2007, c’est le retour au Mans du grand constructeur français ; un retour ? oui si l’on considère l’engagement officiel de l’usine, sinon, il faut bien avouer que Peugeot à pendant toutes les décennies été présent sur le circuit, soit comme motoriste officiel ou officieux, soit comme fournisseur de châssis ou de carrosserie ! Ainsi l’on peut distinguer sept périodes de l’histoire de la course ou Peugeot fût présent.
[SIZE="4"]1ère partie : 1926-1967[/SIZE]
1926 : Le premier pas de l’usine PEUGEOT
C’est le début de l’aventure pour la marque qui à spécialement et soigneusement préparé ses deux 174 S, qui sont à l’époque l’épouvantail des Grand Prix de vitesse des voitures de tourisme. Equipées d’un 4 cylindres de 3829 cm3, les torpédos prennent le départ en deuxième et troisème positions de part leurs cylindrées. Au volant de la N°2, André Boillot, associé à Rigal, pilote fétiche de la marque, prend la tête et rafle la prime du premier tour en tête. Il continue sur sa lancée pendant les 20 premiers tours. Il est le premier à ravitailler et … plier la capote. Il repart en tête. Vers 20 heures débute l’affaire du pare-brise : les montants de celui-ci ont mal supporté l’épreuve de la capote. En effet, à la demande des pilotes, le pare-brise d’origine avait été remplacé par un plus léger dont les montant en laiton n’’ont pas résisté. Boillot décide de poursuivre sans pare-brise, car sans pièce de rechange à bord, pas question de réparer l'élément défaillant ! C’est sans compter avec le règlement qui sera appliqué à la lettre par les commissaires. Et la Peugeot N°2 sera disqualifiée au petit matin. La N° 3 ayant abandonné au 76ème tour, sur panne de démarreur, s’en était fini de l’aventure Peugeot. Il faudra attendre plus de 10 ans avant de revoir un modèle de la marque sur le circuit manceau.
1937-1938 : La marque du concessionnaire DARLMAT
Emile Darl’Mat est un important concessionnaire Peugeot Son nom breton signifie Tiens bon. Conformément à la tradition de l’époque, il n’hésite pas à faire carrosser des chassis de la marque à son gout et à celui des ses clients. Les modèle Dalr’Mat seront officiellement inscrits au catalogue de la firme sochalienne à partir du Salon de Paris 1934. C’est ainsi grace au concessionnaire que Peugeot peut proposer l’ Eclipse, le premier coupé-cabriolet au monde, dessiné par Georges Paulin et carrossé par Marcel Pourtout. C’est ce trio qui va concevoir sur la base de la 302 et avec l’appui de l’usine qui va le produire dès avril 36, le Roadster 302 DS (Darl’Mat Sport). Les débuts de ce modèle en compétition sont encourageants puisque Charles de Cortanze tourne sur l'anneau de Montlhéry, pendant 24 heures, à la moyenne de 139, 282 km/h. Encouragé par le succès de Montlhéry, Peugeot engage trois voitures pour les Vingt-Quatre Heures du Mans 1937. Les moteurs issues de la 402 et poussé à 70 ch sont préparés à Sochaux. Dans la ligne droite des Hunaudières les Darl'Mat atteingnent les 170 km/h. L’objectif est de terminer en tête de la catégorie 2 litres en affrontant les BMW, Frazer-Nash, Aston Marin et surtout des Adler dont la carrrosserie aérondynamique fait merveille sur la ligne droite malgré un moteur de 1679cc. Parmis les pilotes Peugeot on reléve les noms de Louis Rigal, présent en 1926 et évidemment Charles de Cortanze ! Les trois 302 DS à moteur 1991cc bataillent avec les Adler, mais c’est finalement la marque allemande qui l’emporte avec 2 tours d’avance. Les Peugeot se consolent en amenant les trois voitures à l’arrivée aux 7ème , 8ème (à 9 km devant la 2ème Adler) et 10ème places devant l’Aston Martin.
