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techniques de pilotage

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  • techniques de pilotage

    est-ce qu'on pourrait m'expliquer les techniques du talon pointe et du double débrayage (dans la pratique)

  • #2
    Difficile a expliquer uniquement par ecrit, mais enfin allons y !

    En fait le double débrayage en pratique.
    Imaginons que tu roules en 4e, d'abord tu freine, ensuite tu débraye, tu passe au point mort, tu rembraye, tu arrete de freiner pour donner un coup de gaz avec le pied droit bien sur, tu debraye, tu passe la 3e et tu embraye.
    Idem pour descendre les autres rapports.

    Le talon pointe permet en fait au moment ou tu donne le coup de gaz de garder une partie du pied (la pointe sur le frein) te permettant de continuer a freiner et de donner le coup de gaz avec le talon.

    A quoi ca sert, le vrai double débrayage bien fait ?
    Cela permet, avec le coup de gaz bien dosé, de mettre en rotation les pignons de la boîte de vitesse pour que lorsque tu passe le rapport inférieur, les crabots de ce rapport tournent a la même vitesse que ton pignon de ce rapport et que la vitesse s'enclenche facilement.

    Si tu veux essayer sur la route, bien que ce ne soit pas du tout nécessaire avec les voitures actuelles, commence doucement en prenant toute la distance pour ralentir, et ne te précipite pas, la rapidité viendra après !
    [img]graemlins/bounce.gif[/img] [img]graemlins/applause.gif[/img]

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    • #3
      J'ai trouvé quelques images sur un site perso, je croît que ces images ont étés scannées dans un magazine de Jacky (Genre Fun quelque chose). Ca peut aider à comprendre.


      Maintenant, si on veut s'amuser un peu avec le double débrayage, on peut prendre par exemple un Darmont (un voiture à 3 roues des années trentes).

      Sur cette voiture, on a aux pieds juste le frein avant et l'embrayage, l'accélérateur sur certains modèles étant à main fixé sur le volant, on est assis à droite et on a un grand levier à l'extérieur, le long de la voiture qui commande le frein arrière (l'unique roue), le levier de vitesse est aussi à l'extérieur à droite.

      En situation, ca donne ceci :
      On roule en 2e, on lache l'accélérateur à main pour tirer de la main droite le levier du frein arrière, et en même temps, on ralentit le véhicule en freinant avec le pied droit les roues avant (d'ailleurs on peut le faire tout le temps que dure la manoeuvre, cela n'est pas de trop pour s'arrêter).
      On lache le frein a main extérieur, pour prendre le levier de vitesse, lui aussi à l'extérieur.
      On débraye, et on passe au point mort, puis on embraye. Quand on est au point mort, on lache le levier de vitesses et on donne un coup de gaz avec l'accélérateur à main fixé sur le volant (au passage, on peut remprendre un peu le levier de frein arrière). C'est pas fini !
      Ensuite on débraye et on peut passer la 1ere (il faut lacher le volant encore une fois), on embaye et on peut freiner encore un peut la roue arrière avec le levier extérieur.
      Heureusement qu'il n'y a que 2 vitesses !

      [img]graemlins/buck.gif[/img] [img]graemlins/dork.gif[/img]
      C'est dingue n'est-ce pas!

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      • #4
        Moi qui ai bien passé la cinquantaine, je peux vous dire qu'avec les autos de ma jeunesse, il valait mieux savoir pratiquer le double débrayage car les boîtes étaient souvent mauvaises, les synchros usés et parfois aussi la première n'était même pas synchro.
        Les gars qui ont fait leur service militaire comme chauffeurs doivent savoir de quoi je parle.
        A cette époque celui qui voulait faire des perfos ou du rallye avait intéret à savoir pratiquer le talon pointe.
        Cette technique de donner un coup d'accélérateur en décélération (ou un temps mort sur le Point mort quand on monte les vitesses) est aussi très intéressante quant on casse son câble d'embrayage et qu'on doit continuer à rouler (vaut évidemment mieux pas devoir s'arrêter)
        Bravo pour les explications et les dessins, c'est génial, il y a des profs qui s'ignorent. [img]graemlins/thumb.gif[/img]
        A+
        "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'on ne les fait pas, mais parce qu'on ne les fait pas qu'elles sont difficiles ! "

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        • #5
          de fait, pour ma Triumph, le double debrayage est de mise. Je voulais juste avoir une petite explication. Un amis soutient que il ne faut pas necessairement passer au point mort. Il débraye, donne un coup d'accelerateur et passe la 3eme (dans le cas ou on est en 4eme ). Il dit que ca a le meme effet, mais il me semble qu'alors les pignon qui devrait tourner grace a cette technique ne sont pas mis en contacte avec le moteur. Et que donc ce que lui fait de sert a rien...Vrai ou faux? (plus "explications sur les pignons qui tournent" si affinitées...) Merci

