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Les Spéciales US de 1950 à 1970

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  • Les Spéciales US de 1950 à 1970

    Bonjour,

    Voici un sujet qui me tient à coeur : les grosses "spéciales" américaines ou assimilées des années 50 et 60 qui ont tant choqué les puristes européens qui les trouvaient trop brutales ou pas assez nobles. Cependant personne ne peut contester leur caractère spectaculaire.

    Je commence par évoquer la "Troutman and Barnes Spécial"



    Dick Troutman et Tom Barnes se sont rencontrés en 1949 lorsqu’ils travaillaient tous les deux pour Frank Kurtis, le célèbre constructeur californien des monoplaces d’Indianapolis. Brûlant de la même passion pour la compétition les deux mécaniciens deviennent vite amis et décident de mettre en commun leur expérience pour construire leur propre voiture de sport.

    Leur première machine est conçue dans le garage de Troutman situé à Los Angeles. Elle comporte un châssis tubulaire et des suspensions avant indépendantes. Les freins sont des tambours Ford Bendix de 28 cm, alors que la direction est d’origine MG. La carrosserie en aluminium comporte 9 panneaux rapides à fixer comme à retirer. La voiture va d’ailleurs quelque fois courir avec ses deux panneaux côté moteur enlevés pour faciliter le refroidissement.

    C’est un moteur V8 Mercury qui est initialement utilisé. . Dans cette configuration la transmission est assurée par une boite de vitesses Ford avec pignons d’origine Zéphyr.

    Troutman et Barnes vont ensuite remplacer le Mercury par un V8 Ford 347 provenant d’une Thunderbird, sur lequel ils montent une alimentation par injection indirecte Hilborn. La puissance atteint les 335 chevaux à 5800 tr/mn. Une boite Jaguar à 4 rapports, du même modèle que celles qui équipent les types C, est maintenant accolée au bloc moteur.



    La Troutman and Barnes Spécial est une voiture va faire preuve d’une grande compétitivité. Ken Miles l’a d’abord conduite en quelques occasions, entre deux courses avec ses propres voitures, puis Chuck Daigh l’utilise pendant les saisons 1955,56 et 57. Le pilote remporte la victoire à Paramount Beach en avril 57 et la T.B devient ainsi la première spéciale à moteur Ford à remporter une grande épreuve routière. La machine est vendue en cette fin d’année 1957 à Jimmy Pflueger d’Honolulu, car Troutman et Barnes vont s’en aller collaborer au projet Scarab de Lance Reventlow.

    Aujourd’hui la voiture existe encore et est régulièrement alignée dans les épreuves vintage.
    Dernière modification par Thierry Gil, 15 décembre 2008, 21h43.
    "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

  • #2
    Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970



    photo de Jim Pollack montrant le grand Ken Miles au volant de la Troutman and Barnes à Golden Gate en 1954. Il abandonne alors qu'il se trouvait à la 3ème place. Plus tard dans l'année il pilote à nouveau la voiture à Torrey Pines (1er dans une course, abandon dans la seconde) puis à Palm Springs (abandon).
    Dernière modification par Thierry Gil, 15 décembre 2008, 21h39.
    "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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    • #3
      Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

      Bon sujet

      Y'a de quoi faire ! Je vais alors mettre à profit un livre que vous connaissez sans doute déjà au régard du titre du "topic", "Vintage American Road Racing Cars 1950-1970"
      Donc ici on n'évoquera que les voitures ? Ou peut-on aussi en mettre en scène telles que photographiées dans les compétitions SCCA et USAC et plus particulièrement le fourmillement des courses en Californie ?

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      • #4
        Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

        Effectivement, Sportcars, ce livre est un de mes favoris.

        Tout à fait d'accord pour évoquer non seulement les voitures mais aussi les courses. Les plateaux des années 60 lors des "falls séries" par exemple étaient si somptueux qu'il serait dommage de ne pas les évoquer.

        J'ai d'ailleurs commencé il y a quelques temps à composer des fiches fiches en m'inspirant d'un site très bien fait :"Sport Cars Universe" Je crois que vous connaissez..(je cite le nom de mémoire, pardon si je fais une faute d'orthographe).
        "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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        • #5
          Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

          Surtout pas un "Quiz", je n'en aurais pas l'outrecuidance



          1953 sur Terminal Island, Reeves Field Air Force Base, les 3 et 4 octobre se disputent 10 épreuves et entre toutes, le 4/10, celle des "Modified Sports Cars to 1500cc"

          Rien de plus banal aux USA, dans les années 50, que d'y trouver des MG


          V.C. Andersen de San Bernardino MG TC 1310cc, observez derrière elle ....