En 1938, ce sont trois 402 DS qui sont engagées par Darl’Mat. Les modèles ont pris l'appellation 402 DS en recevant le châssis de la 402 légère. L’objectif reste inchangé : remporter la classe 2 litres et battre les Adler. Mais ca commence bien mal avec l’abandon au 6ème tour de la 26 sur bris de boite de vitesse. Au 18ème tour c’est le joint de culasse de la 25 qui rend l’ame. Tout les espoirs reposent maintenant sur la 24 pilotée par De Cortanze et Contet. Et finalement, avec 40 km d’avance sur l’Adler, la Peugeot remporte la victoire ainsi qu’une magnifique 5ème place. Dès lors, les publicités Peugeot peuvent vanter dans toutes les concessions de la marque (et chez Darl'Mart) les 120 km/h de moyenne tenus en 24 heures sur route par le prodigieux moteur 4 cylindres de la 402. Un record mondial battu au Mans, cela vaut toutes les publicités du monde ! Malheureusement, Peugeot ne se représentera pas l’année suivante, laissant aux nouvelles BMW la victoire de classe. Charles de Cortanze deviendra le 1er directeur de l’école de pilotage du circuit Bugatti à la création de celui-ci en 1966 ; Après la guerre Emile Darl'Mat réalisera une 203 destinée à courir les 24 Heures du Mans. La voiture possède des ailes demi-papillons s'ouvrant vers le haut pour la partie supérieure et de façon classique pour la partie inférieure. La carrosserie est en alliage léger. Mais le projet ne verra pas la piste mancelle. Après une brillante carrière, Emile Darl'Mat s'éteindra en 1974.
1952-1955 : La marque du préparateur CONSTANTIN
Tout à l’effort de produire suffisament de 203 pour satisfaire la demande, Peugeot semble avoir dit adieu à la compétition. Tandis que Darl’Mat gonfle pour un usage tourisme des 203, C'est un préparateur installé du côté du Bois de Vincennes, Alex Constantin, qui va ramener la marque au Mans. Alexis Constantin qui veut promouvoir son compresseur, trouve que la 203 a des qualité modernes. Il la transforme tant mécaniquemant en ajoutant au 1290cc un compresseur de son invention (le coefficient étant de 2, cela la met en concurrence avec les Mercedes !), mais aussi en modifiant la caisse. Par ces soins la 203 devient ainsi une deux portes surbaisssée. Associé à Jacques Poch, le futur importateur Lada, la 203 s’autoélimera à la 15ème heure sur sortie de route. En 1953, Constantin remet ca et termine à une méritante 26ème place en étant la seule auto avec moteur compressé à terminer depuis la victorieuse Bugatti de 1939.
Jugeant que l’aerodynamique de la berline est un frein à l’augmentation des performances, il construit pour 1954, une barquette aérodynamique (ou un tank selon la dénomination de l’époque). Toujours équipé du compresseur, Il réalese le moteur à 1425cc. Cela le place dans la classe 1500-2000, puisque le coefficient a été ramené à 1,4. Associé à Edmond Mouche, qui a piloté la 1ère Porsche vue au Mans lors de l’édition 51, ils sont contraint à l’abandon à la 13ème heure sur un bris de la boite de vitesse.
En 1955, Alexis Constantin laisse le volant du tank à Poch et Savoye mais à la 9ème heure, c’est la transmission qui lache. La Constantin-Peugeot était la seule auto équipée d’un compresseur, et à ce jour c’est aussi la dernière à avoir été équipé de cette technologie sur le circuit manceau. Pour revoir Peugeot au Mans, il va falloir encore attendre 10 ans.
1966-1967 : Le nouveau motoriste de CD
Charles Deutsch ne désarme pas, fidèle à panhard depuis sa séparation avec René Bonnet, il a été contraintde tenter de motoriser ses berlinettes aerodynamiques avec des moteurs DKW ou Alfa Romeo, mais sans succès. C’est vers Peugeot, qui vient de lancer la 204, qu’il va se tourner. Dessinée par la SERA, chere à l’aerodynamicien Robert Choulet, les CD se voient donc équipées du moteur de la toute nouvelle 204 et recoivent l’appui très officieux de l’usine. Ce moteur, d’une cylindrée de 1130cc est préparé avec l’aide du Moteur Moderne. En 1966, ce ne sont pas moins de trois voitures qui sont engagées et pour la première fois au Mans, ces trois voitures sont équipées de pneus slicks Michelin ; Las,
les trois voitures devront abandonner. La N°51, à la 6ème heure suite à un accrochage avec l’ASA , la N°52 , également à la 6ème heure sur panne d’embrayage et la N°53 par accident à la 9ème heure. Heligoin, sous la pluie et à la sortie des esses du tertre rouge sécarte pour laisser passer la Matra 620 de Jo Schlesser mais il part en tete à queue, la Matra heurte l’avant de la CD et en repartant et heurtée par Ferrari P3 de Scarfiotti.
En 1967, c’est cette fois deux CD qui n’auront pas la chance de voir l’arrivée, avec l’abandon à la 5ème heure sur problème moteur de la XX , pilotée par Dayan et Ballot Lena, et de la YY, pilotée par Bertaud et Guillaudin à la 8ème heure. C’est la fin de la marque CD. Son patron Charles Deutsch, qui avait commencé sa carrière au Mans en 1949 en pilotant une DB à moteur de Traction Avant Citroen, se consolera en prenant entre 1968 et 1980 la direction de l’épreuve. Parmis ses pilotes, le journaliste Alain Bertaut deviendra Président du College des Commissaire sportifs et sera le rédacteur du reglement de l’epreuve jusqu’en 2000.
