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Montlhéry: un bel au-revoir !

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  • Montlhéry: un bel au-revoir !

    MONTLHERY : un dernier tour et un bel au-revoir!

    Ce week-end, le circuit de Montlhéry a vibré au son des motos, side-cars et cyclecars inscrits à la « dernière » des Trophées Gérard Jumeaux. Cette manifestation selon la volonté de l’UTAC, clôturait la vie publique de l’autodrome !
    Après 80 ans de courses autos et motos,
    d’homologations de records du monde ,
    d’évènements mécaniques divers et selon la formule consacrée de « bons et loyaux services », on nous enlève un lieu culte de notre histoire mécanique !
    Je pense que tous ceux qui sont venus ce week-end partagent le même sentiment d’intense frustration et de désarroi . Comment s’imaginer alors que l’on voit les motos s’élancer sur la piste qu’il s’agit de leur dernière apparition en ce lieu.
    A Montlhéry il y a « une magie » . Une symbiose entre concurrents et spectateurs ! Est-ce la proximité des pistes et la configuration générale du site ? Sûrement ! Pouvoir flâner dans les paddocks, humer ses mécaniques encore toutes chaudes de leur course et exhalant un parfum d’huile de ricin, sentir les effluves du méthanol utilisé pour les moteurs de certains cyclecars, se pencher par dessus l’épaule d’un mécano pour admirer un moteur dénudé l’espace d’un changement de pièce ou d’un dernier réglage …..n’était-ce pas là pour le passionné un plaisir qu’il ne manquait sous aucun prétexte ?
    Pendant deux jours il nous a été permis de vivre cette ambiance particulière à Montlhéry ! Bien sûr l’idée que dès le dimanche soir il ne nous serait plus possible de pénétrer dans ce sanctuaire avait posé comme un voile de mélancolie résignée sur l’autodrome. Les motards et autres fanas de sports mécaniques (ils ont été nombreux à venir signer la pétition de la fondation O’Born) déambulaient dans les allées parfois sans but précis, juste pour être là à la der des ders et s’imprégner du spectacle.
    Et quel spectacle ! Le plus impressionnant ce sont les courses de side-cars. Voir les co-pilotes (les singes) se pencher à l’extérieur a en toucher le bitume et même quelquefois érafler leur casque sur les vibreurs, il y a des moments ou l’on ne peut s’empêcher de frémir !
    Et ce bruit ! Un pur délice ! Des moteurs ronflant à pleine puissance, et de fort sympathiques pétarades pour les plus anciennes ! Les vrombissements de certaines machines vous emplissaient encore les oreilles plusieurs secondes après leur passage ! De la vraie vie mécanique pour amateurs avertis et public consentant!
    Le tout rythmé par quelques bon vieux rock ! Que demander de plus pour être heureux ? Qu’on nous laisse revenir goûter ce plaisir des sens ? Oui sans aucun doute mais surtout que l’on nous promette qu’en notre absence on prendra bien soin de « notre » autodrome, qu’on lui soignera ses blessures occasionnées par le poids des ans sans soins ! Nous gardons l’espoir de revenir en ces lieux et de les trouver ragaillardis par une cure de jeunesse. Messieurs les propriétaires daignés entendre cette voix qui vous vient du fond du cœur de milliers d’amoureux de se site historique! [img]graemlins/love.gif[/img]
    En 1924 les cyclecars ont fait l’ouverture du circuit et une partie de sa gloire, se sont eux également qui ont clôturé ce pan d’histoire automobile. Leur dernière démonstration ne pouvait être ressentie que comme un hommage vibrant à tous ces pilotes et à toutes ces machines qui se sont côtoyés sur les pistes. Une Morgan de 1914 à même renâclé a quitter l’anneau dans son dernier tour! Profitant de son grand âge (c’était la plus ancienne du plateau) et forte de son impunité, elle a fait le coup de la panne……d’essence dans l’avant dernière chicane ! Son Pilote et son co-pilote ont dû la pousser jusqu’à la ligne d’arrivée sous les applaudissements chaleureux du public ! En tout état de cause il s’agissait là d’une belle fermeture de piste !
    [img]graemlins/applause.gif[/img]

  • #2
    Montlhéry de 1924 à 2024 et plus.

    Ce dimanche 3 octobre a sonné le glas de l'autodrome de Linas-Montlhéry, pratiquement 80 ans jour pour jour après que les 11 et 12 octobre 1924, Alexandre Lamblin eut présidé à son inauguration officielle. Il ne s'agissait que de l'anneau de vitesse - le routier serait construit à partir de 1925 - que les concurrents empruntaient dans le sens inverse.
    50 000 personnes s'étaient lançées à l'assaut de la côte, créant la première d'une très longue série d'embouteillages. Les images montrées par "le Miroir des sports" du lendemain offrent la vision d'une foule bien mise, les hommes dans leurs habits du dimanche, le chef couvert d'un feutre ou d'une casquette pour les marlous, leurs dames en robe longue. Il faisait beau, à en juger par les silhouettes doublées de leurs ombres. Ces gens ont assisté à des courses de motos, de sidecars et de cyclecars. Combien sont encore en vie aujourd'hui ? L'un de ces premiers témoins était-il à l'autodrome dimanche dernier ? Nous aimerions le connaître. Cet hypothétique vieillard aura assisté au même spectacle que 80 ans auparavant : des motos, des sidecars, des cyclecars refermant une boucle ouverte au début du siècle précédent.
    "Mais dans la société quel changement !" a t-il dû jurer dans sa barbe en lançant dimanche soir son fauteuil roulant dans la descente en direction du chateau d'eau de Linas, doublé par les bécanes des spectateurs du Trophées Gérard Jumeaux. En jetant un oeil dans le rétro qui équipe son engin, il a vu pour la dernière fois les structures de l'anneau s'estomper puis s'effacer derrière la forêt toujours dense le long de l'avenue Georges Boillot.
    A moins que les pétitions qu'il a signées sur le stand de la Foundation O'Born et sur celui de la mairie de Linas (très active également) n'aboutissent sur du concret et qu'un jour il ne regravisse cette putain de côte. "J'aurais dû installer un moteur sur ce truc" marmonnera-t-il dans sa barbe longue de trois mètres quand le 25 juin 2024, il se lancera à l'assaut de la putain de côte à l'occasion de la réouverture de l'autodrome de Linas-Montlhéry, dépassé par des autos à gravitation magnétique et propulsion propre conduites par des géants de deux mètres au crâne rasé et dont chaque orifice est occupé par un appareil électronique : le public du Grand Prix de Age d'Or new look.
    Notre homme aura alors son heure de gloire car l'attendra en haut de la côte l'organisateur du meeting, un peu moins frais qu'en 2004 mais toujours aussi bien habillé.
    "Nous sommes heureux de vous faire spectateur d'honneur de l'autodrome de Linas-Montlhéry" lui dira-t-il en remettant un laissez-passer à un ancêtre que l'émotion - et la côte - auront fait trépasser au moment où s'était profilées les structures de l'anneau de vitesse.