          Ce moins banal, une construction dite "special"


          George Beavis, Lynwood city, Offenhauser Special 1487cc two seaters, abandon

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          • #6
            Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970



            La SLS Porter Spécial :

            Chuck Porter, vendeur de voitures à Hollywood, a déjà participé à des courses de midgets quand il souhaite en 1956 construire sa propre voiture de sport.

            L’opportunité lui vient lorsqu’il se rend acquéreur d’un coupé Mercedes 300 SL gravement accidenté par son premier propriétaire. Porter enlève la carrosserie d’origine et entreprend de redresser le châssis accidenté. Il le recouvre ensuite d’une jolie carrosserie en aluminium réalisée par Jack Sutton, dont les lignes rappellent la Mercedes 300 SLR qui vient de remporter le championnat du Mondes des Marques.

            Mais la partie mécanique avait bien souffert de l’accident, car le feu avait endommagé les tambours de freins en aluminium ainsi le moteur et la pompe à essence. Porter répare le bloc et y installe des cames spéciales performance en provenance de l’Usine Mercedes. Il obtient ainsi de son moteur 240 chevaux.

            La première épreuve pour voiture de sport pour la nouvelle « SLS » (SL – Scrap : morceau) ainsi pour son pilote et constructeur, eut lieu à Pomona. La course se termine par une troisième place de classe. A Santa Maria, Porter remporte une course pour novices, puis termine second à San Diego dans une manche préliminaire, derrière une Ferrari Monza.



            Plus tard la californien va installer un turbo compresseur McCulloch VS57 sur le moteur Mercedes. Il estime avoir ainsi gagné 30% de puissance. Mais cela semble insuffisant pour suivre des machines comme les Chevrolet Corvette, et son pilote envisage de trouver un bloc plus puissant. Son choix se porte alors vers un moteur V8 Buick fournit par Max Balchowsky. Partant d’un bloc de modèle 57 le célèbre artisan le prépare entièrement, ajoutant des cames Isky et un système d’injection Hillborn. Bien que le Buick soit plus lourd que le Mercedes, Porter le déplaça plus bas dans le châssis, et Balchowsky adapta la boite Mercedes au moteur US.



            La SLS courut ainsi en 1957, mais sans succès notable, et son propriétaire opta l’année suivante pour un V8 Chevrolet Small block. Après cette dernière modification on voit plusieurs autres pilotes au volant de la voiture, notamment la star d’Indianapolis, Johnny Parsons, qui l’accidente lors du Grand Prix de Watkins Glen, en 1958. On voit ensuite Bill Krause la conduire de façon régulière jusqu’en 1961, remportant une course à Riverside.

            Ken Miles l’a également pilotée, mais en une seule occasion. Cela c’est produit le 29 mai 60, sur la piste de Santa Barbara. Il était en seconde position quand des problèmes moteur l’on contraint à l’abandon.

            L’année suivant on retrouve Bob Edmison à son Volant qui la pilote pour l’équipe de Dan Whitz et Mike Koslosky. Le 9 juillet à Pomona, Edmison termine deuxième derrière Don Hulette.

            C’est ensuite Peter Culkin, un pilote californien de Cloverdale, bien connu pour ses performances sur uns Mercedes 300 SL, qui se rend acquéreur de la Porter Spécial.


            La longue carrière de cette voiture se termine au milieu des années soixante. Elle est vendue sans moteur, celui-ci continuant de triompher dans d’autres catégorie comme les super Modified et les sprint cars. (auteurs des photos inconnus; si quelqu'un connait...)
            Dernière modification par Thierry Gil, 16 décembre 2008, 08h56. Motif: ajout d'une phrase
            "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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            • #7
              Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970



              HAGEMANN CHRYSLER SPECIAL 1955

              John Barneson et Jack Hagemann ont longtemps évoqué l’idée de construire leur propre voiture de course, sans que le projet puisse vraiment démarrer. L’accident de Barneson qui détruit son Allard à Pebble Beach en 1955 change les choses et la construction de la Hagemann spécial va pourvoir alors commencer au mois d’août suivant.

