Je coupe l'herbe sous le pied de Sportcars mais tant mis.
Dans "la Charente libre" de ce matin, il y a un papier qui fait du bien, je vous le livre tel quel, en prenant une liberté avec le droit de copie que ce (très bon [img]redface.gif[/img] ) journal me pardonnera :
Remparts: les 50 km/h de l'indignation
Stars du sport auto, Charentais anonymes: les réactions de colère contre la décision préfectorale se multiplient
Armel LE NY
Cinquante km/h? Ma, vous rigolez Il n'a rien d'autre à faire votre préfet?» Avec son accent inimitable, le monument de la Formule 1, Clay Regazzoni a cru à une blague en apprenant que le préfet avait décidé d'aligner à partir de 2006 la vitesse maximale autorisée sur le circuit des Remparts sur celle d'une course de solex. «Les 8.000 morts, c'est sur les routes. pas sur les circuits automobiles!», rappelle celui qui a couru deux fois à Angoulême.
Depuis samedi matin et la révélation par CL de cette information, le monde du sport automobile est en ébullition. Les témoignages d'indignation se multiplient, de la part des fous du volant, des fidèles de la manifestation qui fêtera cette année ses 66 ans ou de Charentais anonymes qui s'inquiètent de ce nouveau coup du sort.
Bernard Darniche résume parfaitement le sentiment général: «A force de tout faire pour nous empêcher de mourir, on va finir par nous empêcher de vivre», tempête l'ancien champion de rallye, qui a couru de nombreuses fois dans les vieilles rues d'Angoulême: «Cette décision n'a aucun sens. Il aurait mieux valu que le préfet prenne ses responsabilités et interdise purement et simplement la manifestation».
Celui qui tient désormais une chronique sur la sécurité routière, à la fois sur France Inter et dans les colonnes du Parisien, conteste également la légalité de l'arrêté préfectoral: «Le circuit d'Angoulême étant antérieur à 1940, il n'est pas concerné par l'article 14 sur les circuits en ville. Sur ce type de circuit fermé, seule la Fédération française de sport automobile serait habilitée à limiter la vitesse».
L'ancien pilote de Formule 1, Jean-Pierre Beltoise revient lui aussi sur le décret de 1955, pris à la suite du drame des 24h du Mans: «Ce qui est incroyable dans cette histoire, c'est que Le Mans continue d'exister, avec des pointes à 300km/h qui représentent un vrai danger, alors qu'on a tué les circuits en ville, beaucoup plus sûrs». Il a couru aux Remparts: «Le circuit est moins dangereux qu'à Pau ou à Monaco, où la vitesse est plus importante. A Angoulême, on ne peut pas imaginer une voiture passer par-dessus les rails».
Jean-Pierre Beltoise fait surtout la comparaison avec les rallyes: «A Angoulême, le circuit est fermé, le spectateur est protégé. Ce n'est pas le cas sur les rallyes, où les routes sont ouvertes où un gamin peut s'échapper à tout moment et passer sous une voiture. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures». L'ex-pilote se dit prêt à venir à Angoulême expliquer au préfet pourquoi sa décision est ridicule.
Ancien co-organisateur de la manifestation angoumoisine et toujours à la tête du G.P historique de Pau, Eric Hélène est lui aussi abasourdi: «C'est aberrant. Tous ceux qui aiment la liberté, et la liberté en toute sécurité, ne peuvent qu'être révoltés», s'indigne-t-il. A Angoulême, il y a eu des accidents. Mais parce que toutes les mesures sont prises pour la sécurité, ces accidents se sont toujours limités à de la tôle froissée».
Les figures du sport auto ne sont pas les seules à s'être manifestées, notamment sur le site de CL (lire ci-contre). «Depuis samedi, on est submergé de messages. Mon téléphone est en train d'exploser», avoue Jean-Michel Laujac, le trésorier de l'Acocra, heureux de voir la mobilisation pour «une manifestation qui fait partie du patrimoine de la Charente». «Depuis l'arrivée du nouveau directeur de cabinet, on travaillait avec lui sur la sécurité, comme tous les ans. Jamais il ne nous a fait part d'une telle hypothèse», s'étonne J.-M. Laujac, qui n'a toujours reçu aucun document officiel.
Pour l'instant, les responsables des Remparts n'ont pas défini leur stratégie: «On ne la prendra pas seuls. Les Remparts ne nous appartiennent pas», insiste-t-il, content de voir que dès vendredi soir, le maire d'Angoulême se disait prêt à tout entreprendre pour sauver la vieille dame de 66 ans. Philippe Mottet ne sera pas seul dans ce combat.