    [size="1"][ 08.10.2004, 20:12: Message édité par : Patrice Vatan ][/size]

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    • #3
      Il y a juste une semaine que se sont tus les derniers moteurs de course censés résonner sur l'anneau. La vieille tribune garde encore sur son béton quelques traces laissés par les culs des motards, des papiers gras, un programme mouillé par la pluie.
      La plaque commémorative du record de la Jaguar XK 120, dévoilée en juin par Moss, se demande ce qu'elle a fait pour être punie ainsi dans sa prime jeunesse, à vieillir doucement au gré de saisons silencieuses avec pour public les lapins qui vont rapidement nicher à ses pieds.
      Le plateau se changera lentement en une sorte de Tchernobyl automobile, moins nocif mais aussi désolé, sauvage. Déjà les merdes laissées par les milliers de campeurs âges dorés des dernières années sèchent dans le bois. L'herbe va repousser à toute berzingue dans la prairie et le gardien, s'il est discret pendant sa ronde, y apercevra à l'aube un renard.
      Ce n'est pas une berline silencieuse comme la mort, tournant sur l'anneau de temps en temps, qui chassera une vie animale qui aura vite repris ses droits ici.
      Au fond la nature l'emportera sur l'homme dans cette affaire. Sur d'autres forums, on tirerait des feux d'artifices.

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      • #4
        Je vois que vous ignorez que la plaque commémorative en question a été volé pendant ce fameux week-end, que celle à la mémoire de Lamblin a été cassé et qu'également la piste s'est vu dotée d'un "Soyez maudits" s'adressant à l'UTAC. Il est vrai qu'un magazine ainsi qu'un site internet avaient incité les motards a repartir avec un morceau de l'anneau en souvenir!
        Sacrilège impardonnable et exemple de la bêtise humaine!

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        • #5
          Quelle triste nouvelle !
          Alors que les caisseux de l'Age d'Or se sont tenus à carreaux, comme d'ailleurs les millions à s'être succédé au cours du siècle dernier, laissant l'autodrome se dégrader tout seul sans qu'on l'y aide, les motards ont commencé à le dépecer.
          Il m'avait semblé en entendre parler à la buvette mais j'avais mis ça au compte de fantasmes éméchés.
          On peut craindre que Montlhéry ne subisse le sort des lieux "chargés", comme le cimetierre du Père-Lachaise, les catacombes, le circuit de Reims, etc. Que des petits malins tentés par l'exploit gratuit, ou des collectionneurs, ou des fétichistes intéressés par les plaques et statues commémoratives éparpillées autour des 12 km du circuit, n'investissent le site en douce et de nuit.
          Puisse le fantôme de Jean Rolland ou la silhouette fugitive d'Henri Oreiller les faire pisser de trouille !

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          • #6
            les "caisseux" comme vous les nommés ne se sont pas tous tenus à carreaux à l'Age d'or! Certains ont en effet donné quelques coup de masse dans l'anneau pour repartir avec un fragment..de béton!L'UTAC a fait cette découverte au lendemain de la manifestation. On pourrait presque comprendre leur phobie du "public" sauf que ces dégradations sont justement commises suite à leur décision de fermer le circuit!
            La bêtise existe aussi chez les "caisseux"! Et puis rien ne prouve que ce ne soient que des motards qui aient commis tous ces crimes de "lèse-majesté"pendant le Trophée Jumeaux!

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            • #7
              La connerie humaine est harmonieusement saupoudrée sur tous les types d'individus ; de ça, Pénélope, personne ne doute, moi le premier qui en trimballe une bonne dose. Il est malaisé de désigner des coupables tant que personne n'a gaulé le malfaisant qui a piqué dimanche 3 octobre la plaque posée par Jaguar et l'a ficelée sur sa bécane.
              Oui mais ce record est-il parlant à un motard ? Pas vraiment. Rappelons qu'il s'était agi, en 1952, pour Stirling Moss, Leslie Johnson, Jack Fairman et Bert Hadley, de tourner sept jours et sept nuits à plus de 100 miles à l'heure au volant d'une Jaguar XK 120 de série. Ils établirent neuf records mondiaux à cette occasion. L'auto a été présentée aux spectateurs de l'Age d'Or le dimanche dans l'après-midi aux mains de Stirling qui fit quelques tours, phares allumés. Une superbe séquence qui tira des larmes, ou presque, à tous.
              ET sans doute aussi à un Arsène Lupin des circuits.

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