Propulsées par la peur du terrorisme, des enlèvements et de la guerre, les ventes de véhicules blindés établissent de nouveaux records ces temps-ci, au point où Cadillac et Lincoln ont décidé de vendre leurs voitures blindées par l'intermédiaire de concessionnaires, au lieu d'obliger les clients à s'adresser à des compagnies de blindage.
Cadillac et Lincoln deviennent ainsi les deux premières marques américaines à offrir une protection extrême en salle de montre. Les fabricants espèrent que les clients préféreront la commodité du concessionnaire à la recherche d'un armurier.
«Les affaires ont doublé l'an dernier», affirme Joe Scaletta, président de Scaletta Moloney Armoring, à Chicago, l'un des plus importants fabricants de véhicules blindés aux États-Unis. L'entreprise de M. Scaletta fournit des véhicules blindés aux grands constructeurs automobiles, mais en fait aussi la vente directe.
«Les vedettes artistiques et sportives, des gens bien en vue s'y intéressent davantage », dit-il, citant comme motifs l'anxiété face au terrorisme et notamment la possibilité de représailles contre les États-Unis à la suite de l'invasion de l'Irak.
Les entreprises de blindage et les constructeurs automobiles refusent d'élaborer sur l'effet de la guerre, craignant d'être accusées de profiter du climat de peur. Certains affirment d'ailleurs que leurs plans étaient dressés bien avant la guerre. «Ce n'est pas quelque chose que nous avons imaginé au cours des derniers mois», déclare Kerry Christopher, porte-parole de Cadillac.
Ford Motor, société mère de Lincoln, estime que 22000 véhicules blindés de toutes marques ont été vendus autour du monde l'an dernier. C'est 5000 de plus qu'en 1995. Les ventes ont augmenté de 20% par année depuis deux ans.
Lincoln a commencé à développer son programme de voitures blindées, il y a deux ans, «parce que la croissance était phénoménale et que c'était rentable», déclare Mike Vaughn, porte-parole de Lincoln.
Si un client commande une Lincoln blindée d'un concessionnaire Lincoln, la voiture sera acheminée à International Armoring, à Ogden (Utah), pour le blindage, puis au concessionnaire pour livraison à l'acheteur. Les Cadillac seront blindées chez Scaletta Moloney, qui aménage présentement un atelier d'usinage à Detroit. L'auto blindée sera ensuite livrée au concessionnaire, puis à l'acheteur.
Les travaux de blindage durent environ 45 jours, ajoutent environ 900 kilos au poids de l'auto et triplent ou quadruplent le prix.
Sûre et solide
> Lincoln offrira une Town Car Ballistic Protection Series (BPS) dès l'été 2003 (140000 $ US). La Lincoln Town Car de base coûte environ 41 000 $ US. Seulement 15 concessionnaires seront autorisés à vendre la BPS. La Town Car BPS aura un châssis pare-balles et des fenêtres à l'épreuve des balles d'une carabine de forte puissance. Elle sera aussi équipée de pneus à flancs renforcés, d'un réservoir à essence à l'épreuve des fuites et d'un bouclier anti-explosion à l'épreuve des bombes.
> Cadillac annonce une berline DeVille blindée à l'automne 2003. Aucun prix n'a été fixé et Cadillac ne dévoile aucun autre détail sur le véhicule.
> Mercedes-Benz vend déjà la S500 Guard (156000 $ US, environ le double d'une S500 sans blindage), à l'épreuve des balles d'un fusil Magnum de calibre .44.
Earle Eldridge
USA Today
Cadillac et Lincoln deviennent ainsi les deux premières marques américaines à offrir une protection extrême en salle de montre. Les fabricants espèrent que les clients préféreront la commodité du concessionnaire à la recherche d'un armurier.
«Les affaires ont doublé l'an dernier», affirme Joe Scaletta, président de Scaletta Moloney Armoring, à Chicago, l'un des plus importants fabricants de véhicules blindés aux États-Unis. L'entreprise de M. Scaletta fournit des véhicules blindés aux grands constructeurs automobiles, mais en fait aussi la vente directe.
«Les vedettes artistiques et sportives, des gens bien en vue s'y intéressent davantage », dit-il, citant comme motifs l'anxiété face au terrorisme et notamment la possibilité de représailles contre les États-Unis à la suite de l'invasion de l'Irak.
Les entreprises de blindage et les constructeurs automobiles refusent d'élaborer sur l'effet de la guerre, craignant d'être accusées de profiter du climat de peur. Certains affirment d'ailleurs que leurs plans étaient dressés bien avant la guerre. «Ce n'est pas quelque chose que nous avons imaginé au cours des derniers mois», déclare Kerry Christopher, porte-parole de Cadillac.
Ford Motor, société mère de Lincoln, estime que 22000 véhicules blindés de toutes marques ont été vendus autour du monde l'an dernier. C'est 5000 de plus qu'en 1995. Les ventes ont augmenté de 20% par année depuis deux ans.
Lincoln a commencé à développer son programme de voitures blindées, il y a deux ans, «parce que la croissance était phénoménale et que c'était rentable», déclare Mike Vaughn, porte-parole de Lincoln.
Si un client commande une Lincoln blindée d'un concessionnaire Lincoln, la voiture sera acheminée à International Armoring, à Ogden (Utah), pour le blindage, puis au concessionnaire pour livraison à l'acheteur. Les Cadillac seront blindées chez Scaletta Moloney, qui aménage présentement un atelier d'usinage à Detroit. L'auto blindée sera ensuite livrée au concessionnaire, puis à l'acheteur.
Les travaux de blindage durent environ 45 jours, ajoutent environ 900 kilos au poids de l'auto et triplent ou quadruplent le prix.
Sûre et solide
> Lincoln offrira une Town Car Ballistic Protection Series (BPS) dès l'été 2003 (140000 $ US). La Lincoln Town Car de base coûte environ 41 000 $ US. Seulement 15 concessionnaires seront autorisés à vendre la BPS. La Town Car BPS aura un châssis pare-balles et des fenêtres à l'épreuve des balles d'une carabine de forte puissance. Elle sera aussi équipée de pneus à flancs renforcés, d'un réservoir à essence à l'épreuve des fuites et d'un bouclier anti-explosion à l'épreuve des bombes.
> Cadillac annonce une berline DeVille blindée à l'automne 2003. Aucun prix n'a été fixé et Cadillac ne dévoile aucun autre détail sur le véhicule.
> Mercedes-Benz vend déjà la S500 Guard (156000 $ US, environ le double d'une S500 sans blindage), à l'épreuve des balles d'un fusil Magnum de calibre .44.
Earle Eldridge
USA Today
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