Il est de ces instants où il est, à mon avis, de nature souhaitable de sortir du carcan de l’Endurance en évoquant d’autres sujets. En vacances dans le Limousin avec ma petite famille, nous venons pour la première fois ensemble d’effectuer un « lourd » voyage au cœur de notre Histoire – celle de France – à laquelle je suis personnellement attaché. Ce que vous vous apprêtez à lire n’est que, stricto sensu, le reflet de mes pensées à cet instant.
En amateur passionné de la Seconde Guerre Mondiale, j’ai profité de ce séjour, en cours, en Limousin pour replonger dans l’Histoire et remonter le temps avec ma petite famille. Nous avions prévu de nous rendre à Oradour-sur-Glane [87110] ce qui fut fait il y a quelques heures à peine. Il me tardait de m’y rendre un jour afin d’essayer de comprendre et de voir l’impensable.
Bien que m’y étant intéressé depuis fort longtemps, je laisserai Michel as « can the can » vous parler des horreurs commises par la Waffen-SS Division « Das Reich » au nom de la vengeance d’un seul homme. Pour ma part, en accord avec Michel, il est prévu que je vous dépose quelques clichés. Bien qu’en période estivale propice à un taux de fréquentation important des sites touristiques, vous ne trouverez aucun individu sur mes clichés. Chose volontaire car voulant recréer l’ambiance d’un lieu resté tel quel depuis 72 ans. Pour information, sachez qu’il m’aura fallu patienter près de 45 minutes pour prendre certains des clichés que vous découvrirez plus tard. Certains empreins d’émotion lorsqu’au moment de déclencher, les grilles rouillées des portails de maisons s’ouvraient et grinçaient à côté de moi. Comme si les âmes en peine des défunts erraient encore parmi nous. Glaçant …
Enfin, j’aimerais si vous me le permettez, terminer par un plaidoyer pour une France perdue, chose dont je reconnais ne pas avoir l’habitude mais qui ici risque de prendre tout son sens.
Il est de ces moments où je me questionne sur le passé de cette France perdue et sur le devenir de celle qui nous en entoure. Où donc est passée cette France qui ne riait pas aux abois [adultes comme enfants] lorsque le silence ne devait être que seul compagnon de visite ? Où donc est passée cette France qui, sous couvert du savoir vivre, éteignait son GSM ? Où donc est passée cette France semblant n’avoir d’intérêt dans ses conversations que l’objet de la visite en elle-même et ne replaçait pas celle-ci au rang des banalités de passage ? Où est donc passée cette France qui reconnaissait encore l’importance de son Histoire ? Ô France, où donc es-tu passée ?
Cette France-là n’est pas celle que nous avons vue à Oradour-sur-Glane ce matin. Cela nous attriste énormément et, bien qu’à l’aube de notre vie, nous sommes issus, ma compagne et moi, de familles où toutes les valeurs ont gardé leur sens premier et dont les aïeux se sont toujours faits les garants auprès de leurs enfants. Et encore plus depuis 1995 quand, me concernant, je me suis rendu à Auschwitz puis au Struthof l’année suivante.
D’aucuns ici diront qu’il s’agit là de possibles futilités en comparaison du véritable enfer qu’ont vécu les habitants d’Oradour en juin 1944. Et ceux-là auront raison. Mais, concevant toutefois déborder du cadre du topic, je ne pouvais malheureusement pas garder ceci pour moi. Et si ces quelques lignes peuvent m’aider à retrouver cette France que j’aime, alors il n’en sera que mieux. J’ose croire, innocemment peut-être, faire partie de cette autre France parfois oubliée.
Je vous laisse un premier cliché. Et d’avance merci à celles et ceux qui passeront ici saluer la mémoire des 642 disparus - dont 207 enfants.
En amateur passionné de la Seconde Guerre Mondiale, j’ai profité de ce séjour, en cours, en Limousin pour replonger dans l’Histoire et remonter le temps avec ma petite famille. Nous avions prévu de nous rendre à Oradour-sur-Glane [87110] ce qui fut fait il y a quelques heures à peine. Il me tardait de m’y rendre un jour afin d’essayer de comprendre et de voir l’impensable.
Bien que m’y étant intéressé depuis fort longtemps, je laisserai Michel as « can the can » vous parler des horreurs commises par la Waffen-SS Division « Das Reich » au nom de la vengeance d’un seul homme. Pour ma part, en accord avec Michel, il est prévu que je vous dépose quelques clichés. Bien qu’en période estivale propice à un taux de fréquentation important des sites touristiques, vous ne trouverez aucun individu sur mes clichés. Chose volontaire car voulant recréer l’ambiance d’un lieu resté tel quel depuis 72 ans. Pour information, sachez qu’il m’aura fallu patienter près de 45 minutes pour prendre certains des clichés que vous découvrirez plus tard. Certains empreins d’émotion lorsqu’au moment de déclencher, les grilles rouillées des portails de maisons s’ouvraient et grinçaient à côté de moi. Comme si les âmes en peine des défunts erraient encore parmi nous. Glaçant …
Enfin, j’aimerais si vous me le permettez, terminer par un plaidoyer pour une France perdue, chose dont je reconnais ne pas avoir l’habitude mais qui ici risque de prendre tout son sens.
Il est de ces moments où je me questionne sur le passé de cette France perdue et sur le devenir de celle qui nous en entoure. Où donc est passée cette France qui ne riait pas aux abois [adultes comme enfants] lorsque le silence ne devait être que seul compagnon de visite ? Où donc est passée cette France qui, sous couvert du savoir vivre, éteignait son GSM ? Où donc est passée cette France semblant n’avoir d’intérêt dans ses conversations que l’objet de la visite en elle-même et ne replaçait pas celle-ci au rang des banalités de passage ? Où est donc passée cette France qui reconnaissait encore l’importance de son Histoire ? Ô France, où donc es-tu passée ?
Cette France-là n’est pas celle que nous avons vue à Oradour-sur-Glane ce matin. Cela nous attriste énormément et, bien qu’à l’aube de notre vie, nous sommes issus, ma compagne et moi, de familles où toutes les valeurs ont gardé leur sens premier et dont les aïeux se sont toujours faits les garants auprès de leurs enfants. Et encore plus depuis 1995 quand, me concernant, je me suis rendu à Auschwitz puis au Struthof l’année suivante.
D’aucuns ici diront qu’il s’agit là de possibles futilités en comparaison du véritable enfer qu’ont vécu les habitants d’Oradour en juin 1944. Et ceux-là auront raison. Mais, concevant toutefois déborder du cadre du topic, je ne pouvais malheureusement pas garder ceci pour moi. Et si ces quelques lignes peuvent m’aider à retrouver cette France que j’aime, alors il n’en sera que mieux. J’ose croire, innocemment peut-être, faire partie de cette autre France parfois oubliée.
Je vous laisse un premier cliché. Et d’avance merci à celles et ceux qui passeront ici saluer la mémoire des 642 disparus - dont 207 enfants.
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