Dans "la Charente libre" de ce matin, il y a un papier qui fait du bien, je vous le livre tel quel, en prenant une liberté avec le droit de copie que ce (très bon [img]redface.gif[/img] ) journal me pardonnera :
Remparts: les 50 km/h de l'indignation
Stars du sport auto, Charentais anonymes: les réactions de colère contre la décision préfectorale se multiplient
Armel LE NY
Cinquante km/h? Ma, vous rigolez Il n'a rien d'autre à faire votre préfet?» Avec son accent inimitable, le monument de la Formule 1, Clay Regazzoni a cru à une blague en apprenant que le préfet avait décidé d'aligner à partir de 2006 la vitesse maximale autorisée sur le circuit des Remparts sur celle d'une course de solex. «Les 8.000 morts, c'est sur les routes. pas sur les circuits automobiles!», rappelle celui qui a couru deux fois à Angoulême.
Depuis samedi matin et la révélation par CL de cette information, le monde du sport automobile est en ébullition. Les témoignages d'indignation se multiplient, de la part des fous du volant, des fidèles de la manifestation qui fêtera cette année ses 66 ans ou de Charentais anonymes qui s'inquiètent de ce nouveau coup du sort.
Bernard Darniche résume parfaitement le sentiment général: «A force de tout faire pour nous empêcher de mourir, on va finir par nous empêcher de vivre», tempête l'ancien champion de rallye, qui a couru de nombreuses fois dans les vieilles rues d'Angoulême: «Cette décision n'a aucun sens. Il aurait mieux valu que le préfet prenne ses responsabilités et interdise purement et simplement la manifestation».
Celui qui tient désormais une chronique sur la sécurité routière, à la fois sur France Inter et dans les colonnes du Parisien, conteste également la légalité de l'arrêté préfectoral: «Le circuit d'Angoulême étant antérieur à 1940, il n'est pas concerné par l'article 14 sur les circuits en ville. Sur ce type de circuit fermé, seule la Fédération française de sport automobile serait habilitée à limiter la vitesse».
L'ancien pilote de Formule 1, Jean-Pierre Beltoise revient lui aussi sur le décret de 1955, pris à la suite du drame des 24h du Mans: «Ce qui est incroyable dans cette histoire, c'est que Le Mans continue d'exister, avec des pointes à 300km/h qui représentent un vrai danger, alors qu'on a tué les circuits en ville, beaucoup plus sûrs». Il a couru aux Remparts: «Le circuit est moins dangereux qu'à Pau ou à Monaco, où la vitesse est plus importante. A Angoulême, on ne peut pas imaginer une voiture passer par-dessus les rails».
Jean-Pierre Beltoise fait surtout la comparaison avec les rallyes: «A Angoulême, le circuit est fermé, le spectateur est protégé. Ce n'est pas le cas sur les rallyes, où les routes sont ouvertes où un gamin peut s'échapper à tout moment et passer sous une voiture. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures». L'ex-pilote se dit prêt à venir à Angoulême expliquer au préfet pourquoi sa décision est ridicule.
Ancien co-organisateur de la manifestation angoumoisine et toujours à la tête du G.P historique de Pau, Eric Hélène est lui aussi abasourdi: «C'est aberrant. Tous ceux qui aiment la liberté, et la liberté en toute sécurité, ne peuvent qu'être révoltés», s'indigne-t-il. A Angoulême, il y a eu des accidents. Mais parce que toutes les mesures sont prises pour la sécurité, ces accidents se sont toujours limités à de la tôle froissée».
Les figures du sport auto ne sont pas les seules à s'être manifestées, notamment sur le site de CL (lire ci-contre). «Depuis samedi, on est submergé de messages. Mon téléphone est en train d'exploser», avoue Jean-Michel Laujac, le trésorier de l'Acocra, heureux de voir la mobilisation pour «une manifestation qui fait partie du patrimoine de la Charente». «Depuis l'arrivée du nouveau directeur de cabinet, on travaillait avec lui sur la sécurité, comme tous les ans. Jamais il ne nous a fait part d'une telle hypothèse», s'étonne J.-M. Laujac, qui n'a toujours reçu aucun document officiel.
Pour l'instant, les responsables des Remparts n'ont pas défini leur stratégie: «On ne la prendra pas seuls. Les Remparts ne nous appartiennent pas», insiste-t-il, content de voir que dès vendredi soir, le maire d'Angoulême se disait prêt à tout entreprendre pour sauver la vieille dame de 66 ans. Philippe Mottet ne sera pas seul dans ce combat.
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