[SIZE="4"]1ère partie : 1926-1967[/SIZE]
1926 : Le premier pas de l’usine PEUGEOT
C’est le début de l’aventure pour la marque qui à spécialement et soigneusement préparé ses deux 174 S, qui sont à l’époque l’épouvantail des Grand Prix de vitesse des voitures de tourisme. Equipées d’un 4 cylindres de 3829 cm3, les torpédos prennent le départ en deuxième et troisème positions de part leurs cylindrées. Au volant de la N°2, André Boillot, associé à Rigal, pilote fétiche de la marque, prend la tête et rafle la prime du premier tour en tête. Il continue sur sa lancée pendant les 20 premiers tours. Il est le premier à ravitailler et … plier la capote. Il repart en tête. Vers 20 heures débute l’affaire du pare-brise : les montants de celui-ci ont mal supporté l’épreuve de la capote. En effet, à la demande des pilotes, le pare-brise d’origine avait été remplacé par un plus léger dont les montant en laiton n’’ont pas résisté. Boillot décide de poursuivre sans pare-brise, car sans pièce de rechange à bord, pas question de réparer l'élément défaillant ! C’est sans compter avec le règlement qui sera appliqué à la lettre par les commissaires. Et la Peugeot N°2 sera disqualifiée au petit matin. La N° 3 ayant abandonné au 76ème tour, sur panne de démarreur, s’en était fini de l’aventure Peugeot. Il faudra attendre plus de 10 ans avant de revoir un modèle de la marque sur le circuit manceau.
1937-1938 : La marque du concessionnaire DARLMAT
Emile Darl’Mat est un important concessionnaire Peugeot Son nom breton signifie Tiens bon. Conformément à la tradition de l’époque, il n’hésite pas à faire carrosser des chassis de la marque à son gout et à celui des ses clients. Les modèle Dalr’Mat seront officiellement inscrits au catalogue de la firme sochalienne à partir du Salon de Paris 1934. C’est ainsi grace au concessionnaire que Peugeot peut proposer l’ Eclipse, le premier coupé-cabriolet au monde, dessiné par Georges Paulin et carrossé par Marcel Pourtout. C’est ce trio qui va concevoir sur la base de la 302 et avec l’appui de l’usine qui va le produire dès avril 36, le Roadster 302 DS (Darl’Mat Sport). Les débuts de ce modèle en compétition sont encourageants puisque Charles de Cortanze tourne sur l'anneau de Montlhéry, pendant 24 heures, à la moyenne de 139, 282 km/h. Encouragé par le succès de Montlhéry, Peugeot engage trois voitures pour les Vingt-Quatre Heures du Mans 1937. Les moteurs issues de la 402 et poussé à 70 ch sont préparés à Sochaux. Dans la ligne droite des Hunaudières les Darl'Mat atteingnent les 170 km/h. L’objectif est de terminer en tête de la catégorie 2 litres en affrontant les BMW, Frazer-Nash, Aston Marin et surtout des Adler dont la carrrosserie aérondynamique fait merveille sur la ligne droite malgré un moteur de 1679cc. Parmis les pilotes Peugeot on reléve les noms de Louis Rigal, présent en 1926 et évidemment Charles de Cortanze ! Les trois 302 DS à moteur 1991cc bataillent avec les Adler, mais c’est finalement la marque allemande qui l’emporte avec 2 tours d’avance. Les Peugeot se consolent en amenant les trois voitures à l’arrivée aux 7ème , 8ème (à 9 km devant la 2ème Adler) et 10ème places devant l’Aston Martin.
En 1938, ce sont trois 402 DS qui sont engagées par Darl’Mat. Les modèles ont pris l'appellation 402 DS en recevant le châssis de la 402 légère. L’objectif reste inchangé : remporter la classe 2 litres et battre les Adler. Mais ca commence bien mal avec l’abandon au 6ème tour de la 26 sur bris de boite de vitesse. Au 18ème tour c’est le joint de culasse de la 25 qui rend l’ame. Tout les espoirs reposent maintenant sur la 24 pilotée par De Cortanze et Contet. Et finalement, avec 40 km d’avance sur l’Adler, la Peugeot remporte la victoire ainsi qu’une magnifique 5ème place. Dès lors, les publicités Peugeot peuvent vanter dans toutes les concessions de la marque (et chez Darl'Mart) les 120 km/h de moyenne tenus en 24 heures sur route par le prodigieux moteur 4 cylindres de la 402. Un record mondial battu au Mans, cela vaut toutes les publicités du monde ! Malheureusement, Peugeot ne se représentera pas l’année suivante, laissant aux nouvelles BMW la victoire de classe. Charles de Cortanze deviendra le 1er directeur de l’école de pilotage du circuit Bugatti à la création de celui-ci en 1966 ; Après la guerre Emile Darl'Mat réalisera une 203 destinée à courir les 24 Heures du Mans. La voiture possède des ailes demi-papillons s'ouvrant vers le haut pour la partie supérieure et de façon classique pour la partie inférieure. La carrosserie est en alliage léger. Mais le projet ne verra pas la piste mancelle. Après une brillante carrière, Emile Darl'Mat s'éteindra en 1974.