              Jack conçoit un châssis tubulaire en acier pour recevoir le moteur V8 Chrysler Hémi en position avant, classique pour l’époque. Par contre de modernes disques de freins sont montés dans les roues en magnésium Hallibrand de type Indy. Les suspensions sont indépendantes à barres de torsion.

              La voiture reçoit une carrosserie en aluminium comportant une large ouverture ovale amenant l’air au radiateur avant. Ses couleurs blanches à bandes bleues finissent de lui donner une forte ressemblance avec les Cunningham.

              C’est George Naruo qui est contacté pour préparer le moteur Chrysler dont il va tirer environ 360 chevaux.

              L’Hagemann Spécial va montrer une grande compétitivité dans sa catégorie, remportant de multiples podiums. C’est ainsi que la voiture triomphe à Santa Rosa Airport en mai 1956, puis en juillet termine deuxième à Buchanan Field et troisième à Santa Maria
              "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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              • #8
                Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                Envoyé par M630 Voir le message
                La SLS Porter Spécial : (...)
                Très intéressant historique !
                Nous avions évoqué cette auto dans le forum Mercedes-Benz. La voici "au début" de l'histoire !



                Deux liens (entre autres) : Paramount Ranch ; Bob Edmison
                Elle appartient aujourd'hui au Dr. Klaus Lehr

                À ne pas confondre avec les deux 300 SLS construites par l'usine pour les USA dont l'une sera pilotée durant la saison 1957 par Paul O'Shea. (voir ICI)

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                • #9
                  Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                  4 scènes des années 50 :


                  (Ozzie Lyons photo)

                  Watkins Glen, septembre 54: Briggs Cunningham coiffe son casque avant de s'installer dans sa Ferrari 375 MM modifiée (n°20); Bill Spears (n°5) et Jim Kimberly (n°100) sont au volant de modèles plus classiques. Derrières eux les Cunningham C4R de Sherwood Johnstons (n°19) et Phil Walters.



                  (photo Sports Cars Journal Archives)

                  20 janvier 1957 : sur la piste de Pomona détrempée la Cooper Climax 1500 de Bob Drake conduit le bal devant Eric Hauser sur la première Ol'Yaller et Chuck Daigh sur la Troutman and Barnes Spécial.



                  (photo George Robitschek)

                  Février 1958 : un an plus tard sur la même piste de Pomona, un essaim de petites Berkeley est conduit par Snyder Alteridge (n°59).


                  (photo extraite du "Sports Car Racing in América 1958-1974"de David Friedman).

                  Mars 1959 : toujours au même endroit, cette fois nous sommes parmi les "grands" pour le "Los Angeles Examiner Grand Prix".
                  Dans l'ordre : Dan Gurney (Ferrari 4,9 litres), Max Balchowsky sur sa Ol'Yaller (n°70), Carroll Shelby (Maserati 450 S à moteur 5,7 litres), Chuck Daigh (Kurtis 500 Buick n°6), Bill Krause (Maserati 450 S n°53), Jim Jeffords (Scarab n°114), George Amick (Mercedes Chevy n°181), Wayne Weiler (Lister Corvette n°82), Sammy Weiss (Porsche RS n°55) et Ken Miles également sur Porsche RS (n°50). C'est ce dernier qui remportera la course.

                  Vous entendez le bruit des moteurs ?
                  "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                  • #10
                    Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                    Comme dans le Quizz nous venons d'évoquer la Cooper Zerex de Mclaren, résumer ici la formidable histoire de cette voiture s'impose :


                    (Photo D. Friedman)

                    Le Châssis Cooper T53 F1-16-61 construit en 1961 a été acheté par Briggs Cunningham pour faire courir Walt Hansgen au GP des Etats Unis; un abandon sur accident sanctionna cette initiative.

                    Roger Penske récupéra alors l’épave dans son garage de Wayne, en Pennsylvanie. Son mécanicien, Roy Gaine, aidé de Jim Soley, transforma la formule 1 en barquette biplace. Il reconstruisit entièrement le châssis, y ajouta des flancs, et fixa un siège passager à côté du baquet conducteur qui resta en position centrale. Une carrosserie enveloppant les roues fut construite, et un moteur 2,7 litres Climax type Indianapolis installé. La voiture fut rebaptisée Zerex Spécial, Roger Penske ayant convaincu le groupe DuPont (dont la marque d’antigel Zerex fait partie) de sponsoriser ses efforts.

