La Coccinelle, légendaire petite voiture de Volkswagen dont les formes arrondies sont devenues objet de culte, s'apprête à tirer sa révérence après 64 années d'existence agitée, et plus de 21 millions d'exemplaires vendus dans le monde entier.
L'allemand VW, géniteur de la célèbre Cox, a finalement tranché vendredi: la dernière «Beetle» sortira cet été de la chaîne de montage de l'usine mexicaine de Puebla.
Cet arrêt de production marque la sortie de route définitive du modèle en forme d'oeuf, qui n'était déjà plus fabriqué en Europe depuis 1978, faute de demande.
Condamné à l'extinction, le sympathique «coléoptère» aux phares ronds et au capot bombé n'en restera pas moins une légende difficile à effacer, comme en témoigne l'existence de centaines de fan-clubs, du Vieux Continent à l'Amérique latine. En Allemagne, le plus grand d'entre eux rassemble 850 passionnés.
La «Coccinelle», dont la ligne n'a presque pas changé depuis 1937, a connu un singulier destin: «voiture du peuple» sous le régime nazi, l'auto devient plus tard l'emblème de la génération hippie, John Lennon à son volant.
L'histoire de la Beetle commence en 1934, lorsque Adolf Hitler se met en tête d'offrir aux Allemands une automobile à prix raisonnable. Il passe commande au génial ingénieur Ferdinand Porsche, qui élabore des premiers prototypes avant de lancer le tout premier modèle en 1939, baptisé par le Fuhrer «La force par la joie».
Lorsque la guerre éclate, la petite voiture ronde se détourne du peuple et part sur le front avec l'armée allemande. Mais la production reprend dès 1945 et VW propose bientôt une version cabriolet. Dix ans plus tard, la millionième Beetle sort des chaînes de montage.
Forte d'un succès grandissant sur ses terres, elle part à la conquête des marchés étrangers. En 1968, le film de Walt Disney Un amour de Coccinelle, qui met en scène les aventures de la robuste et sympathique auto «Herbie», finit de populariser le modèle et fait s'envoler les ventes aux États-Unis. Au sommet de sa gloire, elle est conduite par quatre millions d'Américains.
Qualifiée par ses détracteurs d'inélégante et de démodée, critiquée pour sa consommation assez élevée, son manque de confort et d'espace, la voiture voit malgré tout son succès s'essouffler dans les années 80.
La mythique Coccinelle, toujours restée fidèle à sa ligne d'origine et à son principe de refroidissement par air, amorce alors un déclin inexorable. Le coup fatal lui est porté par la «New Beetle», version très «relookée» du modèle vétéran introduit par Volkswagen en 1998.
La doyenne de la gamme VW ne quittera toutefois pas la scène sans un dernier hommage: le constructeur allemand prévoit d'en produire d'ici l'été une ultime série limitée, aux couleurs bleu clair et blanc crème qui avaient fait sa gloire dans les années 50.
Daphné Benoit
Agence France-Presse
L'allemand VW, géniteur de la célèbre Cox, a finalement tranché vendredi: la dernière «Beetle» sortira cet été de la chaîne de montage de l'usine mexicaine de Puebla.
Cet arrêt de production marque la sortie de route définitive du modèle en forme d'oeuf, qui n'était déjà plus fabriqué en Europe depuis 1978, faute de demande.
Condamné à l'extinction, le sympathique «coléoptère» aux phares ronds et au capot bombé n'en restera pas moins une légende difficile à effacer, comme en témoigne l'existence de centaines de fan-clubs, du Vieux Continent à l'Amérique latine. En Allemagne, le plus grand d'entre eux rassemble 850 passionnés.
La «Coccinelle», dont la ligne n'a presque pas changé depuis 1937, a connu un singulier destin: «voiture du peuple» sous le régime nazi, l'auto devient plus tard l'emblème de la génération hippie, John Lennon à son volant.
L'histoire de la Beetle commence en 1934, lorsque Adolf Hitler se met en tête d'offrir aux Allemands une automobile à prix raisonnable. Il passe commande au génial ingénieur Ferdinand Porsche, qui élabore des premiers prototypes avant de lancer le tout premier modèle en 1939, baptisé par le Fuhrer «La force par la joie».
Lorsque la guerre éclate, la petite voiture ronde se détourne du peuple et part sur le front avec l'armée allemande. Mais la production reprend dès 1945 et VW propose bientôt une version cabriolet. Dix ans plus tard, la millionième Beetle sort des chaînes de montage.
Forte d'un succès grandissant sur ses terres, elle part à la conquête des marchés étrangers. En 1968, le film de Walt Disney Un amour de Coccinelle, qui met en scène les aventures de la robuste et sympathique auto «Herbie», finit de populariser le modèle et fait s'envoler les ventes aux États-Unis. Au sommet de sa gloire, elle est conduite par quatre millions d'Américains.
Qualifiée par ses détracteurs d'inélégante et de démodée, critiquée pour sa consommation assez élevée, son manque de confort et d'espace, la voiture voit malgré tout son succès s'essouffler dans les années 80.
La mythique Coccinelle, toujours restée fidèle à sa ligne d'origine et à son principe de refroidissement par air, amorce alors un déclin inexorable. Le coup fatal lui est porté par la «New Beetle», version très «relookée» du modèle vétéran introduit par Volkswagen en 1998.
La doyenne de la gamme VW ne quittera toutefois pas la scène sans un dernier hommage: le constructeur allemand prévoit d'en produire d'ici l'été une ultime série limitée, aux couleurs bleu clair et blanc crème qui avaient fait sa gloire dans les années 50.
Daphné Benoit
Agence France-Presse
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