1952-1955 : La marque du préparateur CONSTANTIN
Tout à l’effort de produire suffisament de 203 pour satisfaire la demande, Peugeot semble avoir dit adieu à la compétition. Tandis que Darl’Mat gonfle pour un usage tourisme des 203, C'est un préparateur installé du côté du Bois de Vincennes, Alex Constantin, qui va ramener la marque au Mans. Alexis Constantin qui veut promouvoir son compresseur, trouve que la 203 a des qualité modernes. Il la transforme tant mécaniquemant en ajoutant au 1290cc un compresseur de son invention (le coefficient étant de 2, cela la met en concurrence avec les Mercedes !), mais aussi en modifiant la caisse. Par ces soins la 203 devient ainsi une deux portes surbaisssée. Associé à Jacques Poch, le futur importateur Lada, la 203 s’autoélimera à la 15ème heure sur sortie de route. En 1953, Constantin remet ca et termine à une méritante 26ème place en étant la seule auto avec moteur compressé à terminer depuis la victorieuse Bugatti de 1939.
Jugeant que l’aerodynamique de la berline est un frein à l’augmentation des performances, il construit pour 1954, une barquette aérodynamique (ou un tank selon la dénomination de l’époque). Toujours équipé du compresseur, Il réalese le moteur à 1425cc. Cela le place dans la classe 1500-2000, puisque le coefficient a été ramené à 1,4. Associé à Edmond Mouche, qui a piloté la 1ère Porsche vue au Mans lors de l’édition 51, ils sont contraint à l’abandon à la 13ème heure sur un bris de la boite de vitesse.
En 1955, Alexis Constantin laisse le volant du tank à Poch et Savoye mais à la 9ème heure, c’est la transmission qui lache. La Constantin-Peugeot était la seule auto équipée d’un compresseur, et à ce jour c’est aussi la dernière à avoir été équipé de cette technologie sur le circuit manceau. Pour revoir Peugeot au Mans, il va falloir encore attendre 10 ans.
1966-1967 : Le nouveau motoriste de CD
Charles Deutsch ne désarme pas, fidèle à panhard depuis sa séparation avec René Bonnet, il a été contraintde tenter de motoriser ses berlinettes aerodynamiques avec des moteurs DKW ou Alfa Romeo, mais sans succès. C’est vers Peugeot, qui vient de lancer la 204, qu’il va se tourner. Dessinée par la SERA, chere à l’aerodynamicien Robert Choulet, les CD se voient donc équipées du moteur de la toute nouvelle 204 et recoivent l’appui très officieux de l’usine. Ce moteur, d’une cylindrée de 1130cc est préparé avec l’aide du Moteur Moderne. En 1966, ce ne sont pas moins de trois voitures qui sont engagées et pour la première fois au Mans, ces trois voitures sont équipées de pneus slicks Michelin ; Las,
les trois voitures devront abandonner. La N°51, à la 6ème heure suite à un accrochage avec l’ASA , la N°52 , également à la 6ème heure sur panne d’embrayage et la N°53 par accident à la 9ème heure. Heligoin, sous la pluie et à la sortie des esses du tertre rouge sécarte pour laisser passer la Matra 620 de Jo Schlesser mais il part en tete à queue, la Matra heurte l’avant de la CD et en repartant et heurtée par Ferrari P3 de Scarfiotti.
En 1967, c’est cette fois deux CD qui n’auront pas la chance de voir l’arrivée, avec l’abandon à la 5ème heure sur problème moteur de la XX , pilotée par Dayan et Ballot Lena, et de la YY, pilotée par Bertaud et Guillaudin à la 8ème heure. C’est la fin de la marque CD. Son patron Charles Deutsch, qui avait commencé sa carrière au Mans en 1949 en pilotant une DB à moteur de Traction Avant Citroen, se consolera en prenant entre 1968 et 1980 la direction de l’épreuve. Parmis ses pilotes, le journaliste Alain Bertaut deviendra Président du College des Commissaire sportifs et sera le rédacteur du reglement de l’epreuve jusqu’en 2000.
Commentaire