusif. Cette présentation pour une meilleure cohérence du récit suivra à nouveau un ordre chronologique et quand plusieurs d’entre eux participent à la même édition des 24 heures, c’est l’ordre alphabétique qui jouera.
Mais avant toute chose, je me dois de préciser, compte tenu de l’effrayant bandeau que le gestionnaire de ce site maintient à la une ( il est bien le seul sur la toile) : « QU’A MA CONNAISSANCE, AUCUNE PHOTO PUBLIÉE ICI, N’A POUR ORIGINE WASHINGTON PHOTO … Voilà c’est dit une fois pour toute !
Cette fois, on peut y aller et commençons par 1950, car en 1949 tous les concurrents étaient soit déjà là sur la période 1923-1939 soit sont revenus dans la Sarthe par la suite.
1950
M.A.P.
[SIZE=3]La Manufacture d’Armes de Paris [/SIZE][SIZE=3](M.A.P.) [/SIZE][SIZE=3] n’est pas un constructeur automobile, mais ses activités dans la mécanique et dans le[/SIZE][SIZE=3]s[/SIZE][SIZE=3] matériels agricoles permettent à l’entreprise de disposer d’un moteur Diesel de sa conception que la firme décide de lancer à l’assaut des 24 Heures du Mans 1950. [/SIZE][SIZE=3]S[/SIZE][SIZE=3]i la [/SIZE][SIZE=3]M.A.P.[/SIZE][SIZE=3] est fondée en 1915 et produit initialement des armes pour l’armée française, cette entreprise s’essaye dès les années 1920 à la production de pièces mécaniques, puis au lendemain de la seconde guerre mondiale, commercialise un tracteur agricole de sa création, initialement avec un moteur L[/SIZE][SIZE=3]ATIL[/SIZE][SIZE=3], puis à partir de 1947, avec un moteur Diesel de sa propre conception, lequel remporta le championnat du monde de traction 1948 [/SIZE][SIZE=3](un précurseur du tractor-pulling)[/SIZE][SIZE=3].[/SIZE][SIZE=3] [/SIZE][SIZE=3]Décidé à prouver que son moteur [/SIZE][SIZE=3]d[/SIZE][SIZE=3]iesel peut connaître une belle carrière dans l’automobile, la M.A.P. conçoit, avec l’aide de Fernand L[/SIZE][SIZE=3]ACOUR, [/SIZE][SIZE=3]un spécialiste des D[/SIZE][SIZE=3]ELAHAYE [/SIZE][SIZE=3]qu’il a préparé et fa[/SIZE][SIZE=3]i[/SIZE][SIZE=3]t courir au MANS avant guerre[/SIZE][SIZE=3], [/SIZE][SIZE=3]une voiture[/SIZE][SIZE=3] qui bat plusieurs records du monde le 5 février 1949 dans la catégorie des voitures Diesel sur l’anneau de Mont[/SIZE][SIZE=3]l[/SIZE][SIZE=3]héry. Au mois de juin 1949, les frères [/SIZE][SIZE=3]D[/SIZE][SIZE=3]ELETTREZ [/SIZE][SIZE=3]engagent aux 24 heures du Mans une voiture à moteur [/SIZE][SIZE=3]d[/SIZE][SIZE=3]iesel, une initiative qui pousse la M.A.P. à s’engager sur l’épreuve mancelle l’année suivante.[/SIZE][SIZE=3] [/SIZE][SIZE=3]Cela permet de mettre au point une nouvelle voiture, réalisée sur la base de celle des record 1949 faute de moyens. Tout est repensé, le châssis est renforcé, la carrosserie est totalement remaniée afin d’en faire un tank à deux places. Le moteur Diesel M.A.P. de cinq litres de cylindrée reçoit un compresseur pour afficher une puissance de 125Ch, il prend place au centre de la voiture, ce qui fait de la M.A.P., la [/SIZE][SIZE=3]toute [/SIZE][SIZE=3]première voiture à moteur central à participer aux 24 heures du Mans. Engagée sous le numéro 1 avec les pilotes Pierre V[/SIZE][SIZE=3]EYRON[/SIZE][SIZE=3], vainqueur de l’édition 1939 du Mans, et Fernand [/SIZE][SIZE=3]LACOUR[/SIZE][SIZE=3], la M.A.P. ne brille pas par ses performances et fait même office de chicane mobile. [/SIZE][SIZE=3]E[/SIZE][SIZE=3]lle tient durant 6 heures et abandonne au 39ème tour après la casse de la pompe à injection. C’est la première et dernière participation de M.A.P. aux 24 heures du Mans, quelques mois après cette édition 1950, la Manufacture d’Armes de Paris fait faillite et fut reprise par [/SIZE][SIZE=3]S[/SIZE][SIZE=3]IMCA[/SIZE][SIZE=3] [/SIZE][SIZE=3]pour fonder [/SIZE][SIZE=3]SOMECA[/SIZE][SIZE=3] [/SIZE][SIZE=3]qui par la suite sera intégrée au groupe FIAT.[/SIZE]
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