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          • #6
            Pour keff,
            Ton ami pratique en fait le "faux talon-pointe" qui effectivement ne permet pas de relancer les pignons de la boîte étant donné que tu reste débrayé, relancer le moteur débrayé n'entraîne pas la boîte (c'est fait pour !).
            Cette technique permet donc de relancer l'embrayage et de le faire tourner plus vite, de telle sorte que la vitesse de rotation du plateau côté moteur soit la même que la vitesse de rotation côté BV. Et ca permet, quand on rembraye de ne pas risquer de bloquer les roues motrices (surtout si c'est une propulsion (transfert de masses)) à cause du frein moteur. C'est surtout utile lorsqu'on effectue un freinage à la limite du blocage des roues en compétition par exemple.
            Merci du compliment JO-DESING. [img]graemlins/applause.gif[/img]

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            • #7
              merci pour toutes ces précisions, je vais commencé à m'entrainé, cependant une question subsiste : est-ce que cette technique doit être faite juste lorsque l'on descend les rapports ou alors lorque l'on descend et lorsqu'on les monte ?

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              • #8
                Cette technique du double débrayage peut être utilisée à la montée comme à la descente - seule différence, à la montée, il ne faut PAS donner de coup de gaz - en efet, celui ci augmente la vitesse de rotation de la boite, vitese qui va devoir être absorbée par un des trois éléments suivants - boite - embrayage ou moteur - sur certains moteur c'est le vilebrequin qui encaisse
                le coup allant même jusqu'à cèder - pour monter on se contente donc de débrayer - réembrayer avec le levier au point mort et le moteur au ralenti de façon a encore ralentir la boite et réembrayer puis enclencher le rapport supérieur - ceci est utilisé p.e. lorsqu'on use d'un régime moteur plus élevé qu'à l'origine - p.e. 8500 trs à la place de 6000 -

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                • #9
                  Bravo les gars pour les détails.
                  Tout est dit, je ne sais plus rien ajouter, sauf
                  CONTINUEZ [img]graemlins/thumb.gif[/img]
                  "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'on ne les fait pas, mais parce qu'on ne les fait pas qu'elles sont difficiles ! "

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                  • #10
                    Oui tout est dit, cela me rapel ma formation au permis PL lors de mon service militaire, l'instructeur qui devait avoir découvert le Berliet GBC 8KT 2 mois avant moi, avait voulu faire le grand en me montrant un double débrayage à sa sauce, j'ai bien rit, car monsieur l'instructeur donnait le coup d'accèle sans embrayer, enfin bref, tout cela pour vous dire que dans le manuel de conduite du GBC, il était spécifié qu'il était formellement déconseillé de pratiquer le double débrayage, puisque les vitesses étaient syncronisées.

                    En conduite normale, si les vitesses passent bien, il ne faut pas pratiquer cette technique. La première quand à elle ne se repasse normalement que lorsque le véhicule est arrêté.
                    Quand les vitesses sont dures ou craque il est alors nécessaire de le faire, mais on peut aussi essayer de trouver le régime et la cadence la meilleur pour leur passage.

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                    • #11
                      merci pour toutes ces précisions qui sont très clairs [img]graemlins/applause.gif[/img]

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                      • #12
                        je remets au gout du jour ce vieux post parce j'ai entendu parler l'autre jour de "relance à l'embrayage" qui consiste je crois à débrayer-embrayer lorsque le moteur peine à tirer la voiture parce exemple dans une côte

                        mais à pars détériorer l'embrayage (à mon avis), est-ce qu'il y a vraiment un gain à effectuer cette manoeuvre ??

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                        • #13
                          Pour le cas de la "relance à l'embrayage", je n'ai jamais entendu parler de ça.
                          On peut suposer que c'est un peu comme faire un double-débrayage pour monter les rapports donc totalement à proscrire comme Emerson le dit plus haut (risques de dégats de la ligne d'arbre).

                          De plus, ça m'étonnerait que l'inertie du volant moteur réussisse à redonner une accélération notable au véhicule... Donc je penche plus pour une usure augmentée de l'embrayage.

                          Pour relancer un véhicule en cote, un petit rétrogradage (dc éventuellement avec double débrayage) me semble bien approprié...

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                          • #14
                            J'ai deja remarquer que lorsque que l'on reste accélerer et que l'on appui sur l'embrayage, on sent une accélération.

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                            • #15
                              Je suis d'avis que cette manière de faire est très critiquable et ne peut amener que des problèmes à l'embrayage sans aucun avantage de performance. [img]graemlins/firing.gif[/img]
                              Les caractéristiques d'un moteur ne vont certes pas s'améliorer avec cette méthode.
                              "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'on ne les fait pas, mais parce qu'on ne les fait pas qu'elles sont difficiles ! "

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