                    La Cooper ainsi gréée fut soumise à l’agrément des autorités sportives US; par contre ses adversaires ne virent pas d’un bon œil l’apparition de cette fausse monoplace a siège passager décalé, surtout quand Penske à son volant aligna 3 victoires d’affilée à Riverside, Laguna Seca et Puerto Rico. Ces succès permirent à son pilote de remporter le titre SCCA 1962. Mais suite à une intervention de la CSI, la voiture fut déclarée illégale en l’état. On peut effectivement penser que si elle respectait le règlement à la lettre, elle n’en respectait pas l’esprit. Ayant anticipé cette interdiction, Penske s’aligna aux courses de Nassau fin 1962 avec une classique Cooper Monaco qu’il venait d’acheter à l’Usine (l’ex châssis utilisé par B. MacLaren). La Zerex devait donc être transformée en véritable biplace pour continuer à courir.



                    (Laguna Seca 1963 photo D; Friedman)


                    R. Gane modifia donc le poste de pilotage et toute la partie centrale du châssis pour rendre la voiture conforme. Au début de la saison 1963, Penske négocia le transfert de toute son équipe au sein du team de John Mecom. Celui engagea alors la Zerex et son pilote sous ses couleurs bleu métal et blanc, dans 9 courses cette saison là. La voiture moins dominatrice qu’en 1962, remporta néanmoins la victoire à Marlboro, Cumberland et Brands Hatch, lors du Guards Trophy.
                    "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                    • #11
                      Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                      Suite de l'histoire :



                      Pour 1964, Bruce McLaren, par l’intermédiaire de Teddy Mayer, comptait racheter à Mecom sa Scarab à moteur Chevrolet. L’américain refusa, mais consentit à se séparer de la Zerex Climax, avec en plus un bloc moteur V8 Oldsmobile F85. Ce moteur de 3,5 litres en alliage léger pesait plus lourd que le Climax mais en préparation TRACO, la société de Jim Travers et Franck Coon, il possédait au moins 50 ch de plus. Bruce et son équipe comptaient bien utiliser ce bloc, ayant conscience des limites du petit Climax face aux gros moteurs US en fonte. La Zerex Spécial servira ainsi de voiture de développement pour préparer la première véritable création de l’équipe McLaren.

                      Le pilote néo-zélandais fit débuter la voiture, encore équipée du moteur Climax, le 11 avril à Oulton Park, 7 jours seulement après sa dernière course disputée aux USA. Il abandonna sur panne mécanique. Le kiwi remporta par contre la semaine suivante la course d’Aintree devant la Lotus 30 de Jim Clark, puis à Silverstone, battant cette fois la Cooper Maserati de Roy Salvadori.



                      En mai, la « Cooper Redex Spécial » eut son châssis renforcé pour permettre l’installation du moteur Oldsmobile préparé par TRACO, accouplée à une boite Colotti T.21. La totalité de la section centrale du châssis fut remplacée par une construction d’origine Mclaren. Faute de temps, un nouveau système d’échappement quasiment vertical fut installé en hâte au-dessus du moteur.
                      Sous sa nouvelle livrée verte, qui lui valut le surnom de « Joli géant vert » la Cooper Oldsmobile remporta la victoire aux Players 200 de Mosport. Pour la course suivante, la voiture reçut un système d’échappement plus adapté. Son dernier succès eu lieu lors du Guards Trophy de Brands Hatch qu’elle avait remporté l’année dernière sous un autre nom et avec un autre moteur.

                      Après que Bruce ait conçu et engagé sa première vraie McLaren, la Zerex fut vendue aux USA fin 1964 à Dave Morgan et courut dans la division Sud Ouest du SCCA. On ne la revit plus en grande compétition, à l’exception des trophées de Nassau 1965 et 1966.
                      Dernière modification par Thierry Gil, 17 décembre 2008, 21h57.
                      "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                      • #12
                        Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                        ce sont des jetés quand même ces amerloques ! Lorsque j'étais chez Mean, je croyais d'ailleurs en revoir une, on a essayé le moteur oldsmobile en alu mais la voiture était inconduisible ! "Nothing Beats Cubic Inches" , on a prouvé depuis que ce n'était pas vraiment vrai

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                        • #13
                          Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970


                          (photo D. Friedman)

