Avec les normes antipollution de plus en plus strictes, les constructeurs en viennent à généraliser certaines solutions techniques sur leurs motorisations comme la suralimentation. Si cette tendance est bénéfique à l'efficience et aux performances, elle aboutit aussi à réduire la diversité des moteurs et même à la quasi disparition de certains.
Il fut un temps, encore pas si lointain, où il existait sur le marché automobile une certaine diversité des architectures moteur employées. Avec la lutte incessante contre le CO2, certaines solutions techniques tendent à s'imposer, alors que d'autres deviennent peu à peu marginales. Il en est ainsi pour les moteurs six cylindres en ligne, dont BMW reste le seul principal défenseur, alors que jusqu'à la moitié des années 90, d'autres firmes telles Jaguar ou Mercedes en proposaient également.
Actuellement, c'est le moteur atmosphérique qui voit, dans le domaine automobile, son champ d'action de plus en plus restreint. Si personne ne se plaindra de la disparition des anémiques diesel non suralimentés, concernant les blocs essence, la pilule pourrait être plus dure à avaler pour bon nombre de passionnés. La dernière illustration de cette tendance est l'annonce par Volkswagen du remplacement sur sa Golf du 1.4 atmo. de 80 ch par le moderne 1.2 TSI de 85 ch, doté de l'injection directe et d'un turbo.
De ce fait, la célèbre compacte ne disposera désormais que de moteurs suralimentés, et les blocs atmosphériques subsistant chez Volkswagen se cantonneront aux citadines (Up et Polo) et aux modèles haut de gamme (CC, Phaeton et Touareg). Ce phénomène n'est pas propre à la marque de Wolfsburg et s'observe aussi chez la concurrence, avec par exemple le nouveau 3 cylindres 1.0 turbo Ecoboost de Ford, remplaçant plusieurs versions du 1.6 Ti-VCT sur la Focus, ou le récent 1.2 TCe 115 de Renault, qui devrait à terme remplacer totalement le vieillissant 1.6 16v 110 ch sur la Mégane.
Liberté d'expression jusqu'à 5000 tr/min
Bien sûr, concernant ces moteurs milieu de gamme qui n'offraient qu'un agrément mécanique somme toute assez banal, on peut se dire que les gains en consommation et en rejets de CO2 compensent largement leur "perte d'authenticité". Sauf que cette suralimentation généralisée gagne également les modèles les plus sportifs et tend à linéariser et uniformiser leurs caractères. Ainsi, si le fait que la prochaine Renault Clio RS remplace son 2.0 atmosphérique par un 1.6 turbo semble dommageable mais dans l'air du temps, de nombreux passionnés tremblent déjà à l'idée d'une nouvelle Honda Civic Type R utilisant la suralimentation.
Car, tout comme les six cylindres en ligne atmosphériques de BMW, les moteurs VTEC de chez Honda hurlant à plus de 8000 tr/mn ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. D'ailleurs, du côté de Munich, les rumeurs se font de plus en plus insistantes quand à une nouvelle M3 revenant au six en ligne, mais gavé par deux voire trois turbos. Plusieurs mythes automobiles risquent ainsi de perdre une partie de leur éclat d'antan. Bientôt, il n'y aura peut-être plus que les prestigieuses, mais inaccessibles pour le commun des mortels, maisons telles Ferrari, Lamborghini ou Porsche pour proposer de belles envolées lyriques au passionné de mécaniques authentiques.
Car, de l'autre côté de l'échelle, l'absence de turbo ou de compresseur risque désormais de n'être l'apanage que des seuls trois cylindres équipant des citadines en entrée de gamme. Sinon, il restera toujours pour le fanatique non fortuné le marché de l'occasion, permettant de dégoter quelques merveilles, comme une Alfa Romeo 156 GTA ou un Honda S2000.
Il fut un temps, encore pas si lointain, où il existait sur le marché automobile une certaine diversité des architectures moteur employées. Avec la lutte incessante contre le CO2, certaines solutions techniques tendent à s'imposer, alors que d'autres deviennent peu à peu marginales. Il en est ainsi pour les moteurs six cylindres en ligne, dont BMW reste le seul principal défenseur, alors que jusqu'à la moitié des années 90, d'autres firmes telles Jaguar ou Mercedes en proposaient également.
Actuellement, c'est le moteur atmosphérique qui voit, dans le domaine automobile, son champ d'action de plus en plus restreint. Si personne ne se plaindra de la disparition des anémiques diesel non suralimentés, concernant les blocs essence, la pilule pourrait être plus dure à avaler pour bon nombre de passionnés. La dernière illustration de cette tendance est l'annonce par Volkswagen du remplacement sur sa Golf du 1.4 atmo. de 80 ch par le moderne 1.2 TSI de 85 ch, doté de l'injection directe et d'un turbo.
De ce fait, la célèbre compacte ne disposera désormais que de moteurs suralimentés, et les blocs atmosphériques subsistant chez Volkswagen se cantonneront aux citadines (Up et Polo) et aux modèles haut de gamme (CC, Phaeton et Touareg). Ce phénomène n'est pas propre à la marque de Wolfsburg et s'observe aussi chez la concurrence, avec par exemple le nouveau 3 cylindres 1.0 turbo Ecoboost de Ford, remplaçant plusieurs versions du 1.6 Ti-VCT sur la Focus, ou le récent 1.2 TCe 115 de Renault, qui devrait à terme remplacer totalement le vieillissant 1.6 16v 110 ch sur la Mégane.
Liberté d'expression jusqu'à 5000 tr/min
Bien sûr, concernant ces moteurs milieu de gamme qui n'offraient qu'un agrément mécanique somme toute assez banal, on peut se dire que les gains en consommation et en rejets de CO2 compensent largement leur "perte d'authenticité". Sauf que cette suralimentation généralisée gagne également les modèles les plus sportifs et tend à linéariser et uniformiser leurs caractères. Ainsi, si le fait que la prochaine Renault Clio RS remplace son 2.0 atmosphérique par un 1.6 turbo semble dommageable mais dans l'air du temps, de nombreux passionnés tremblent déjà à l'idée d'une nouvelle Honda Civic Type R utilisant la suralimentation.
Car, tout comme les six cylindres en ligne atmosphériques de BMW, les moteurs VTEC de chez Honda hurlant à plus de 8000 tr/mn ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. D'ailleurs, du côté de Munich, les rumeurs se font de plus en plus insistantes quand à une nouvelle M3 revenant au six en ligne, mais gavé par deux voire trois turbos. Plusieurs mythes automobiles risquent ainsi de perdre une partie de leur éclat d'antan. Bientôt, il n'y aura peut-être plus que les prestigieuses, mais inaccessibles pour le commun des mortels, maisons telles Ferrari, Lamborghini ou Porsche pour proposer de belles envolées lyriques au passionné de mécaniques authentiques.
Car, de l'autre côté de l'échelle, l'absence de turbo ou de compresseur risque désormais de n'être l'apanage que des seuls trois cylindres équipant des citadines en entrée de gamme. Sinon, il restera toujours pour le fanatique non fortuné le marché de l'occasion, permettant de dégoter quelques merveilles, comme une Alfa Romeo 156 GTA ou un Honda S2000.
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