(Suite de la discusion au sujet des Overdrives)
CVT pour Continuously Variable Transmission. Le type de CVT mécanique qui s’est impose actuellement est le système à courroie trapézoïdale et poulies coniques de diamètre variable. Breveté en 1897 aux USA par H. C. Spaulding, ce dispositif fut d’abord utilisé sur des machines-outils, puis à partir des années 50 sur des vélos-moteurs (Mobymatic de Mobylette) et des scooters (DKW Hobby) ainsi que pour l’entraînement de compresseurs centrifuges (Mac Culloch VS 57) avant d’être popularisé par DAF sous le nom de Variomatic en 1958. Son ouverture atteignait 3,72. Cette transmission resta en production jusqu’en 1990 sur les Volvo 340 à moteur Renault 1,4 l – malgré une longévité des deux courroies d’à peine 40000 km. Fonctionnant à l’air libre, elle fut également montée avec succès sur deux Brabham-Cosworth de formule 3 qui remportèrent 2 victoires en 1967. Il avait été possible de préparer leurs moteurs pour en extraire le maximum de puissance sans se soucier de leur réserve de couple. [img]graemlins/azzangel.gif[/img]
Ce système a été fort perfectionné depuis puisqu’il est aujourd’hui capable de transmettre des couples de plus de 300 Nm grâce à une unique chaîne sous carter à bain d’huile (Audi Multitronic). Dès 1987, les fragiles courroies en « caoutchouc armé » avaient vu la concurrence d’une version métallique produite en série par Van Doorne Transmissie (VDT), composée de deux rubans sans fin et parallèles en acier enserrant quelque 300 pièces nommées cavaliers. Les flancs de ces cavaliers, usinés en V au même angle que les flasques des poulies, assurent le contact avec elles. Les cavaliers se poussent les uns contre les autres tout en étant contraints de suivre la trajectoire dictée par les rubans. C’est pourquoi cette courroie est dite travailler en poussée. Une Williams de F1, la FW15C, utilisant ce nouveau type de courroie, aurait officieusement battu le record du tour à Silverstone en 1993. Les CVT furent aussitôt bannies par la FIA pour l’année suivante.
Un autre système, dit toroïdal et dont l’invention serait due à un certain Charles Hunt en 1877, fut perfectionné par Frank Hayes dans les années 20 et repris vers 1930 par Austin et plus tard par General Motors. Des Austin 7 York furent équipées de cette transmission. Les recherches concernant ce principe reprirent en Grande-Bretagne dès les années 60 par Perbury, puis par Leyland et par BTG (British Technology Group) dont le département Torotrak se sépara en 1998.
La firme Torotrak a mis au point une IVT, c'est-à-dire une Transmission Infiniment Variable, grâce à une division de puissance par train planétaire. Le résultat est sensationnel: plus besoin d'embrayage ni de convertisseur, ça rampe progressivement de l'avant à l'arrière en passant par un "point mort engrené". Des licences ont été prises par les 3 plus grands producteurs mondiaux de transmissions : Getrag, Aisin AW (Equos), et ZF tout récemment. On escompte une production en grande série pour 2005 environ, et très bientôt sur des tracteurs agricoles.
Voir: http://www.revueautomobile.ch/de/art...013&rubrikID=3
www.torotrak.com
Pendant ce temps, Nissan monte une version semi-toroïdale (de Jatco) avec convertisseur pontable sur les Cedric, Gloria et Infinity (280 ch, 388 Nm) destinées au marché intérieur japonais. Ce n'est pas une IVT, mais une CVT uniquement car son ouverture est limitée à 4.36 alors qu'une IVT à une ouverture infinie grâce à une plage de démultiplication allant jusqu'à un rapport infini = arrêt total du véhicule.
Cordialement
CVT pour Continuously Variable Transmission. Le type de CVT mécanique qui s’est impose actuellement est le système à courroie trapézoïdale et poulies coniques de diamètre variable. Breveté en 1897 aux USA par H. C. Spaulding, ce dispositif fut d’abord utilisé sur des machines-outils, puis à partir des années 50 sur des vélos-moteurs (Mobymatic de Mobylette) et des scooters (DKW Hobby) ainsi que pour l’entraînement de compresseurs centrifuges (Mac Culloch VS 57) avant d’être popularisé par DAF sous le nom de Variomatic en 1958. Son ouverture atteignait 3,72. Cette transmission resta en production jusqu’en 1990 sur les Volvo 340 à moteur Renault 1,4 l – malgré une longévité des deux courroies d’à peine 40000 km. Fonctionnant à l’air libre, elle fut également montée avec succès sur deux Brabham-Cosworth de formule 3 qui remportèrent 2 victoires en 1967. Il avait été possible de préparer leurs moteurs pour en extraire le maximum de puissance sans se soucier de leur réserve de couple. [img]graemlins/azzangel.gif[/img]
Ce système a été fort perfectionné depuis puisqu’il est aujourd’hui capable de transmettre des couples de plus de 300 Nm grâce à une unique chaîne sous carter à bain d’huile (Audi Multitronic). Dès 1987, les fragiles courroies en « caoutchouc armé » avaient vu la concurrence d’une version métallique produite en série par Van Doorne Transmissie (VDT), composée de deux rubans sans fin et parallèles en acier enserrant quelque 300 pièces nommées cavaliers. Les flancs de ces cavaliers, usinés en V au même angle que les flasques des poulies, assurent le contact avec elles. Les cavaliers se poussent les uns contre les autres tout en étant contraints de suivre la trajectoire dictée par les rubans. C’est pourquoi cette courroie est dite travailler en poussée. Une Williams de F1, la FW15C, utilisant ce nouveau type de courroie, aurait officieusement battu le record du tour à Silverstone en 1993. Les CVT furent aussitôt bannies par la FIA pour l’année suivante.
Un autre système, dit toroïdal et dont l’invention serait due à un certain Charles Hunt en 1877, fut perfectionné par Frank Hayes dans les années 20 et repris vers 1930 par Austin et plus tard par General Motors. Des Austin 7 York furent équipées de cette transmission. Les recherches concernant ce principe reprirent en Grande-Bretagne dès les années 60 par Perbury, puis par Leyland et par BTG (British Technology Group) dont le département Torotrak se sépara en 1998.
La firme Torotrak a mis au point une IVT, c'est-à-dire une Transmission Infiniment Variable, grâce à une division de puissance par train planétaire. Le résultat est sensationnel: plus besoin d'embrayage ni de convertisseur, ça rampe progressivement de l'avant à l'arrière en passant par un "point mort engrené". Des licences ont été prises par les 3 plus grands producteurs mondiaux de transmissions : Getrag, Aisin AW (Equos), et ZF tout récemment. On escompte une production en grande série pour 2005 environ, et très bientôt sur des tracteurs agricoles.
Voir: http://www.revueautomobile.ch/de/art...013&rubrikID=3
www.torotrak.com
Pendant ce temps, Nissan monte une version semi-toroïdale (de Jatco) avec convertisseur pontable sur les Cedric, Gloria et Infinity (280 ch, 388 Nm) destinées au marché intérieur japonais. Ce n'est pas une IVT, mais une CVT uniquement car son ouverture est limitée à 4.36 alors qu'une IVT à une ouverture infinie grâce à une plage de démultiplication allant jusqu'à un rapport infini = arrêt total du véhicule.
Cordialement
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