                          Laguna Seca 1962 :
                          Roger Penske (Zerex Spécial n°6), Walt Hansgen (Cooper Buick n°63), Lloyd Ruby (Lotus 19), Dan Gurney (Lotus 19 n°96), Bruce Mclaren (Cooper Monaco n°5), Jim Hall (Chaparral n°66), Masten Grégory (Lotus 19), Innès Ireland ((Lotus 19 n°15), Tim Mayer (Cooper Monaco n°17)...
                          "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                          • #14
                            Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                            Une "Spécial" des années 50, mais pas à moteur US :



                            LA MILES R3 COOPER PORSCHE 1956

                            En 1956 la mécanique M.G. de sa « Flying Shingle » devenant dépassée par rapport à la concurrence, Ken Miles passe alors chez Porsche où il remporte de nombreux succès dans l’écurie de John Von Neumann au volant d’un type 550 RS. Bien qu’il soit importateur Porsche pour la côte Ouest, Von Neumann rencontre des difficultés à obtenir rapidement un nouveau modèle type 550A. Avec Miles il va donc chercher à créer une nouvelle « spéciale » pour rester compétitif.

                            En alliant le moteur Porsche à un voiture plus légère, Miles participe donc au développement de sa "Pooper", une Cooper-Porsche qui va dominer sa catégorie et au passage les nouveaux modèles Porsche officiels.

                            Se rappelant la voiture que Pete Lovely avait réalisé avec un petit budget sur la base d’une ancienne Cooper de records, Miles, qui dispose des fonds importants de l’écurie Von Neumann, va utiliser un des nouveaux châssis Cooper T39 « Bobtail » ainsi dénommés du fait de leurs arrières tronqués, inspirés des principes de Kamm, l’aérodynamicien allemand. Un bloc Porsche Carrera 547 à 4 arbres à cames en tête va prendre la place du Coventry Climax 1100 prévu à l’origine pour les légers racers anglais. La boite de vitesses est, bien sur, celle des spyders 550A,

                            Placer cet ensemble moteur – boite dans la voiture fut cependant une tâche plus difficile que cela pouvait paraitre. Il n’y avait vraiment pas beaucoup de place pour le 4 cylindres à plat. Le système de distribution du moteur des spyders est remplacé par celui d’une Carrera de route, moins encombrant



                            C’est Dick Troutman qui se charge de modifier la carrosserie d‘origine, la rendant plus gracieuse et ajoutant un élément de capot arrière pour couvrir le bloc des carburateurs. L’avant de la voiture est également revu, avec un nez sans ouverture du fait de l’absence de radiateur d’eau. Sur la bascule le résultat ne dépasse pas les 940 livres. Comme la puissance atteint les 114 chevaux, Ken Miles dispose donc d’un engin plus que compétitif par rapport à la concurrence.

                            Miles termine second à Pomona en octobre 1956 , puis domine à ce point le week end de course de Paramount Ranch en novembre qu’il remporte non seulement la course des Sports moins de 1500 devant la Porsche de Jean Pierre Kunstle, mais aussi celle des grosses cylindrées, devant la Ferrari 750 Monza de son patron, Von Neumann. Il enchaine les succès lors de la grande semaine de vitesses à Nassau, se plaçant fort bien au classement généraux des courses tout en dominant sans problème sa catégorie.

                            L’équipe entame la saison avec une nouvelle victoire à Pomona, mais cette voiture domine à ce point les spyder 550A que la maison mère va en prendre ombrage et inciter son concessionnaire à se débarrasser de sa spéciale. Pour cela Von Neumann va subitement obtenir le nouveau modèle qu’il avait tant attendu

                            La Cooper Porsche est vendue en aout 57 à Stan Sugarman qui l’engage en courses avec Jack McAfee à son volant. En juin de l’année suivant Charles Howard en devient le propriétaire, puis on la voit en piste à Laguna Seca en octobre 59 avec Al Whatley.
                            "Henri, vous avez fait un truc formidable" (Jean Luc Lagardère, Le Mans, 29 septembre 1968).

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                            • #15
                              Re : Les Spéciales US de 1950 à 1970

                              Bravo pour ce nouveau dossier

                              Très bien argumenté, avec photos, j'approuve cette initiative et apprends beaucoup de cette frange de l'histoire US que je ne connaissais pas.

                              Merci à toi de nous "cultiver"
                              Hépatoum c'est épatant! Hépatoum la boisson des 24 Heures du Mans!
                              26 mai 1923 - 26 mai 1963 ---> à 40 ans d'intervalle, naissance de 2 monstres sacrés

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